Les Montagnes hallucinées (Tanabe) (Kyôki no Sanmyaku Nite)
Adaptation du classique d'HP Lovecraft.
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En 1931, une expédition de sauvetage découvre le campement en ruines du Pr Lake, parti explorer l’Antarctique quelques mois plus tôt. Son équipe de scientifiques avait envoyé un message annonçant une découverte extraordinaire avant de sombrer dans le silence… Sur place, des squelettes humains dépouillés de leur chair laissent imaginer les scènes d’horreur qui ont pu se dérouler. Plus perturbantes encore : les immenses montagnes noires aux pics acérés au pied desquelles le Pr Lake et ses compagnons ont rendu l’âme… Ces terres désolées semblent cacher de terribles secrets. Gare aux imprudents qui oseraient s’y aventurer ! (texte : Ki-oon)
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Date de parution | 03 Octobre 2018 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Ce diptyque est encore une très bonne adaptation de la part de Tanabe de l’œuvre de Lovecraft. Et cette histoire est un condensé des thèmes habituels de cet auteur – et de ses méthodes pour développer une atmosphère inquiétante. Comme à chaque fois, Tanabe nous offre un très beau dessin, dans un style réaliste sobre et fluide, agréable à l’œil. Certains décors grandioses en pleines pages sont vraiment très chouettes. Il réussit aussi à très bien faire passer l’épouvante qui gagne les membres de l’expédition, avec des regards aussi hallucinés que les montagnes. Surtout, dans un bon Noir et Blanc, il réussit aussi à nous faire « voir » aussi bien les étendues neigeuses et glacées que la pénombre des entrailles de la cité abandonnée. Pour ce qui est de l’histoire elle-même, il y a un peu du « Monde perdu » de Conan Doyle, un peu du « The thing » de Carpenter pour certaines ambiances, au départ surtout. Mais ensuite, par petites touches, Lovecraft/Tanabe développe le malaise. Comme souvent chez Lovecraft, le malaise, la peur, le mal imaginé et angoissant viennent du passé et des profondeurs. C’est donc dans les couloirs souterrains de la cité oubliée, mais aussi dans les méandres d’un passé lointain (connecté aux lectures de l’explorateur, autour du Necronomicon), que le fantastique noir prend son ampleur. Et bien sûr il n’y a pas de réponse définitive aux questions que se posent explorateurs et lecteurs, mais c’est tout aussi bien ainsi. Ça permet à Lovecraft d’en remettre une couche dans une autre œuvre, et surtout à l’imagination du lecteur de poursuivre l’œuvre de création, en amplifiant l’ambiance angoissante développée. Tanabe a très bien su retranscrire le travail de Lovecraft, les deux albums se lisent très bien, et très vite – et agréablement !
J'aime beaucoup les récits de Lovecraft, malgré le ton qui fait bien souvent daté et les petits détails qui accrochent l'œil du lecteur d'aujourd'hui (notamment sur le racisme ou le sexisme). Son adaptation en bande dessinée est probablement une des meilleures choses qui soit, avec la possibilité de réarranger les textes d'une façon qui soit accessible à une nouvelle vague de lecteurs sans pour autant s'éloigner de son œuvre. Bref, dans le genre Gou Tanabé semble s'être mis en tête de faire tout les récits emblématiques du maitre de l'horreur cosmique. Et grand bien lui en prend, avec tout ce qu'on peut trouver dans les récits de Lovecraft, il y a à boire et à manger. Cependant, les récits les plus connus conservent leur force à travers le temps, et c'est tout le sujet du récit Les Montagnes Hallucinées, sans doute l'un des plus connus. Le récit a l'avantage d'être long, posant une ambiance réussie entre l'expédition scientifique, la découverte sensationnelle, le récit d'horreur et le cosmique insondable. Tout prend son temps pour se poser, on découvre petit à petit les scientifiques, la météo joue le rôle de temporisateur, et progressivement ce qu'on devine se dessine. Lorsque le fantastique arrive, le lecteur habitué comprend vite ce qu'il en est, tandis que les protagonistes hésitent, formulent des hypothèses et progressivement dessinent l'effroyable vérité. Ce qui est génial, c'est la tension entre ce qu'on comprend (parce que le fantastique parait évident en lisant) et ce que les protagonistes en comprennent, puisque le fantastique sera la dernière explication qu'ils privilégierons. Bref, ce récit coche toutes les cases du fantastique lovecraftien et se fait plaisir en laissant le temps aux choses de se poser, à s'attacher à ce qui se joue progressivement, jusqu'à une exploration de la cité mystérieuse dans un long périple pratiquement muet, contemplant la grandeur de ce qui fut et comprenant l'importance de tout ceci. Comme souvent chez Lovecraft, il n'y a pas d'explications ou de compréhension, juste l'imagination qui joue à fond pour tenter de capter tout ce qu'on ne pourra jamais comprendre. Et ce cri final … Que voit-il pour crier ainsi si fort ? Qu'est-ce qui peut provoquer un tel bouleversement de l'esprit ? Seule notre imagination peut palier à ça, et je trouve que c'est une fin qui correspond parfaitement à ce qu'on est en droit d'attendre d'un tel récit. Je m'étends beaucoup sur ce diptyque, mais je trouve que Tanabé a réussi magnifiquement à retranscrire l'ambiance d'une base en Antarctique, la découverte étrange et ce fantastique qui s'installe progressivement, l'idée que tant de choses soient encore inaccessibles à l'esprit humain. J'aime beaucoup ces récits, j'aime la façon de mettre en image et je trouve que l'ensemble marche parfaitement bien. Je recommande la lecture, peut-être une des plus réussies de l'ensemble du catalogue. Pour les amateurs du genre et pour découvrir Lovecraft ?
