Les Filles de Salem
Une plongée passionnante et terrifiante dans l'univers étriqué et oppressant de la colonie de Salem, en Nouvelle-Angleterre, au 17e siècle.
1643 - 1788 : Au temps de Versailles et des Lumières Les grandes affaires criminelles Nouveau Monde Sorcières Violences faites aux femmes [USA] - Nord Est
Tout commence quand un jeune garçon lui offre un joli petit âne en bois sculpté... Une plongée passionnante et terrifiante dans l'univers étriqué et oppressant de la colonie de Salem, en Nouvelle-Angleterre, au 17e siècle. Un village dont le nom restera tristement célèbre pour l'affaire dite des « Sorcières » qu'Abigail nous raconte, elle qui, à 17 ans, fut une des victimes de l'obscurantisme et du fanatisme religieux à l'oeuvre.
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Date de parution | 21 Septembre 2018 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
A contre-courant de la majorité, j'apporte une note discordante sur un album que je n'ai pas du tout aimé. Et j'en suis assez surpris, mais avec des bonnes raisons. Le gros hic que j'ai eu à la lecture (et qui me l'a ralentie sur plusieurs semaines) c'est d'avoir déjà entendu parler de l'histoire auparavant et d'en voir toutes les libertés que l'auteur à prises avec les faits historiques. Déjà, j'aime pas ça, je n'aime pas la récupération d'un évènement dans un but orienté pour parler de quelque chose de contemporain. C'est une pratique que je n'aime pas, surtout lorsqu'il y a d'énormes biais comme ici. Et ça, c'est le deuxième souci que j'ai eu avec cette histoire : les biais de l'auteur. Je comprends ses volontés et ses idées, mais qu'est-ce que c'est mal amené ! Lourdingue dans le propos, pas fin dans la réalisation, ça m'a sorti complètement de l'histoire. Il faut dire que cette histoire à un propos orienté, mais pas qu'un peu : les blancs sont décrits extrèmement négativement, les femmes sont toutes des victimes, les religieux fanatisés, la plèbe suit comme des moutons les chefs... Pas mal de clichés qui m'insupportent totalement, à la fois parce qu'il y a là des contresens historiques bien réels, mais surtout parce que cela révèle une question d'Histoire fantasmée qui permet de mieux "comprendre" mais en fait surtout justifier des réalités contemporaines. Cette histoire ne s’embarrasse pas de crédibilité historique et c'est bien dommage. Parce que cette crédibilité aurait permis de tempérer sacrément le message de la BD. Par exemple, lors des fameux procès de Salem, des hommes aussi furent jugés et exécutés, certains d'entre eux (et d'entre elles, d'ailleurs) s'enfuirent avant d'être condamnées. Mais surtout, la vision de cette société est dans le courant d'une légende noire du Moyen-Âge, signe d'une méconnaissance du sujet assez handicapante : on est dans un fantasme de colonie américaine sous le joug d'un puritanisme religieux qui emballe une petite communauté. Or Salem était un village, mais les procès débordèrent ce simple cadre. Les protagonistes n'ont que peu de liens entre eux, alors qu'il s'agissait de réseaux de familles et de clientèles bien établies qui structuraient cette société. Il faut ajouter que ces liens expliquent sans doute le massacre que furent ces procès, semblant être une guerre intestine entre deux clans rivaux dont l'un fit tout pour massacrer l'autre avec la complicité d'autorités (notamment le curé). A ce sujet, voir la vidéo sur Salem de Occulture qui explique le conflit entre les familles Porter et Putnam, vidéo intéressante et qui permet de proposer une hypothèse bien plus simple, crédible et documentée sur l'origine de cette folie passagère. Bref, je me suis retrouvé en but avec les intentions de cette BD, trop prévisibles et claires pour m'intéresser, usant de procédés que je n'aime pas et le tout dans des intentions que je n'approuve pas. Car si l'idée est de présenter une oppression de la femme dans ces années-là, le message semble bien plus porté sur notre société actuelle que sur celle de ces années-là. Et justifier par le passé une situation présente me semble assez dangereux. Je suis pratiquement certain que nous n'avons pas la même