Tajikarao, l'esprit de mon village
Le petit hameau de Yamagami, perdu au fin fond de la montagne, n'est plus peuplé que de vieillards. Vivant encore au rythme de la tradition, ils pratiquent toujours le Kagura, une musique et danse shinto pour communier avec la nature. Mais de retour au pays, traqué par des yakuzas, l'un des jeunes du village va bouleverser la vie de ce petit monde que la modernisation a épargné. Tajikarao, dieu et expression mystérieuse des forces de la nature, va devoir être appelé.
Akata / Delcourt Folklore asiatique Kodansha Petits villages perdus Seinen Spiritualité et religion
Nous sommes nombreux à nous souvenir de notre village natal, lieu sacré des souvenirs de l'enfance. Pour certains japonais, cela pourrait être Yamagami, petit hameau de Kyûshû, région montagneuse du sud du Japon. Mais aujourd'hui, Yamagami n'est plus peuplé que de vieillards. Vivant encore au rythme de la tradition, ils pratiquent toujours le Kagura, une musique et danse shinto pour communier avec la nature. Mais de retour au pays, traqué par des yakuzas, l'un des jeunes du village va bouleverser la vie de ce petit monde que la modernisation a épargné. Le cynisme de ces sinistres représentants de la culture urbaine ira jusqu'au projet de s'accaparer cet endroit enchanteur pour un projet de recyclage de déchets. Yamagami va-t-il connaître les nuisances de nos pollutions ? Va-t-il disparaître ? Expression mystérieuse des forces de la nature, Tajikarao veille et attend son heure.
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Date de parution | Décembre 2002 |
Statut histoire | Série terminée 4 tomes parus |
18/12/2002
| ThePatrick
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Les avis
Mouais bof. J'ai lu la totalité de ce manga il y a des années et je dois dire que je l'avais trouvé quelconque. Et force est de constater qu'aujourd'hui, je n'ai qu'un vague souvenir de ce qu'il s'y passe. Je me rappelle toutefois que les personnages et le scénario m'ont laissé indifférent et que je me suis fermement ennuyé à la lecture. Le dessin ne relève pas le niveau car il est juste suffisant et n'a rien d'extraordinaire. J'ai toujours le coffret contenant ces mangas mais il n'a pas bougé de sa place dans ma mangathèque et je ne pense pas le relire un jour.
Pas mal, pas mal du tout même ! Et très curieux manga, mélange d’ésotérisme, de pratiques coutumières, de religions locales et de légendes, de superstitions. Avec un brin de considération sur les campagnes japonaises et l'arrivée brutale dans le monde moderne. Ou l'arrivée du monde moderne, selon les points de vue. Ce manga m'a semblé aller avec d'autres mangas comme Initiation ou Underwater - le village immergé qui parlent de ce Japon rural et de ce qui a été profondément changé dans le passage à cette époque que nous connaissons aujourd'hui. Curieusement, il me semble que la collection dont fait partie Tajikarao compte plusieurs mangas sur cette période charnière. Venant d'un village, j'ai été particulièrement touché dans la façon dont est représentée la communauté de villageois, qui vit loin du monde et selon ses propres règles. Certes, c'est là une vision assez simpliste et embellie d'un village (l'entente entre voisins est rarement aussi idyllique), mais ça donne envie d'y vivre, et c'est là tout le point de vue de l'auteur. Il veut redonner le goût de ces villages qui ont aujourd'hui disparu, de toutes ces traditions balayées en moins de cinquante ans, de tout ce qui s'est perdu comme histoires et comme légendes. Chaque lieu avait sa propre mémoire, et tout est effacé comme un rien. Bien sûr, le manga oppose nettement (et de façon bien trop manichéenne pour être vraie) la ville et la campagne, avec les gentils qui savent respecter les traditions et les méchants qui les piétinent allègrement, sûr qu'ils sont de leurs bons droits de citadins. C'est simpliste, mais c'est l'idée de l'auteur, et il ne fait que servir son propos. Et justement, le propos est beau : c'est un message d'amour et d'au revoir à toute cette culture disparue, et un bel hommage à ce que fut l'humanité pendant des siècles. J'ai beaucoup aimé la façon dont cela se déroule, progressivement, pour finir sur un final grandiose qui m'a bien plu. J'ajouterai que le dessin a quelque chose qui m'a plu. Ce n'est ni le plus beau ni le plus précis, mais il sait faire passer l'émotion des paysages, et la beauté des lieux. C'est un manga qui repose beaucoup dessus, et ça fait plaisir de se plonger dedans. Un manga que j'aime bien, que j'affectionne surtout, mais surtout parce que le sujet me parle beaucoup. C'est une petite gourmandise pour moi. Mais je genre de gourmandise que j'espère que vous aimerez autant que moi.
