Batman - White Knight
Le Joker devient Jack Napier, le chevalier blanc de Gotham !
Batman DC Comics Super-héros Univers des super-héros DC Comics
Dans un monde où Batman est allé trop loin, le Joker doit sauver Gotham ! Le Joker, ce maniaque, ce tueur, celui que l'on surnomme le Clown Prince du Crime... si Batman, le Chevalier Noir, sombre du côté obscur, pourquoi le Joker ne pourrait-il pas sortir de sa psychose et devenir le Chevalier Blanc ? C'est ce qui arrive après qu'un traitement inédit a guéri le Joker et le fait redevenir Jack Napier : un nouveau candidat à la mairie de Gotham !
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Date de parution | 26 Octobre 2018 |
Statut histoire | One shot (suite dans d'autres one-shots "White Knight") 1 tome paru |
25/11/2018
| Le Grand A
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Les avis
Mettre en œuvre des réformes - Ce tome contient une histoire complète qui ne nécessite pas de connaissance préalable de Batman. Il comprend les 8 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2018, écrits, dessinés et encrés par Sean Murphy, avec une mise en couleurs réalisée par Matt Hollingsworth. Murphy a réalisé une deuxième saison Batman: Curse of the White Knight. La Batmobile arrive devant la grille de l'asile d'Arkham et va se garer devant la porte d'entrée. Jack Napier en sort et se rend à la cellule de Batman, accompagné par les gardes. Napier indique à Batman enchaîné, qu'il a besoin de son aide. Il y a un an, Joker est en train de fuir comme un malade, sur un hoverboard, en pleine voie, talonné par Batman dans sa Batmobile, avec Batgirl (Barbara Gordon) sur le siège passager. Joker se joue des obstacles alors que Batman donne l'impression de foncer dans le tas : sur le toit d'un immeuble, au milieu d'un chantier sans faire attention aux ouvriers. La course-poursuite se termine dans un entrepôt où Joker se retrouve acculé par Batman, essayant de se défendre avec une hache. Batman commence à frapper Joker pour le maîtriser, pendant que Joker développe un argumentaire dans lequel il prouve que les méthodes de Batman n'ont jamais rien résolu, qu'elles ne servent qu'à assouvir son besoin de contrôler les choses, et que lui, Joker, comprend mieux Gotham que lui. Excédé, Batman finit par faire avaler à Joker les comprimés contenus dans le flacon qu'il lui agite sous le nez, sous les yeux de James Gordon, Renee Montoya, Harvey Bullock, Batgirl, Nightwing et plusieurs autres témoins dont un filme la scène avec son téléphone. Les informations à la télé sont partagées sur la séquence, entre la preuve d'un individu en maltraitant un autre sous le regard de la police qui regarde sans rien faire, et ce que l'on sait des exactions de Joker (mais qui n'a jamais été prouvé). Gordon, Montoya et Bullock regardent Joker allongé dans son lit dans l'unité de soins intensifs. Bullock est satisfait qu'enfin le public se rende compte que Batman est un vigilant qui abuse de la violence, et qui s'il avait été un policier aurait été renvoyé depuis longtemps pour faute grave. Barbara Gordon et Dick Grayson vont rendre visite à Bruce Wayne qui accepte de leur confier ce qui le mine : Alfred Pennyworth se meurt et est dans le coma. Jack Napier confie à son psychothérapeute ce qui le mine : sa fascination pour Batman qui confine à une forme d'adoration, Gordon se trouve dans le bureau du maire Hamilton Hill quand la docteure Leslie Thompson lui apporte le rapport sur Jack Napier : il est guéri et sain d'esprit et il a décidé de porter plainte contre la police de Gotham (GCPD, Gotham City Police Department), contre Batman et contre la ville de Gotham. En 2019, l'éditeur DC Comics met officiellement un terme à sa branche Vertigo destinée à des récits pour des adultes, et se réorganise un peu avant en 3 branches de publication dont le Label Noir (Black Label) pour accueillir des récits plus sombres, adultes. C'est dans cette branche qu'est publié le présent récit. Sean Murphy a déjà réalisé plusieurs bandes dessinées avant celle-ci : entre autres Joe L aventure intérieure (2010/2011, avec Grant Morrison), Punk Rock Jesus (2012), The Wake (2013/2014, avec Scott Snyder), Tokyo Ghost (2015/2016, avec