A force de voir passer Lovecraft sous toutes les coutures, je ne m'attendais pas spécialement à accrocher. A le lire oui, mais à l'oublier ensuite. Vouloir donner un rendu visuel à des récits qui jouent beaucoup sur la suggestion et le non-dit (le coup du "une créature indescriptible", forcément, ça perd sa logique dès qu'on le dessine), ça me paraissait assez casse-gueule. Et pourtant, c'est un oui pour moi. Le dessin noir et blanc se prête à merveille à l'ambiance, l'angoisse est bien présente. C'est beau, glauque à souhait et on peut lire la panique dans les yeux des protagonistes. Finalement, c'est un peu l'essentiel du concept.
Les Montagnes hallucinées : l’audacieuse (et réussie) adaptation de Lovecraft en manga ! Adapter l’Indicible de Lovecraft n’a rien de facile et de nombreux artistes s’y sont cassés les dents. Avec Les Montagnes hallucinées, Gou Tanabe réussit l’exploit de transposer la nouvelle culte de Lovecraft en manga. Une extraordinaire réussite. H.P. Lovecraft est une référence pour la littérature de l’imaginaire. Ce « maitre de l’horreur » joue avec les nerfs de ses lecteurs sans jamais rien dévoiler. Son art est tout en subtilité et il laisse toujours le lecteur imaginer son horreur. Et c’est tout le problème quand vient le temps de l’adapter ! En effet, l’indicible, terme souvent employé par Lovecraft, l’équivalent d’« inexprimable »; l’indicible donc est rarement facile à dessiner ou bien à montrer à l’écran ! Pourtant, certains réussissent ce tour de force. C’est le cas de l’artiste Gou Tanabe avec son adaptation en manga de la nouvelle Les montagnes hallucinées! Deux tomes pour une longue nouvelle Les Montagnes hallucinées est le titre d’une très longue nouvelle de Lovecraft, publiée pour la 1re fois en 1936 dans le magazine Astounding Stories. Elle est éditée dans la langue de Molière en 1954. Les Montagnes hallucinées, un des récits plus connus de Lovecraft, laisse voir un Lovecraft au sommet de son art. Tous les éléments et thèmes propres à l’auteur s’y retrouvent. L’appel de l’aventure, l’exploration scientifique, le danger des éléments, des civilisations antiques et bien entendu, l’indicible! Selon moi, c’est la nouvelle à lire pour voir l’étendu du talent de Lovecraft et comprendre son art. Gou Tanabe adapte cette histoire en un manga de 2 tomes dans la nouvelle collection « Les chefs-d’œuvre de Lovecraft » chez Ki-oon. L’éditeur français le publie dans un format très élégant avec couverture souple imitation cuir, évoquant un carnet de voyage… mystérieux, évidemment ! Lovecraft en manga pour le meilleur ! Cette audacieuse adaptation en manga démontre tout le potentiel de cet art. Sans dénaturer la nouvelle, Gou Tanabe restitue tous les personnages de la plus parfaite des façons dans un style managa. Il respecte en tout point le lent scénario des Montagnes hallucinées qui nous mène inexorablement vers l’horreur. Des découvertes scientifiques fabuleuses, en passant par le danger d’une nature austère, jusqu’à la folie qui guettent pratiquement tous les personnages de Lovecraft. Gou Tanabe ne laisse rien au hasard