Le Chalet bleu
La petite Alice n'a que faire des imprécations religieuses des membres de sa famille, de leurs ambitions sociales et de leur quotidien triste à mourir. Ses frères sont des bêtas et ses parents, aveugles à ce qu'elle souhaite par-dessus tout : vivre dans la vallée aux Loups. Depuis l'enfance, elle est bercée par les contes de son grand-père et les légendes autour de la déesse Cybèle, qui s'éprit un jour d'un humble berger... Une histoire à l'issue tragique qui scellera le destin de la fillette : là où la forêt côtoie les rêves, là où la magie rassemble les êtres, Alice sera reine.
Aire Libre Servais
Loin des règlements domestiques, dans le chalet de son aïeul, la jeune fille grandira au cœur d'une nature sauvage et enchanteresse, parmi les animaux et les créatures sylvestres. Jusqu'à rencontrer à son tour un garçon égaré dans les bois, un garçon sans nom piégé depuis mille ans dans un corps qui ne vieillit pas. Aurait-il été victime d'un sortilège ? À moins que son existence ne soit elle aussi liée au chêne majestueux qui trône au milieu de la vallée ?
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 19 Octobre 2018 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Vive les mariés de la Vallée aux Loups ! - Ce tome contient une histoire complète et indépendante de toute autre. Il est initialement paru en 2018, écrit et dessiné par Jean-Claude Servais, avec une mise en couleur semi-directe réalisée par Raives (de son vrai nom Guy Servais). Il commence avec une page de bibliographie (recensant 10 ouvrages et un film), puis avec une introduction d'une page écrite par JC Servais où il évoque l'ouvrage Psychanalyse des contes de Fées (1976) de Bruno Bettelheim (1903-1990), et Les âges de la vie (1983) de Christiane Singer (1943-2007). Cette bande dessinée compte 72 pages en couleurs, structurée sous la forme d'un prologue, d'un chapitre pour chacune des 4 saisons et d'un épilogue. Le tome se termine avec une postface de 3 pages rédigées par Cécile Bolly, racontant son expérience de faire découvrir la nature au travers de promenade en forêt, ainsi que son potentiel psychothérapeutique, en évoquant le bain de forêt Shinrin Yoku (forme de sylvothérapie japonaise) ainsi que les travaux de François Terrasson (1939-2006), géonome, écrivain et naturaliste français. Le 20 novembre 1947, dans le pays de la Gaume (partie romane de la Lorraine belge), une mère et un père demandent à leurs 3 enfants d'aller se coucher, sans oublier de dire leurs prières, pendant que le commentateur de radio évoque le mariage de la princesse Elizabeth avec le duc d'Édimbourg. En se dirigeant vers sa chambre, Alice en profite pour récupérer le livre de contes de son grand-père, ses 2 frères menaçant à moitié de la dénoncer à leurs parents. Dans sa chambre, elle lit le conte qui raconte l'histoire du berger Attis aimé de la déesse Cybèle régnant sur la Vallées aux Loups, et comment il fut transformé en chêne. Le lendemain, les 3 enfants vont se promener en forêt, apercevant plusieurs représentants de la faune, comme des lapins de Garenne, un renard, un mulot. Les garçons se montrent assez agressifs, s'en prenant aux fourmis d'un terrier, aux abeilles dans un tronc, et à un canard qu'ils auraient bien mangé, n'eut été l'intervention de leur sœur. Le soleil déclinant, perdus, ils se rendent compte qu'ils sont bons pour passer une nuit dans la forêt, avant de retrouver leur chemin le lendemain. Le lendemain, Alice découvre qu'ils sont au pied d'un chêne sur une pierre sacrée, c’est-à-dire le berger Attis transformé par la déesse Cybèle : ils sont dans la Vallée aux Loups. Les 3 enfants commencent à se remettre en marche pour retrouver leur chemin, mais ils se heurtent à une barrière invisible. Ils sont sur