Les Trois Julia
Lutte de pouvoir après la mort de Caracalla
Au temps de Rome et de l'Empire Romain Auteurs italiens Rois et Reines d'Europe
218 après J.-C. Après avoir comploté pour faire assassiner Caracalla, l’ancien préfet Macrin, devenu empereur de Rome, fait exiler en Syrie Julia Maesa, la tante du souverain déchu De là, cette dernière commence à comploter pour reprendre la place qu’elle estime être la sienne L’outil principal de sa vengeance : son neveu Varius Avitus Bassianus, adepte du culte de la Pierre noire, qu’elle entend bien faire sacrer Empereur de Rome...
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Date de parution | 26 Septembre 2018 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
Les auteurs traitent là d’une période finalement peu « connue » de l’Empire romain, et mettent au centre une figure qui ne l’est pas beaucoup plus. D’ailleurs, cette Julia, la matriarche, est souvent en retrait ici – cela s’accentuera sur la fin, ses deux filles prenant temporairement le dessus – même si elle leur survivra, là aussi sans que l’on n’en sache beaucoup sur cette fin. Je suis sorti avec un ressenti mitigé de ma lecture de triptyque. Ça se laisse lire, on voit bien la folie qui s’empare d’Héliogabale, la violence politique et familiale, nécessaire pour se maintenir au pouvoir, dans une époque très troublée, alors que les légions – et la populace romaine – s’avèrent très versatiles (les empereurs ne durent pas longtemps, aucun n’ayant suffisamment de légitimité pour s’imposer durablement). Mais j’ai trouvé que les personnages féminins, pourtant censés être au cœur du concept, étaient un peu trop en retrait. Le choix de cette Julia, personnage sur lequel il a sans doute été difficile de trouver assez de matière, a pesé, et il a donc sans doute fallu davantage « romancer » qu’ailleurs, je ne sais pas. Une histoire qui se lit bien, mais qui est un peu en porte à faux dans cette collection.
Cette série traite de la dynastie sévérienne, où plutôt la lignée royale d'Emèse en Syrie dont les femmes furent le véritable pouvoir derrière les jeunes empereurs Héliogabale et Alexandre Sévère au début du 3e siècle. Une période très intéressante et qui méritait qu'on s'y intéresse. Mon seul reproche est que Caracalla, Héliogabale, Julia Maesa et Julia Mamaea soient représentés comme blond(e)s aux yeux bleus (ou rousse pour Julia Maesa), alors qu'ils avaient des cheveux noirs et des yeux bruns. A se demander où les auteurs avaient la tête, alors que le reste des faits historiques sont dans l'ensemble assez bien documentés.
Toujours aussi rétif à me lancer dans la lecture de séries historiques, il faut croire que je dois être un peu maso (ou curieux ?) avec toutes ces nouvelles séries sorties dans la collection Les Reines de Sang chez Delcourt. En tout cas je ne partais pas conquis, loin de là avec celle là, tant j'ai du mal à m'y retrouver dans la période antique et romaine. Avec "Les trois Julia" nous sommes catapultés dans la partie moyen-orientale de l'empire romain en 217 après J. C. L'empereur romain Caracalla vient de mourir en campagne contre les Perses, sa mère suite à cette tragédie mets fin à ses jours, signant ainsi la fin de la lignée des Bassianus sur le trône de Rome. Mais sa soeur n'entend pas en rester là. Depuis la Syrie elle conspire pour reconquérir le trône et installer son propre fils à la tête de l'empire romain. J'avoue avoir du me concentrer et prendre un peu sur moi au début de l'album pour ne pas me faire larguer, mais ça en valait la peine. La volonté et le jusque-boutisme de cette femme sont impressionnants ! Rien ne semble en mesure de lui résister pour parvenir à ses fins. Il faut dire que son intelligence teintée d'une certaine perfidie et un sens stratège aigu vont lui permettre de tracer une voie romaine bien sanglante pour rester au dessus de la mêlée. Le dessin de Antonio Sarchione, très classique dans sa forme, est plutôt agréable, tant dans les riches décors architecturaux de l'époque que pour les divers