Le Chemisier
Étudiante en Lettres classiques à la Sorbonne, Séverine n’est ni belle, ni laide, ni brillante, ni médiocre. À l’issue d’un baby-sitting, elle se voit prêter un chemisier en soie qui va mystérieusement changer sa vie.
Gobelins, l'École de l'Image Hard & Soft, d'un érotisme à l'autre
Étudiante en Lettres classiques à la Sorbonne, Séverine n’est ni belle, ni laide, ni brillante, ni médiocre. La jeune femme coule une existence banale, sans éclat mais sans drame, aux côtés d’un compagnon qui lui prête moins d’attention qu’aux séries télévisées ou aux jeux vidéo. À l’issue d’un baby-sitting, elle se voit prêter un chemisier en soie qui va mystérieusement changer sa vie. Du jour au lendemain, les hommes posent sur elle un regard différent, chargé de désir. Le vêtement est-il doté d’un pouvoir magique ? Séverine l’ignore, mais elle constate qu’il lui permet de se sentir davantage en confiance. Et de reprendre en main son destin…
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Date de parution | 12 Septembre 2018 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Quel ennui cette histoire de chemisier. Une étudiante invisible, Séverine, qui passe sa vie à regarder les autres vivre, tombe sur un bout de soie qui change tout. D’un coup, elle devient désirable, magnétique. Les hommes la voient, la veulent, et ça la bouscule. C’est l’idée de départ, et sur le papier, ça pourrait être intéressant. Mais Vivès reste coincé dans un truc maladroit, presque gênant. Le chemisier, c’est un prétexte pour explorer des fantasmes, pas vraiment pour raconter quelque chose de profond. Séverine ne devient jamais plus qu’un corps dans le regard des autres. Et puis franchement, toute cette fascination pour les décolletés et les bouts de chair, ça finit par sentir l’obsession mal assumée. Alors oui, c’est bien dessiné. Toujours ce trait précis, cette économie qui capte l’essentiel. Vivès sait y faire avec les silences, avec les gestes. Mais on a l’impression qu’il tourne en rond dans son propre univers. Ce qui coince, c’est ce côté rétrograde planqué derrière une prétendue modernité. Le regard des hommes devient le moteur de tout, comme si la transformation de Séverine ne pouvait exister qu’à travers eux. Et les scènes un peu crades, mal cadrées entre le provoc et le malaise, finissent de plomber l'ensemble. On frôle le pathétique avec cette métamorphose qui n’a rien de libérateur. C’est frustrant, parce qu’il y a des moments où on sent ce que ça aurait pu être une vraie réflexion sur l’apparence, le pouvoir qu’on donne aux vêtements, aux regards. Mais non, ça reste coincé dans un délire un peu lourd, un peu vain. Vivès est bon, mais ici, il n’a pas grand-chose à dire. Ou alors, ce qu’il dit ne fait que souligner ses propres obsessions. Bref, le chemisier brille un moment, mais il finit par gratter.
