Bloodborne
Adaptation comics du jeu vidéo horrifique Bloodborne.
H. P. Lovecraft Jeux vidéo
Un chasseur sans nom se réveille dans la ville antique de Yharnam, une cité en proie à la maladie et dont les rues résonnent du râle de créatures terrifiantes. Cherchant par tous les moyens à échapper à la Nuit de Chasse, le chasseur se lance dans une quête dangereuse et violente dans l'espoir de mettre fin au mal qui ronge Yharnam.
Scénario | |
Dessin | |
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Editeur
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Genre
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Public
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Type
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Date de parution | 26 Octobre 2018 |
Statut histoire |
Série en cours
4 tomes parus
Dernière parution :
Plus de 2 ans
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03/11/2018
| Le Grand A
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Les avis
Il est vrai que pour l'instant, je n'ai jamais lu une adaptation de jeux vidéos en bande dessinée qui m'est suffisament marqué pour que je la qualifie de réussite. J'avoue avoir été assez souvent déçu. Ce bloodborne n'échappe malheureusement pas à la règle. Certes, l'univers est assez intéressant mais c'est trop bourrin pour moi. Il y a certes ce monstre qui poursuit notre chasseur qui doit absolument protéger un enfant dôté de pouvoirs magiques. C'est extrêmement gore. Trop pour moi. Il y a une surenchère que je n'apprécie pas vraiment. Après, il est vrai que cela se laisse lire. Cependant, je pense que seuls les fans pourront réellement apprécié.
Je n'ai jamais joué au jeu vidéo Bloodborne mais j'ai eu l'occasion de voir de quoi il retournait sur le net. Le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est chiadé. De ce côté là j'en suis resté à l'âge des cavernes et n'ose même pas vous dire à quoi je jouais. Autre point qui me faisait un peu peur, c'est le dessinateur choisi pour cette adaptation, Piotr Kowalski, dont j'avais dit le plus grand mal dans mon avis sur The Witcher qu'il dessinait. Ici je dois avouer qu'il a fait de gros progrès mais plus surement modifié son style de dessin. Oui il y a du relief, de la profondeur et certaines cases sont vraiment très belles. Ce qui m'empêche de m'enthousiasmer complètement c'est la narration. Pour un néophyte comme moi il est compliqué de comprendre les tenants et aboutissants de ce monde. D’où viennent ces chasseurs ? C'est quoi cette histoire de sang ? De pâlesang ? Bref vous l'aurez compris : sans un minimum de références de base on est largué. Certes peu à peu on pige deux trois trucs mais le début est pénible. Quant à la fameuse référence à Lovecraft dont parlent mes deux prédécesseurs, je dois avouer qu'encore une fois je dois m'inscrire un peu en faux. Oui d'accord les ambiances notamment vers la fin dans le village font penser à "Innsmouth". Par contre tout le reste... ben je pense qu'on en est encore loin. J'attends encore le dessinateur qui saura adapter le maitre de façon satisfaisante. Lovecraft citait souvent l'indicible, j'en viens à me demander s'il est possible de le dessiner.
Hit incontesté du jeu vidéo depuis sa sortie en 2015, Bloodborne n'est pourtant pas à considérer comme un titre grand public fédérateur. En incombe son ambiance horrifique particulière bercée par un mélange d'influences lovecraftiennes et victoriennes mais surtout une attention de tous les moments tant sa difficulté légendaire a pu repousser plus d'un joueur occasionnel. L’assistanat n'étant pas de mise dans sa prise en main, le monde décrit dans Bloodborne n'est pas en reste avec une histoire des plus cryptiques et aux interprétations les plus diverses. Il s'agit en condensé d'une chasse aux monstres dans une nuit de pleine lune sans fin où se côtoient humains infectés belliqueux et entités surnaturelles proches des Grands Anciens. Résolument très gore et brutal dans ses affrontements, le sang joue un rôle essentiel dans le sens où il s'agit à la fois d'une malédiction qui avilit les âmes humaines et leur permet également de côtoyer les divinités. Est-ce la réalité ? Un rêve permanent ou un cauchemar ? Ales Kot, grand fan du jeu, s'est battu pour s'attribuer les droits de cette adaptation officielle qui se veut davantage une vision personnelle de cet univers bien particulier qu'une parfaite adaptation ou d'un énième produit dérivé. Et c'est peut-être là où le bat blesse car tout lecteur séduit par cet univers se sentira irrémédiablement perdu dans une histoire truffée de références aux joueurs et dont il faudra surmonter les premières pages énigmatiques pour mieux s'en détacher par la suite et offrir un récit mélancolique transcendé par le travail graphique exemplaire d'un Piotr Kowalski en état de grâce. Bloodborne raconte la nuit de cauchemar éternelle d'une chasseuse dont on ignorera jusqu'au nom et presque jusqu'à sa propre apparence masquée sous ses oripeaux de guerrière. Ignorant même son propre passé, la Chasseuse se contente de survivre à une nuit de massacre sans fin en acceptant même sa propre mort pour apprendre de ses erreurs et recommencer sa tâche : guider une enfant élue à la peau blafarde et aux pouvoirs psychiques surnaturels vers un monde meilleur. Exit donc les superbes massacres des premières pages vers une ballade nous entrainant aux confins de la solitude dans d'écrasants décors sans vie. En reprenant le style romantique de Caspar David Friedrich, Kowalski propose de superbes planches dont la menace sourde ou invisible n'est jamais très loin. De cette histoire sans fin (comme le film du même nom), Kot s'approprie un jeu video pour en faire sien son univers: il y a quelque chose d'hypnotique et de hautement séduisant dans cette histoire aux contours aussi flous qu'effrayants. Sans disposer volontairement de toutes les clés pour en saisir toutes les subtilités, il est fortement conseillé de s'abandonner à cet univers très sombre pour n'en retenir que les qualités, Bloodborne plaira davantage finalement aux amateurs de Lovecraft qu'aux férus de Playstation et ce n'est pas forcément pour nous déplaire.