situation culturelle, sociale et politique. De fait, ça change pas mal la question du patriarcat. A ce sujet, l'exemple de la taverne est assez parlant : deux femmes tiennent une taverne, ce qui est mal vu de l'Eglise et de la population. Pourquoi ? Parce que ce sont des femmes qui agissent seules, semble nous dire la BD. Sans se pencher sur la question de la gestion de l'alcool dans ces sociétés, où la violence était bien plus grande, les accidents nombreux dus à l'alcool et la consommation assez différente de la notre. Lorsque l'Eglise fustige l'alcool dans ses textes, c'est avant tout parce que l'ivresse entraine des violences, des conflits et des morts. Et m'est avis que cette question était plus importante que de savoir que deux femmes seules tenaient une taverne (ce qui me semble déjà assez peu crédible). C'est une façon de récupérer des enjeux et conflits actuels, transposés dans le passé sans tenir compte des écarts que cela peut engendrer. Et puis franchement, ces idées auraient pu passer avec bien d'autres histoires que celles de Salem. Les chasses aux sorcières ne manquent pas dans l'Histoire, en France comme en Espagne, et le cas spécifique de Salem est bien plus connue, documenté et étudié, mais ça ne me semble pas pertinent vis-à-vis du sujet. Surtout, ça renforce les clichés sur les religieux fanatiques (mais adeptes des pratiques crasseuses, bien entendues) qui maintiennent la population dans la peur et l'ignorance. Je ne suis pas adepte de la religion, je suis même plutôt dans une détestation de celle-ci, mais ma haine de ces structures culturelles ne me fait pas fermer les yeux sur des critiques que je trouve inutiles et malvenues. Là, le prêtre fait méchant de série B, monolithique et sans aucune dimension intéressante à comprendre. Critiquer la religion devrait être fait plus finement que juste montrer un méchant pas beau oppresseur et faisant des enfants à des femmes retardées mentalement. C'est trop facile comme attaque, et j'en ai déjà trop vu dans ce genre pour être intéressé. Bref, c'est une BD que je n'ai pas aimé parce qu'elle me semble presque contre-productive sur son sujet. Alors que l'Histoire regorge de moments qui pourraient être étudiés en ce sens, on a ici une déformation d'un évènement pour le faire coller à une pensée et une vision actuelle. Ce qui n'est pas du tout à mon goût et surtout me fait comprendre que même armé de bonnes intentions, on peut faire dire ce qu'on veut à l'Histoire. Ça ne me plait jamais, quelque soit l'idée d'origine. Faire mentir l'Histoire pour servir son propos, c'est vraiment quelque chose que je trouve inquiétant. Je finirai sur un mot que ma copine à eu après avoir lu cette BD : "C'est dans le même courant que le néo-paganisme qui se réapproprie le mythe de la sorcière pour en faire une figure féminine qui lutte contre une oppression patriarcale, sans avoir de lien historique mais qui permet de créer des figures sur lesquelles s'appuyer dans un combat actuel". Mais je ne sais pas si elle aurait été aussi sévère dans sa note.
Je me doutais que j’allais aimer, mais c’est au-dessus de mes attentes (à souligner), un album maîtrisé de bout en bout. Je connaissais Thomas Gilbert via sa série Bjorn le Morphir, sympathique mais sans plus. Ici l’auteur franchit un cap à mes yeux. La partie graphique est fort réussie, c’est fluide et détaillée. La représentation de la forêt y est magnifique (voir les planches en galerie) et les personnages sont bien campés, excessif/déformé dans leurs émotions. L’histoire n’est pas en reste, l’adaptation libre de l’auteur d’un fait tristement célèbre est assez magistrale, j’ai beaucoup aimé sa construction jusqu’à l’inéducable. La montée en puissance de la folie humaine dans ce village isolé est très bien rendu, et malheureusement toujours d’actualité avec certains fanatiques. Après lecture je me suis renseigné d’avantage sur les faits réels pour voir les disparités avec notre récit (en gros ça a touché plusieurs hameaux et aussi quelques hommes). Mais ça n’enlève en rien à la version de l’auteur, bien au contraire. Une œuvre forte. Franchement bien et à faire tourner.
