Green Valley
Max Landis (le fils de John « Blues Brothers » Landis), scénariste du film Chronicle , s’associe à Guiseppe Camuncoli (Spider-Man , Star Wars : Dark Vador ) et nous invite dans le monde de Green Valley où rien – ABSOLUMENT RIEN – n’est en réalité conforme à ce que cela semble être…
Auteurs italiens Image Comics Science-Fantasy
Les Chevaliers de Kelodia sont les plus grands et les plus valeureux de leur contrée. Mais avant ce jour, ils n’ont jamais eu à faire face au pouvoir qui réside au cœur de la Vallée d’Émeraude. Ils vont devoir reprendre du service et s’embarquer pour une aventure sans pareille : mettre fin aux agissements d’un sorcier malfaisant et anéantir ses dragons. Mais un instant… En réalité, les sorciers et les dragons, nous sommes bien d’accord que cela n’existe pas, n’est-ce pas ?…
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Traduction | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 05 Septembre 2018 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Se battre contre l'inconnu - Ce tome contient une histoire complète indépendante de toute autre. Il regroupe les 9 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2016/2017, écrits par Max Landis, dessinés par Giuseppe Camuncoli, encrés par Cliff Rathburn et mis en couleurs par Jean-François Beaulieu. Tout a commencé par une erreur. Au cinquième siècle en Europe, deux cavaliers se tiennent en travers du chemin au milieu de collines : Berthus, avec son casque un peu trop grand, fait remarquer à Bertwald qu'il a l'air encore plus grognon que d'habitude. L'autre lui répond qu'Amalia avait fait cuire un cochon et qu'il avait prévu de faire autre chose de sa journée. Gulliver qui surveille l'horizon, les informe que les ennemis sont en vue. Une ligne continue de barbares de grande taille se tient devant eux, et leur chef Brutus Gargus de Pendergast s'avance au-devant des deux chevaliers et leur annonce ses intentions. Il est à la tête d'une armée forte de quatre cents hommes. Ils vont massacrer et violer leur peuple, sauf s'ils se rendent immédiatement et sans condition. Bertwald l'interrompt d'une voix calme et posée, sans hurler comme son interlocuteur : il le remercie de l'avoir informé de ses intentions, et lui indique que maintenant il faut qu'il opère un demi-tour et qu'il parte avec son armée, au risque de perdre son oreille gauche. Brutus charge, et une flèche lui arrache son oreille gauche. Brutus lance sa lourde hache sur Bertwald qui l'attrape au vol sans effort et sans coup férir. Brutus ordonne à ses archers de tirer : aucune ne touche les deux chevaliers qui les évitent ou les parent à l'épée. Brutus ordonne une retraite à ses hommes, et promet de tuer les deux chevaliers pour ce qu'ils viennent de lui faire subir. Les quatre chevaliers rentrent victorieux à Kelodia, acclamés par la foule : Bertwald, Berthus, Gulliver et Indrid l'archer. Les jeunes femmes leur sourient. Bertwald arrive devant chez lui, rentre et appelle sa compagne. Elle ne répond pas, il trouve un mot sur la porte. Il se rend au rendez-vous : un pique-nique nocturne en amoureux au bord du lac, avec un feu de camp, et le petit cochon cuit. Alors qu'elle ouvre le torchon qui le contient, elle fait un faux mouvement, et tombe la tête la première sur le cochon, renversant l'amphore de vin. Bertwald se met à rire et s'appuie sur le tronc d'arbre à ses côtés, sans se rendre compte que sa main pénètre dedans. Il vient de déranger un nid de guêpes et il en retire rapidement sa main alors qu'elle est déjà pleine de piqûres. Une fois que tout s'est calmé, il revient auprès d'Amalia qui enlève un aiguillon après l'autre. Ils commencent à discuter de manière sérieuse, et Bertwald explique qu'il se lasse de sa vie de chevalier et qu'il aimerait bien s'installer et élever une famille. Il finit par lui faire une demande en mariage. La cérémonie se déroule dans l'allégresse, avec un pincement de tristesse chez Berthus qui se rend compte que son fidèle ami ne sera plus à ses côtés pour se battre. Dans la nuit, les barbares attaquent la ville et la mettent à feu et à sang. La couverture annonce qu'il y a quelque chose de bizarre dans ce monde de chevaliers, sans expliciter ce qu'il en est. L'arrivée des barbares déstabilise le lecteur qui ne sait pas trop s'il faut comprendre qu'il s'agit d'une race surnaturelle, présentant un lien de parenté avec les gobelins, ou juste des individus