Ça commence bien, j'étais enthousiaste, et puis ça finit sur une fin ouverte (largement trop) après un élément spectaculaire que j'ai du mal à voir rattaché au reste et l'ensemble me laisse franchement circonspect. C'est ... étrangement coincé entre la BD érotique purement fantasme et le récit intimiste d'une jeune femme qui se sent à l'étroit dans sa vie et voit un moyen de s'en échapper par ce chemisier. Le problème est que le récit n'arrive jamais à me convaincre qu'on a basculé dans l'un ou l'autre des deux choix. On pourrait penser que c'est un ouvrage érotique, parce que c'est le gros du livre, mais il y a peu de scènes en ce sens et le propos de la BD est clairement centrée sur l'évolution de ce personnage, qui semble ne passer que par le sexe (et le fait de fumer ... on va pas en reparler mais ça m'énerve !). Donc érotique, à la limite (et même ce qualificatif est assez difficile à coller), mais excitant ... Bof. C'est du fantasme de base, quoi, la jeune femme qui se laisse aller et va à l'encontre des autres. J'ai eu plus chaud en lisant les livres de Emmanuelle Bernheim sur le même sujet. Mais si le récit est censé être intimiste sur un personnage qui se révèle, pourquoi avoir fait une femme aussi plate ? (je parle pas du bonnet) Elle n'a quasiment pas de caractère, en développe beaucoup trop d'un coup, n'en développe pas plus à la fin. Pourquoi elle est attiré par des hommes plus murs ? Qu'est-ce qu'il y a comme message avec le flic qui dit que ça va péter ? Au mieux, c'est une préparation au climax, mais franchement, je vois pas l'intérêt de ce développement de personnage. Et je pense que c'est un des gros écueils de la BD : si c'est juste un délire érotique, on ne va pas franchement loin et sur les 200 pages de la BD, il manque un peu de sérieux question sexualité. Ou alors c'est un récit qui utilise l'érotique pour parler de son personnage, mais dans ce cas il manque franchement un développement de personnalité. Séverine est un personnage sans caractère, sans rien pour elle. Ce qui me fait clairement pencher vers le récit érotique, où elle serait juste le véhicule d'un fantasme (jeune femme aux seins très développés qui couche avec plein de gens). Et je trouve que dans ce cas, ça manque de ... ben d'un peu tout ce qui rend un récit érotique intéressant. C'est pas que ça manque de cul pur (même si un peu), c'est que ça manque de sel. Des récits érotiques (Itinéraire d'une garce par exemple) peuvent amener à plus de sensualité sans pour autant faire seulement du graveleux. Ici, les situations s'enchainent sans réel lien logique, avec juste Séverine qui part un peu en vrille tout à coup. Et le final est brutal, pas vraiment connecté et sans grande conséquence. La fin est énigmatique, pourquoi finir sur cette image-là ? Que va penser la gamine, quel lien avec la scène préalable ? Je ne sais pas, et je suis pas sur que l'auteur avait une intention derrière tout ça. Bref, trop cryptique alors que trop simple, étrangement le cul entre deux idées de BD, jamais clairement dans l'un des deux, "Le chemisier" est une BD assez oubliable de Vivès. Pas sur de comprendre l'idée qu'il avait.
Perso j'ai bien aimé cette fantaisie érotique imaginée par Bastien Vivès. La transformation psychologique et sexuelle d'une personne (surtout une femme) est un thème assez classique dans la littérature érotique ou pornographique. Cela peut être un objet (boîte, miroir, poupée) un bijou ou un habit (lingerie, chaussures...). Ici c'est un article très classe et un peu rétro qui dévoile le fétichisme de Séverine mais bien plus des mâles qui la croisent. La tension érotique va crescendo au fil du scénario et utilise des stéréotypes assez convenus mais efficaces. Ainsi un ouvrage plus spécialisé pourrait indiquer comme mots clés : étudiante/bourgeoise/inter racial/lingerie. L'épisode terroriste un peu déplacé nous fait revenir à une triste réalité comme la fin d'un fantasme rêvé. J'ai trouvé la fin un peu bricolée et un peu trop "ouverte" à mon goût. J'aime bien la souplesse du trait de Vivès. Je le trouve très élégant et l'auteur arrive à transmettre beaucoup de sensualité dans les attitudes de Séverine. Le manque de détails sur certains visages ne me gène pas car je le lis comme la part d'ombre que chacun garde dans son jardin secret. Une lecture rapide et plaisante bien à mon goût. Un bon 3
Je ne suis pas spécialement un fan des productions de Vivès que j'ai pu lire jusqu'ici mais la lecture de cet album n'a pas été si rebutante que j'aurais pu le penser en lisant les avis. En fait ces avis m'ont plutôt intrigué. De même que le titre. On peut bâtir une histoire sur un chemisier en soie qui bouleverse totalement la vie d'une jeune femme. Au départ plutôt conventionnelle, elle va découvrir une autre facette d'elle-même. Alors bien sûr on pourra arguer que c'est un pauvre prétexte pour dessiner des seins et laisser aller l'auteur dans ses fantasmes. Mais la narration est bien faite, les scènes comme les soirées entre amis sont réalistes, son dessin évanescent est bon et on a envie d'avoir le fin mot de tout ça.