Salem m'évoque la découverte du roman de Stephen King et évidemment la triste histoire de ses sorcières. Histoire que je ne connaissais pas dans les détails. Un récit poignant qui reprend librement les faits historiques inspirés de cette tragédie où l'ignorance et la religion en sont le terreau. Thomas Gilbert nous raconte ce drame au travers les yeux d'Abigail Hobbs, quatorze ans. Une narration où la voix off d'Abigail domine le récit, de cela découle une ambiance morbide. C'est la bêtise humaine avec ses accusations gratuites, la condamnation religieuse avide de pouvoir et d'argent, un procès tronqué pour ne pas propager cette folie aux territoires voisins qui en sont les causes. Quand la peur est présente, le bon et/ou le mauvais refont surface, ici le mauvais a gagné. Des personnages attachants et d'autres détestables, ils sont tous criant de vérité. Comment ne pas être en colère après une telle lecture, la seule consolation c'est que ce "procès" aura profondément marqué le pays et aura pour conséquence : "à réduire l'influence de la foi puritaine sur le gouvernement de Nouvelle-Angleterre et a indirectement conduit aux principes fondateurs des États-Unis". Le seul reproche que je fais, ce sont certains choix réalisés par la famille Hobbs. La partie graphique convient parfaitement à ce genre de récit, je retiendrai en particulier tous les visages déformés par la haine. A lire évidemment. Soyez curieux(ses) et farfouillez sur la famille Hobbs, histoire de connaître la vérité. Note réelle : 3,5.
Une très belle adaptation en BD de la célèbre histoire des Sorcières de Salem. C’est une histoire dure à lire, mais qui retranscrit fort bien l’atmosphère de fanatisme religieux qui dominait dans cette Colonie de la Nouvelle Angleterre au 17ème siècle. Mais Gilbert y développe des thèmes qui finalement ont traversé les époques: fanatisme religieux, procès « stalinien », élimination de toutes oppositions dans une société, mise à l’index des minorités. Autant de thèmes toujours d’actualité dans notre monde contemporain et c’est ce qui fait que cette histoire reste tout à fait actuelle. Ou et comment une société parvient à s’inventer des ennemis pour éviter de s’interroger sur elle même et de mettre un terme à ses propres turpitudes. Une œuvre forte qui atteint son objectif et mérite qu’on s’y attarde. Un grand bravo à Gilbert tant pour la qualité de son dessin que pour celui de son scénario.
Tout le monde connait (ou pense connaitre) l'histoire qui sert de base à ce récit: une ville rongée par le puritanisme et soumise à une pression incroyable, des malentendus menant à la haine ordinaire, celle qui nous fait perdre ce que l'être humain a de plus cher: son libre-arbitre. Sur base de cet événement historique avéré, l'auteur propose une version un peu personnelle mais très efficace. C'est qu'il sait faire de la bande dessinée le bougre: un graphisme absolument magnifique, une mise en scène virtuose et un art de la narration parfaitement maîtrisé: on tourne les pages, comme envoûté, de plus en plus vite. L’ambiguïté de ce livre important se situe au niveau de sa représentation. Car à la fermeture de l'ouvrage, deux sentiments s'opposent. Le premier, le sentiment de dégoût et de honte face aux faiblesses de l'homme et à son indécrottable manie de céder à la superstition et à la haine dès qu'il perd sa capacité à raisonner. De l'autre, un optimisme et un respect énorme face à sa capacité à créer du beau. Car c'est ce que Thomas Gilbert est parvenu à faire: créer de la pure beauté à partir d'un matériau sale et écœurant. Une merveille.