protagonistes de l'album. Je lirai donc la suite avec curiosité. *** tome 2 *** Après un premier tome qui nous plantait le décor et l'intrigue, nous découvrons avec celui-ci les affres de notre nouveau souverain romain Héliogabale. En effet, après avoir vaincu l'armée de Macrin l'usurpateur à la bataille d'Antioche, la nouvelle famille royale traverse l'Europe pour prendre ses marques à Rome et imposer leur nouvelle religion importée de Syrie. Et si c'est sa grand-mère qui tire les ficelles du pouvoir, très vite Héliogabale va se révéler le souverain de tous les excès : tyrannique, lubrique et mystique, voilà un cocktail détonnant qui va plonger Rome dans une de ses périodes les plus folles... Bien évidemment, ces frasques ne sont pas du goût de tout le monde et de multiples complots fleurissent autour et entre nos protagonistes, chacun jouant perso pour assurer SES intérêts. Voilà donc un second tome intéressant et qui m'a fait découvrir une période romaine un peu folle que je ne connaissais pas et qui réserve quelques surprises. Je pense que le dernier tome à paraître ne manquera pas d'être cinglant et sanglant, car la fin de cet album nous réserve une belle surprise... Joli cliff hanger ^^ *** tome 3 *** La lecture de ce troisième tome conclusif ne fait que confirmer l'image que m'a toujours renvoyé cette expression "grandeur et décadence" ; l'empire romain en est l'illustration parfaite, et cette période que nous raconte cette série d'autant plus. Héliogabale est devenu empereur et Rome s'enfonce dans le stupre et la luxure, ce qui forcément n'est pas du gout de tout le monde. Même sa grand-mère qui a manœuvré pour que le trône retombe dans l'escarcelle de sa famille est bien consciente que son illuminé de petit-fils ne fera pas long feu. C'est donc vers son autre fille qu'elle se penche pour que son fils plus "présentable" et qui est au moins bien vu de l'armée lui succède. Nos trois Julia se retrouvent donc pour un sprint final digne des plus grandes tragédies grecques où calculs, trahisons et assassinats vont aller bon train... Nos trois Julia sont à bout de souffle... L'Empire romain aussi... Voilà donc une conclusion bien menée et construite qui nous montre toute la dégénérescence et la gangrène qui rongeait cet empire et que résume parfaitement bien cette série. Je recommande. Pour le coup je monte ma note à 4/5
Avis portant sur le tome 1 et 2 Ben oui les copains je n'attends pas la sortie du troisième tome parce qu'en plus je connais la fin que nous laissait supposer le cliffhanger de la fin du 2. Bon alors nous sommes au III ème siècle de notre ère et ça commence à être le début de la fin du bel empire romain. En ces temps lointains, l'empire romain s'est déporté vers le sud-est et englobe la Syrie qui n'est alors qu'une province, mais il s'y trame déjà des évènements qui vont être lourds de conséquences. En pleine campagne de conquête, l'empereur Caracalla se fait occire et un méchant du nom de Macrin (y a pas de faute de frappe) prend le pouvoir. La tata de Caracalla ne voit pas les choses d'un bon œil et elle part en exil dans sa Syrie natale où elle ourdit bientôt un complot en vue de renverser le vilain Macrin pour installer à la place son petit-fils. Je vous passe les détails, sachons seulement que si la vieille dame, ben oui elle est plus toute jeune, arrive à ses fins c'est qu'elle est une fine stratège. Pour l'époque voila de très fortes femmes, car oui la vieille tata du début, elle a deux filles aussi assoiffées de pouvoir qu'elle et qui bien sûr vont réussir à placer sur le trône leurs différents rejetons tout en gouvernant en sous-main. Histoire de femmes de pouvoir donc qui se révèle bien intéressant une fois passé l'écueil de l'acclimatation avec un monde peu étudié dans nos bons lycées républicains. Un récit qui entremêle lutte de pouvoir, vengeance et trahison mais aussi tentative de mise en place du culte d'un dieu unique; foisonnante et riche cette série tient plus que la route et nous éclaire sur des mœurs forcément révolues.
