Martha & Alan
2017 : Prix René Goscinny. Après La Guerre d’Alan, consacré au périple du jeune soldat Alan durant la seconde Guerre Mondiale, et l'Enfance d'Alan consacré à ses souvenirs d’enfance, Emmanuel Guibert s’attache à un épisode tout particulier de ses jeunes années, celui d’une amitié qu’il noue dès l’âge de 5 ans avec une petite fille de son école, Martha Marshall. A voir aussi : - La Guerre d'Alan - L'Enfance d'Alan
1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale Ciboulette Ecole nationale supérieure des Arts décoratifs Emmanuel Guibert Les petits éditeurs indépendants Prix René Goscinny [USA] - Côte Ouest
Après La Guerre d’Alan, consacré au périple du jeune soldat Alan durant la seconde Guerre Mondiale, et l'Enfance d'Alan consacré à ses souvenirs d’enfance, Emmanuel Guibert s’attache à un épisode tout particulier de ses jeunes années, celui d’une amitié qu’il noue dès l’âge de 5 ans avec une petite fille de son école, Martha Marshall. Entre les jeux, les bêtises d’enfants et les rendez-vous hebdomadaires dans l’église presbytérienne de sa communauté, on retrouve Alan, bientôt orphelin, et son quotidien de petit Californien dans une Amérique des années 1930 marquées par la Grande Dépression. Les années passant, Martha, figure qui a accompagné sa prime jeunesse, s’éloigne peu à peu à l’adolescence, jusqu’à des retrouvailles furtives, la vielle du départ d’Alan pour l’armée.
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Date de parution | 19 Septembre 2016 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Tout comme le reste des volumes consacrés à Alan Cope, je suis resté sur la touche avec cette histoire d'enfance. Alan connaissait une jeune fille, ils se sont perdus de vue, ils se sont croisés à l'âge adulte et à la fin de sa vie ils renouent brièvement. Voilà pour la globalité de ce qui est raconté dans le récit, très court et qui m'a bien moins ennuyé. Maintenant l'absence d'ennui ne veut pas dire intérêt, et la lecture fut brève, oubliable et dispensable. Je n'ai vraiment pas accroché à cette série alors que j'apprécie d'autres œuvres de Guibert, et je pense que si d'aventure un autre tome sort je ne m'intéresserais même pas à lui. C'est une série qui m'a franchement déçu alors que j'aurais pensé adorer. Comme quoi, on peut se tromper !
Dans la droite ligne de L'Enfance d'Alan, cet album-ci nous parle d'un sujet à la fois plus spécifique et plus transverse. Plus spécifique parce qu'il se concentre sur la relation entre Martha et Alan, en partant de leur enfance alors qu'ils n'avaient que 5 ans. Et plus transverse parce que cette relation va s'étendre au final sur toute leur vie, malgré tout de même une ellipse absolument énorme. En terme de narration, on est dans du pur récit illustré. Les textes narratifs sont plutôt abondants, et on a une grande illustration par page ou double page. Le ton est ici aussi très posé, on a l'impression de sentir le poids des ans peser sur ce récit. Le dessin de Guibert, sans surprise, est superbe. A la fois d'un réalisme quasi photographique et pourtant indéniablement dessiné, il est saisissant de beauté. Pour ma part la double page de l'église m'a laissé sans voix. Cet album est sans aucun doute loin d'être indispensable, et sans doute aussi paraîtra-t-il facilement assez inintéressant ou banal. Pourtant, ce bout d'histoire de deux vies, d'abord entrelacées, puis séparées par la vie et qui finissent par se recroiser à distance après qu'elles ont grandi chacune de leur côté a quelque chose de touchant dans sa simplicité.
Au travers de La Guerre d'Alan, de L'Enfance d'Alan et ici de "Martha & Alan", Emmanuel Guibert s'attache à retranscrire la vie et les souvenirs de son ami américain Alan Ingram Cope, mort en 1999. Contrairement à La Guerre d'Alan qui était une pure BD, nous sommes avec "Martha & Alan" à l'a limite de l'exercice. L'album comporte en effet une majorité de grands dessins en une ou deux planches, accompagnés de texte narratif ou plus rarement de quelques bulles de dialogues. Et même si la narration séquentielle reste le plus souvent indéniable d'un dessin au suivant, rares sont les planches dans cet album qui sont proches de la BD au sens le plus classique du terme, avec plusieurs images se suivant directement. Il y a donc un petit côté livre illustré à cet album, comme c'était le cas dans L'Enfance d'Alan je crois. Mais les planches en question sont de vraies peintures. Emmanuel Guibert y fait preuve de sa maîtrise technique et les amateurs seront ravis. Je trouve cependant ces planches là moins enthousiasmantes que d'autres réalisations de l'auteur, car trop austères et souvent trop sombres à mon goût. Quant à l'histoire, le début m'a plutôt intéressé puisqu'il raconte les moments de bonheur de deux enfants heureux de jouer ensemble et de bien s'entendre, le tout dans un décor de Californie des années 30 assez bien retranscrit. Mais la suite ne m'a pas convaincu. On comprend que c'est une grande amitié, peut-être même un amour de jeunesse, qui se retrouve brisé par les circonstances, et que chacun va vivre sa vie de son côté, avant de se retrouver de nombreuses années plus tard. Mais l'émotion n'est pas passée. Je n'ai pas ressenti d'attachement intense dans la relation entre les deux enfants, notamment au vu de la manière dont leur séparation se fait presque comme par dépit, sans déchirement autre qu'un sentiment de "dommage mais tant pis". Et puis les retrouvailles épistolaires des années plus tard ne sont pas plus marquantes. OK, ils ont compté l'un pour l'autre. Très bien. Et c'est tout ? En définitive, j'ai trouvé ce récit vain et un peu ennuyeux au final. Soit il n'y avait pas matière à mes yeux à en faire un album, soit c'est parce que l'émotion n'est pas correctement passée que cela ne m'a pas touché.
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