Histoires de Pebble Island
Histoires de Pebble Island nous présente les rythmes calmes de la vie sur une petite île. Une profonde méditation sur le choc visuel qu'on éprouve parfois quand la nature et les objets artificiels se rencontrent.
Auteurs britanniques Format carré L'Océan Atlantique Nobrow Editions
Histoires de Pebble Island nous présente les rythmes calmes de la vie sur une petite île. Une profonde méditation sur le choc visuel qu'on éprouve parfois quand la nature et les objets artificiels se rencontrent. Héritier de Richard McGuire ou de Chris Ware, les petits riens de Jon McNaugt nous transportent dans la douce mélancolie de notre quotidien.
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Date de parution | 29 Janvier 2016 |
Statut histoire | Histoires courtes 1 tome paru |
Les avis
Cet album rassemble trois courts récits de Jon McNaught, dont seul le premier mérite à mes yeux une réelle attention. En effet, le deuxième récit n’est qu’un assemblage d’illustrations de vues de Pebble Island. Il s’en dégage certes une certaine mélancolie et on retrouve déjà là quelques accroches visuelles dont McNaught se resservira dans « L'Eté à Kingdom Fields » mais en l’état, ces vues n’offrent que peu d’intérêts. La troisième histoire, elle, m’est apparue absconse… comme inachevée. On retrouve bien le style de l’artiste, cet art de ralentir le temps et d’aller chercher le détail anodin mais ici l’inintérêt du sujet -ou du moins mon désintérêt pour le sujet- est tel que je n’ai vraiment pas accroché. Reste donc un premier récit, que j’ai trouvé très bon. Totalement muet, il nous relate une sortie à vélo au cours d’une éclaircie lors d’une journée pluvieuse. J’ai aimé la méticulosité avec laquelle le gamin a préparé sa sortie, qui fait écho à celle avec laquelle l’auteur nous en relate les détails. J’ai aimé ces vues de la plage, ces petites trouvailles qui m’ont rappelé mes jeux d’enfant. J’ai aimé ce découpage en mosaïque où l’œil peut se promener ou s’arrêter à loisir. J’ai aimé certains enchaînements de cases qui tout en le structurant ouvrent l’espace, les cases s’imbriquant dans un même décor… Fondamentalement, j’aime bien Jon McNaught… Je pense que pour apprécier les albums de cet auteur, il faut accepter de prendre son temps. Accepter de s’attarder sur quelque chose qui semble anodin, s’en imprégner, chercher les échos que cela réveille en soi. En fait, chez moi, ces récits –du moins ceux qui me parlent le plus- provoquent une forme d’introspection, de méditation. La mélancolie me gagne alors et le pari de l’auteur est gagné : il a réussi à faire naître chez son lecteur une émotion, ce qui est, je pense, le but de tout raconteur d’histoires. Mais si vous vous dites que cet album sera vite lu car muet ou, à tout le moins, peu bavard, alors vous risquez de passer complètement à côté de l’objectif et de trouver ces récits totalement sans intérêt. Parce qu’il regroupe trois récits dont les deux derniers ne m’ont pas pleinement séduit, je n’accorde que 3/5 à ce recueil... Mais un coup de cœur pour marquer le fait que le premier récit, lui, m’a vraiment bien plu.
Il y a des oeuvres qui me sont totalement imperméables en produisant chez moi aucune émotion particulière. Celle-ci en fait malheureusement partie. En effet, c'est juste une succession de petites cases sans grand intérêt scénaristique et même graphique. C'est plat et c'est ennuyeux à l'image de cette île des Malouines. Cela n'apporte rien de particulier. La rigueur règne en maître. Bref, aucune valeur ajoutée.
Premier ouvrage de Jon McNaught, il s'agit également de son récit le plus court et le plus petit en terme d'édition. Ayant vécu une partie de son enfance sur les iles Malouines, Jon McNaught a voulu reproduire une partie de ses souvenirs le long de ces plages désertes ou l'ennui le dispute à des panoramas saississants. Et c'est d'autant plus réussi en ce sens que son style emprunté à Chris Ware et doté d'une palette réduite aux bleus de l'Océan reproduisent plutôt bien ce sentiment de solitude et de pleine mélancolie. Il est question ici de 3 histoires dont la centrale n'occupe que 2 pages et se contente de lister quelques lieux communs de Pebble Island sans autre précision. La première est la plus intéressante avec des jeux d'enfants sur la plage consistant essentiellement à exploser un jouet Godzilla à l'aide d'un pétard. La dernière s'attarde sur la journée d'un autochtone préférant regarder Indiana Jones que d'admirer son paysage maritime. Effectivement exprimé ainsi ces histoires n'ont aucun relief. C'est surtout la mise en scène qui fera toute la différence mais le format est beaucoup trop petit pour profiter hélas des vignettes et sa lecture amorcée en moins de 5 minutes risque d'en refroidir plus d'un. D'autant plus dommage que les autres oeuvres de l'auteur Automne et Dimanche soient calquées exactement sur la même thématique. Il serait fortement judicieux de compiler l'ensemble pour le rendre un peu plus attractif car une balade d'ennui à 12 euros les 300 secondes risquent d'orienter le lecteur de l'ennui à l'agacement.
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