Negalyod
Un monde sillonné de tuyaux gigantesques et peuplé de dinosaures…
Dinosaures La vie en suspension
Des villes qui flottent dans le ciel et recouvrent de leurs ombres les faubourgs grouillants d’une humanité industrieuse… Et un « réseau » omniprésent qui domine les terres et les hommes. Jarri Tchepalt est un berger du désert de Ty. Il parle aux dinosaures et maîtrise l’art des cordes. Quand un camion générateur d’orage anéantit son troupeau, Jarri décide de partir en ville – pour la première fois – afin de se venger... Mais révolte et révolution ne mènent pas toujours là où on croyait. Réunissant créatures préhistoriques, urbanisme de science-fiction et vaisseaux low-tech, Vincent Perriot développe un récit univers où la vengeance rencontre bien des surprises avant de devenir quête d’un monde meilleur
Scénario | |
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Editeur
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Genre
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Public
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Type
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Date de parution | 05 Septembre 2018 |
Statut histoire |
Série en cours
2 tomes parus
Dernière parution :
Plus de 3 ans
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Les avis
Mais qui est Vincent Perriot ? Loin d’être un inconnu au jugé de sa production, il n’en demeure pas moins qu’à mes yeux ce fut une découverte, et une sacré découverte. Cette imposante aventure qu’est Negalyod est tout simplement géniale, je n’avais pas lu cela depuis le tome 2 du Cycle de Cyann, Six saisons sur ilO et ses 120 pages de péripéties, ce qui était impressionnant à l’époque. Le terme de roman graphique n’est pas usurpé pour le coup car il y a là un auteur qui aime prendre son temps en accordant une large place au contemplatif, et pas seulement parce que le décor s’y prête bien avec dans un premier temps cet immense désert aride de far west où vit un « dinoboy » solitaire, mais aussi parce qu’on nous abreuve de sublimes dessins en pleine et double page. Sur le plan graphique on ne se moque pas de nous, c’est entre Moebius et Mézières. Le genre de l’Imaginaire est l’endroit idéal pour céder à toutes les envolées graphiques, l’auteur l’a bien compris et s’est lâché. Ça fait du bien de constater qu’il y a encore de la place pour ce genre de parpaing fantastique à une époque où la bd reste pas mal codifiée je trouve. Et pour ne rien gâcher, c’est vachement bien écrit avec un discours entre les lignes où on parle de gens hyperconnectés mais déconnectés de la vie réelle, de castes où ceux d’en bas cherchent à grimper en haut en écrasant les autres pour y parvenir, Jarri est un étranger mais probablement la solution aux maux de ce monde déphasé de la nature, pourra-t-il lutter seul face à l’énigmatique Réseau qui contrôle tout ? J’ai dit que c’était bien écrit ? : « Déjà l’Histoire nous montrait qu’avant nos grands déserts, il y avait des mers aux horizons infinis, et des milliers et des milliers de rivières aux noms oubliés… L’eau est partout dans les canaux, mais nous ne la voyons plus… C’est la rouille qui est devenue l’architecture de nos vies. » Mais bon, les jolies dessins c’est bien, mais c’est encore mieux quand il y a une histoire capable d’entraîner le lecteur. Et c’est également ce que réussi Vincent Perriot. Je ne sais pas quelles sont ses influences, s’il a lu ou vu les mêmes auteurs que moi mais je me suis complètement retrouvé dans son récit. Il y a tellement de références que je ne saurais par laquelle commencer. Du Hayao Miyazaki, avec ses avions de chasses dont on se demande comment ils tiennent debout, assemblage de cordes et de tôles ; le propos écolo etc. J’ai eu l’impression d’un genre Nausicaä de la vallée du vent, avec parfois des touches à la Dragon Ball, enfin je veux dire par là que le seul auteur que je connaisse à avoir été capable d’incorporer des dinosaures et des humains dans un même récit sans que ce soit grand-guignolesque, c’est Akira Toriyama. Et puis ce que j’ai beaucoup aimé c’est le côté pot-pourri et l’impossibilité de classer cette histoire dans un genre bien précis. Oui il y a de la SF, à travers ces cités flottantes, des bribes de technologies qu’on n’est pas encore capables de réaliser aujourd’hui, les clins d’œil (volontaires ou pas) à Mad Max 4, Matrix, Gunnm etc. Mais aussi de la Fantasy-Western avec le héros capable de parler aux animaux, on ne sait pas trop si on est dans un futur SF post post-apo (façon Dune, ou bien le lecteur peut s’imaginer très loin dans le futur de Jurassic World), ou dans un monde secondaire imaginaire, on ne sait pas trop comment tout cela marche mais ça tient debout. À noter le superbe travail de Florence Breton à la couleur, elle contribue tout autant au succès de cette série. De la grande bd de genre française.
Comme à peu près tous les posteurs précédents, j'ai le cul entre deux chaises... Cet album est très beau, et assez imposant (très bon choix que d'avoir publié ce récit en un unique volume, même si la tendance semble être assez générale). Ses pages, grandioses, pleines de grands espaces, de dinosaures, de méga-constructions et même d'action palpitante, nous emportent facilement dans ce monde pas si simple. D'un autre côté, le scénario est parfois assez obscur, et d'autres fois un peu trop facile, et on se dit quand même que les hasards qui font cette aventure sont parfois un peu forts. Le rythme peut sembler hésitant, entre des lenteurs apparentes et des scènes survoltées. Et pour finir, la fin pourra laisser assez perplexe et avec un goût de trop rapide. Cet album aurait sans doute pu être plein d'autres choses que ce qu'il est. Plus creusé et intello, plus charmant avec des personnages attachants, plus aventureux, plus ceci, moins cela... Mais justement, en étant ce qu'il est, il est à la croisée de tous ces possibles. Et c'est sans doute ce mélange de trop et de trop peu, les différentes thématiques qu'il effleure sans les creuser outre mesure, les possibles qu'il laisse imaginer sans les avoir développés, qui font que j'en ressors en ayant la sensation d'avoir passé un excellent moment de lecture. Alors, au final... Est-ce l'album du siècle ? Non. Est-ce une lecture qui en met plein les yeux et qui tourne dans la tête ? Oui. Note réelle : 3,5, mais un coup de coeur.
Bam ! Et bien en voilà un magnifique album SF comme je les aime ! Je sais j'arrive un peu après la marée, mais mieux vaut tard que jamais :) C'est donc à Angoulême que j'ai pu tailler le bout de gras avec Vincent Perriot lors d'une séance de dédicace sans pour autant avoir lu ledit album à ce moment. Et bien quel régal depuis ! Alors oui, je ne vais pas revenir sur les influences diverses et variées qui transpirent de ce pavé, mais que c'est bien digéré, intégré et remanié à sa sauce ! Et puis la colorisation de Florence Breton (oui celle qui a travaillé avec Moebius) est tout bonnement sublime et donne tout son supplément d'âme à cet univers imaginé par Vincent Perriot. Cet album de plus de 200 pages au grand format permet à l'auteur de laisser libre cours à son imagination et de nous embarquer au fil de planches parfois sublimes dans un univers futuriste hors normes (ah ces grandes cases ou ces planches entières sur une page me donnent juste envie de plonger dedans !). Un vrai régal pour les yeux, surtout dans ses décors qu'ils soient naturels ou architecturaux ! Voilà un album que je compte bien relire bientôt, juste pour le plaisir des yeux !
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