le domaine de la déesse Cybèle et elle impose une épreuve à chacun pour accepter de les libérer : ramasser mille perles (de rosée) dans la forêt, aller chercher au fond de la mare la clé du coffre des songes, choisir parmi 3 fleurs, celle qui est la plus belle à ses yeux. Seule Alice réussit son épreuve et peut s'enfoncer plus profond dans la Vallée aux Loups. Elle y croise un citron (un papillon), une grenouille, une biche et un groupe de petits lutins. Elle parle à chacun d'eux et ils lui répondent de manière intelligible. Elle voit un garçon s'enfuir dans les bois. Elle l'interpelle mais il continue à courir. Elle prend la même direction que lui et finit par aboutir devant une mare, avec une maison et un petit ponton. Elle reconnaît immédiatement le chalet bleu dont a lui souvent parlé son grand-père. Il y a une sculpture en bois (Le prince de la forêt) sur le ponton qui semble parler à haute voix et s'adresser à elle. Jean-Claude Servais a réalisé cet album à 62 ans, après 4 tomes de la série Les chemins de Compostelle. Il s'est fait connaître avec la série Tendre Violette. Il a également réalisé de nombreux récits complets, certains regroupés sous le titre de La mémoire des arbres, d'autres indépendants comme Le dernier brame. C'est un artiste réputé, entre autres, pour ses descriptions de la faune et de la flore en particulier celle des forêts de sa région. Dans l'introduction il annonce clairement qu'il a conçu un récit sur la base d'un conte de la région de Nice qu'il a transposé à la région de La Gaume. Il explicite ses intentions en indiquant qu'il a souhaité entremêler à son récit la dimension psychanalytique des contes de fée, ainsi que la conscience que chaque âge de la vie apporte ses richesses. Le lecteur plonge donc une bande dessinée avec de beaux dessins, rehaussés par une mise en couleurs sensible, un récit s'apparentant à un conte conscient de sa nature, avec des prises de recul sur les mécanismes du conte, et sur les prises de conscience de la nature de l'existence. Pour commencer, le lecteur est très sensible à l'honnêteté de l'auteur qui explicite sa démarche et qui cite ses sources, qu'il s'agisse d'ouvrages, d'auteurs, ou de la sculpture qui figure en couverture, une sculpture sur bois appelée Le prince de la forêt, et réalisée par Claude Grandjean artiste vivant à Gérardmer. Il y voit une volonté de transparence, d'indiquer ce qu'il doit à d'autres créateurs, mais aussi d'ouverture à d'autres créateurs. Ensuite, il découvre des pages dont le rendu et le degré de finition sont à l'identique de ceux de la couverture. L'artiste réalise des dessins en détourant les formes avec un tait fin et souple, intégrant quelques traits fins dans les formes pour leur apporter un peu de texture et de relief. Quelques soient les éléments représentés, il s'attache à les montrer d'une manière réaliste et descriptive, avec précision. Le lecteur peut déceler de légères touches romantiques dans la manière dont les êtres humains se tiennent dans des postures gracieuses, ou dans leurs vêtements (à commencer par le blanc virginal pour les tenues de Rose). Il peut aussi s'interroger sur l'absence de difficultés matérielles pour la vie au chalet bleu, ou d'autres éléments qui ne lui semblent pas réalistes. Il doit garder à l'esprit qu'il s'agit d'un conte, et pas d'un récit réaliste, comme en atteste l'intervention d'une déesse, la présence de petits lutins, ou une sculpture en bois qui semble omnisciente. Avec la première page, le lecteur prend la mesure de la qualité de la reconstitution historique : les meubles et l'aménagement du pavillon, les vêtements des enfants. Il apprécie à leur juste valeur les culottes courtes des garçons et leurs chaussettes montantes, ainsi que le modèle de leur