A la recherche d'un manga ni trop court, ni trop long, je me suis penchée sur les quatre tomes de "Tajikarao, l'esprit de mon village" qui, ce qui ne gâche rien, fait partie d'un thème que j'aime beaucoup, celui du folklore asiatique. Mon sentiment en fin de lecture est plutôt bon, mais avec quelques regrets tout de même. Pour schématiser : c'est une histoire qui démarre très fort mais qui se finit un peu mollement et c'est dommage. Le départ est assez fracassant : habile mélange d'une histoire de gros sous, de "retour à la nature" et de fantastique, le récit est dense, surprenant et très prenant. J'aurais pu lire d'affilée les deux premiers tomes si mon train n'était pas arrivé si tôt à destination. Je me suis très vite familiarisée avec les personnages et leurs traits de caractère, le côté magique des croyances ancestrales est très bien amené et très intrigant. Malheureusement, dès les premières pages du dernier tome, ça s'essoufle d'un coup. La faute au retournement de veste assez inattendu, trop rapide et sans vraiment de transition d'un certain nombre de méchants je pense. Du coup, ça permet de sauver un peu la morale, mais c'est trop facile et ça fait perdre beaucoup de force au récit. Certains passages sont beaucoup trop mièvres et nappés de bons sentiments, l'histoire perd de son piquant. Le dessin est très bon, alternant un style simple (peut-être parfois trop) et des planches dans un style crayonné qui sont de toute beauté. Il ne manque que des planches en couleur (mais il y en a peut-être dans la version originale). "Tajikarao, l'esprit de mon village" est une lecture divertissante, qui illutre bien le gouffre entre la civilisation moderne et les croyances ancestrales, mais qui décroche en cours de route, dommage. Sans cette fin mollassonne, elle mériterait largement son 4/5.
Le premier tome valait 4 étoiles, par la suite chaque tome perd une demi-étoile pour finir à cette petite note de 2,5. Cette série n'aurait compté que deux tomes elle aurait été superbe, mais les deux tomes en trop la rallongent tellement qu'on finit par s'en désintéresser. On nous ressasse sans arrêt les rites du dieu Tajikarao et les coutumes des villageois qui le vénèrent, ç'en est presque pesant. C'est bien dommage car le dernier tome est de loin le plus beau, mais déjà bien rassasiée j'ai fini l'histoire avec un certain désintéressement. Les personnages sont trop naïfs, gentils et plein de bonnes intentions. Les méchants eux, sont de vrais méchants sans scrupules, voleurs, menteurs, tueurs… ça donne froid dans le dos ! L'un des gentils est le fils d'un des méchants ! Et un méchant bascule dans le camp des gentils ! Quelle aventure ! C'est quand même un peu cul-cul. Pour finir, que dire de la représentation phallique du dieu Tajikarao… je ne suis pas inspirée là, mais Cassidy lui, en parle très bien dans son avis...