de haute taille particulièrement costauds, une branche de l'humanité un peu éloignée de celle des chevaliers de Kelodia. de la même manière, il n'est pas trop certain si les quatre chevaliers sont des êtres humains normaux ou s'ils disposent de capacités qui expliquent que deux d'entre eux aient pu éviter une telle pluie de flèches. Les dessins sont dans un registre descriptif avec un niveau de détails satisfaisant, et ils ne donnent pas d'indication sur la possibilité de la magie dans ce monde. le lecteur se retrouve donc un état d'esprit où il ne sait pas trop sur quel pied danser, s'il doit s'attendre à un récit naturaliste, ou de type Fantasy. Il se retrouve donc très attentif à ce que disent les personnages, ce qu'ils font et ce que montrent les dessins pour être sûr de ne pas rater une indication. La reconstitution historique est agréable à regarder, mais sujette à caution pour les tenues vestimentaires et les cottes de maille. L'intérêt du récit ne réside donc pas dans l'évocation d'un temps passé. L'artiste sait montrer des éléments visuels qui présentent une cohérence visuelle pour un environnement qui possède sa logique interne. Au tiers du récit, une première créature impossible fait son apparition, puis un être humain qui ne devrait pas se trouver dans cet environnement. L'élément bizarre de la couverture prend alors tout son sens, et le lecteur comprend quelle est la nature de l'élément fantastique du récit. Il est visible que l'artiste prend plaisir à les dessiner et que le scénariste s'est également bien amusé à les imaginer. Il faut alors quelques pages au lecteur pour bien saisir la situation et la manière dont s'explique la présence de ces créatures et de Cyril. L'auteur a eu l'idée de présenter un récit de science-fiction très classique, mais avec un point de vue inhabituel, ce qui lui donne une nouvelle saveur. La narration visuelle est fort agréable dès le départ, grâce aux riches couleurs mises en place par Jean-François Beaulieu. Il ne sature pas ses couleurs. Il fait un usage soutenu des possibilités de dégradés d'une teinte, sans les lisser artificiellement. Ainsi il souligne et accentue le relief de chaque élément détouré. Ainsi les sols nus deviennent plus réalistes avec les dépressions diverses et variées. Les cieux sans nuages prennent des teintes différentes en fonction du moment de la journée et de la météo. Il utilise avec élégance les fonctionnalités de l'infographie pour les effets spéciaux : les flammes plus intenses, la pluie qui détrempe tout, les énergies qui crépitent, et la luminosité de la technologie inattendue. le lecteur prend les chevaliers en sympathie dès le départ également grâce à l'expressivité de leur visage, qui n'est pas exagérée, mais qui est parlante. Il est visible que Bertwald est ronchon, et que Berthus est contrarié par cet état d'esprit. En page 3, ils se détendent l'un et l'autre au cours de la conversation, ce qui se voit sur leur visage, sans que le scénariste ne doive le dire dans les dialogues ou dans un cartouche de texte. Par la suite, le lecteur ressent l'agressivité de Brutus Gargus, le contentement d'Indrid voyant l'intérêt que lui portent les jeunes femmes à son arrivée en ville, l'affection profonde que se portent Bertwald et Amalia, le plaisir que prend Gulliver à s'écouter parler, le découragement des chevaliers après l'attaque de Kelodia, l'espoir de Percival en réussissant à convaincre les chevaliers, l'esprit tordu et entièrement égoïste de Cyril, etc. Cette histoire est avant tout une grande aventure de quatre chevaliers au milieu du premier siècle, et l'artiste sait en tirer des visuels mémorables. le lecteur apprécie de pouvoir se promener aux côtés de ces chevaliers dans un environnement sauvage et souvent verdoyant, une région où il fait bon vivre. Il ressent la tristesse de ce même paysage sous la pluie, après la défaite. Il contemple l'armée de barbares, tous à cheval, mais pas en rangs bien ordonnés. Il constate le caractère impressionnant et aussi très banals des quatre chevaliers sur leur monture dans la grande artère de Kelodia. Il se désole devant le ravage des flammes lors de l'incendie de la cité. Il retient son souffle comme les chevaliers en découvrant la cité fortifiée de Perceval. Il perçoit la sauvagerie des créatures utilisées par Cyril. Il prend conscience que les images portent une grande partie de la narration, ce qui rend la lecture d'autant