sac-à-dos, garanti d'époque. Avec le même regard, il observe le mobilier du chalet bleu, ainsi que ses murs en bois, comme une construction réelle, sans pour autant obérer sa dimension utopique. Avec le chapitre Automne, le lecteur commence à se repaître des représentations de la faune et de la flore. Jean-Claude Servais est un dessinateur animalier remarquable, et il représente les paysages naturels avec une grande minutie, sans pour autant faire un travail de dessinateur botaniste. Les dessins offrent au lecteur une promenade en forêt, en bénéficiant du regard d'un connaisseur, sachant voir la diversité des spectacles qu'elle offre, sachant orienter son regard au bon endroit pour voir un animal ou un insecte. Ainsi, le lecteur peut apercevoir plusieurs animaux comme lapin de garenne, renard, mulot, papillon citron, grenouille, biche, hibou, libellule, sanglier, geai, et d'autres encore. L'artiste ne propose pas une version romantique de la forêt, mais une version naturaliste. De temps à autre, il fait usage de la licence artistique, par exemple quand Alice s'adresse à un animal. Ces moments-là relèvent de la forme du conte. Le lecteur prend donc un énorme plaisir à pouvoir marcher tranquillement en forêt, à acquérir une familiarité avec plusieurs endroits, le chalet bleu et ses alentours bien sûr, mais aussi l'immense rocher situé au niveau du passage vers la Vallée aux Loups. Il observe le passage des saisons dans ces endroits, puisque le récit comprend un chapitre pour chaque saison, ainsi que les transformations qui s'opèrent sur les plantes et les arbres. À nouveau pour cette bande dessinée, Jean-Claude Servais a collaboré Raives pour la mise en couleurs. Ce dernier effectue un travail tout aussi extraordinaire que le dessinateur. Pour commencer, s'il n'y a pas prêté attention, le lecteur ne s'aperçoit pas que les planches sont le fruit de la collaboration entre 2 artistes différents. Ensuite, la mise en couleurs donne l'impression d'avoir été faite en couleur directe, évoquant parfois l'aquarelle. Comme Servais, Raives adopte une approche naturaliste, rendant compte de la couleur de chaque chose, avec des variations en fonction de l'ambiance lumineuse. Aux dessins, il ajoute l'impression lumineuse des éléments comme le brun de la terre, ou les différentes teintes de vert de l'herbe, des feuilles de la mousse. Bien sûr, les teintes de vert varient en fonction des saisons, plus vives au printemps, plus riches à l'été, déjà palissant à l'automne, et ayant disparu à l'hiver. S'il en éprouve de la curiosité, le lecteur peut regarder dans le détail comment Raives a pensé sa mise en couleurs pour atteindre cet équilibre merveilleux entre naturalisme et impressionnisme. Servais & Raives offrent donc des promenades extraordinaires au lecteur, au fil d'une histoire sortant tout autant de l'ordinaire. Au premier niveau, il s'agit de l'histoire d'une jeune fille tout juste adolescente, qui passe de l'autre côté d'une barrière, pour accéder à la Vallée aux Loups, un lieu de légende. En toute transparence, le scénariste fait référence de manière explicite à la traversée d'Alice au pays des merveilles (1865) de Lewis Carroll (1832-1898). Au fil de l'histoire, d'autres contes sont cités : celui de Cybèle bien sûr, mais aussi Le petit chaperon rouge, Le Petit Poucet, La Belle et la Bête. Le lecteur découvre donc la trajectoire de vie d'Alice et de Jeantou, ainsi que de leur fille Rose, dans une relation en aller-retour entre le monde réel et cette Vallée aux Loups à l'écart du tumulte moderne. Il s'attend bien aux points de contact entre ces 2 réalités, et au passage de l'une à l'autre, mais pas forcément à la participation active de la déesse Cybèle, ou à un voyage jusqu'à un lieu de guerre bien