The End
Un thriller environnemental
Auteurs suisses Environnement et écologie
Dans le cadre d’un stage, Théodore Atem intègre une équipe de chercheurs basée en Suède qui travaille sur la communication des arbres entre eux et avec nous. Ce groupe de travail dirigé par le professeur Frawley et son assistante Moon, tente de démontrer que les arbres détiennent les secrets de la Terre à travers leur ADN, leur codex. C’est en recoupant ces génomes avec la mort mystérieuse de promeneurs en forêt espagnole, le comportement inhabituel des animaux sauvages et la présence de champignons toxiques que le professeur comprendra, hélas trop tard, que ces événements sonnent l’alerte d’un drame planétaire ? Texte: L'éditeur
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Date de parution | 25 Avril 2018 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Un album avec de bonnes idées mais qui me laisse un goût amer en bouche. J'ai aimé le début de l'intrigue, elle se met en place intelligemment, par contre Zep prend une petite liberté avec l'histoire des koudous et de l'acacia, elle a bien existé mais dans des ranchs car cela n'aurait pas pu se produire dans une réserve. Je reste cependant captivé par le récit et soudain je lâche prise lors de l'hécatombe. SPOILER Que se fameux gaz élimine tous les êtres humains sauf un par million me laisse sans voix, on a donc un gaz qui sait compter et qui choisit ses victimes. Pourquoi les autres êtres vivants n'en sont pas victimes aussi ? Trop gros pour moi. FIN SPOILER Une bd qui reste instructive dans sa première partie mais qui ne m'aura rien appris. Je connaissais déjà cette faculté que les arbres possèdent de pouvoir communiquer entre eux. Une fin peu crédible, voilà une lecture rapide qui sera vite oubliée. Je n'étais pas fan du dessin de Zep et je ne le suis toujours pas. Je n'aime ni le trait ni la colorisation utilisée, tout est monotone. Note réelle : 2,5.
Zep m'apparait comme un dilettante agréable, qui déploie ses facilités de dessin sans chercher à dépasser ses limites, dans un plaisir léger. Depuis la série des Titeuf jusqu'à ses dernières publications chez Rue de Sèvre, c'est un familier de notre génération, il a distrait nos enfants en même temps que les siens, puis, les enfants devenus adultes, il a cherché à explorer ses propres phantasmes, qui se sont révélés proches des nôtres. Le sexe, la musique, la religion, ... et aujourd'hui l'éco-anxiété. J'aime ce compagnon de la génération née, grandie et vieillie avec La Crise (la première crise pétrolière, la seconde, la montée du chômage, la chute de l'empire soviétique, la montée de l'islamisme, ....) et qui navigue sur la vague du moment, donnant forme au cliché, dans un contour désinvolte et souvent malicieux... J'ai du entendre les mêmes émissions scientifiques, parlant des études sur les arbres ou de la disparition des dinosaures, ou la théorie des réseaux, peut-être a-t-il vu Phénomène, comme le propose Erik, mais lui, en a fait un album. certains le perçoivent comme apocalyptique, mais en réalité le point de vue est du coté de ceux qui s'en sortent par le hasard. Comme à son habitude, la fin n'est pas donneuse de leçon. Le fantasme qui est le nœud de son histoire parlera a tout un chacun, puisqu'on s'est tous retrouvé émerveillé devant la beauté d'un vieil arbre, l'architecture de ses branches, les traces de ses blessures, la bienfaisance de son ombre, la solidité de son tronc, le chant de ses feuilles, le parfum de ses fleurs, la puissance de ses racines... L'image de l'arbre, et sa place dans beaucoup de cosmogonies, évoquera forcément une forme de puissance et de durabilité qui, si on se laisse aller à la rêverie scientifique, pourra sembler porteuses de remèdes aux douleurs environnementales de la planète... Un coup de cœur donc pour cette mise en forme pas révolutionnaire dans l'image, (environnement et personnages réalistes, bichromies pâles et successives, trait léger, bord des cases atténué et arrondi, grille irrégulière) avec un scénario et des personnages juste effleurés (comme souvent chez zep, rien d'alambiqué ou de tortueux, il va droit au but et cela peut sembler un peu court), mais une capacité à sentir l'air du temps toujours à propos.
