Poussière

Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 5 avis)

À la suite d’une expérience sur les dimensions parallèles menée dans notre univers, le destin de deux planètes va se retrouver lié. Plongez dans un monde peuplé de créatures fantastiques, magnifié par le travail étonnant de Geoffroy Monde.


Environnement et écologie

Poussière est une habitante d’Alta, planète dotée d’un écosystème  sain et équilibré. L’évolution de sa population humaine s’est effectuée en harmonie avec la nature. Mais elle subit depuis peu, et sans qu’on sache pourquoi, les dérèglements climatiques de la planète Terre, symbolisés par l’attaque des Cyclopes, géants personnifiant la colère de la Nature contre les progrès destructeurs de l’homme.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 05 Septembre 2018
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série Poussière © Delcourt 2018
Les notes
Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 5 avis)
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13/09/2018 | PAco
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Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Première série de Geoffroy Monde que je lis et visuellement c'est un ovni. Plusieurs pages sont absolument superbes à regarder ! Il maitrise parfaitement l'art du dessin et de la mise en scène. En revanche, le scénario est moyen. Il y a du bon et du moins bon. Dans le très bon, le coté philosophique de l'œuvre est pas mal, l'univers créé est très bien aussi même si les méchants géants font un peu trop copier-coller de 'L'attaque des titans'. Du coté moins bien, et ben il y a pratiquement tous les défauts dont Blue Boy parle dans son excellent avis sur la série. La plupart des personnages ne sont pas attachants. Il y a juste deux ou trois qui m'ont intéressé un peu. Les autres sont souvent oubliables et heureusement qu'il y a des résumés et des fiches sur les personnages au début des albums parce que sinon je pense que je me serais perdu vu que je n'arrivais plus trop à me remémorer qui était qui. C'est vraiment le genre de série où je trouve que la qualité varie selon les scènes. Pour faire simple, j'ai aimé les moments plus profonds, notamment lorsqu'on voit que certaines choses sont plus complexes qu'elles semblaient l'être, alors que les scènes d'action m'ont globalement ennuyé. Certes, l'action est bien dessinée, mais comme je me foutais de la plupart des personnages, je ne ressentais pas de tension. J'avais pas peur qu'il puisse leur arriver malheur. Les planètes auraient pu exploser et ça m'aurait laissé indifférent. Aussi, les dernières pages sont bien faites, mais je trouve que la fin est un peu subite. J'ai du lire la quatrième de couverture pour avoir la confirmation que la série était complétée ! Pour moi une série à emprunter à la bibliothèque. Je ne me vois pas relire la série un jour ou alors justes les passages que j'ai aimés.

