Petit Polio
1999 : Prix du jury œcuménique de la bande dessinée (tome 1). "La biographie" de Farid boudjellal à travers le petit garçon Mahmoud, algérien qui a débarqué à Toulon avec sa famille, les Slimani. C'est le seul garçon de la famille parmis ses 3 soeurs.
1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide Autobiographie Enfance(s) La Côte d'Azur Nouveau Futuropolis Prix oecuménique Racisme, fascisme
Nous sommes en 1958, c'est la guerre d'Algérie. C'est à Toulon que la famille Slimani s'est installée. C'est l'été, mois de Juillet, Mahmoud est à la plage du Mourillon, il vient d'égarer sa chaussure orthopédique, il est polio de naissance... Mahmoud aime dessiner, rigoler, s'amuser avec sa raille (sa bande d'amis), il bade chaque sortie de Blek Le Roc, son expression favorite est celle de son héros : "Mille Castors !" mais il a à son arc tout le langage du midi(dont un lexique est disponible dans le tome1). Il va se rendre compte de qui il est, ses orgines, à travers les multiples événements qu'il va vivre sous ses yeux d'enfants : une baston d'un arabe par des policiers pour un ticket de Trolley (le bus d'antan) non payé, la venue du Général De Gaulle, la guerre d'Algérie et ses fractures psychologiques des français sur les arabes etc... Une histoire fabuleusement bien racontée, de l'émotion, du rire c'est très beau , dessin entierement pinceau et aquarelle. Un Très Grand Chef d'Oeuvre !
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Date de parution | Septembre 1998 |
Statut histoire | Une histoire par tome 4 tomes parus |
Les avis
Cette oeuvre raconte avec beaucoup de tendresse l'enfance d'un petit garçon de Toulon d'origine algérienne à la fin des années 50. Le récit mêle plusieurs thèmes intéressants et pas forcément liés : la guerre d'Algérie et l'intégration des algériens immigrés en France, la mort d'un parent (par le biais du voisin du héros), le handicap (le héros a eu la polio mais il a largement surpassé son handicap), le génocide arménien (par le biais de la mémé du héros), le choix de la religion, mais aussi tout simplement la vie d'un petit garçon encadrée par ses parents, sa famille, ses amis et sa passion pour les magazines de BD. C'est aussi en grande partie un hommage à la ville de Toulon et à la façon dont on y vivait et on parlait à l'époque. Beaucoup de sujets sont donc abordés mais toujours avec justesse, nostalgie et intelligence, quoique sans jamais trop rentrer en profondeur dans chacun. C'est très agréable à lire et bien raconté. Seul regret, le dessin qui manque quand même pas mal de technique. Les planches des premiers chapitres ont des côtés un peu amateur, avec des personnages changeants, des décors simplifiés, et peu d'assurance dans le trait. C'est d'autant plus visible dans les grandes doubles pages que nous offre l'auteur. Seule la couleur est jolie, avec une agréable peinture qui ressort très bien pour les vues de nuit de la ville de Toulon. Une tranche d'époque instructive et agréable, une bonne narration et des thèmes abordés avec intelligence et sensibilité. C'est une bonne BD. J'aurais simplement aimé que son graphisme soit plus maîtrisé.
L'avis de ThePatrick correspond parfaitement à la forte impression que m'a laissée cette série. En découvrant le trait de Boudjellal, on se dit "Mouais... ça a l'air gentil tout ça, et le dessin, bah, on a vu mieux..."...et puis... et puis, la magie s'installe petit à petit... On se laisse embarquer par la qualité de conteur de cet auteur et son trait si laché, ses aquarelles pures sur certaines planches, qui nous replonge dans cette France de la fin des années 50 et sa tragique guerre d'Algérie. Tout ça à travers le regard emprunt d'innocence et des sentiments de Mahmoud et de la vie pas toujours simple de sa famille à Toulon. Les amis, l'école, les voisins et l'Histoire composent une toile de fond simple mais d'une grande qualité qui en font une œuvre à part entière. Ça respire de simplicité, mais ça transpire de sentiments et de moments forts que Boudjellal sait retranscrire de façon admirable (J'ai adoré la double planche ou le père de Mahmoud apprend la mort de son père : simple, original, mais d'une force ! Je vous laisse la découvrir). La petite histoire traverse la Grande et se poursuit ainsi jusque dans les années 70' avec les frasques de Mahmoud dans un 4e tome. Un tome un peu différent dans son contenu, mais qui marque aussi l'évolution graphique de Boudjellal, qui était d'ailleurs perceptible au fil des tomes. Une série à découvrir absolument pour ceux qui ne l'auraient pas encore lue.