Rick Remender). En entamant le récit, le lecteur se demande comment il se situe par rapport à la continuité. Il comprend vite qu'il s'agit d'un récit hors continuité : le coma d'Alfred, la rémission de Joker, le sort de Jason Todd. L'auteur a donc les coudées franches pour raconter une histoire de Batman comme il l'entend, en réinterprétant les personnages récurrents comme il le souhaite. du coup, le lecteur se retrouve régulièrement en train de se demander si Sean Murphy s'écarte volontairement du statu quo pour mieux y revenir, ou s'il s'agit d'une prise de liberté durable, rendant ainsi le scénario beaucoup moins prévisible. Il est possible aussi que le lecteur soit avant tout venu pour les dessins de Sean Murphy. Il retrouve ces éléments détourés avec des traits fins, voire très fins, et secs, parfois rectilignes y compris pour des contours anatomiques, et des aplats de noir copieux aux formes irrégulières mangeant de nombreuses cases. Il retrouve également l'influence des mangas, en particulier dans les traits de puissance ou de vitesse servant également à intensifier les perspectives, et dans les visages plus jeunes (en particulier celui de Barbara) avec des expressions traduisant une émotion non filtrée, souvent un enthousiasme communicatif. Par contre, l'artiste a mis la pédale douce sur les nez pointus : ces appendices ont retrouvé une forme plus conventionnelle. Dès la première page, le lecteur plonge avec délice dans une atmosphère gothique et noire : l'asile d'Arkham dans le noir de la nuit, avec sa grille en fer forgé, et ses chauves-souris. Par la suite, Sean Murphy excelle à capturer et à faire ressentir la noirceur de Gotham et de certains personnages : Batman comme une bête en cage dans sa cellule, la collection obsessionnelle de produits dérivés de Batman dans la chambre de Joker, la pose romantique de Victor Fries devant sa femme Nora cryogénisée, l'effondrement d'un pont de Gotham, l'immense canon rétro-futuriste dont va se servir Neo Joker. Très vite, le lecteur se retrouve plongé dans Gotham à côté des protagonistes, éprouvant la sensation que son état d'esprit est influencé par les grands bâtiments effilés, par les longues perspectives, par les quartiers plus resserrés, par le riche mobilier du manoir des Wayne, par la décoration insensée de l'appartement de la première Harley Quinn, par la pénombre de la Batcave, par l'espace ouvert sur la place où Jack Napier fait un discours, par l'aménagement purement fonctionnel des bureaux de la police et du parking au sous-sol. Il côtoie, plutôt qu'il n'observe, des individus à la forte personnalité graphique : le maintien droit et strict de Jack Napier et son sourire, le maintien droit et rigide de Batman attestant de sa psychorigidité, les postures plus souples de Batgirl, le comportement très formel de James Gordon pétri de la responsabilité de sa fonction. Sans ostentation, Sean Murphy se montre un chef décorateur de talent, un costumier attentif aux détails, et un directeur d'acteurs avec une vraie vision, dramatisant un petit peu leur jeu pour rendre compte de l'ampleur des enjeux, du degré d'implication des différentes personnes. le lecteur reste également bouche bée devant de nombreuses séquences échevelées : l'improbable course-poursuite entre la Batmobile et Joker en hoverboard, la violence du combat à main nue entre Batman et Joker, les clins d'œil à Batman Mad Love de Paul Dini & Bruce Timm et à Batman the animated series, l'apparition horrifique de Clayface (Matthew Hagen) chez Mad Hatter (Jervis Tetch), la soirée en amoureux entre Jack Napier et Harley Quinzel, une autre course-poursuite cette fois-ci entre 2 modèles différents de Batmobile, etc. Déstabilisé par la possibilité pour le scénariste de modifier les éléments canoniques comme bon lui semble, le lecteur se montre plus attentif à l'intrigue pour ne pas laisser échapper un détail, ou pour ne pas se tromper sur le sens d'une scène qu'il peut avoir l'impression d'avoir déjà vue. Sean Murphy développe la relation entre Batman et Joker, essentiellement du point de vue de Joker, sur une dynamique d'amour & haine. Suite au traitement administré de force par Batman, Joker voit sa personnalité