Jack London - Arriver à bon port ou sombrer en essayant

Note: 2/5
(2/5 pour 3 avis)

Le tour du monde avorté de Jack London, écrivain épris de liberté et voyageur invétéré dont la vie, on le sait, s’est confondue jusqu’au bout avec son oeuvre.


1900 - 1913 : Du début du XXe siècle aux prémices de la première guerre mondiale Biographies Documentaires Vieux gréements

Le 23 avril 1907, alors au faîte de sa gloire, l’écrivain Jack London quitte San Francisco pour un tour du monde à bord du Snark, un voilier flambant neuf de 17 mètres, avec sa femme Charmian et à la tête d’un équipage de fortune. Dans sa cabine, au rythme de mille mots par jour, London écrit ce qui deviendra son chef-d’œuvre, Martin Eden, tout en rédigeant le compte-rendu de son périple pour des gazettes américaines. Mais entre les avaries techniques, les tempêtes et le manque d’eau douce, la traversée des mers du Sud, bien qu’entrecoupée d’escales éblouissantes sur les îles d’Hawaï, des Marquises ou de Bora-Bora, n’a rien d’une croisière idyllique. Malade, hospitalisé à Sydney et contraint de rentrer en Californie, London sera parvenu malgré tout à écrire une nouvelle page de sa légende…

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 15 Septembre 2017
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Jack London -  Arriver à bon port ou sombrer en essayant © Le Lombard 2017
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 3 avis)
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29/08/2018 | Blue Boy
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Par Pierig
Note: 2/5
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Plus que décevant, c’est complètement inintéressant. Avec comme sujet Jack London, on aurait pu s’attendre à sentir le souffle de l’aventure prendre dans les voiles du Snark. Peut-être n’y avait-il rien à dire de plus. Mais alors, pourquoi s’attarder sur autant de futilités ? La sincérité de l’auteur ne suffit pas à masquer la pauvreté du récit. Peu de choses se passent sur le Snark si ce n’est quelques conflits qui éclatent (logiquement) entre les protagonistes cloués dans ce bateau exigu. Quelques flashs back viennent parsemer le récit sans trop en comprendre pour autant leur signification (ils ne servent pas le fil de l’histoire). Finalement, seule l’immensité de l’étendue explorée peut faire écho aux livres de Jack London. Pour terminer sur une note plus positive, j’ai bien apprécié la composition et le découpage des planches qui invitent clairement au voyage. Mais c’est bien mince pour en conseiller ne fût-ce que sa lecture. Sans doute trop timide et trop contemplatif et surtout … vide de sens.

26/03/2019 (modifier)
Par Puma
Note: 2/5

Etrange ouvrage. Ce n'est pas une biographie mais ça l'est tout de même partiellement, pour la période du tour du monde à la voile de l'écrivain avec sa dernière femme et un équipage restreint, période de trois années où ils papillonneront d'îles en îles (tour du monde qu'il ne terminera pas ; Jack London ne fera qu'une partie du pacifique partant de Californie, et s'éteindra de dysenterie en même temps que d'une crise d'urémie). Ce n'est pas une biographie et pourtant, il y a des flash-backs de sa vie d'avant, couleur sépia, qui se mélangent et se confondent avec son roman autobiographique Martin Eden . Quelques réminiscences en sépia de quelques romans cultes dont croc-blanc. Voilà pour le fond. Pour la forme, singulière, elle me semble relever d'un graphisme expérimental de son auteur avec quelques réussites particulières, et beaucoup de ratés. Les ombrages sont laids comme les visages. Mais un certain style, que je n'aime pas, est maintenu avec sa cohérence propre. Si globalement, certaines planches du bateau me semblaient assez originales et m'ont beaucoup plu, le reste à mes yeux me semblait moche, pas toujours très intelligible graphiquement, et parfois même esthétiquement hideux. Se lit sans plus. La couvertrure assez correcte ne représente en rien le graphisme pour le moins particulier de l'ouvrage.

03/09/2018 (modifier)
Par Blue Boy
Note: 2/5
L'avatar du posteur Blue Boy

« Le présent ouvrage n’est en rien une biographie, seulement le récit d’un voyage, d’un couple et d’un voilier, d’avril 1907 à mars 1909 ». Koza (qui serait en fait Maximilien Le Roy, avec déjà plusieurs BD à son actif en tant que dessinateur et/ou scénariste) préfère prendre les devants avec sa préface, et on ne saurait le lui reprocher. Car tout lecteur s’attendant à une biographie risque en effet de rester sur sa faim. Rejetant toute linéarité narrative, ce que nous livre l’auteur est plus une évocation poétique aux dialogues épars qu’un récit véritablement construit. Là où le bât blesse, c’est que, le mélange des genres étant toujours délicat, cela ne fonctionne pas très bien ici. Il est possible que certains apprécient cette odyssée erratique, mais si le dessin de Koza est plutôt plaisant avec ses tons chatoyants et ses superbes aquarelles impressionnistes en pleines pages (si l’on excepte les visages que l’on distingue difficilement les uns des autres), au final le lecteur ne retiendra pas grand-chose de cette histoire poussive qui sent l’improvisation et engendre parfois un sentiment de perplexité voire de confusion. Malgré la performance graphique, ce « Jack London » reste donc décevant. Même si l’on sent une sincère admiration de l’auteur pour l’écrivain américain, on doit constater ici que sincérité n’est pas forcément gage de qualité. Et dans le cas présent, la déception est hélas à la hauteur des attentes.

29/08/2018 (modifier)