Piotr Kowalski est décidément un sacré veinard puisque après avoir participé à l’adaptation comics du jeu vidéo Dark Souls, il a récidivé seul aux graphismes sur The Witcher, et voilà qu’on le retrouve de nouveau sur Bloodborne, soit les trois meilleures licences de jeux de Dark Fantasy de ces dix dernières années ! Une sacre chatte, oui. Pourtant à mes yeux, l’aventure Dark Souls ne fut pas à la hauteur des ambitions du jeu vidéo. Manque de noirceur, d’encrage prononcé, d’horreur tout simplement. N’ayant pas joué à The Witcher, j’ai surtout trouvé que le scénario du comic-book manquait d’audace, et qu’on aurait pu nous épargner toutes ces scènes de bains ! Quant aux graphismes, cela manquait de perspectives, avec encore une fois le sentiment global de ne pas être au niveau de la licence vidéoludique. Qu’en est-il de Bloodborne ? (Qui rappelons-le, est une création du studio FromSoftware comme Dark Souls). Déjà, en ce qui me concerne j’ai plutôt été séduit par le trait de Piotr Kowalski qui nous gourmande en dessins horrifiques et macabres. Même si j’imagine le jeu vidéo largement mieux chiadé visuellement que le comics, on perçoit très bien les influences issus de l’imaginaire d’Howard Philips Lovecraft (Le Cauchemar d’Innsmouth, Celui qui murmurait dans les ténèbres, etc.) surtout, de Clive Barker (Les Livres de Sang, mais aussi de Van Helsing pour la déco victorienne (ou bien est-ce la première moitié du XVIIIème siècle ? ) et les grosses bastons. Il y a de superbes dessins en pleines pages totalement gratuit, juste là pour régaler les rétines des amateurs de grosses bestioles. Sans être transcendantes les couleurs de Brad Simpson et Kevin Enhart font tour à tour le taf. Je pense que le meilleur des trois types livresques pour le genre horrifique demeure le manga : plus de pages, une décomposition des séquences plus étoffée, un trait souvent plus fouillé, le noir et blanc aide bien aussi (lire les adaptations de Lovecraft par Gou Tanabe). Après, Bloodborne n’est pas seulement inspiré des délires lovecraftien. Rien que dans ce comics j’y ai retrouvé le même gameplay que dans Dark Souls avec un héros qui meurt sans cesse pour ressusciter indéfiniment dans ce monde de cauchemar. Franchement, à la lecture du comics j’ai réalisé à quel point il fallait avoir joué au jeu vidéo pour tenter de saisir les bribes du scénario. C’est des plus nébuleux, je n’ai quasiment rien compris à ce que je lisais. Un monde d’éternel souffrance où les vivants sont livrés en pâture aux créatures démoniaques. Une héroïne qui erre comme une âme en peine à la recherche de son Tanelorn. Des thématiques inaccessibles pour ne pas dire « chiantes ». Le jeu vidéo est sans doute plus intéressant à parcourir. Ici c’est tellement vague qu’on a l’impression d’avoir entre les mains un livre-objet de complément pour le gamer qui veut approfondir un univers qu’il a parcouru durant plusieurs heures de jeu (c’est quoi exactement le pâlesang ? Pourquoi cette importance du sang dans cette histoire ? Pourquoi ce monde est tel qu’il est ? C’est quoi « la nuit de la chasse » ? Pourquoi cette obsession de « la chasse » chez l’héroïne ?… ). Vraiment pas mal, mais à réserver aux joueurs malheureusement.
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