Blue Giant
Le parcours d'une jeune musicien japonais, passionné de jazz. (voir la suite dans Blue Giant Supreme)
Jazz Musique Seinen Shogakukan
Dai Miyamoto est en terminale. Il fait partie de l'équipe de basket, travaille à mi-temps dans une station service, et vit seul avec son père et sa petite sœur. Surtout, il s'est pris de passion pour le jazz depuis le collège. À tel point qu'il joue tous les jours sur les berges de la rivière, peu importe les conditions météo. Qu'il pleuve, qu'il vente ou que la canicule soit au rendez-vous, il joue. Il veut être un géant du jazz et reste persuadé qu'il peut y arriver. Seulement, pour cela, il va devoir se confronter à la réalité : entre les explications aux amis, les premières représentations chaotiques et les rencontres diverses, la détermination de Dai va être mise à rude épreuve...
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Date de parution | 06 Juin 2018 |
Statut histoire | Série terminée 10 tomes parus |
28/08/2018
| Mac Arthur
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Les avis
Réussir à faire partager en dessin ce que la musique peut procurer, voilà un challenge bien audacieux, encore plus quand il s’agit du jazz. C’est ce que nous propose « Blue Giant » à travers le personnage de Dai Miyamoto, élève de terminale qui découvre par hasard le jazz en finissant une soirée avec un ami dans un club de jazz de sa ville. Et c’est une révélation pour lui ! A partir de ce jour il n’aura qu’une seule ambition : devenir le meilleur jazzman du monde ! C’est grâce à un saxophone que son frère va lui offrir qu’il se lance en autodidacte en jouant tous les jours au bord de la rivière près de chez lui. Qu’il pleuve, fasse un soleil de plomb ou qu’il neige, Dai ne lâche rien ! Mais malgré toute la bonne volonté du monde, on ne s’improvise pas non plus musicien et encore moins le meilleur sans quelques bases et ça Dai va finir par le comprendre à ses dépens après un premier concert raté. Heureusement, un prof de musique va quand même déceler chez lui quelque chose et le prendre sous son aile pour lui faire découvrir les bases du jazz et de la musique. C’est le début d’une grande histoire… Si le premier tome de cette série pourrait laisser croire qu’il suffit d’y croire et de travailler comme un forcené pour parvenir à ses fins, la suite nous montre intelligemment que cela ne suffit pas. Il faut bien sûr travailler, avoir du talent mais aussi trouver les bons partenaires. L’auteur, Ishizuka Shinichi s’appuie sur un trait relativement classique mais efficace pour retranscrire ce parcours et cette passion pour le jazz en nous proposant des scènes de concert très vivantes et pleines d’émotion, ce qui est loin d’être évident quand il s’agit de musique et surtout de jazz qu’on a vite fait de cataloguer comme musique élitiste ! Un pari réussi et une très bonne découverte !
Je ne suis pas très amateur de la musique de jazz. Pour autant, j'ai adoré deux films du cinéaste oscarisé Damien Chazelle à savoir Whiplash et le fameux La La land qui est un véritable chef d'oeuvre. Ces films décrivent très bien ce qu'est le jazz et son ambiance toute particulière qui lui donne ce caractère bien trempé et parfois élitiste. Il est vrai que le jeune héros adolescent de ce manga cherche à définir ce qu'il aime passionnément. Il y a une description qui comprend l'essentiel à savoir une certaine improvisation dans cette musique où il faut jouer en groupe et non en solitaire. Certes, il est autodidacte ce qui peut être également à son honneur. Pour autant, j'ai bien aimé le fait qu'il faut faire des efforts dans la vie quand on souhaite exceller dans son art. Je n'ai rien contre l'ambition bien au contraire. Il faut favoriser toutes ces initiatives basées sur le travail. Tout le monde peut réussir quand on se donne la peine. En l'occurence, notre jeune héros a pour ambition de devenir le plus grand jazzman au monde (rien que cela). Visiblement on assiste à une espèce de nécrologie en interrogeant les gens qui l'ont connu à ses débuts. Quant au dessin, il est vraiment à la hauteur pour un manga. Le graphisme est détaillé et lisible. Il retranscrit à fond toutes les émotions que le jeune élève de terminale tente de nous faire passer à travers la musique. Il y a une belle intensité. Après l'intéressant Vertical, le mangaka Shinichi Ishizuka est décidément un auteur à suivre !
Je n’ai lu que le premier tome de cette série, et je ne fais pas de la lecture des suivants une priorité (en clair, je les lirai si j’ai l’occasion de le faire sans débourser un centime). Blue Giant nous conte le parcours d’un jeune Japonais passionné à défaut d’être doué. Sa découverte du jazz va lui donner l’envie de jouer du saxophone, sans aucunes bases musicales mais avec passion et envie, convaincu qu’il deviendra un grand… non, le plus grand saxophoniste de jazz de tous les temps. Et c’est un peu là que le bât blesse : ce personnage n’est que fort peu crédible. Il ne semble pas jouer fort bien, ne maîtrise qu’approximativement son instrument, joue trop fort, trop à l’arrache, avec passion certes, avec acharnement… mais sans méthode, sans base. Il ne semble pas chercher à apprendre et à progresser, ne se confronte pas à d’autres musiciens, mais joue seul dans son coin en s’auto-congratulant. Or si le jazz est une musique qui repose bien souvent sur l’improvisation, il ne peut être joué… que par des musiciens qui ont un fameux background musical dans leurs valises, histoire de justement pouvoir improviser tout en retombant sur leurs pattes. Dédier une série au jazz sans avoir compris cela n’est pas rendre service au jazz. Un peu comme si vous vouliez écrire une histoire sur un jeune footballeur sans connaître les règles du jeu. Le résultat sera peut-être divertissant en surface mais perdra rapidement toute crédibilité sur la longueur. Pour le reste, nous sommes devant un manga assez classique. Le personnage central est jeune, amuse par son manque de maturité, grandit au travers des rencontres qu’il fait. La redondance est vite présente avec des pages assez répétitives dans lesquelles le héros s’auto-convainc qu’il va devenir le meilleur saxophoniste de tous les temps, et semble tout miser sur cette méthode Coué et sur des répétitions en solo, sans méthode, sans auditoire. Le point d’orgue de ce premier tome est un premier concert public, avec un groupe chevronné. Concert qui tourne au fiasco même si certains semblent déceler une forme de génie dans la manière de jouer de notre jeune héros (et très sincèrement, on n’y croit pas du tout). La narration est fluide, le dessin est classique pour du manga, ni bon ni mauvais, lisible et les cases illustrant des musiciens en action sont souvent belles à voir. En soi, ce n’est pas mauvais… mais juste trop répétitif et trop peu crédible pour que j’adhère.
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