Calfboy
Les aventures d'un bandit qui doit retrouver le butin qu'il a enterré lorsqu'il était saoul.
Le western (pour de rire) Les petits éditeurs indépendants
Chris Birden a un problème, il ne se rappelle plus trop où il a enterré le butin de leur dernier braquage de train. Il promet à son frère de retrouver l’argent en trois jours, ce qui semble à première vue facile à réaliser. Mais la rencontre d’un orphelin, d’une voleuse de chevaux et de quelques indiens compliquera un peu les choses… Texte: L'éditeur
Scénario | |
Dessin | |
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Genre
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Public
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Date de parution | 04 Octobre 2018 |
Statut histoire |
Série en cours
3 tomes parus
Dernière parution :
Plus de 2 ans
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Les avis
Simple et efficace. Cette découpe des cases sur un plan large est très réussie et ça donne encore plus de vie aux cases. Dessin minimaliste mais parfaitement maîtrisé et ça fait son charme. D'ailleurs sur le 3eme tome il y a + de gros plans sur les visages et sur l'ensemble des personnages, donc tout est plus détaillé (pas tout le temps), mais ça enlève le charme qu'avait la bd. Ça casse un peu notre imaginaire pour les visages et expressions des personnages. Ce pourquoi j'avais beaucoup aimé cette bd. Les 2 frères sont attachants et marrants, on a envie de suivre leurs aventures. Tome 1 et 2 : 4/5 Tome 3 : 3/5 J'avais envie de lire une bd qui se lit vite sans prise de tête, et ce fut un réel plaisir.
Chris Birden et son frère Burt viennent de dévaliser un train mais Chris, qui a quand même un peu trop arrosé le succès de leur braquage, ne se souvient plus où il a enterré le butin. Non mais c’est pas possible ! Un braquage préparé dans ses moindres détails ! Burt est furieux et Chris promet de retrouver le magot en trois jours. On est au Far-West, au pays des cowboys, des Indiens et des attaques de diligences. Dans cette histoire où s’enchaînent les situations burlesques, le mythe du hors-la-loi en prend un coup. Non seulement, Chris est incapable de se rappeler où il a enterré l’argent mais, en allant le chercher, il se fait voler son cheval par une jeune squaw. Pendant trois jours, Chris va de rencontre en rencontre et de galère en galère. C’est drôle et subtil. Le dessin alterne entre des pleines pages aux aplats de couleurs superbes et des planches façon « gaufrier » qui découpent l’image en une multitude petites cases comme autant de fenêtres à l’intérieur desquelles se déplacent les personnages. La lecture peut se faire alors dans tous les sens et c’est très dynamique. Très minimalistes, les personnages ne sont vus que de loin – pas de gros plan. L’histoire n’a rien d’extraordinaire mais le côté décalé et absurde du récit vaut le détour. Le traitement de l’image et les chevauchées dans les plaines du Far-West, sont sans doute le point fort de ces albums. Dans le tome 2, la recherche du magot reprend. Cette fois, c’est Chris qui s’y colle. Péripéties, rebondissements continuent de plus belle, petit clin d’œil à Gus au passage et à Lucky Luke ! On ne sait pas très bien où va l’histoire, mais on se laisse porter !
Tome 1 Avec ce western loufoque, Rémi Farnos, remarqué comme « Jeune talent » lors du FIBD 2014, en est à sa troisième publication, cette fois sous les auspices de l’éditeur québécois La Pastèque. Dans un style qui n’est pas sans rappeler Lewis Trondheim, le jeune auteur, nantais d’adoption, se distingue surtout par un choix de mise en page original et peu pratiqué dans la BD. Comme pour ses œuvres précédentes qui elles s’adressaient à un public « jeunesse » - Thomas & Manon (Editions Polystyrène) et Alcibiade (La Joie de Lire) -, Rémi Farnos joue avec notre rapport à l’espace, dans une démarche qui s’inspire de l’Oubapo, le fameux Ouvroir de bande dessinée potentielle initié par l’Association dans les années 90. Sa spécificité : déstructurer la lecture habituelle de gauche à droite pour en multiplier les sens : de haut en bas, en diagonale, voire de droite à gauche… Comme si les cases, devenues secondaires, avaient été insérées sur la planche une fois le dessin terminé. Ainsi, si une planche représente un paysage dans son intégralité, seuls les personnages, extrêmement minimalistes en comparaison, sont répétés dans des postures différentes, évoluant sur trois ou quatre cases de la page avec pour fonction d’être le fil conducteur de l’histoire. Cela fonctionne parfaitement et le lecteur prend un vrai plaisir à suivre l’histoire de ces deux cow-boys de pacotille, pas vraiment faits pour le job. Car heureusement, Farnos a la bonne idée d’employer sa technique avec modération, évitant d’en faire un gimmick systématique qui risquerait de lasser. Au contraire, il sait doser ses effets et ménager la surprise. Et c’est bien lorsqu’on réalise, sans forcément s’y attendre, que les cases s’ouvrent soudainement sur une vue panoramique, qu’on ressent une joie quasi enfantine… Et quoi de plus naturel de jouer avec l’espace quand l’histoire se déroule dans les grands « espaces » du Far West ? Du coup, ce n’est pas par hasard si les deux ouvrages précédents s’adressaient aux enfants, l’un deux, Thomas et Manon, se présentant d’ailleurs sous forme de livre-objet incluant des cartes à jouer, à l’aide desquelles