et n’oublie absolument aucuns détails importants des Montagnes hallucinées. L’indicible dessiné Progressivement, Gou Tanabe livre Les Montagnes hallucinées avec son subtil trait avant de passer au niveau supérieur pour nous donner des planches d’une beauté et d’une froideur à couper le souffle. Son dessin est précis, expressif, et immersif. Le rythme de sa mise en scène respecte en tout point celle de Lovecraft. Ses personnages, bien qu’ils aient des traits légèrement asiatiques, sont authentiques. Ils sortent de la nouvelle pour venir dans son manga. Mais là ou Gou Tanabe transcende son art est au niveau des décors et des paysages. Ses montagnes et cités non-euclidiennes sont criant de vérité et l’angoisse que nous avons en les regardant est si grande que le malaise s’empare de nous. L’horreur, tout l’horreur de Lovecraft ressort dans le dessin de l’artiste. L’indicible est ici « visible » et nous glace le sang bien au-delà de la seule froidure de l’Antarctique où se situe l’action. La plus réussies des adaptations de Lovecraft ? Oui pour moi, sans aucun doute, Gou Tanabe nous livre avec ces 2 tomes des Montagnes hallucinées la meilleure adaptation de Lovecraft tous médias confondus à ce jour. Il a su conceptualiser une horreur qu’on dit souvent inexplicable et la dessiner. Il a fait vivre ce récit sous nos yeux pour le meilleur et pour le pire. L’essence même de l’art de Lovecraft est présente dans chaque planche, chaque case, et chaque coup de crayon. La peur et l’angoisse enveloppe cette adaptation comme un mince voile qui déforme notre lecture pour nous faire sombrer dans un autre univers, l’univers de Lovecraft. À la frontière du réel et de l’irréel, là où la folie nous guette à chaque mot. Jamais je n’aurais cru avoir les mêmes sensations de mes lectures de Lovecraft autre qu’en nouvelle, c’est chose faite maintenant et c’est Gou Tanabe qui a réussi cet acte extraordinaire. Voici un chef-d’œuvre, tout simplement.
J'ai lu le roman il y a une 20aine d'années, il m'en a laissé un très bon souvenir, comme une de mes histoires favorites de Lovecraft, mais je ne me souvenais pas de tous les détails. Cela m'a permis de redécouvrir l'histoire sans pouvoir réellement comparer au roman, ce qui est le mieux quand on veut profiter d'une adaptation. J'ai trouvé l'histoire toujours aussi excellente, et je pense qu'on peut en profiter sans problème même sans connaître le roman d'origine. Concernant les dessins, je suis un peu plus mitigé. Les personnages sont très bien dessinés, les visages sont détaillés et très expressif, on devine très bien ce qu'ils ressentent. Par contre les décors sont parfois un peu confus. Heureusement, les personnages décrivent souvent ce qu'ils sont en train de voir (comme dans le roman), ça permet de comprendre ce qu'on est censé voir, mais bon, dommage que ce soit nécessaire. En tout cas globalement un très bon manga, une très bonne histoire. Peut-être pas indispensable pour ceux qui ont déjà lu le roman, mais pour les autres, si vous préférez lire cette histoire en BD, allez-y, c'est excellent et vous n'y perdrez rien.