plus agréable et divertissante. Le scénariste part donc d'un groupe de quatre valeureux chevaliers qui défendent leur cité contre les envahisseurs et autres pilleurs. Ils ont déjà une longue expérience derrière eux et savent s'y prendre pour vaincre sans avoir à massacrer leurs ennemis. Malheureusement, la fureur des barbares dépasse leur l'élégante parade déployée par les chevaliers et la population de Kelodia en payent le prix fort. Ayant survécu tous les quatre, ils se voient offrir une occasion de redevenir les protecteurs d'une autre ville, rachetant ainsi leur échec. Mieux encore, ils doivent intervenir pour sauver la population d'un dangereux sorcier aux pouvoirs peu clairs, mais bien réels. Leur cause est donc tout acquise aux lecteurs, même s'il voit bien que leur personnalité ne sera pas très développée, juste confirmée pour ce qui concerne les vantardises de Gulliver. L'intrigue se déroule linéairement, permettant de découvrir qui est ce mystérieux sorcier, quel est la nature de son pouvoir et comment il arrivé là, les chevaliers luttant contre lui avec une compréhension limitée de sa magie, et pour cause. L'auteur met à profit son idée originale, pour une aventure très agréable et divertissante, avec des personnages bien sympathiques, des héros faillibles mais pas trop. C'est également la limite du récit qui n'a d'autre ambition que d'être un divertissement original, ce qui est déjà beaucoup. Le lecteur est intrigué par cette couverture qui promet une aventure de chevaliers, avec un ingrédient bizarre dedans. Il plonge dans un haut moyen âge peu historique, mais divertissant, avec des chevaliers d'expérience luttant contre un sorcier qu'ils ne comprennent pas. La narration visuelle est fluide et agréable, et l'intrigue linéaire et divertissante.
Bon, autant le dire tout de suite, mon ressenti personnel serait sans doute plus proche des deux étoiles (note réelle 2,5/5). Mais j'arrondis à trois étoiles parce que je pense que des ados (le vrai cœur de cible selon moi) peuvent y trouver davantage leur compte. Le début - et une bonne partie de la suite d'ailleurs - nous présente une aventure fantasy ultra classique et aussi trop " gentille ", autour d'un petit groupe de chevaliers capables à 5 d'écraser une énorme horde de barbares. Ce sont ces facilités, cette naïveté de certains dialogues et situations (y compris les énormes happy end du final) qui m'ont gêné. Mais le scénario apporte heureusement des surprises, qui vont dynamiter l'intrigue, en y mettant de la SF. Je pense même que cet aspect aurait pu être davantage exploité. Quant au dessin, il est très lisible, mais pas vraiment mon truc. Idem pour la colorisation.
Beau pavé de 230 pages, "Green Valley" nous entraîne à la croisée de plusieurs genres, louvoyant entre la fantasy et la SF. Sans en dévoiler la trame (la surprise faisant tout le charme de cette histoire), nous voici donc à suivre les valeureux Chevaliers de Kelodia qui arpentent leur contrée pour maintenir la paix et la justice. Ils sont beaux, ils sont forts, aimés dans tout le Royaume car leur renommée les précède partout. L'histoire commence donc par leur dernier exploit : repousser à eux quatre une horde de barbares venue envahir la contrée. Finger in ze nose ! Là on se dit, "bon ok, ça commence un peu fort de café..." et qu'on est parti pour un énième album de pif paf boum sauce fantasy. C'était sans compter sur la fin du premier chapitre qui rebat les cartes rapidement et relance l'intérêt et pique sévèrement notre curiosité... L'histoire prend alors une toute autre tournure et une nouvelle dimension... C'est plutôt bien vu et l'idée centrale a du mérite, mais quelques facilités et aspects graphiques ont fait pencher mon appréciation vers le "pas mal" plutôt que le "vraiment bien". A commencer par le dessin. Franchement, je n'aime pas du tout la couverture que je trouve trop criarde ; c'est aussi le reproche que je fais à la colorisation de Jean-François Beaulieu. Autant ça fonctionne sur certaines planches, notamment les paysages, autant c'est parfois trop tranché dans les couleurs utilisées. Dommage, car le trait des deux dessinateurs est plutôt bon et agréable (mention spéciale aux scène de combat que j'ai trouvé très réussies). Au final, un comics sympa qui se laisse avaler tranquillement et qui fera certainement le bonheur des ados amateurs du genre.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site