C'est curieux que dans cette collection des Reines de sang soit mis en lumière un personnage très anecdotique et une période très peu connue du monde romain dans ce IIIème siècle de notre ère. Mais après tout, c'est peut-être le défi qu'ont voulu relever les auteurs qui ont dû sans doute faire de bonnes recherches, car la plupart des faits historiques sont réels, avec une partie romancée comme souvent dans beaucoup de Bd de ce type. Moi-même, je me suis replongé dans l'Histoire de Rome pour approcher ce récit car j'avoue que ce n'est pas la période que je connais le mieux et ce n'est pas ma préférée, déjà que je n'aime pas les Romains... On est donc au IIIème siècle, Caracalla qui fut un empereur célèbre surtout pour de nombreux monuments à Rome et particulièrement les fameux Thermes de Caracalla, gigantesque et luxueuse construction, n'a pas laissé un grand souvenir, il est surtout connu pour avoir accordé la citoyenneté romaine à tous les habitants des provinces ; fils de l'empereur Septime Sévère qui avait succédé au règne anarchique de Commode, lui-même fils de Marc Aurèle, Caracalla régnera 6 ans puis sera assassiné en 217 par Macrin, ancien préfet de la garde prétorienne qui deviendra empereur en régnant à peine 2 ans avant d'être à son tour assassiné. C'est dans ce contexte que se situe l'histoire de Julia Maesa, la tante de Caracalla et personnage très peu connu (comme beaucoup de femmes romaines d'ailleurs) qui va tout faire pour que son petit-fils Héliogabale accède au trône. Elle y arrivera, Héliogabale sera proclamé empereur à 14 ans par l'armée de Syrie, il vaincra Macrin , pratiquera le culte de la religion solaire, mais son règne ne sera qu'une suite de désordres où le pouvoir réel sera exercé par sa mère et surtout sa grand-mère Julia Maesa qui est l'héroïne de cette Bd. Comme on le voit, ce que relatent les auteurs est vrai, ce récit au final s'avère captivant, c'est une histoire de complot politique et de machination où une vieille femme refuse la fatalité, et use d'un pouvoir exacerbé pour parvenir à son but et reconquérir sa place sociale. Elle présente plusieurs similitudes avec Agrippine, la mère de Néron, et par conséquent, ce récit a beaucoup de points communs avec Murena. S'il y a un tome 2, je gage que les auteurs nous montrent sa chute ; Héliogabale et sa mère seront massacrés par les prétoriens, ce sera sans aucun doute un album sanglant, ce qui est logique après tout dans cette collection. Les 2 auteurs ont déjà travaillé ensemble sur Le Casse - Gold Rush ou la série concept Les 7 Merveilles, ils forment donc un bon duo qui sait raconter et rendre passionnante une histoire ; j'aime le dessin de Sarchione vu sur ces Bd et aussi sur Sept pistoleros, son trait et ses contours sont toujours très agréables à l'oeil.
J'ai plutôt accroché à ce récit car cette période m'est assez inconnue à savoir la fin du règne de Caracalla et ses successeurs. Julia Measa, quel personnage détestable ! Mais que serait ce récit sans ce type de personne ? Cette femme qui ne recule devant rien afin de parvenir à ses fins, à savoir placer son petit-fils à la tête de Rome. Quand on voit comment l'avenir de l'empire se joue à des milliers de kilomètres de Rome, on peut imaginer pourquoi l'empire s'est effondré 2 siècles plus tard. En tous cas l'intrigue de ce premier tome est rondement menée et on sent que Héliogabale ne sera pas aussi facile à manipuler. Par contre en ce qui concerne les scènes de batailles, les auteurs sont plutôt radins. On aurait aimé en voir plus lors de la confrontation entre les 2 armées, pas seulement quelques vignettes. Le côté épique ne ressort pas assez. Ce premier tome donne envie de lire la suite.
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