L’album est épais (près de 200 pages), mais, sur un sujet douloureux, se laisse lire facilement. On le doit d’abord au dessin, très moderne, mais vivant et dynamique. Mais aussi à une narration fluide, centrée autour de la personne d’Abigail, une fille qui nous raconte comment peu à peu s’est installée l’horreur dans le village de Salem. Le sentiment d’insécurité (la famine menace, les Indiens autour sont encore hostiles), le repli sur soi, une vision rigoriste d’un protestantisme castrateur, les frustrations (sexuelles entre autres – surtout !?) qui en découlent, et une forte misogynie, avec comme détonateur un pasteur plus ou moins illuminé et de bonne foi (sans mauvais jeu de mots), voilà les ingrédients de ce drame « historique ». Thomas Gilbert a en partie romancé son récit (tout en respectant les grandes lignes de cette affaire célèbre), mais a quand même très bien fait ressortir les éléments fondateurs de cette « chasse aux sorcières », qui a fleuri dans plusieurs régions surtout entre les XVIème et XVIIIème siècles (et non pas au moyen-âge, comme on ne cesse de le croire). De l’insouciance – relative dans ce cadre quand même ! – à l’horreur du procès, puis des exécutions, Gilbert montre assez bien les cheminements, la « préparation psychologique » qui a permis à une foule, un village, d’appeler au massacre d’une dizaine des leurs, en ayant la certitude que leur mort ferait disparaitre l’obstacle qui les séparent du salut. J’émettrais juste quelques réserves sur l’insouciance d’Abigail avec son « ami » indien, « l’homme noir ». Outre que fréquenter un Indien dans ce contexte à l’époque était hautement improbable pour une jeune fille, le fait qu’elle continue à le faire alors même que la tension monte et rend cet acte encore plus grave et improbable m’a un peu fait tiquer. Mais bon, l’ensemble se laisse lire agréablement, et met bien en lumière ce que la connerie, la bêtise de la foule et l’obscurantisme religieux – mais aussi une société patriarcale traitant les femmes uniquement comme des « réserves à péchés », peut en arriver à faire pour maintenir une fragile cohésion (certains juifs, musulmans et chrétiens actuels n’ont peut-être pas tant évolué que ça sur la question, hélas).
Il est des endroits dans le monde que je préfère ne pas visiter comme par exemple Auschwitz ou encore Salem qui sont des lieux marqués par l’infamie de l’histoire. L’auteur nous raconte de manière fort intelligente une version de ce qui s’est passé à Salem où l’on a brûlé vives des femmes qu’on a accusé d’être des sorcières diaboliques. Pour se débarrasser de son chien, un dicton nous dit qu’il faut l’accuser d’avoir la rage. C’est assez pratique comme procédé comme pour désigner le méchant et agrandir son influence. On appelle ce procédé une chasse aux sorcières. J’avoue que ce que ce pasteur évangélique a fait à ces pauvres femmes pour masquer son forfait personnel (être puritain et aimer la luxure) ainsi que d’assurer sa domination sur cette ville est tout simplement abjecte. Cependant, quand on pense qu’une bonne partie de la population haineuse a collaboré, c’est tout simplement édifiant. Pourtant, les exemples ne manquent pas à travers le monde de peuple soutenant leurs présidents dérangés ou leurs dictateurs assoiffés de pouvoir. Que dire également de l’emprise de la religion qui est simplement néfaste ? Ceux qui ne se rangent pas dans cette foi sont tués. Bien entendu, cela nous rappelle toujours quelque chose. De mon côté, je vais plus loin en indiquant que presque toutes les religions au monde ont leurs fanatiques. Au final, l’auteur a très bien retranscrit cette histoire de la ville de Salem rongée par le puritanisme au point de mener à une haine absurde et mortelle. J’ai pu apprécier une réelle maîtrise de la mise en scène avec un graphisme absolument magnifique. Une bd qui nous permet de décortiquer le phénomène de l’influence des foules en se servant de la peur. Un drame de plus dans la folie des hommes…
2.5 Je me retrouve dans l'avis de Ro. J'aime bien l'histoire de Salem qui montre la connerie humaine dans toute son horreur (et pour frimer, j'ajoute que j'ai visité Salem avec ma classe lorsqu'on était allé à Boston) et lorsque j'ai vu cette série avec plein d'avis positifs, je n'ai pas hésité à emprunter l'album. Malheureusement, je n'avais que vaguement regardé les avis et dans ma tête j'allais lire un récit historique sur les sorcières de Salem et vu le titre cela mettrait en scène le groupe de filles qui ont tout commencé en agissant bizarrement et qui ont ensuite expliqué leurs comportements en accusant des femmes de sorcelleries. En fait, c'est une oeuvre de fiction qui se base sur les faits pour dénoncer le puritanisme et la folie de la religion. C'est aussi une oeuvre un peu féministe vu qu'on montre des femmes victimes des préjugés d'une société patriarcale quoique je dois préciser que même si on parle des sorcières de Salem, dans la vraie vie il y a aussi eu des hommes comme victimes (dont l'ancien révérend de la ville qui a fini pendu). J'ai pas trouvé que c'était captivant. J'ai eu l'impression d'avoir déjà vu les thèmes abordés dans cette BD une bonne centaine de fois et souvent dans de meilleurs récits. Il n'y a que quelques passages qui m'ont un peu intéressé et le reste se laisse lire sans plus. Je ne suis pas fan de la manière dont l'auteur dessine les personnages, mais au moins son trait est dynamique et il est bon pour dessiner des scènes dérangeantes. Ah oui il y a des scènes de violences, surtout sur le plan psychologie, alors âme sensible abstenir !
