Hannah

Note: 3.25/5
(3.25/5 pour 4 avis)

Cette adaptation d'un roman de Paul-Loup Sulitzer narre l'ascension d'une jeune femme d'origine juive polonaise jusqu'aux sommets de l'industrie de luxe, à la fin du XIXème siècle.


1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Adaptations de romans en BD

1882. Les plaines polonaises. Hannah, une petite fille juive, retrouve Taddeuz, du village polonais voisin. Mais les Cosaques rôdent dans le coin, et sèment la mort, comme chez le frère d'Hannah. C'est le routier Mendel Visoker qui la sauver, et la protègera pendant plusieurs années... après le départ de Taddeuz pour Varsovie, Hannah décide de le suivre, et, accesoirement, de devenir très très riche !!! ses pérégrinations la mèneront en Angleterre, en Australie, aux Etats-Unis. En partant d'une petite crèmerie de Varsovie, elle va s'orienter dans le domaine du luxe, et conquérir le monde... Hannah court toujours après Taddeuz, l'écrivain raté qu'elle aime comme une femme aime un homme depuis sa plus tendre enfance. Elle finira par le retrouver, mais se rendra compte qu'elle aime (aussi ?) Visoker...

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Novembre 1991
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série Hannah © Dupuis 1991
Les notes
Note: 3.25/5
(3.25/5 pour 4 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

23/12/2002 | Spooky
Modifier


L'avatar du posteur Mac Arthur

Au risque de me faire traiter de sexiste, cette bd me semble adressée avant tout à un public féminin. En effet, le parcours de cette jeune juive arriviste et romantique (et oui, l’un n’exclu pas l’autre) s’est révélé d’un intérêt très modéré dans mon cas. L’adaptation de romans à l’eau de rose de Sullitzer est cependant réussie aux dires de mon amie (qui aurait mieux fait de poster son avis plutôt que de me laisser les pleins pouvoirs). Mais que c’est niais ! S’il n’y avait le dessin de qualité de Franz, je me serais cru dans un roman-photo. Cette jolie et très intelligente et gentille et ayant de l’esprit et courageuse et romantique et audacieuse et adorable et futée et fidèle et romanesque Hannah, entourée de loyaux amis et amies, attaquée par d’immondes bonshommes puissants mais sans esprit et amoureuse depuis son plus jeune âge d’un polonais qui deviendra bien entendu beau, grand, fort, intelligent, sensible et qui l’épousera au final (ce n’est pas spoiler tellement c’est prévisible), et bien, cette Hannah elle est quand même quelque peu gonflante à mes yeux de macho dépourvu de toute sensibilité (selon madame) ! Je reconnais cependant que l’histoire est bien rythmée et que les rebondissements sont très nombreux, ce qui m’a permis de terminer cette lecture. Mais ce que je retire avant tout de cette Hannah, c’est le dessin de Franz, très bon même si parfois à la limite du confus, mais cette limite n’est jamais franchie. Franz joue sur le fil du rasoir avec son trait. Ses décors sont de qualité, mais surtout il excelle dans les visages féminins à la moue boudeuse, et cette héroïne, et bien, c’était du pain béni pour lui ! Pourquoi une cote aussi généreuse, par conséquent ? Et bien, parce que je continue de considérer qu’il existe un lectorat pour ce type de romance et que dans ce style, Hannah n’est pas un échec. Mais ce n’était pas pour moi.

20/03/2009 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

J'ai beaucoup hésité sur la note à donner à cette reprise du best-seller de Paul-Loup Sulitzer (Hannah et sa suite l'Impératrice) entre le 2 et le 3 étoiles. Le dessin de Franz est parfait : rien à redire! Ce n'est pas la partie graphique qui pêche mais bel et bien le scénario en lui-même. Nous avons un point de départ peu crédible : une petite fille juive de 7 ans tombe amoureux d'un garçonnet polonais responsable de la mort de son frère dans d'horribles conditions. Elle pardonne comme si ce décès atroce ne lui pesait pas et n'aura de cesse de se faire aimer de ce garçon en prouvant qu'elle peut devenir la femme la plus riche du monde. Après un premier tome entre les plaines de l'Oural et le ghetto de Varsovie, nous serons plongés dans une épopée australienne dans le second tome avant de terminer dans l'Angleterre victorienne. On se croirait véritablement dans un roman à l'eau de rose. Cette Hannah est insupportable à souhait. Une vraie calculatrice qui n'hésitera pas à écraser les autres pour réussir dans la vie. Il faut aimer cela et être capable d'admirer ce genre de comportement. Bon, la pauvre a quand même souffert en échappant de peu à un viol en sa baladant seule dans les rues glauques de Varsovie la nuit en petite jupe avec un panier sous le bras style chaperon rouge. A noter cependant qu'elle n'aura aucune compassion pour les autres à commencer par sa pauvre mère qu'elle laissera végéter alors que celle-ci serait à l'origine de la fameuse crème de soin qui fera son succès dans les affaires commerciales. Non, je trouve que l'héroïne est réellement détestable. On a voulu lui donner un air de Scarlett O'Hara sans y parvenir... Il est dommage qu'on ne retrouve pas les mécanismes qui font que cette ascension dans le monde des affaires devient possible. Tout est beaucoup trop hâtif et finalement si peu crédible. Pour autant, cela se laisse lire agréablement comme un vrai roman de gare. Cette bd est so sweet. Attention de ne pas avaler le bonbon de travers ! Vous voilà prévenus !