réelle. Il y a donc bien une intrigue au sein de ce conte, avec des développements inattendus. En auteur ambitieux, Jean-Claude Servais développe et entrelace dans son récit les 2 thèmes qu'il a annoncés : la puissance métaphorique des contes et les différents élans vitaux correspondant à des âges de la vie différents. Pour pouvoir apprécier ces thèmes, le lecteur doit faire confiance à l'auteur, en considérant que chaque développement participe à brosser un tableau cohérent de grande ampleur. Il peut être surpris quand Servais intègre des remarques explicites formulées par la sculpture exposant l'image psychanalytique que véhicule telle ou telle situation ou élément d'un conte (une fleur coupée par exemple, ou encore le conte dans le conte de La princesse, la balle en or et la grenouille, expliqué avec facétie). C'est comme si la voix de l'auteur intervenait par l'artifice de la sculpture pour expliquer la figure de style. Dans le même temps ce mécanisme permet au lecteur de mieux comprendre ce qui est en train de se jouer dans l'intrigue. Il bénéficie à la fois d'une remarque pédagogique et d'une meilleure compréhension de ce qu'il lit. De la même manière, il peut trouver étrange que la présence de l'image d'une vieille femme observant la jeune Alice, sans interagir avec elle, comme un spectre invisible. Le scénariste utilise à nouveau les libertés données par la forme du conte pour mettre en scène l'idée d'un temps cyclique, sans pour autant enfermer ses personnages dans un destin écrit à l'avance. Il sait de manière très élégante faire coexister les caractéristiques intangibles des phases de la vie humaine avec l'impermanence des choses, la dimension éphémère des idées et des projets, la finitude du corps. L'intrigue et les deux thèmes servent également de terreau pour d'autres réflexions. Au fil des pages, Jean-Claude Servais évoque la force des rites initiatiques, l'élan naturel de chaque individu à aller chercher le bonheur ailleurs, la nature de l'amour et du sexe, les aphrodisiaques masculins naturels, la relation entre l'être humain et les créatures mythologiques (avec l'apparition d'une licorne). Le lecteur est donc régulièrement surpris par une réflexion ou une situation inattendue, qui viennent enrichir la narration, non pas de manière linéaire, mais comme des rameaux venant apparaissant progressivement dans la vie du récit. Ces considérations ne relèvent pas d'une démarche New Age pour une spiritualité prête à penser en toc, faite de bric et de broc. Il s'agit plutôt du ressenti d'une personne ayant fait l'expérience de la vie, sensible aux forces qui modèlent la vie de l'individu au-delà de la matérialité et du matérialisme. Le lecteur ressort de ce tome enchanté. Il a eu le plaisir d'observer la nature dans ce qu'elle a de vivant, sous la forme d'une forêt en région wallonne, avec un guide attentif, prévenant et bienveillant. Les dessins montrent avec délicatesse et précision la faune et la flore de cette région. Il a suivi des personnages touchants dans un conte organique évoquant différents aspects de la vie humaine. Il a bénéficié d'une réflexion organique sur les mécanismes psychologiques des contes, et sur le cycle de la vie humaine. Il a éprouvé la sensation d'écouter une personne sage, sans prétention, honnête jusqu'à citer les personnes ayant nourri sa réflexion, humble jusqu'à s'effacer derrière l'histoire qu'il conte, captivant par ses idées au détour d'une scène, comme autant de touches furtives participant à une peinture d'une grande richesse. Jean-Claude Servais est un conteur merveilleux, associant le fond à la forme, avec autant d'élégance que de sensibilité. Le texte final de Cécile Bolly permet de prolonger un peu la balade, en restant au rythme de la forêt.