07/01/2023 (modifier)
Par Blue Boy
Note: 3/5
L'avatar du posteur Blue Boy

Tome 1 & 2 Après De rien, son premier album atypique, composé d'histoires courtes déjantées dans l’esprit de Fluide Glacial, Geoffroy Monde aborde un registre radicalement différent, la science-fiction. Et c’est avec une série, intitulée « Poussière », dont le deuxième tome vient de paraître, que l’auteur s’essaye à déployer tout son imaginaire hors-normes. Si ce dernier cherche à élargir sa palette, c’est tout à son honneur, même si cela peut dérouter ceux qui s’attendaient à quelque chose de plus proche dudit ouvrage, qui traduisait un goût prononcé pour l’humour absurde et le non-sens. Non, ici on est dans le sérieux, avec pour thème dominant l’écologie, un sujet devenu très prégnant en ce début de siècle. Et c’est via une aventure impressionnante dans un monde fictif que Monde a choisi de l’aborder. Pour autant, on peut ne pas être convaincu… Les premières pages du tome 1 introductif intriguent au plus haut point, il est vrai. Ne serait-ce que par les effets graphiques étonnants utilisés (et là on retrouve tout à fait la patte de l’auteur, qui se définit également comme « peintre numérique »), notamment pour la représentation des Cyclopes, dont la dangerosité croît à chacune de leurs attaques. Ces entités géantes évanescentes apparaissent comme des créatures aux contours imprécis, tels des assemblages de figures géométriques contrastant avec la ligne claire dominante aux accents manga. Là où le bât blesse, c’est que ces contours imprécis semblent avoir impacté le scénario, qui peine à nous embarquer vraiment malgré une originalité évidente. S’il est tout à fait louable de vouloir s’affranchir de l’académisme généralisé qui obère la grande majorité des séries de bande dessinée, encore faut-il savoir vers quoi on va… Ce tome, qui fait la part belle au spectaculaire, se contente de montrer tout en faisant du surplace, avec trop de circonvolutions scénaristiques et une – trop – longue scène d’action explosive, trop de dialogues oiseux (avec un humour qui est loin de fonctionner aussi bien qu’avec De rien), trop de personnages dont aucun n’est marquant ni attachant, trop de métaphores et d’étrangeté peut-être... Comme si Geoffroy Monde, à force de trop vouloir ménager ses effets (hormis ceux graphiques), avait cédé à la dispersion et échoué à rentrer dans le vif du sujet, prenant le risque de perdre une partie de ses lecteurs en route. Fort heureusement, le deuxième volet parvient à resserrer un minimum les boulons, en commençant par un résumé du précédent, assorti d’une présentation des protagonistes principaux (dont on se demande si la plupart avaient déjà joué un rôle quelconque…). Monde nous dévoile ensuite les tenants et les aboutissants, et c’est seulement là que ça commence à devenir un tant soit peu intéressant. On comprend alors que le monde terrestre est entré en connexion avec cette planète étrangement familière dénommée Alta – en fait le double dimensionnel de la Terre -, à la suite d’expériences scientifiques dans le domaine de la physique quantique. Même si l’arrière-goût mitigé du premier tome demeure, il faut reconnaître que l’intérêt est réactivé. Certes, la fluidité de lecture n’est pas ce qui prime, loin s'en faut, mais l’enjeu de l'intrigue (la survie du monde terrestre) est suffisamment angoissant pour que le livre ne nous tombe pas des mains. Geoffroy Monde s’est livré ici à un véritable défi : concevoir seul une série de SF assez complexe dans ses ressorts et ses implications. C’est une première et on pourra donc faire preuve d’indulgence, étant donné le potentiel créatif de cet auteur. A charge pour lui de tenir solidement la barre pour que son projet trouve sa place parmi la pléthore de publications qui sortent à une cadence échevelée. A cet égard, la sortie du troisième volet sera décisive. Tome 3 Avec ce troisième tome de « Poussière », un peu plus épais que les deux précédents, Geoffroy Monde boucle donc son ambitieuse série SF qui nous entraîne dans un monde parallèle, celui d’Alta, une planète jumelle de la Terre. Leurs destins sont inextricablement liés, à la suite d’expériences scientifiques menées par un terrien qui ont permis de découvrir un portail entre les deux planètes, ce qui en revanche a eu pour effet de créer un déséquilibre sur Alta, provoquant des catastrophes en série. A la faveur du chaos régnant, des putschistes ont pris le pouvoir et entendent résoudre le problème en détruisant la Terre, en y envoyant des cyclopes géants contrôlés par des enfants surdoués… Impression justifiée ou non, les dialogues semblent avoir été épurés, rendant la lecture plus fluide, ce qui est appréciable étant donné un scénario déjà complexe et une pléthore de personnages dont il faut bien l’avouer, on a eu un peu de mal à s’attacher au cours des trois volumes. Pas toujours identifiables en partie sans doute à cause du trait assez lisse, aucun d’entre eux, y compris les principaux protagonistes, ne dégage véritablement de charisme, et cela ressort comme un des points faibles de la série. En revanche, Geoffroy Monde fait preuve d’une grande créativité sur le plan graphique (à l’image du scénario en fait), qu’il s’agisse des géants un peu informes dépourvus de contours, et représentés en aplats de couleurs pastels allant du bleu au rose, accentuant leur irréalité, ou encore des étranges particularités physiques des habitants d’Alta, dont le corps peut muter et la peau s’éplucher, toutes sortes d’aberrations visuelles inconcevables pour l’humain lamda. On appréciera le travail assez poussé sur la couleur, avec une palette peu usitée en bande dessinée, en particulier dans les tonalités sombres où l’auteur applique avec brio des dégradés du bleu au mauve, ou du vert au marron. C’est stylé et extrêmement plaisant à l’œil, bref c’est du Geoffroy Monde. En somme, cette série a les défauts de ses qualités. Une folle créativité (typique de l’auteur) qui nous emmène vers des zones vierges du neuvième art mais qui nuit parfois à la lisibilité du récit. Alors on se dit que peut-être, bien plus que la narration ou les personnages, c’est davantage dans sa portée philosophique que réside l’intérêt de cette histoire possédant les atours du blockbuster de science-fiction « éco-warrior ». A travers Pan, cet enfant revenu d’une dimension parallèle qui l’a transformé en une sorte d’entité irréelle et quasi-divine, la conclusion (avec cette dernière planche pour le moins énigmatique), tout en nous ramenant à notre pathétique humanité, nous laisse entrevoir des ouvertures métaphysiques et quantiques vertigineuses, un peu sibyllines, qui pourront déstabiliser le lecteur en quête de récits plus académiques. Et si Geoffroy Monde, qui semble avoir trouvé dans le neuvième art le mode d’expression idéal de son génie créatif, était tout simplement en avance (trop ?) sur son époque ?

