Eldorado

Note: 2.8/5
(2.8/5 pour 5 avis)

L'histoire d'un jeune syndicaliste du début du XXe siècle qui se retrouve malgré lui en amérique centrale pour construire un canal.


1900 - 1913 : Du début du XXe siècle aux prémices de la première guerre mondiale Amérique centrale La BD au féminin

Au début du XXe siècle. Entre les deux Amériques. Dans une grande ville des Etats-Unis, Marcello, un jeune syndicaliste, très engagé dans la lutte sociale, est renvoyé de l’acierie où il est ouvrier. Malgré lui, il se retrouve embarqué pour l’Eldorado, un territoire d’Amérique centrale où un canal est en construction.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 23 Août 2018
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Eldorado © Futuropolis 2018
Les notes
Note: 2.8/5
(2.8/5 pour 5 avis)
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14/11/2018 | PAco
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Par iannick
Note: 3/5
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Futuropolis, un de mes éditeurs préférés et Damien Cuvillier comme dessinateur pour cet nouvel « Eldorado »… Il y a de quoi passer un bon moment de lecture ! Seule nouveauté pour moi : Hélène Ferrarini comme scénariste. J’ouvre l’album et là, c’est une claque visuelle : j’aime beaucoup le coup de patte de Damien Cuvillier d’autant plus que sa mise en couleurs en aquarelles ou encres aquarellées est vraiment agréable à l’œil, ça change du coloriage à l’informatique ! Ça, c’est pour le coup de crayon mais ce qui m’a vraiment impressionné dans cet ouvrage, c’est la faculté de ce dessinateur de rendre ses personnages suffisamment expressifs et sa narration/mise en page tellement efficace que c’est un régal de contempler ses nombreuses et longues séquences muettes. Qu’en est-il du scénario ? J’ai apprécié l’aspect historique de ce récit qui se passe lors de la construction du canal du Panama. Notre héros, Marcello est envoyé de force là-bas. Une fois sur place, il va participer aux travaux en espérant réunir assez d’argent pour revenir chez lui rapidement et surtout faire sa vie avec Louisa, sa dulcinée… et justement, Marcello va lui écrire tous les jours, ce passe temps lui permettra de tenir le coup et de ne pas dépenser tout son argent dans la boisson… Dès lors, on suit les péripéties de Marcello au Panama en découvrant les conditions de travail, les techniques employées pour la construction de ce canal et aussi les conséquences sur la population locale… En parallèle, on suit également la monotonie de l’épouse du chef de chantier… dont je me tairai l’intrigue et son intérêt. On a donc là tous les éléments pour passer un bon moment de lecture sauf que… tout est raconté en retenue dans cet album. Les auteurs ne prennent jamais franchement position dans leur récit. On sent qu’ils sont révoltés par les conditions de travail de ces ouvriers. On sent qu’ils veulent passer un message écologique. On sent qu’ils veulent nous raconter une belle histoire d’amour… mais tout est neutre dans cette bande dessinée que ce soit dans la mise en scène ou dans la réaction des personnages. Personnellement, ça ne me dérange pas, j’aime et je respecte ce parti-pris des auteurs mais je comprends que ça risque de déconcerter ou d’ennuyer certains lecteurs. Au final, j’ai apprécié cette lecture d’ « Eldorado » surtout son aspect historique et le coup de patte de Damien Cuvillier. Ce fut un feuilletage reposant pour ma part mais je comprends que le choix des auteurs d’avoir privilégie la subtilité des réactions des principaux personnages et des scènes puissent dérouter des bédéphiles.

20/02/2022 (modifier)
Par Benjie
Note: 3/5
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Déçue, pas tout à fait, mais pas non plus convaincue... J'aime ces ambiances tropicales souvent propices à des récits profonds, intimistes et introspectifs. L'album a quelques relents des films de Werner Herzog comme Aguirre ou Fitzcarraldo mais au final, malheureusement, c'est la déception qui prévaut. Le scénario est plutôt intéressant et cohérent mais il manque quelque chose : de profondeur et d'action sans doute. La destruction d'une terre, sous le regard des natifs impuissants et muets qui assistent à ce saccage, est très émouvant et nous fait réfléchir à l'exploitation des espaces vierges mais le scénario ne va pas assez loin. Il ne va pas non plus assez loin en ce qui concerne l'héroïne qui transpose sa propre vie dans celle d'une autre femme, mais cette piste n'avance pas, elle démarre puis s'arrête. On ne va pas plus loin. J'attendais beaucoup plus de cet album. Point très positif, les aquarelles sont belles et restituent l'ambiance chaude et humide de ces contrées. A lire pour un moment de détente et pour le plaisir des yeux.