revenir à son état antérieur, quand il était un individu très ordinaire appelé Jack Napier. Or ce dernier a conservé toute l'expérience qu'il a acquise en tant que Joker, en particulier sa familiarité avec Batman. Il décide à la fois de se réformer, et de prouver que les méthodes de Batman sont plus néfastes à Gotham que bénéfiques. Ce n'est pas la première fois qu'un auteur développe ce thème, mais là Sean Murphy le prouve par l'exemple : Jack Napier se lance en campagne, tout en initiant des actions pour résoudre les problèmes de fond de la ville, plutôt que de s'en tenir à faire disparaître temporairement les symptômes que sont les supercriminels. La longueur du récit et son déroulement en dehors de la continuité font que Sean Murphy se montre assez convaincant pour que le lecteur y croit. Il montre d'un côté Batman qui ne fait confiance à personne, ce qui sous-entend un ego surdimensionné, un individu persuadé d'avoir raison mieux que tout le monde. de l'autre côté, Jack Napier n'agit pas par altruisme ou par bonté de cœur : il a quelque chose à prouver, une forme de vengeance contre Batman en montrant que d'autres méthodes peuvent réussir durablement, et ainsi gagner sa rédemption. Emporté par la narration visuelle, le lecteur se laisse progressivement convaincre de la nocivité de Batman pour l'organisme qu'est la ville de Gotham, et par le bienfondé des méthodes démocratiques de Jack Napier. La narration de Sean Murphy n'a pas la force de conviction de celle de Frank Miller pour Dark Knight Returns : c'est la somme de réflexions diverses qui finissent par saper les a priori du lecteur et par retourner ses convictions. C'est une façon de procéder parfois un peu fragile quand un argument reste superficiel, presque spécieux, et ne vaut que parce qu'il s'intègre bien dans la tapisserie dessinée par les autres. Cette sensation de fragilité est renforcée par les éléments incidents de l'intrigue : la maladie d'Alfred et sa lettre, la scène d'explication à la fin sur le rôle d'un des personnages, comme si l'auteur avait estimé qu'il fallait consolider l'intrigue principale avec des éléments périphériques. Avec cette histoire, Sean Murphy réussit le pari de réaliser une histoire personnelle et originale de Batman, ce qui est déjà une grande réussite en soi. Il met en œuvre une narration visuelle acérée et consistante : Gotham s'incarne avec une personnalité inquiétante, les personnages existent et il y a de nombreuses scènes visuellement mémorables. L'auteur parvient à écrire un récit qui utilise les conventions du genre superhéros (costumes et masques, superpouvoirs des ennemis de Batman, confrontations physiques, et une touche de technologie d'anticipation pour les Batmobiles), tout en racontant une histoire adulte, où un individu met Batman à mal en utilisant les outils de la démocratie.
Une petite déception, j'espérais mieux. Cet album est le premier titre de la collection Black Label de chez DC. Sean Murphy propose un Gotham City réaliste gangréné par le crime malgré Batman et ses méthodes discutables. Une idée de départ intéressante, celle d'un Joker sous sa véritable identité, Jack Napier : une référence au film de Tim Burton. Mais surtout Murphy inverse les rôles avec un Joker qui va se muer en chevalier blanc pour en faire le nouveau héros de Gotham contre le crime, alors que Batman sera considéré comme le méchant. Une réalisation qui me laisse perplexe, j'ai aimé la façon de traiter le personnage du Joker, de le faire passer pour le gentil de l'histoire après avoir été guéri par des pilules. Par contre le comportement jusqu'au-boutiste de Batman ne m'a pas convaincu, il m'a même agacé en début d'album. Un récit qui a du mal à démarrer, il joue avec les personnalité des personnages, mais seule la gentille Harley Quinn m'a vraiment intéressé. J'aime beaucoup le style graphique de Sean Murphy, son trait anguleux et agressif apporte du dynamisme à l'histoire. La mise en scène n'est pas en reste, elle est très dynamique. Les superbes couleurs sombres de Matt Hollingsworth contribuent à l'ambiance poisseuse de ce comics. Du très bon boulot. Du bon et du moins bon pour une lecture sympathique, mais je n'y reviendrai pas.