Voilà un album qui confirme certaines constantes dans la production de Bastien Vivès. D’abord son dessin assez froid, globalement efficace, mais qui fait souvent l’économie des détails (peu de décors, et surtout des traits de visages souvent en partie effacés – ce que je n’aime pas trop). Ensuite qu’il semble sujet à quelques fétichismes. Souvent autour des fortes poitrines (ce qui est encore le cas avec l’héroïne ici). C’est encore manifeste avec ce « Chemisier », qui est le véritable personnage principal de cette histoire. Pourquoi pas ? Mais il y a quand même un certain nombre de choses qui peuvent gêner le lecteur. D’abord le manque de consistance de l’histoire elle-même, assez creuse. Ensuite le côté improbable – et finalement discutable – de tous les changements apportés à cette jeune femme dès lors qu’elle revêt ce « chemisier » (qu’on lui a prêté). Elle devient dès lors sûre d’elle, séductrice, et tous les hommes qu’elle rencontre sont quasi immédiatement attirés sexuellement par elle. Bref, c’est une histoire un peu trop creuse, pas forcément très crédible, dont les sous-entendus ne sont pas forcément très reluisants pour la femme en général. Ceci étant dit, la narration est quand même bien faite, et ceux qui apprécient le dessin et plus généralement le « style » de Vivès peuvent y trouver leur compte. Je suis moi resté sur ma faim. Note réelle 2,5/5.
Interpellé par la couverture jaune avec en toile de fond une jeune femme à l’allure moderne et pressée, je me suis enfin décidé à lire cet album qui m’intriguait depuis longtemps. Bastien Vivés, je connaissais déjà, j’apprécie son trait singulier, un style qui paraît simple mais qui ne l’est pas, avec cette faculté en quelques lignes de représenter un mouvement et des attitudes bluffantes de justesse, un peu à la manière des croquis de styliste. Ensuite, sous un titre à l’apparence assez léger « Le chemisier », on pourrait croire à une bleuette pas bien méchante qui relaxera l’esprit avant de trouver le sommeil après une journée de labeur. Finalement, il s’avère que j’avais tout faux. Certes, le récit est d’une extrême simplicité de lecture, pas de retournement de situation abracadabresque, pas de réels enjeux,.... Simplement le quotidien d’une jeune lycéenne, quelques observations sur notre monde hyper-connecté, quelques banalités de jeunes gens par ci par là, mais malgré tout je ne me suis jamais ennuyé car l’auteur sait y faire en terme d’accroche avec quelques scènes qui fleurtent le malsain et l’étrangeté. Je me refuse à croire qu’il a écrit son histoire que dans un but racoleur et montrer une jeune femme aux formes généreuses qui s’émancipe sexuellement grâce à un chemisier. Non, c’est trop simple et sur 198 pages il y a forcément un message. Pas facile de trouver lequel, mais le sujet qui semble diriger l’intrigue semble être fort proche de la nymphomanie chez la femme. Hélàs, il y a tellement de non-dits, de zones d’ombres et quand les choses s’installent à peine, qu’on prend goût à ce qui arrive aux personnages, voilà déjà que l’album arrive à son terme de manière totalement abrupte, presque incompréhensible. La frustration qui m’occupe n’a jamais aussi bien porté son nom avec ce titre.
Pour le moment, j'apprécie moyennement l'oeuvre de Bastien Vivès et ce n'est pas ce one-shot qui va me donner envie de lire le reste de son oeuvre. Le point positif est que Vivès dessine bien les gros seins. Le problème est que c'est la seule chose que je trouve jolie dans son dessin alors lorsqu'il fait des scènes érotiques avec une femme dont je trouve qu'elle a un visage quelconque, ça ne m'émoustille pas vraiment. Donc le côté un peu érotique est raté, mais cela ne m'aurait pas dérangé si le scénario était un peu intéressant et au vu de ma note je pense que vous avez tous deviné que le récit ne m'a pas intéressé. J'ai trouvé que c'était long et chiant à lire (heureusement que la narration est fluide). C'est le genre de récit où je ne comprends pas les intentions de l'auteur. Quoique je pense que le scénario était juste un prétexte pour mettre en scène un de ses fantasmes. Disons que j'ai déjà lu des mangas ecchi remplis de clichés qui étaient plus passionnants que ça. Il faut dire que l’héroïne me laisse totalement indifférent. Le genre d'album qui me semble surtout destiné à l'auteur lui-même et à un petit groupe de lecteurs.