Je me réjouissais de lire une Bd de Servais, j'aime bien ses histoires de nature situées dans la Gaume, région à l'identité culturelle forte de la Wallonie, à la frontière franco-belge et proche du Luxembourg. Je me souviens vaguement d'un périple en 1990 avec un ami Liégeois (que je ne vois hélas plus) qui m'avait baladé dans cette région au sud de Bastogne qu'il surnommait la "petite Provence belge", déployant des paysages forestiers de toute beauté ; on avait ensuite passé la frontière et remonté par le Luxembourg jusqu'à Clervaux avant de rejoindre Liège, cette balade m'avait émerveillé. Je m'attendais donc à me faire bercer par un récit enchanteur et bucolique dont Servais a le secret, mais je n'ai malheureusement pas été séduit comme je le voulais. Il s'agit en fait d'un récit initiatique et mystique avec un mélange de légende et de réalité, au romantisme sylvestre, c'est plein de tendresse et d'une grande poésie parce que Servais s'est approprié un conte provençal qu'il a transposé dans ses Ardennes belges. Son monde est certes enchanteur, rempli de lutins, de farfadets et d'animaux mythiques qui parlent, l'ensemble adopte un rythme contemplatif et très lent, et au sujet plutôt minimaliste, tout ceci ne m'a pas emballé des masses. C'est un récit qui remplit laborieusement un gros album de 72 pages qui sur le plan scénaristique, n'est pas parmi les grandes réussites de Servais, je n'y ai pas retrouvé l'excellence de ses récits antérieurs des années 80, et ce mélange de réalité et de partie légendaire m'a empêché de rentrer complètement dans cette histoire. Par contre, sur le plan graphique, c'est magnifique, Servais excelle toujours autant dans ses décors forestiers et ses représentations d'animaux. Un album pour rêveurs.
Bon ben chez moi la mayonnaise n’a pas pris. C’est le Servais auquel je n’accroche pas, celui de « Déesse blanche, déesse noire » et de cette envie de mêler les légendes ancestrales et la réalité actuelle. Ici l’artiste (car c’en est un) nous parle de la fuite du temps et de l’immortalité que l’on peut trouver au travers de sa descendance. Pour parvenir à ses fins, il s’appuie sur une légende provençale, la déplace dans ses chères forêts d’Ardennes et l’anime au travers de personnages assez classiques pour lui (un couple dans lequel la femme est lumière et l’homme apporte la part sombre). Comme dit dès le début, je n’ai pas été touché par ce récit. Il ne m’a pas parlé. En définitive, je me suis passablement ennuyé, ne m’attardant finalement que sur les très belles planches illustrant les forêts d’Ardennes. Un échec dans mon cas mais je pense que ce récit, très personnel (Servais en parle d’ailleurs dans le supplément de fin d’album), verra son lectorat l’apprécier ou non selon sa propre implication, selon ses propres sentiments face à notre absence d’immortalité et notre besoin de « passer la main ». Et comme ma mortalité m’indiffère au plus haut point… Ce n'est certainement pas un mauvais album. Dans le cas présent, c'est plutôt moi qui suis un mauvais public pour ce genre de propos.
Servais, maître de la mise en images de la nature, des forêts et des animaux, nous ramène aux thèmes qu'il préfère avec cet ouvrage qui mêle contes traditionnels et ambiance sylvestre. C'est l'histoire d'un lieu coupé du monde, au sein d'une forêt, un lieu magique où animaux et humains au cœur pur se comprennent et vivent en harmonie dans un éternel printemps. Une jeune fille fuit son austère famille bourgeoise pour rejoindre ce lieu surnaturel qui fait son bonheur. Elle y rencontrera un jeune garçon et tous deux vivront là leur vie, bientôt rejoints par l'enfant qu'ils auront. C'est un récit tout en douceur, sans mauvais ni coups durs. Il se compose d'un patchwork de légendes traditionnelles qu'il articule comme un ensemble cohérent tout au long de la vie de l'héroïne. C'est un appel au retour à la simplicité de la nature et du bonheur en harmonie avec le monde qui vous entoure. Et le dessin de Servais s'y prête parfaitement, avec son style réaliste, doux et beau à la fois. Et évidemment aussi parce qu'il excelle à représenter de tels décors de bois, de marais et d'animaux sauvages. A noter que le récit aborde également un peu le thème de la paternité et de la difficulté de voir sa fille devoir partir pour vivre sa vie. On regrettera cependant une touche naïve et trop gentille qui pourra amener un peu d'ennui et un certain sentiment de déjà-vu. Mais on peut se réjouir d'une histoire sans accrocs et sans péripéties artificielles inutiles qui réussit par moment à toucher par sa sensibilité et les quelques émotions qu'elle dégage.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site