Nouvelle aventure de notre Batman et de ses méchants idylliques dont, le Jocker notre chouchou qui est mis en scène sous son autre personnalité. Ce récit m'a bluffé et convaincu par sa maturité, des dialogues et des émotions très authentiques à notre réalité, les personnages vivant comme rarement vue auparavant. Son ambiance dingue, de ressentir Batman sombrer dans le déni et la brutalité ; et au contraire, le Joker mis en lumière par sa personnalité et son intelligence d'antan. La mise en scène, par le découpage des cases sur les planches mais surtout la liberté que l'auteur a pris sur l'univers et les personnages est stupéfiante, choquante mais vraiment appréciable. Les dessins, le plaisir de contempler notre sinistre Gotham et la totalité de ses personnages prendre vie par les traits de notre cher Sean Murphy. Je ressens que l'auteur à voulu mettre avec une grande passion, son empreinte sur le mastodonte de l'univers de Batman, en n'hésitant pas à casser les codes, par sa prise de risque scénaristique et sa vision réaliste. J'ai hâte de lire sa suite qui, apparemment, et encore mieux réussie. Je vous souhaite une agréable lecture aux cotés de notre "méchant" préféré.
Je ne suis pas un spécialiste des super héros ou des super méchants et l'univers de Batman m'est inconnu dans les détails. Je profite donc de la collection Nomad de Urban Comics pour satisfaire ma soif de découverte tardive (lol) à moindre prix. Si ce format est économe et pratique d'utilisation, il ne met pas en valeur le graphisme de Murphy surtout avec une mise en couleur aussi sombre. La réduction des dimensions semble engendrer une diminution de la tonicité et un appauvrissement du dynamisme du récit. La petitesse ne convient probablement pas la démesure des super. Comme je ne suis pas super fan de ce trait assez pointu et rigide, seule la construction et le découpage très moderne et rythmé du visuel m'a vraiment plu dans ce côté de la lecture. Le récit est assez complexe, il demande un bon niveau de lecture et une connaissance plutôt fine de la psychologie des personnages qui peuplent Gotham. C'est loin d'être mon cas et je suis probablement passé à côté de beaucoup de choses. Malgré tout j'ai bien aimé beaucoup de passages sur la légitimité des actions des uns et des autres. Cette lutte interne de Joker/Napier est bien exploitée par Murphy qui réussit à retomber sur ses pieds malgré une position de départ pas facile. La grande violence de Batman ne me choque pas en tant que nouveau lecteur. J'y lis la grande violence de nos forces armées dans certaines situations pour "rétablir le Bien". Un ouvrage qui se laisse lire mais qui me laisse dans une position ni/ni de ni pour ni contre dans l'attrait du monde Batman.
