Le Temps des Amours
Dernier épisodes des Souvenirs d'enfance de Marcel Pagnol.
1900 - 1913 : Du début du XXe siècle aux prémices de la première guerre mondiale Adaptations de romans en BD En Provence... Marcel Pagnol
Marcel a déjà découvert les belles amitiés. Celle avec Lilli des Bellons dans ses chères collines et celles avec ses camarades du lycée Thiers de Marseille. Il lui reste à faire l'apprentissage de l'amour. D'abord avec la belle Clémentine, la compagne de jeu des jeudis. Puis avec Isabelle, la fille d'un poète fantasque et raté, une gamine à qui il cède tout et pour qui il est prêt à se ridiculiser. Mais c'est aussi le moment pour Pagnol de faire la découverte de ce qui sera l'amour de sa vie: l'écriture
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Date de parution | 14 Novembre 2018 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
20/11/2018
| Le Grand A
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Les avis
Le temps des amours n'est pas l'épisode le plus construit des quatre épisodes des Souvenirs d'enfance de Marcel Pagnol. Comme l'adaptation de Scotto et Stoffel est une fois de plus très bien réalisée et fidèle, on retrouve ce côté anecdotique et un peu fourre-tout dans la BD. Malgré tout, les auteurs gardent le cap de souligner l'universalité du message de Pagnol. Dans les Amours les deux épisodes principaux renvoient à deux visions différentes de Pagnol, une interne pour Isabelle et une externe pour Lagneau. Ce qui est intéressant est que Pagnol se retrouve dans la peau de Jules ou Joseph pour juger le comportement de son ami dans les mêmes conditions que son père l'avait jugé. Ainsi de l'intérieur il est impossible de voir l'effet destructeur de la passion, Pagnol bien relayé par Scotto et Stoffel ne pouvait pas mieux illustrer que "l'amour rend aveugle" ou que "le cœur a ses raisons...". On peut donc considérer ces deux épisodes comme un effet miroir qui a construit la vie affective (riche) du grand écrivain. Cela donne aussi de la cohérence à un récit qui semble assez décousu en première lecture. On voit aussi que la langue est moins fleurie, moins joyeuse mais il faut se souvenir que ces années sont la fin de la période enchantée et insouciante de l'auteur. Les morts de sa mère et de Lilii sont contemporaines de cette époque même si cela n'est pas évoqué on doit l'avoir en mémoire comme probablement l'avait le grand romancier. Le graphisme de Tanco est toujours aussi formidable. Il est égal aux autres épisodes dans la description des collines ensoleillées mais ici il réussit parfaitement à rendre l'ambiance du grand lycée marseillais où Pagnol passa son bac. Un épisode moins accrocheur mais réalisé avec une grande maîtrise pour une lecture plaisante.
2.5 Troisième album sur l'auto-biographie de Pagnol que je lis (j'ai pas encore lu La Gloire de mon Père) et encore une fois j'accroche moyennement. Le petit Pagnol devient un adolescent et du coup il découvre les filles. Ça se laisse lire et quelques moments m'ont fait un peu sourire, mais ce n'est pas très captivant à lire. Il faut dire que la vie de Pagnol devient ici franchement générique : il commence à s'intéresser aux femmes, il tourne autour d'une, la fille le traite comme un esclave et lui pauvre con se laisse faire, il est en colère lorsque des potes se moquent de lui au sujet de son comportement de soumis... On dirait des scènes que j'ai déjà lues des dizaines de fois dans des œuvres traitant des amours d'adolescents. Il y aussi le fait que l'oeuvre est inachevée ce qui fait qu’évidemment il n'y a pas vraiment de fin et aussi que parfois ça semble aller dans tous les sens et que les anecdotes sont un peu fourre-tout. Je pense que s'il avait pu, Pagnol aurait plus travaillé sur cette partie de son auto-biographie et cela aurait pu donner un meilleur résultat. Il reste le dessin qui est vraiment très bon et c'est intéressant de voir comment la société de cette époque traitait de l'amour.
Le Temps des Amours est pour moi le moins prenant des quatre romans que Pagnol a consacré à ses souvenirs d’enfance. D’abord parce qu’il sent le récit inachevé, composé de bric et de brocs sans véritable fil conducteur. Ensuite parce que le jeune Marcel a grandi et perdu de son innocence, de sa juvénile vivacité naïve. Enfin, parce que je ne trouve plus autant de phrases marquantes. Or, j’aime Pagnol pour son sens de la phrase, pour son art d’en dire beaucoup avec peu… et dans le Temps des Amours, je ne retrouve pas (ou du moins beaucoup moins) cette singularité. Alors, oui, l’adaptation est bien faite, fidèle au récit (même si l’ordre chronologique de certaines scènes a été modifié… ce qui n’est d’ailleurs pas plus mal). Le dessin est toujours aussi agréable, lumineux, expressif et lisible. Mais ces anecdotes, elles, ne m’ont que peu passionné. Le narratif ne m’a pas souvent amusé. Ça manque de bons mots, de naïveté, de découvertes, pour moi. J’ai l’impression que le petit Marcel devient déjà blasé, que les préoccupations de ses amis ne sont plus (ou pas encore) les siennes, qu’il a le cul entre deux chaises, installé de plain-pied dans l’adolescence. Bof donc pour moi mais l’adaptation est bien faite et si vous avez aimé le roman vous aimerez sans doute cet album.
Voici venu Le Temps des Amours, quatrième et dernier épisode des Souvenirs d’enfance de Marcel Pagnol. Composé de diverses histoires, le récit n’en demeure pas moins intéressant avec un Marcel qui quitte l’enfance pour rentrer dans l’âge bête. Le seul passage dont j’avais connaissance était celui où il rencontrait la mignonne Isabelle dans le film Le Château de ma mère. Mais si, vous savez, cette petite garce qui lui fait bouffer une sauterelle et le fait courir à quatre pattes comme un animal. Ça remonte tout ça… Cette partie abordée d’entrée est la plus prépondérante mais par la suite le récit est découpé en plusieurs petites anecdotes sans liens particuliers entre elles si ce n’est d’aborder les choses de l’amour. Quoique je n’ai pas très bien compris l’intérêt de l’épisode du fou. Le temps des amours oui, mais les souvenirs amoureux d’un jeune puceau « in love » malgré lui. Ah la la, qu’est-ce que les garçons sont stupides à cet âge là… L’amour rend aveugle c’est bien connu, et que ce soit Marcel où un autre de ces jeunes gens, tous commettent tout un tas d’actes débiles ou avilissants juste pour plaire à la gente féminine, bien plus malicieuse et mature que ces messieurs au même âge. Encore une fois, je l’ai déjà dit dans un autre avis sur les Souvenirs... mais je trouve toujours cela marrant de voir combien tout ce petit monde n’est pas bien différent des jeunes d’aujourd’hui, caractérisé par les mêmes attentes, les mêmes désirs, etc. L’humanité ne se refait pas… Toujours brillamment mis en image par Morgann Tanco qui aura finalement assuré sur les quatre tomes avec brio, lui qui n’était pourtant pas très chaud quand on lui a soumis le projet. Secondé par une Sandrine Cordurié que les amateurs de belles couleurs ne découvrent plus, cette dernière aussi offre encore et toujours un résultat impeccable qui sublime l’album. Cette quadrilogie fut une réussite sur tous les plans. De beaux livres à posséder dans sa bibliothèque.
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