Cette série commence plutôt mal... Un dessin de type "manga générique #4563", et dans le rôle des "méchants", deux yakuzas qui semblent échappés du défunt Club Dorothée plutôt que d'un film de Kitano, bref, pas de quoi me réconcilier avec la BD extrême-orientale. Quelques planches plus loin, ça continue mal, avec une scène où l'Objet Sexuel (terme technique pour désigner un personnage féminin dans un manga) de la série se déshabille pour donner le sein à un cadavre à l'ombre d'une quéquette géante... et à ce moment-là, vraiment, quand on n'aime pas trop la BD nippone, on se dit avec appréhension qu'on est parti pour un énième manga de type "humour bas-du-front et perversions fétichistes" avec une histoire d'étudiant timide et obsédé qui, avec l'aide d'une nymphette lascive sortie par magie d'un distributeur enchanté de petites culottes usagées, doit affronter un démon transsexuel violeur de vierges en invoquant des digipoké-oh!. Et puis bon, on continue à lire, et on s'aperçoit que finalement, non, Tajikarao n'est pas une histoire de ce genre, et on se laisse entraîner, et au bout du compte, c'est sans déplaisir que l'on enchaîne la lecture des 4 tomes de cette série qui a le bon goût de ne pas s'étirer sur 256 volumes comme le font tant d'autres. Pourtant, le dessin reste tout autant dénué de personnalité (même s'il n'est pas vilain) au fil des épisodes ; le message sur le thème "l'homme se corrompt au contact de la ville et du progrès, le vrai bonheur et la vraie pureté sont dans la nature et la préservation des traditions" est bien usé (même s'il est toujours à la mode) et un peu lourd à force d’être rabâché ; les personnages sont stéréotypés (le vieux sage, la jolie jeune fille pure, le casse-cou rigolo, l'industriel cupide, le chef yakuza impitoyable, et j'en passe) ; l’épilogue traîne un peu en longueur et n’est pas particulièrement intéressant… Mais l’aventure est rondement menée, sans trop de temps morts (si l’on excepte les passages "éducatifs" dans lesquelles le personnage de l’étudiant en ethnologie nous dispense ses cours sur les superstitions régionales). Sans susciter d’enthousiasme débordant, c’est une série d’honnête qualité qui se laisse lire gentiment.
Ce manga m'a directement charmé... malgré ses 260 pages, je l'ai lu d'une traite! Différents points sont mis en avant, la culture japonaise, la vie à la campagne, les rites, légendes! On se retrouve avec une confrontation entre l'ancien monde et le nouveau si on veut... On y ajoute un côté action, SF pour plaire au nouveau lecteur, et on a un manga qui conviendra à tout le monde... Surtout qu'il est en 4 tomes et fini au Japon. ^^ Rendez vous en février 2003 pour la suite.
Argl. J'ai tout juste commencé à le lire ce midi, et ça promet d'être bien ! En tout cas, dès les toutes premières pages le ton est donné et on est complètement absorbé dans ce petit univers à l'aspect tranquille et limite médieval. De même que pour Le Voyage de Chihiro, les petits chemins qui serpentent dans les montagnes ne sont pas toujours bons à emprunter. Et il faudra absolument que je scanne la page où l'on voit deux chiens attaquer : je n'ai JAMAIS vu de chiens aussi bien caricaturés et dessinés !!! Rien que pour cette image, ce manga est un bonheur. (voilà, "vrai" commentaire") Ce manga est très plaisant, et un peu étrange, aussi. Le sujet se prête en effet à un grand sérieux (les traditions ancestrales, l'opposition entre la vie très proche de la nature et le Japon moderne, nettement plus urbain, et puis il faut bien dire que le dieu Tajikarao n'a pas l'air d'être un grand marrant...), et pourtant les éléments comiques sont très présents. Incongruités, grimaces des personnages, traits caricaturaux, etc. Le plus frappant est probablement le dessin : d'une case à l'autre il passe du précis/fouillé/grave à un schématique/exagéré/dérisoire, et ce très souvent. L'effet ainsi crée est qu'on ne sait trop quoi penser, on alterne sans cesse entre gravité et légèreté. Toujours au niveau du dessin, il comporte une "touche de fraîcheur" qui m'a irrésistiblement fait penser à "Trop de Bonheur". Non, vraiment, côté ambiance ce manga est particulier et prenant ! Au niveau de l'histoire, elle semble bien construite, prend le temps de poser les bases et commence à peine à nous dévoiler ce que sera la série dans son ensemble. Voilà. Allez, pour la route : "Raâah, quand même, c'est bien, lisez-le !" :)
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