le gosse prend part à l’histoire ! Ouvroir, vous avez dit « ouvroir » ? Remi Farnos est donc un ouvreur d’espace mais pas seulement. Il s’amuse également avec le temps (l’espace étant intimement lié au temps comme on le sait…), avec un récit qui se termine de façon très drôle comme il a commencé… et peut ainsi se lire à l’infini… On ne s’appesantira pas sur le scénario de « Calfboy », qui tout en étant simple et fluide, ne comporte pas un réel intérêt. L’auteur joue davantage sur l’absurdité des situations et démonte scrupuleusement le mythe de l’outlaw, transformé ici en pied nickelé , incapable de se rappeler où il a enterré le butin de ses forfaits un soir de beuverie, juste bon à se faire voler son cheval par une fillette… On n’est pas tordu de rire mais on aura passé un bon moment, surtout par le côté ludique de la mise en page. Au final, c’est avec intérêt que l’on suivra désormais Rémi Farnos, dont l’esprit créatif sur le plan visuel semble être la marque de fabrique. Tome 2 Voici donc le deuxième volet des aventures de ces deux cowboys improbables sur leur canasson… Cette fois, Chris est déterminé à reprendre les recherches pour retrouver le butin que son frère Burt a enterré, un soir de beuverie, sans se souvenir précisément de l’endroit… Comme on peut s’en douter, un album qui nous réserve son lot de loufoqueries et de rebondissements… Une suite à Calfboy ? Etait-ce bien raisonnable ? Contre toute attente, La Pastèque a accordé à son auteur, Rémi Farnos, l’opportunité de faire vivre ses personnages Burt et Chris dans une seconde aventure. On appréciera toujours la mise en page originale, qui est clairement le point fort de « Calfboy ». Cette façon très ludique de découper un paysage en gaufrier et d’y faire évoluer les personnages est devenue ici une véritable marque de fabrique, quand bien même elle est utilisée avec parcimonie. Le trait simple et rond de Rémi Farnos est toujours plaisant, malgré le peu d’intérêt accordé aux personnages, toujours filiformes, en mode « patte de mouches », ne faisant jamais l’objet de plans serrés. Et après tout, leur psychologie passe au second plan derrière la physionomie humoristique de l’objet. Psychologie plus que simpliste, puisqu’elle se résume pour les deux frères gangsters, à 50 pour cent de crétinisme et 50 % d’alcoolisme. Si l’on avait été amusé dans la première partie, fallait-il nécessairement prolonger les élucubrations de nos deux héros bancals, a fortiori quand l’effet de surprise concernant l’originalité de la mise en page est passé ? Sur le plan du scénario, « Calfboy 2 » n’apporte pas grand-chose par rapport au premier volet, et au final, on a un peu l’impression de lire la même histoire, sans que les gags et l’humour, décalés mais quelque peu répétitifs, ne soient si convaincants. C’est un peu regrettable, parce que Remi Farnos possède un vrai potentiel créatif, mais malheureusement il n’a pas su vraiment nous surprendre ici. Cette suite ne nous permet même pas de nous attacher aux personnages, y compris les deux protagonistes principaux (les deux frères Chris et Burt) qui semblent interchangeables. Ce manque de différenciation tient en grande partie à la représentation ultra-minimaliste des visages. On peut comprendre en fin d’ouvrage — cela est indiqué clairement cette fois — qu’un troisième tome est en vue. Tant mieux pour Farnos, mais s’il s’agit de la conclusion d’une trilogie, on ose espérer que l’auteur redressera la barre, pour nous faire quelque chose de plus « punchy », afin que ces « calfboys » ne finissent pas assassinés par leur propre ombre…
Les cases sont certes petites mais l'auteur a évité de les charger trop inutilement. Il mise tout sur les dialogues qui se doivent d'être percutants pour amener la chute. Nous avons là un western assez loufoque basé sur une certaine forme d'humour assez corrosive avec plein de bons mots. Beaucoup de second degré également. A noter que j'ai quand même bien aimé le découpage car certains décors apparaissent dans leur globalité une fois les 12 cases assemblées sur une page. C'est de la bonne mise en scène avec une belle maîtrise graphique. A noter que tous les codes du genre seront exploités et parfois détournés en dérision. Au final, une comédie western un peu amusante et très décalée. Cela m'a fait penser à Gus de Christophe Blain que je n'avais pas trop aimé. Cependant, cela m'a semblé un peu plus abouti.
2.5 Un western un peu atypique. Le héros est en fait un voleur qui a promis à son frère de retrouver leur dernier butin qu'il a malencontreusement enterré lorsqu'il était saoul et donc il ne se souvient pas de l'endroit où il l'a enterré. Durant sa quête, il va faire plusieurs rencontres et il va vivre plusieurs péripéties parce que, sinon, il n'y aurait rien à raconter. J'ai été déboussolé par la mise en scène de cette BD. En effet, il n'y a pas de personnages en gros plans et en plus la plupart des cases sont petites. Il y a quelques jolis effets, comme la page 40, mais globalement je trouvais que la narration manquait de dynamisme et d'émotions. Les personnages m'ont toujours paru distants et je ne me suis pas trop attaché à eux. L'histoire se laisse lire et il y a des moments sympathiques, mais je n'ai pas trouvé que c'était mémorable et l'humour présent dans l'ouvrage m'a fait un peu sourire sans plus.
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