Tome 1. « Petit Polio » est l’œuvre naïve et sincère d’un auteur sensible. Farid Boudjellal raconte au travers du personnage sa propre enfance. Le portrait, s’il est touchant de sincérité, n’est guère original. Le parcours de Mahmoud est finalement très traditionnel et intéressera bien plus les lecteurs présentant un profil semblable que tout un chacun. A titre personnel, je suis resté "à l’extérieur" de l’histoire car mon parcours est très éloigné de celui de l’auteur. Le dessin, spontané, est un mélange d’esquisses préparatoires (car le dessin préparatoire est trop souvent encore bien visible) et d’aquarelles aux teintes douces et chaudes. Tome 2. Après « Petit Polio », Farid Boudjellal continue à explorer ses souvenirs d’enfance et nous présente sa mémé d’Arménie. Si j’ai relativement bien apprécié ce récit, c’est avant tout dû au personnage même. La narration est en effet relativement linéaire et bien des zones d’ombres subsistent à la fin de l’album. Le dessin de Boudjellal reste très spontané. Des esquisses préparatoires apparaissent encore çà et là tandis que certains décors d’arrière-plan semblent avoir été exécutés à l’aquarelle et sans aucune préparation. Le récit recèle également certaines illustrations utilisant la totalité d’une double page. Ces dessins aèrent bien plus le récit qu’elles ne lui apportent un plus graphique. En fin d’album, un cahier explicatif permet de mieux comprendre cette fameuse mémé en s’appliquant à retracer son parcours. Deux œuvres sincères et sensibles mais assez maladroites dans leur narration. A conseiller à toute personne présentant un profil proche du petit héros de ces histoires. Pour les autres, je pense qu’il faut vraiment aimer ce genre de tranche de vie pour se plonger dans cette lecture.
Je suis le seul à mettre une note négative sur cette série. Mon avis ne suit pas des critères purement objectifs. Le dessin est réellement pas mal avec ces planches peintes à l'aquarelle. Cependant, je n'ai pas accroché à cette histoire autobiographique pourtant touchante de ce petit garçon qui a 6 ans et qui vît à Toulon. L'émotion a eu du mal à passer sans que je puisse en expliquer la raison. C'est pourtant une oeuvre sympa dans son approche. Cela m'a rappelé également mon enfance pour avoir vécu à côté de Toulon au même âge mais pas à la même époque à savoir la guerre d'Algérie. Bref, on aura droit à un album à la nostalgie heureuse qui dépeint la vie quotidienne de ce petit garçon pas comme les autres entre famille, école et copain. A lire tout de même pour se faire une idée.
J'ai eu l'occasion de lire le tome 3 et de parcourir le tome 1. Ici je vais donc parler de ce que je connais, le tome 3, Mémé d'Arménie, et cet album est un bijou. Où l'on voit Mahmoud, musulman, accueillir sa grand-mère, chrétienne. Les questions restent discrètes, mais l'on devine derrière tout ça le devoir d'acceptation des autres cultures, des autres religions. Du côté de la grand-mère, le travail est plus compliqué. Rien n'est dit, tout est sous-entendu. Rescapée du génocide, on voit un désir d'oublier son passé. D'un autre côté, il y a la génération suivante qui essaye de se souvenir de ce qu'elle n'a pas vécu. A mon avis, un album très touchant, à lire très vite. Les dessins sont plus accomplis que dans le premier tome, forcément, et l'histoire ne peut laisser indifférent.
Bon, je n'ai lu que le tome 1 pour l'instant, mais il justifie à lui seul l'ajout d'un avis. Première impression : bof, c'est pas très joli. Traduction, a priori je n'accroche pas trop au dessin. Bon, allez, on va le lire quand même, ce serait dommage de le laisser sur la pile des "inlus". Boh, ça parle d'un petit algérien qu'a une patte folle, un peu racoleur, non ? (...) Ah tiens, c'est plutôt gentillet / sympa comme histoire. (...) Ah oui, c'est bien fait ! (...) AH LA VACHE !!! Eh oui. C'est à la lecture de "Petit Polio" qu'on s'aperçoit que cet album est un petit bijou. Loin de tout misérabilisme, de toute démagogie, il raconte une histoire simple qui fleure bon le vécu et qui fait preuve d'une façon de faire passer les sentiments tout simplement extraordinaire. J'en veux pour preuve l'image du père et de son fils, juste après que ce dernier se soit pris une fessée mémorable. Alors pour utiliser une litote : ça ne laisse pas de marbre. Et le dessin, au final il passe très bien. A lire ! :)
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