28/02/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

J’ai le même ressenti après ma lecture que Paco. Et c’est seulement parce que la qualité graphique m’a rendu plus indulgent que j’arrondis au point supérieur. En effet, le dessin de Damien Cuvillier est vraiment beau, avec un travail à l’aquarelle semble-t-il, sur des tons grisâtres au début, puis avec un peu plus de couleurs lorsque l’action se transpose dans la forêt panaméenne – même s’il garde là aussi, contre toute attente, beaucoup de tons passés, ternes, alors que je m’attendais à davantage de profusion de verts. Reste que ce dessin est un réel plus. Mais qui peine hélas à équilibrer le bilan final. Car le scénario, concocté par Damien Cuvillier et Hélène Ferrarini, est lui très décevant. Comme engourdi par la moiteur de la jungle, il peine à dynamiser la lecture. C’est trop nonchalant, creux, vain, sans aspérité ni rythme. Et je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages. Le héros, qui vit un amour brisé, projeté à l’autre bout du monde et mal relié par des lettres à sa bien-aimée, agitateur syndicaliste perdu dans un chantier pharaonique, ce type aurait pu être attachant, mais sa personnalité n’est pas creusée. Quant à la femme de l’ingénieure dirigeant le chantier du canal, bourgeoise qui s’ennuie et qui s’enferme dans une relation virtuelle avec l’auteur des lettres d’amour qu’elle intercepte, eh bien là aussi rien de tangible, je m’ennuyais autant qu’elle. De plus, je n’ai pas vraiment compris le sens à donner aux nombreuses cases dans lesquelles interviennent des Amérindiens ? Beaucoup de vide donc, d’ennui. L’album est très épais, il se laisse lire rapidement (car peu de texte), mais plus regarder que lire finalement, puisque l’intrigue et ses personnages ne retiennent pas suffisamment l’attention. Note réelle 2,5/5 (j'arrondis essentiellement pour le dessin donc).

11/12/2018 (modifier)
Par sloane
Note: 3/5
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Grosse déception pour cette BD, en effet si je suis resté scotché sur de nombreuses pages on ne peut pas dire que l'histoire elle m'ait scotché. Dommage car il y avait un potentiel de départ foutrement intéressant. Rien moins que la construction du canal de Panama, le déracinement d'un homme qui croit trouver fortune en s'expatriant. Au final cette BD rate sa cible pour ne se concentrer que sur une histoire d'amour improbable entre l'ouvrier et la femme du contremaître. Non que je n'y ai pas cru mais par rapport à mes attentes tout cela était un peu "too much". Encore une fois dommage on peut toutefois feuilleter la chose tant les planches sont agréables à l’œil, hélas cela ne suffit pas toujours à faire une belle histoire.

08/12/2018 (modifier)
Par PAco
Note: 2/5
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Grosse déception au sortir de cette lecture ! Oui, car ayant commencé par feuilleter ce bel album de quasi 180 pages, je me suis dit "Wow ! C'est beauuuu !!!". Ce trait élégant rehaussé d'une mise en couleur sobre mais chargée d'ambiances me criait de plonger dans ces pages qui semblaient emplies d'aventure. Mais au final, cette promesse initiale n'aura pas été tenue, et malgré le soin graphique tenu par Damien Cuvillier, le scénario d'Hélène Ferrarini m'aura laissé de marbre. Je suis complètement passé à côté de cette histoire d'amour, un peu comme notre protagoniste. Pas un moment je n'ai éprouvé la moindre empathie pour les différents personnages pourtant bien pensés et construits autour de ce récit. Mauvais moment pour attaquer cette lecture ? Je ne sais pas, mais en tout cas sorti de la majesté du dessin de Damien Cuvillier, je me suis plutôt ennuyé ferme au fil de ma lecture, un peu comme l'épouse du contremaitre qui passe sa vie à attendre autre chose... A découvrir pour la qualité du dessin, pour l'histoire par contre, je passe mon tour.

14/11/2018 (modifier)