Zep change ici complètement de style graphique et de genre. On est un peu dans une espèce de thriller sur fond d'écologie pour une part, avec la recherche d'une vérité qui échappe aux protagonistes et au lecteur, et dans le roman catastrophe pour une autre part (d'où le titre, et l'utilisation de The end de The doors). Si l'album se lit dans l'ensemble plutôt pas mal, j'ai été tout simplement rebuté par les explications pseudo scientifiques sur lesquelles se fonde l'intrigue. Que des arbres stockent dans leur ADN une information historique, déjà c'est un peu limite. Qu'ils effacent cette partie de leur ADN (oui, vous avez bien lu) quand un homme les approche, un tic nerveux me fait tressauter la paupière. Que cette information historique remonte à la création de la Terre (avant l'apparition de la vie et de l'ADN, donc), bon, ça fait presque figure de détail après ce à quoi on a déjà eu droit, mais non, juste non. Qu'accessoirement les arbres soient les seuls dépositaires de cet ADN, mais pourquoi ? Pourquoi les autres plantes ne l'ont pas ? Pourquoi eux l'ont magiquement alors qu'ils descendent des autres végétaux qui eux ne l'ont pas ? Pourquoi cet historique remonte à 4,5 milliards d'années alors que les arbres sont apparus bien plus tard ? /!\ Attention spoiler /!\ Bon, et pour la partie catastrophe, le grand complot des arbres, émanation de "la planète" qui vont réguler la sphère animale en libérant du gaz qui va éliminer uniquement les humains y compris dans les zones où il n'y a aucun arbre ou qui sont balayées par les vents (coucou, Nausicaä de la vallée du vent), mais qui va quand même épargner notre personnage principal qui ensuite va trouver magiquement le chemin vers un lieu de rendez-vous, j'oscille entre la consternation et le désespoir. /!\ Fin du spoiler /!\ Si donc cet album se lit, son intrigue digne des romans d'anticipation vaguement new age des années 70 ne tient pas la route une seconde. S'acharnant à présenter des explications pseudo-scientifiques et donc se plaçant sous l'angle de la science, il parvient à auto-détruire sa crédibilité en même temps qu'il essaie de la construire. Au final, non, je ne peux pas adhérer.
De Zep je n’avais lu jusqu’à aujourd’hui que quelques albums de Titeuf, j’étais donc curieuse de découvrir un album destiné à un public plus mature. Graphiquement j’aime beaucoup son trait, sa maîtrise du dessin ne peut être remise en question, et c’est intéressant de le voir exceller dans un style réaliste très loin de celui qui l’a rendu célèbre. Concernant l’histoire, il est question d’écologie, et étant sensible à ce sujet j’ai apprécié ma lecture. L’idée de la communication entre les arbres est intéressante, d’autant plus qu’elle s’appuie sur une réalité scientifique, même si je pense que Zep a pris quelques libertés avec le sujet (mais c’est bien le principe d’une fiction). J’ai suivi avec intérêt le déroulement des événements, mais après avoir refermé l’album je suis restée un peu sur ma faim. On a un peu l’impression que le groupe de chercheurs vit hors du monde ; par exemple la scène du début est évoquée à un moment, mais on a l’impression que c’est un simple fait divers qu’un village tout entier soit mort sans raison apparente… Il me semble qu’avec un sujet pareil, il y avait moyen de proposer un récit plus dense, avec des points de vue à différents endroits du monde. J’ai été un peu surprise par la fin qui ne m’a pas convaincue, et j’ai la sensation que cette lecture ne me marquera pas plus que ça.
The End est un thriller environnemental avec une touche de fantastique, imaginant des arbres capables d'une conscience collective et d'une mémoire remontant jusqu'aux origines de la Terre. Le héros est un jeune scientifique agronome venu étudier ces derniers en Suède. Le professeur en charge des lieux est persuadé que les plantes communiquent entre elles et ensemble ils vont découvrir que quelque chose d'étrange semble être en train de se préparer dans le milieu naturel. Peut-être est-ce dû à l'usine pharmaceutique tout proche ? Ou alors est-ce que cela vient de complètement ailleurs ? De voir Zep utiliser un style aussi réaliste détonne toujours quand on le connait essentiellement par Titeuf ou ses différents Happy books. Mais il est clairement bon. A vrai dire, j'ai même trouvé la couverture et certaines planches très inspirées de Moebius. Seul le bord des cases sans cadre clair m'a légèrement dérangé car, comme ce procédé est utilisé ainsi dans d'autres BDs, j'ai eu plusieurs fois l'impression que c'était une vision ou un rêve qui était raconté à certains moments. Le thème de fond de l'histoire ressemble beaucoup à celui de la récente trilogie de Bilal qui se termine par La Couleur de l'Air. On retrouve beaucoup d'éléments similaires dans la construction du récit lui-même. Et de la même manière, j'ai plutôt bien accroché à la partie la plus réaliste qui compose les deux premiers tiers de l'album. J'ai par contre décroché à la partie finale à cause de son côté déjà-vu d'une part mais surtout car la toute fin, où tout le monde se retrouve au même endroit, m'a paru aussi naïve, convenue et peu crédible que la fin de La Couleur de l'Air.
