The Magdalena
Elle est jeune, sexy, et se fritte avec les créatures de l'Enfer... Non, ce n'est pas Pouffy, la jolie blondinette des pubs pour le maquillage et des samedis soirs de M6, mais la Magdalena, une bonne soeur guerrière, arrière-arrière-arrière-arrière-etc. petite fille de Marie-Madeleine.
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Apparue dans la série "The Darkness", la Magdalena a eu droit à quelques aventures en solo. Cet album reprend la mini-série "Blood Divine" et le one-shot "Angelus". La Magdalena est à l'Église catholique ce que Mulder et Scully sont au F.B.I. : quand le Vatican soupçonne une activité paranormale (tendance démoniaque évidemment) quelque part, on envoie cette bonne soeur de choc sur le terrain pour enquêter, et éradiquer le Mal. Officiellement, la Magdalena est une descendante de Marie-Madeleine, prostituée rendue célèbre par sa relation ambiguë avec Jésus. Sur la croix, Jésus, qui n'avait pas grand'chose à faire pour tromper son ennui, distribuait des super-pouvoirs aux passants ; sa bonne copine Marie-Madeleine (et sa descendance) a eu droit à un pouvoir pas piqué des hannetons, celui de lire la vérité dans l'âme tourmentée des pécheurs pour les aider à se repentir (en clair, c'est Super-Confesseuse, si vous voulez). Avouons que faire un cadeau aussi merdique à une nana quand on est fils de Dieu, c'est quand même limite-j'me-fous-d'ta-gueule. Dans "Blood Divine", la Magdalena en activité est Soeur Rosalia, jolie nonne de 33 ans. Elle est envoyée en mission en France où l'on suspecte une activité vampirique. La Magdalena découvre une créature qui pourrait effectivement être un vampire... sauf que la chose en question est insensible à l'eau bénite, et survit à un coup de lance en plein coeur. Pendant que la Magdalena poursuit ses investigations au sujet de cette nouvelle espèce de vampire, un jeune prêtre livre d'anciennes reliques au Vatican. Celles-ci, qui viennent d'être découvertes, étaient accompagnées d'une lettre signées d'une Magdalena du XIIIème siècle, dont les propos remettent en cause les fondements mêmes du catholicisme...
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Date de parution | Décembre 2002 |
Statut histoire | Une histoire par tome 2 tomes parus |
Les avis
Note approximative : 2.5/5 C'est sans conviction que j'ai entamé cette lecture car, après feuilletage, je pensais bien que ça ne me plairait pas. Et effectivement, dès la première apparition de La Magdalena, je me suis dit : "houla, ça va être gratiné !". Comment ne pas penser ça quand on voit que la sainte des saintes, la super-nonne du Vatican, est vêtue de bikini-strings, katana et autres jarretelles moulantes ? C'est du racolage pour ado immature à chaque instant, le genre bien lourdingue qui m'agaçait au possible il y a quelques temps mais qui me fait plus pouffer de ridicule désormais. Difficile après ça de trouver un tant soit peu de sérieux à ces intrigues qui pourtant manquent cruellement d'humour. Le dessin, pour le premier comme pour le second tome où le dessinateur est pourtant différent, est clairement inspiré de la vague Michael Turner de la fin des années 90 (Witchblade). Personnages aux physiques de mannequins, bodybuildés ou super sexy au choix, visages lisses et indifférenciables à la coiffure près, couleurs froides et informatisées. Je n'aime pas pour deux raisons : car c'est trop froid et trop lisse et à cause du côté racoleur de tous les personnages. A noter que j'ai remarqué que, non contente d'être ridicule dans sa tenue à l'opposée de son rôle de Sainte, la Magdalena change sans arrêt de vêtements et cela même une fois en cours de combat. Arf ! Du coup, le premier tome ne m'a pas du tout convaincu. Un scénario à la Buffy contre les Vampires traité de manière superficielle avec un message pitoyable sur la fin du genre "vous êtes tous trop méchants à détester ceux qui ne vous ressemblent pas, ce n'est pas de notre faute si nous massacrons des gens". Heureusement que Magdalena est là pour empêcher les fanatiques d'être fanatiques. Seule la fin un peu abrupte m'a surpris car je n'imaginais pas un dénouement aussi radical. Le second tome m'a davantage intéressé. Tout d'abord, il aborde l'arrivée d'une nouvelle Magdalena, ce qui permet au lecteur de s'attacher un peu plus à ce personnage neuf contrairement à l'ancienne qui débarquait un peu trop vite dans le premier tome. Ensuite, le scénario aborde un conflit de croyances pas si inintéressant, entre la religion catholique d'un côté et les anciennes religions païennes, notamment celtiques, dont le Vatican a "remplacé" toutes les fêtes et objets sacrés depuis le Concile de Nicée. Mais tout cela reste trop bourrin et superficiel à mon goût. Vite lu, vite oublié.
Il faut croire que Pour une poignée de sang ! s’est bien vendu pour qu’Edition USA aille pêcher dans le catalogue de Top Cow cette BD vieille de 2 ans et assez peu mémorable… A première vue, les ingrédients semblent les mêmes : un cocktail nichons/bastons, avec une petite pépée bien carrossée dans le rôle principal, des vampires dans le rôle des méchants. Mais "The Magdalena" n’a finalement pas grand’chose à voir avec le comic bourrin de Bisley et Eastman. Le produit est un peu plus classe, un peu moins primaire. Beaucoup moins hot (l’héroïne est trop sexy pour une bonne sœur certes, mais ça reste une bonne sœur quand même), beaucoup moins de baston, beaucoup plus de texte (c’est même limite un peu bavard)… Evidemment, ça reste du comic mainstream dans la lignée de ce que fait Top Cow (genre Fathom ou "Tomb Raider") mais ça se veut moins bas du front que les publications de chez Heavy Metal (comme Pour une poignée de sang !, donc). Le problème, c’est qu’en voulant faire un compromis entre BD d’action sexy façon Witchblade et BD un poil plus intelligente, les auteurs produisent quelque chose qui n’est ni suffisamment sexy et rythmé (Magdalena n’est pas Lara Croft), ni suffisamment intelligent (mettre beaucoup de texte et parler de religion ne suffit pas) pour convaincre. Alors, soyons honnête, c’est joliment dessiné (faut aimer le style propre aux titres de chez Top Cow, quand même), ça s’efforce de sortir un peu des sentiers battus en ce qui concerne le vampirisme et la vie de Jésus (sans y parvenir totalement, d’ailleurs), et ça se lit sans bailler, pour peu qu’on ne soit pas totalement réfractaire aux comics de ce genre. Pour 14 euros, c’est quand même assez peu (mais vous pouvez vous procurer "Blood Divine" en petit format souple pour 4.50 euros chez Semic Comics) ; disons que si vous avez l’occasion de lire "The Magdalena" gratos, ça ne peut pas vous faire de mal, mais sinon, vous pouvez largement vous en passer.
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