L'histoire d'une jeune femme qui voit son caractère se transformer le jour où elle hérite d'un chemisier en soie... De la jeune étudiante souriante et sympathique, elle devient une femme mûre et sûre d'elle, dont le charisme affole les hommes et fait jouer leurs hormones. Soyons clair, à titre très personnel, elle passe pour moi du stade de femme que j'aurais pu aimer à celui de femme que je détesterais côtoyer. Je n'ai pas le fantasme de la femme fatale. Et de lire l'histoire d'une femme qui devient détestable avec ceux qu'elle côtoyait et aimait avant juste parce qu'elle est troublée et qu'elle se sent... femme, ça me broute. S'il y avait de l'humour, ou peut-être davantage d'érotisme, cela passerait mieux à mon goût, mais là cela se prend trop au sérieux. Cela ne me parle pas, ne m'excite pas comme ça a l'air d'exciter l'auteur, et je me suis ennuyé en me demandant où il voulait en venir jusqu'à constater qu'il n'aboutissait à rien qui me touche. Et côté dessin, c'est du Bastien Vivès classique, avec des filles jolies à gros seins comme il les aime. Mais là encore, ce n'est pas ma tasse de thé.
J'ai bien aimé cette histoire qui nous indique qu'un vêtement tel qu'un chemisier peut changer notre vie. Il est vrai que de le porter quand on passe un examen et c'est la réussite assurée. Et puis, il y a l'attirance des hommes pour ce chemisier en soie. Bref, c'est l'habit qui fait non seulement le moine mais qui peut vous ouvrir des portes. Encore faut'il choisir le bon chemisier. L'héroïne va commencer à exister quand elle montera son côté sexy. Après, on peut constater que l'auteur ne fait plus dans la dentelle. Il est parfois trop crû et on perd de toute cette délicatesse et subtilité qui faisait la beauté de ses oeuvres antérieures. Je pense par exemple à Polina. Pour autant, j'aime bien la maturité d'esprit de cet auteur hors norme qui comprend bien cette nouvelle génération. Le trait du dessin est toujours aussi bon surtout dans la légèreté et l'expressivité. Bref, le chemisier ne passera pas inaperçu.
Bastien Vivès a fini par se forger une solide réputation dans le monde de la bande dessinée. Il publie beaucoup en ce moment, de Lastman au très controversé et jubilatoire Petit Paul, en passant par Le Chemisier, il n’arrête pas. J’avais beaucoup apprécié son précédent album, Une Soeur qui combinait tendresse et premiers émois sexuels. Ici, c’est tout à fait le contraire. Vivès n’y va pas par quatre chemins en nous racontant un épisode de la vie de Séverine Armand. J’avoue que cet album est assez déroutant voire parfois irréaliste tant l’appétit sexuel de Séverine, à travers ce chemisier qui lui est prêté, se développe. Ce livre est un prétexte pour Vivès, à dessiner de voluptueuses poitrines (il ne s’en cache pas, et c’est assez réussi) et des scènes explicites (quel intérêt de nous avoir montré cette scène de dogging qui semble surréaliste en l’espèce), mais je préfère quand il le fait de manière plus franche et affirmée comme dans La Décharge mentale ou Les Melons de la colère ou le plus récent Petit Paul. Cet album se lit assez vite (raison pour laquelle, je n’ai fait que l’emprunter à la médiathèque), mais le dessin de Vivès est toujours aussi bon. Vivès a voulu faire de ce chemisier, ce que Manara avait fait du boitier, bien que la comparaison soit assez lointaine, dans Le Déclic , mais on a du mal à y croire ici. Bref on est assez loin de son chef d’œuvre Polina. Graphiquement réussi, le scénario demeure assez mince au final.
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