Note : 3.5/5 Légère déception pour ma part car j'attendais beaucoup de cette adaptation d'une de mes nouvelles préférées de Lovecraft. La déception est légère seulement car c'est probablement la meilleure adaptation directe d'une de ses œuvres que j'ai lue jusqu'à présent. Le dessin est de très bonne qualité, très soigné, et il est très bon pour montrer des scènes d'exploration de l'Antarctique dans les années 30, avec une mention très honorable pour la représentation des grands voiliers et des avions. Les créatures fantastiques imaginées par Lovecraft y sont en outre très réussies, même si je préfère la représentation des Anciens à celles des Shoggoths. Les chiens de traîneau sont par contre moins bien faits et les montagnes elles-mêmes manquent de présence visuelle. Quant à la cité des Anciens (non, Monsieur, ce n'est pas Kadath !), elle ressort assez bien mais manque également d'impact émotionnel et certains bâtiments ont une architecture trop humaine à mes yeux. Et principal reproche que je ferais, certaines scènes, certaines images trop sombres ou trop rapprochées de formes torturées ou de roches trop organiques sont difficiles à déchiffrer, c'est un peu gênant. Globalement, je trouve le format de l'album et des planches un peu trop petit pour bien profiter des détails du graphisme. Mais c'est bien pour insister sur le fait que ce dessin est globalement très bien. J'ai beaucoup apprécié le fait que le récit prenait son temps pour installer son ambiance. Trop d'adaptations en BD de Lovecraft étaient ratées car trop rapides et trop superficielles. Ici c'est tout l'inverse. J'ai même l'impression que j'aurais pris autant de temps à lire le roman lui-même que les 2 tomes du manga. A la limite, c'est peut-être un peu trop long parfois : quelques petites coupes ou ellipses ne m'aurait probablement pas dérangé. J'ai aussi aimé la fidélité au ton et au rythme narratif de Lovecraft : une sobriété et une élégance qui permettent à la tension de monter peu à peu et au lecteur d'être de plus en plus captivé. Pour ce que j'ai moins aimé maintenant, outre la légère confusion du graphisme à certains moments mentionnée plus haut, il y a notamment le fait qu'on confond un peu facilement les protagonistes qui manquent de personnalité, à l'exception du Professeur Lake qu'on ne suivra forcément pas au-delà du seul premier tome. Et puis le fait qu'au final, je n'ai pas perçu l'émotion que j'avais ressentie à la lecture du roman. Pas de véritable sens du gigantisme et de l'incroyable. Relativement peu de passion au moment de découvrir la vérité sur ces lieux et son histoire (mais peut-être est-ce parce que je connaissais déjà trop bien cette histoire). Et peu de sens de l'horreur et de la peur indicible. Encore une fois, l'atmosphère de Lovecraft n'a pas pu être retranscrite totalement dans une adaptation de son oeuvre. Mais ça reste tout de même l'une des meilleures tentatives d'y arriver et probablement un bon moyen pour ceux qui rechignent encore à lire ses livres de découvrir une part de son oeuvre.
Plutôt fan du fantastique et de ses précurseurs que furent Poe et Lovecraft, je n'avais jusqu'ici pas trouvé d'adaptation qui tienne correctement la route concernant ce dernier. Il aura fallu attendre ce manga en deux tomes et tout le talent de Gou Tanabe pour qu'enfin le miracle se produise. Ce n'est pourtant pas à l’œuvre la plus simple à laquelle il s'est attaqué, mais il s'en sort avec brio en réussissant à nous restituer ce qui pour moi fait toute la différence chez Lovecraft : ces ambiances si singulières. Mention spéciale d'emblée au soin apporté à l'objet : cette couverture en simili cuir qui lui donne un petit côté suranné et impose déjà une ambiance. Vient ensuite le trait de Gou Tanabe. Cette approche très réaliste de son dessin aurait pu rapidement être casse-gueule dès qu'il s'est agit de représenter les créatures monstrueuses imaginées par Lovecraft, mais il n'en est rien. Tout se tient et vient s'imbriquer parfaitement pour nous restituer au fils de ces quelques 600 pages une adaptation des plus réussie. Le seul regret que l'on pourrait avoir tient au format imposé par le manga ; certaines planches auraient juste méritées un grand format pour nous restituer toute leur puissance. Amateurs de l'univers de Lovecraft, vous tenez là un petit bijou servi sur un bien bel écrin, que même les détracteurs du manga apprécieront j'en suis sûr !
Ce n'est qu'après avoir lu l'avis de la semaine amplement mérité du Grand A que je me suis rué sur l'achat et la lecture de ces deux tomes. Quoi ? Enfin une adaptation d'une œuvre de Lovecraft qui tient la route. Et oui amateurs de fantastique cet ouvrage est pour vous. Tout d'abord l'objet en lu même avec sa magnifique reliure en cuir ou faux cuir, peu importe, qui est sans conteste un clin d’œil au mythique Nécronomicon décrit par Lovecraft lui même. C'est très beau. Pour ce qui est du contenu pas grand chose à ajouter qui n'est déjà été dit, une certaine lenteur bienvenue pour ce qui est d'installer l'intrigue, l'angoisse s'installe peu à peu dans des décors vertigineux à souhait. En fait ce manga est à mon sens une parfaite introduction à l’œuvre de Lovecraft qui il faut le dire est parfois un peu absconse pour le néophyte. Grandeur et majesté des paysages, la découverte de la cité au delà des montagnes noires est en soit idéalement rendue. Vraiment, vraiment bien, je ne peux qu'inciter le plus grand nombre à faire l'achat de la chose s'il est un véritable amateur du genre. Un bémol ou plutôt un petit regret, pourquoi cette adaptation prend t'elle ce format des pleines pages telles que celles auxquelles nous sommes habitués n'auraient pas été idiotes. A lire.