Quelle horreur. Je suis ressorti de ma lecture écœuré. Et en colère… quel gâchis de vies devant tant de bêtise humaine… on se rassure, on se dit que les mœurs ont évolué, qu’on n’est plus capable de ça… et puis on regarde autour de soi, l’actualité ou l’histoire récente, et on se dit que nos libertés sont finalement bien fragiles. L’adaptation de Thomas Gilbert de l’épisode tristement célèbre du procès des sorcières de Salem est exemplaire… la narration est fluide, j’ai avalé l’album d’une traite malgré les 200 pages. La mise en image est superbe, avec cette représentation judicieuse de l’hystérie collective et hallucinatoire qui a déclenché cet engrenage terrible. J’adore aussi la représentation de la nature, des paysages forestiers, c’est vraiment magnifique, et propose un contraste déroutant avec l’horreur ambiante. Un album marquant, et un rappel essentiel du mal que peuvent causer l’intolérance et de l’obscurantisme.
La petite Abigail doit profiter pour quelques courtes heures de sa jeunesse insouciante, elle a quatorze ans et la vie devant elle comme l'on dit. Hélas mille fois hélas la destinée ou quoi que ce soit a décidé qu'elle naitrait et vivrait dans le nord-est des jeunes états unis vers l'an 1692. Une communauté professant un protestantisme rigoureux pour ne pas dire rigoriste et c'est justement là, à cause de cela que tout va basculer. Point de suspense dans cette histoire que tout le monde connait ou devrait connaitre, mise en scène au théâtre et objet d'un film, puis à l'origine ou servant de références à de nombreuse séries TV. Donc ici ce n'est pas le dénouement qui importe mais plutôt la mécanique implacable de la bêtise humaine la plus crasse qui soit, j'ai nommé le fanatisme religieux. Ici l'auteur Thomas Gilbert reprend le déroulement des évènements qui ont conduit au fameux procès et à l'exécution de tant d'innocentes. Pour un tel événement il fallait un "méchant" à la hauteur et il l'est le bougre en la personne de ce bon révérend et la manipulation exercée par celui-ci est très bien montrée par l'auteur. Utilisant le peu d'éducation de ses ouailles il en profite pour imposer sa foi et conserver ainsi son pouvoir. Par les dieux, il y a des coups de pieds au cul qui se perdent. Dernier point d'agacement il est évident que cette histoire fait écho dans notre temps. Certains naïfs pourraient même penser qu'il serait impossible que de tels évènements puissent se reproduire Warf, Warf! Mais revenons à l'objet de cet avis, tout cela est impitoyablement bien construit avec un crescendo qui se retrouve également dans le dessin lumineux et frais dans les débuts puis au fur et à mesure les visages deviennent plus anguleux, ce dessin tout en restant de qualité s'enlaidit presque. A mon sens une réussite que ce récit qui devrait être lu par le plus grand nombre et dans certains endroits que je ne nommerais pas, j'ai assez vitupéré contre cette bonne église catholique apostolique et romaine et nos amis Luthériens.
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