19/01/2009 (modifier)
Par Jugurtha
Note: 4/5

Ne pas se fier à l'infâme bandeau ornant les couvertures des albums de cette série, pour rappeler que c'est une adaptation de romans de Paul-Loup Sulitzer ! "Hannah" est une grande série de bande dessinée, tout simplement ! Le scénario n'est pas une déclinaison des écrits du célèbre romancier people (people romancier ?) qui fait la part belle au texte ou extraits de texte qui servent ici d'inspiration pour négliger le visuel. Jean Annestay fait un véritable travail de scénariste qui ne laisse jamais penser qu'il s'agit d'une adaptation. L'oeuvre est portée par les dialogues bien construits, guidant les personnages au fil des années qui séparent Hannah de son enfance en Pologne de son intrusion dans le monde des affaires en Amérique. La jeune femme est un personnage central remarquablement complexe, ambitieuse mais dotée d'un sens de l'honneur, réaliste mais poursuivant ses chimères... Sa quête pour vivre sa vie, réussir et ne pas se plier aux coutumes juives auxquelles on l'a destinée l'amèneront à fréquenter toutes sortes de gens, tout en restant sous la protection de Mendell Visoker, un colosse qu'elle considère comme son père de substitution, mais qui n'est pas insensible à sa beauté. Elle fuira en Australie, trouvera sa voie en créant des produits de beauté avant de se lancer dans le monde des affaires... Les intrigues sont parfaitement réglées, habitées d'une belle galerie de personnages. On pense, par le réalisme et le souci documentaire, aux Steenfort (de Les Maîtres de l'Orge), le côté dynastique en moins. Annestay mérite que son travail soit considéré comme autre chose qu'une opération commerciale des Editions Dupuis. Franz illustre le tout de son trait puissant, toujours à l'aise, que ce soit dans les grands espaces comme dans les décors urbains, qu'ils soient de luxe ou non. Il personnalise à merveille chacun des nombreux personnages. Rarement on a si bien ressenti les différences de corpulence entre ceux-ci en bande dessinée, notamment pour les femmes. Il rend parfaitement la complexité du scénario sans jamais se laisser aller à la facilité. Un travail de commande ? Difficile à croire, vu le résultat. Une grande réussite, qui souffrira sans doute toujours de ses origines, mais une bande dessinée avant tout, servie par un excellent scénariste et un dessinateur d'exception. Surtout à ne pas manquer.

14/05/2007 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

Une nouvelle curiosité que cette adaptation d'un roman de Sulitzer en BD. Personnellement, je n'ai jamais lu de ses oeuvres, mais il semblerait qu'il ne soit pas un si mauvais écrivain que cela. En effet, comment ne pas se laisser prendre à cette histoire d'une jeune femme juive du XIXème siècle, qui décide de transformer sa vie, et de devenir un magnat de l'industrie du luxe, prête à presque tout, mais pas n'importe quoi. Sa beauté, par exemple, lui vaut tous les regards et les attentions possibles. Mais elle ne se laisse pas faire ; elle ne couchera que lorsqu'elle sera réellement attirée par le monsieur, par exemple. Un très beau personnage. Le dessin est réalisé par Franz, dont beaucoup connaissent la qualité du travail. Il ne peut pas vraiment utiliser ici sa passion pour les chevaux, mais donne quand même le meilleur de lui-même pour porter cette magnifique histoire. A découvrir.

23/12/2002 (modifier)