23/06/2019 (MAJ le 30/04/2021) (modifier)
Par PAco
Note: 4/5
L'avatar du posteur PAco

Voilà longtemps que je n’étais pas tombé sur un tel OVNI ! Quelle surprises mes amis, et ça fait du bien de se faire bousculer, tant par l’histoire qu’on nous propose que par le parti pris graphique. Geoffroy Monde nous catapulte dans le sien sans prendre de pincettes ! Nous débarquons sur la planète Alta sans vraiment en connaître les règles la régissant, ses habitants et les menaces existantes. Poussière est une combattante ; elle se bat contre les cyclopes, des espèces de monstres gigantesques liés aux éléments de la nature (eau, terre, feu, etc.) et à l’équilibre écologique de la planète. Une fois tués, les Augures procèdent aux « effluences » pour les renvoyer dans « l’essence » afin de maintenir l’équilibre. Tout cela paraît au début un peu abscons mais on se fait finalement assez vite au fonctionnement de ce petit monde bien pensé et dangereux. Surtout qu’on est rapidement pris par la narration et le rythme soutenu des événements. C’est prenant, surprenant, et pour moi la magie a rapidement opérée, captivé par l’histoire proposée et cette liberté graphique inspirée et audacieuse. Vivement la suite ! *** tome 2 *** Yes ! Essai transformé pour ce qui me concerne, car ce tome deux est tout aussi réussi que le premier, voire monte encore la barre d'un cran. Geoffroy Monde passe à la vitesse supérieure et on en redemande ! En effet, les péripéties et les révélations vont bon train dans ce second opus où on commence à y voir plus clair et comprendre ce qui est en train de se jouer. C'est rondement mené, tout aussi bien exécuté en conservant cette patte si singulière qui à mon sens fait tout le charme de cette série. Espérons que la conclusion soit à l'aune de ces deux premiers tomes pour parfaire ce qui pour l'instant reste pour moi une des meilleure série du genre de cette année pour son originalité. *** tome 3 *** Nous y voilà ! Voilà enfin la conclusion tant attendue (du moins pour ce qui me concerne) de cette surprenante série. Le temps de relire les 2 premiers tomes pour se remettre pleinement dans le bain et me voilà prêt pour attaquer ces quelques 90 dernières pages ! Oui, tout comme la tension, la pagination monte aussi au fil des tomes ! La Terre et Alta se sont donc retrouvées liées malgré elles suite à l'expérience hasardeuse d'un scientifique terrien. Depuis, Alta est en péril à cause des cyclopes géants qui, bataille après bataille, détruisent tout sur leur passage en provoquant des catastrophes naturelles. Par manque de résultats et une manipulation de la population, le pouvoir tombe et la nouvelle souveraine compte bien renvoyer la balle à l'envoyeur en trouvant le moyen d'expédier les cyclopes sur Terre... Quant à Poussière, elle se retrouve sur Terre malgré elle et va tenter de trouver une solution pour résoudre ce conflit... Geoffroy Monde garde donc un rythme intense et soutenu, tout en préservant sa singularité graphique qui fait toute la saveur de cette série. Si ce genre de récit exigeant peut parfois partir en vrille quand il n'est pas maîtrisé, ici tout fonctionne à merveille et les questions posées trouvent réponse au fil des pages. Ce dernier album clos la boucle, l'infiniment grand rejoint l'infiniment petit et l'auteur nous propose une fin très ouverte qui pourrait même augurer d'un second cycle. Certains seront peut-être déçu par cette fin, pour ma part je la trouve audacieuse même si elle laisse un petit goût de "poussière" dans la bouche avec cette amertume palpable qui s'en dégage, après la surprise, on se rend compte que tout se tient. En tout état de cause, voilà une série qui m'aura beaucoup plu et j'avoue être partant pour un second cycle s'il y a un jour!

13/09/2018 (MAJ le 26/02/2021) (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
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Je reconnais qu'il y a un peu d'originalité dans cette oeuvre et surtout au niveau graphique avec une esthétique hors norme. C'est un univers bien singulier avec son écosystème et sa civilisation de castes aux règles bien définies. Pour autant, je ressens les influences de titres comme par exemple L'Attaque des Titans au niveau de la construction de l'intrigue. Il est vrai qu'on entre tout de suite au coeur de l'action pour apprécier par la suite tous les contours de cette intrigue. On sent bien qu'il s'agit d'une oeuvre assez ambitieuse ce qui n'est jamais pour me déplaire. Le second tome par exemple apporte une tout autre dimension qui constitue une réelle surprise dans le bon sens du terme. Bref, une oeuvre de science-fiction assez dépoussierante.

10/06/2019 (modifier)
Par Bouriket
Note: 3/5
L'avatar du posteur Bouriket

Je ne peux que rejoindre l’avis précédent sur le terme d’OVNI. Geoffroy Monde nous emène dans le sien et il ne fait pas les choses à moitié. Un parti pris graphique détonant, qui m’a personnellement évoqué certains dessins animés des années 80 (les mondes engloutis, Ulysse 31...) avec une touche contemporaine, et une histoire réellement originale font de cet album une réussite. Dans l’attente de la suite, l’auteur semble avoir réellement travaillé le fond de cette série prévue en 3 tomes et il prend le temps de nous présenter le fonctionnement interne de la planète (cyclopes « élémentaires », classes sociales, médecine, organisation et système dirigeant) sans que cela ne nuise au rythme du récit dont les pages se tournent facilement. Des éléments restent cependant en suspens pour la suite qui, en cas de bonne surprise, pourrait faire monter la note. En bref : un planet opéra fantastique prometteur, auquel le scénario comme le dessin apportent un véritable caractère. À suivre...

30/11/2018 (modifier)