Une grosse claque visuelle que cet album de Batman ! Le trait très dynamique de Sean Murphy colle parfaitement à l'univers de l'homme chauve-souris et ce dernier est sublimé par la colorisation de Matt Hollingsworth avec des planches souvent sombres dans des teintes de gris, d'ocres ou encore de rouges. Concernant l'histoire, je trouve le postulat de départ très original avec un Joker qui devient le chevalier blanc Jack Napier, sorte d'anti chevalier noir, après avoir ingéré des pilules au contenu inconnu le guérissant de sa folie. L'idée du fonds de compensation des dégâts engendrés par Batman lors de ses interventions est également bien trouvée à mon sens et colle au fait que ce héros ne soit, après tout, qu'un homme dépourvu de pouvoirs mais à la technologie particulièrement avancée. Les thèmes traités dans ce comics sont assez classiques : relation Batman/Joker, lien entre la police et Batman, sentiments du Joker pour Harley Quinn,... Les 212 pages de l'ouvrage permettent de traiter dans le détail ces différents thèmes avec parfois, il est vrai, quelques longueurs. L'utilisation des journalistes commentant l'actualité permet habilement d'amener le basculement de l'opinion public en faveur de Jack Napier comme Franck Miller avait pu l'introduire dans son Batman - The Dark Knight returns (que j'avais beaucoup moins apprécié malgré les nombreux avis dithyrambiques à son sujet). Au niveau des quelques défauts du scénario, je rejoints Ro, bien que cela soit expliqué, j'ai trouvé l'attitude très mutique et violente de Batman peu crédible au regard du personnage. Par ailleurs, je n'ai pas non plus été très convaincu par l'idée du rayon glacé en lien avec Freeze. Mais l'ensemble reste très honorable et mérite pour moi un petit 4/5. Originalité : 4/5 - Histoire : 3/5 Dessin : 4/5 - Mise en couleurs : 4/5 NOTE GLOBALE : 15/20
Un gros « bof » en ce qui me concerne. Si je devais utiliser un seul mot pour décrire cette histoire, ce serait « ridicule ». Je comprends tout à fait que cette ambiguïté entre Batman et ses ennemis et cette frontière entre raison et folie font partie intégrante de l’univers de Gotham City. J’avais d’ailleurs apprécié les histoires explorant cette frontière, à commencer par le superbe Killing Joke et sa scène finale mythique. Mais ma « suspension consentie de l'incrédulité » a des limites, et « White Knight » les explose allègrement. Je n’ai pas du tout cru en ces personnages, en la guérison miraculeuse du Joker, en ce Batman qui perd les pédales, et en cette populace qui se range trop facilement du côté du Chevalier Blanc. En conséquence les dialogues souvent moralistes et sentimentaux m’ont paru artificiels voire involontairement comiques et grandiloquents. Je me suis quand même forcé à finir l’album, mais je n’en retiens pas grand-chose, à par peut-être la superbe mise en image. Les planches sont souvent très détaillées et le découpage et la mise en scène sont magistraux. Je mets 2/5 pour le dessin.
Je ne suis pas un expert de Batman mais j’ai bien aimé cet album. Ça faisait un bout de temps que je souhaitais le lire, j’ai profité de la bonne initiative de l’éditeur avec cette réédition souple au prix modique. Mon avis (et la note) sera insidieusement impacté par cette édition. J’y trouve un super ratio qualité/prix, en plus le format des pages est plus que correct. Voilà pour le côté matériel. Pour le fond et la forme, c’est fort réussi à mes yeux, pas mal de qualités. Une idée originale avec le Joker en chevalier blanc, une inversion des rôles maîtrisée, une histoire qui se suffit et qui ne cherche pas à rentrer dans le continuum de Gotham, quelques petits moments poussifs mais rien de méchant. La partie graphique typée comics (forcément) possède quelque chose, bizarrement alors que je n’ai trouvé aucune page somptueuse, j’ai beaucoup aimé, c’est dense, efficace, fluide, la représentation des persos m’a bien plu. Un auteur à suivre, j’ai bien aimé sa version, un bon moment de lecture à la clé. Pas un récit indispensable, ni vraiment marquant mais bien plaisant de part sa réalisation et son tarif. J’ai découvert il y a peu, une suite à cette aventure dans la même édition, j’ai acheté les yeux fermés.