Mouais c'est joli, bien dessiné, la colorisation ne pique pas les yeux, en fait je rejoint totalement Noirdésir et Mac Arthur dans leurs avis. Fable écolo pétrie de bons sentiments. Je sais j'ai l'air un peu cynique en disant cela mais là encore les poncifs m’ont semblé un poil lourdingues. Oui c'est le méchant labo pharmaceutique qui est la cause de tout ce qui arrive, le jeune étudiant fut un alter mondialiste luttant pour la cause écolo et oui l'assistante du professeur est jolie tout plein. Pfuiii! Je ne sais pas ce que j'aurais voulu mais pas ce truc plein de bons sentiments, comme dans l'avis précédent je jette un petit caillou à l'édifice, moi aussi j'aurais tenté ma chance au Schmilblick.
Je me retrouve totalement dans l’avis de Noirdésir. Du coup, je sais pas trop quoi ajouter… The End est un album plaisant à lire. Avec de grandes cases et peu de textes, il se lit d’ailleurs très vite. Son approche écologique couplée au suspense né de l’enquête policière m’ont donné l’envie d’arriver au terme du récit sans le lâcher en route. Au final, j’ai eu le sentiment de lire un conte, pas déplaisant, certainement original dans son approche du règne végétal (qui correspond à des découvertes plus ou moins récentes en la matière), mais pas un chef d’œuvre, non plus. Et puis, dans son style réaliste, Zep ne figure pas parmi les auteurs que je préfère. Attention, c’est efficace et le découpage est très bon… mais bon, je vais pas rester en arrêt devant une case en me disant « Djû, qu’c’est bien beau à regarder !! » Sinon, j’ai eu la confirmation (depuis Happy Rock (L'enfer des concerts)) que Zep et moi partageons certains goûts musicaux. Voilà, cet avis ne sert pas à grand chose… c’était juste pour faire avancer le schmilbilibib…
Zep continue à sortir périodiquement de sa zone de confort chez Glénat (autour de Titeuf et autres séries plutôt dédiées à un jeune lectorat) pour publier – chez Rue de Sèvres entre autres, comme ici, des albums plus ambitieux et plus tournés vers un lectorat adulte. Le titre de l’album renvoie à la fois à la passion d’un personnage pour les chansons des Doors (ce titre très beau est pour moi lié au générique d’ « Apocalypse Now ») et au déroulé de l’intrigue, qui fait mine de nous amener à une fin du monde. C’est une sorte de fable écolo, mâtinée d’une sorte d’enquête quasi policière qui, comme toute bonne enquête, nous emporte sur de multiples fausses pistes. Ici sur un rythme assez lent, doux, planant – et l’habillage, avec cette colorisation usant d’une sorte de bichromie, accentue ce côté à la fois étrange, inquiétant et nébuleux de l’histoire. Cela se laisse lire, assez rapidement malgré l’importante pagination, car le texte n’est pas abondant. Je regrette toutefois des personnages à la personnalité juste effleurée, et une fin un peu abrupte et manquant de vraisemblance (sans trop spoiler : pourquoi ce type survit, pourquoi ce point de rendez-vous des survivants, que tous rejoignent « instinctivement ?). A emprunter à l’occasion.
J'ai bien aimé ce scénario même s'il rappelle presque en tout point le synopsis et le thème du film Phénomène qui a vu se précipiter la carrière cinématographique de Night Shyamalan. En quelques secondes, des gens meurent dans la nature de manière incompréhensible sans même prévenir. N'y a t'il pas des signes avant-coureur ? Peut-on échapper à ce tueur invisible et implacable ? Encore une fois, la nature tente de reprendre ses droits. Les responsables de ce phénomène morbide sont les arbres qui produisent notre oxygène. Fallait-il les détruire jusqu'au dernier tronc pour échapper à une extinction de masse ? Ils l'ont déjà fait il y a 66 millions d'années et ils recommencent afin de menacer l'avenir de l'espèce humaine. Zep s'en sort très bien pour raconter un récit qui prendra une étrange tournure vers la fin. Il est clair que les ballades forestières prendront dorénavant une autre dimension où l'on commencera à frissonner. De même qu'on n'avait pas très bien compris le film, on pose le même regard d'incrédulité sur cette oeuvre. Il est clair que les lecteurs de Titeuf vont avoir du mal. Cependant, je salue le courage de l'auteur d'être enfin sorti du terrain battu pour nous offrir un beau message écologique. Une histoire qui amène à réfléchir sur ce qu'on fait sur cette terre qui ne nous appartient pas totalement.
Après nous avoir étonné avec "Une histoire d'hommes" et plus que séduit par Un bruit étrange et beau, ZEP continue avec cet album de trancher avec l'univers que le grand public lui connait. Il aborde ici une fable écologique, avec des personnages convaincants et assez attachants. Cette enquête, parfois avec des fausses pistes, est assez bien écrite et débouche sur une fin surprenante. Zep adopte un dessin réaliste, sur un fond de couleur sépia, qui donne un cachet presque angoissant à l'intrigue. A découvrir
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