Tout simplement impressionnant. Incompris par les uns, fascinant pour les autres, H.P. Lovecraft grand pionnier du genre littéraire horrifique-fantastique, ne laisse pas les lecteurs indifférents. Sa renommée n’a cessé de grandir depuis qu’il a été redécouvert après sa mort, et nombre d’artistes et écrivains contemporains se sont inspirés de son travail et de sa vision pessimiste de l’humanité. Le Mythe de Ctulhu est les histoires qui s’y rattachent est sans aucun doute sa création la plus connue, dont Les Montagnes Hallucinées fait figure de chef d’œuvre. Quoi de plus logique donc pour le mangaka Gou Tanabe de commencer son adaptation des récits de Lovecraft par l’un des plus culte. Les Montagnes Hallucinées se veut une suite non officielle aux Aventures d’Arthur Gordon Pym de Nantucket, de l’écrivain Edgar Allan Poe lui-même grand pionnier du genre et dont l’œuvre a influencé Lovecraft qui se l’approprie en y mettant sa sauce horrifique cosmique. Sans rentrer dans les détails, le pitch étant qu'en 1931 un groupe de chercheurs de l’université Miskatonic part vers l’Antarctique afin d’explorer et mieux comprendre ce continent encore emplie de mystères et dont il espère tirer tous les secrets. La mission tourne mal, suite à la découverte d’une cité remontant à plusieurs millions d’années, ces humains faisant partie de l’élite intellectuelle, aussi brillant soient-ils ils doivent réaliser que des choses les dépassent, des espèces bien supérieures à la leur les ont précédé, ont eu un vécu s’étalant sur des millions et des millions d’années, et que venues du fin fond de l’espace et du temps, ces créatures les surpassent en tout… y compris en cruauté (question de point de vue...). Comics, bd franco-belge, illustrations… Lovecraft a été adapté dans tous les styles, par tout le monde, sans jamais vraiment trouvé quelqu’un capable de retranscrire en format séquentiel ce que l’on peut ressentir à la lecture d’une histoire du maître de Providence. Et puis Gou Tanabe est arrivé ! Peut-être fallait-il en passer par le manga pour enfin avoir l’adaptation que les fans attendaient, le format bd étant probablement trop court pour le roman graphique horrifique, et la mise en place de la tension qu’il exige ; et le comics n’étant pas suffisamment riche visuellement (et rarement en noir et blanc, et « beurk » Culbard, Burrows). Le format manga, plus long, plus posé, permet de ressentir toute cette montée progressive vers la folie et l’angoisse des personnages qui s’accentue au fur et à mesure du récit. Le dessin de Gou Tanabe est au petits oignons, un trait noir qui met la pétoche, des expressions faciales un peu figées mais qui demeurent plutôt soignées, des décors qui font froid dans le dos. En plus le livre-objet est vraiment pas dégueu avec sa couverture en simili-cuir. Dommage qu’on ait coupé le roman en deux volumes, cela aurait fait un beau livre de 600 pages de dessins. Mais les chefs d’œuvre de Lovecraft par Gou Tanabe ce n’est pas fini ! Le bonhomme en serait déjà a 7 ou 8 tomes au Japon (sans compter le The Outsider où en plus de Lovecraft, Tchekhov et Gorki sont présents). À recommander à tout adepte de Ktulu qui se respecte. « Tekeli-li ! » « Tekeli-li ! »
Je précise que pour l'instant je n'ai lu que le premier tome. La seconde adaptation en BD de ce récit de Lovecraft que j'ai lu jusqu'à présent. Le résultat est pas mal à défaut d'être exceptionnel (peut-être que mon avis va devenir plus positif après lecture du second tome ?). L'histoire est prenante et le rythme est un peu lent. L'auteur décrit bien l'angoisse qui découle du récit de Lovecraft où elle va petit à petit s’installer chez les personnages qui vont faire des découvertes incroyables. Comme je l'ai écrit, c'est sympa à lire, mais j'ai vraiment l'impression qu'il faut lire le seconde tome pour savoir si on adore cette adaptation ou non parce que le rythme est si long que j'ai eu l'impression d'une grosse partie de ce premier tome était une longue introduction et que ça se terminait lorsque ça devient vraiment bon. J'attends donc la lecture de ce second tome avec une certaine impatience et j'espère qu'il sera disponible au cours des prochains mois à ma bibliothèque !
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