J'ai mis un peu trop d'espoir dans la lecture de ce comics de Batman et j'en ressors déçu. Concrètement, il y a des choses qui y sont vraiment bonnes, mais aussi pas mal de déceptions. Ce que j'ai aimé, c'est l'idée de base du Joker qui redevient pour un temps Jack Napier, perd sa folie et se retrouve du bon côté de la loi, à vouloir aider la ville de Gotham City. J'ai aimé aussi sa relation avec Harley Quinn (avec la surprise initiale qui l'accompagne dans ce récit). C'est assez intelligent et ça tient la route. Les dialogues sont plutôt bons et les sujets abordés intéressants, notamment en ce qui concerne également Nightwing et Batgirl. En cela, cette histoire s'éloigne des comics de super-héros bourrins où l'action prime avant tout, et c'est ce que j'aime dans l'univers de Batman. En outre, le scénariste a fait le choix de ne pas se brider et n'hésite pas à impacter pour de bon le compromis de Gotham et le futur des aventures de Batman, même si on imagine bien évidemment que cette histoire restera en dehors de la continuité officielle. Pour ne rien gâcher, le dessin est de très bon niveau et la mise en scène est plutôt réussie, même si pas toujours parfaitement claire. Ce que j'ai moins aimé par contre, c'est le comportement de Batman ici. Dès le début, il apparait comme obsédé, brutal et irréfléchi. Le scénario amène une raison à cela, mais je n'ai pas trouvé cela suffisant pour expliquer ce comportement stupide. Autant le passage du Joker du côté du Bien est bien amené, autant celui de Batman du côté du Chaos ne l'est pas et m'a même paru assez balourd dès les premières pages. Cela aurait été tellement jouissif de voir un Batman tout en finesse dialoguer pour de bon avec un Joker sincèrement repenti. Je n'ai pas vraiment aimé non plus le Néo-Joker et la facilité de ses actions, et surtout pas non plus toute l'histoire autour de cette arme glacée et son effet invraisemblable sur la population de Gotham : trop sortie du chapeau. Il y a aussi un petit aspect fan service qui ne m'a pas enthousiasmé avec l'utilisation effective de toutes les Batmobiles de l'histoire du Batman. Et la grosse scène d'action de la fin de l'album ne m'a pas davantage emporté. En définitive, beaucoup de bonnes choses malheureusement compensées par presque autant d'aspects plus médiocres. J'ai assez bien aimé ma lecture mais j'en espérais bien davantage.
Ce comics ne s'inscrit pas dans la continuité des séries DC actuelles mais il part tout de même de la même base et y apporte un twist très intéressant...mais surtout par son traitement car l'idée en elle-même reste assez simple. "Et si le joker était guéri ?" est le pitch de base mais l'ensemble va bien plus loin. Le déroulement nous tient en haleine et après avoir lu le tout début, je m'attendais presque à voir Napier endosser le rôle du Batman (ou quelque chose d'approchant), bref, je ne savais pas trop à quoi m'attendre. On approfondit l'histoire du dark knight et de Gotham à travers des subplots malins comme le fonds Batman, la relation de Batman avec la police (et Gordon), le système de tunnels, le passé des Wayne et du Baron Von Fries. J'ai été agréablement surpris par la cohérence de l'ensemble malgré les différentes inclusions (2 Harley Queen, on parle de Jason Todd, Il y'a Batgirl, Nightwing, les batmobiles des séries, films, dessin animé, etc. ). C'est très bien fait! Et je dois dire que le suspens est là du début à la fin de la lecture...(et il y a même quelques bonnes surprises que je préfère ne pas spoiler). Le dessin est bon, et assez original. J'aime beaucoup le parti-pris au niveau de la représentation des personnages et l C'est de plus en plus la tendance et on sent que l'ère Jim Lee est terminée (même si beaucoup de comics restent dans ce style). Bref, c'est rafraichissant et clairement une très bonne histoire de Batman que je recommande à tous les fans. Pour les lecteurs peu familiers de l'univers du dark knight, vous aurez peut-être plus de mal à rentrer dans l'histoire car connaître les références, le background des personnages et leurs relations avec nos héros seront nécessaires pour mieux apprécier la qualité de cette histoire. Réservez donc cette lecture à plus tard si vous commencez votre plongée dans le monde de Gotham...
La claque ! Non vraiment la claque ! Graphiquement, j'ai adoré. Ça fait plaisir d'avoir le coloriste apparaissant au même titre que le dessinateur-scénariste sur la couverture. C'est justice. Il y a un travail du coloriste remarquable. Alors certes, rapidement, on voit où nous emmène le scénario. Je me suis dit que c'était un énième lessivage des thèmes liés à l'univers de Batman. Et pourtant, comme graphiquement j'étais tellement dedans, je me suis aussi laissé embarquer par l'histoire qui, dans le fond, propose du super neuf avec du super vieux et c'est terriblement efficace. La reprise graphique des méchants, des batmobiles et de l'ensemble de l'univers est géniale. Je lis assez peu de comics, par méconnaissance principalement. S'il y a un tome 2, j'irai l'acheter sans sourciller. Mille fois recommandé.
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