L'Âge d'or
Prix Landerneau de la BD 2018 Une fable médiévale politique et onirique.
Aire Libre La BD au féminin Prix Landerneau
La légende parle d'un "âge d'or, où vallées et montagnes n'étaient entravées d'aucune mu-raille. Où les hommes allaient et venaient librement..." Mais ce temps lointain est bien révolu. Le royaume est accablé par la disette et les malversations des seigneurs de la cour. À la mort du vieux roi, sa fille Tilda s'apprête à monter sur le trône pour lui succéder. Avec le soutien du sage Tankred et du loyal Bertil, ses plus proches conseillers et amis, elle entend mener à bien les réformes nécessaires pour soulager son peuple des maux qui l'accablent. Mais un complot mené par son jeune frère la condamne brusquement à l'exil. Guidée par des signes étranges, Tilda décide de reconquérir son royaume avec l'aide de ses deux compagnons. Commence alors un long périple, où leur destin sera lié à "L'âge d'or" ; bien plus qu'une légende, bien plus que l'histoire passée des hommes libres et de leur combat, c'est un livre oublié dont le pouvoir est si grand qu'il changera le monde.
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 07 Septembre 2018 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Je suis un peu embêté pour noter cette série. À la sortie de la lecture du premier tome, j’étais persuadé que j’allais mettre 4 étoiles. Seulement la lecture du tome 2 m’a vraiment refroidi… J’ai découvert Pedrosa à la sortie de Trois ombres qui m’avait beaucoup plus à l’époque, puis j’avais lu Portugal qui m’avait beaucoup plus refroidi, et je suis passé à côté du reste de ses séries. Mais vu les avis positifs de l’Age d’or, je me suis laissé tenter. Je retrouve bien l’univers graphique de Pedrosa, et j’ai le sentiment que cette série, il le pousse à son paroxysme, sans complexe, des couleurs chatoyantes, un style graphique très marqué, une construction des planches détonnante, qui peuvent donner l’impression lors de grande double page de partir dans tous les sens, et pourtant lors de la lecture qui ce montrent très lisible et cohérente. Une histoire médiévale avec tous les codes du genre, à la manière d’un conte moyenâgeux. C’est simple, malgré le pavé en nombre de planche qu’est le premier tome, je n’ai pas vu le temps passer, j’ai été pris, absorbé par l’histoire, par les cases, les couleurs, les une après les autres, sans en perdre une miette. J’ai adoré. Tout simplement. Alors je ne sais pas ce qui c’est passé avec le second tome, que j’ai pourtant lu dans la foulée, mais la sauce n’a pas pris. Je ne saurais expliquer pourquoi j’ai ce sentiment d’une rupture brutale entre les 2 albums. Ça reste malgré tout une excellente série, à lire et à découvrir. Si l’on aime les contes féeriques, dans un moyen âge fantasmé, on ne peut qu’accrocher et passer un bon moment.
Dès les premières pages de ce diptyque, on est emporté dans un tourbillon de couleurs aux relents psychédéliques. C’est absolument splendide ! Des cases monochromes aux couleurs improbables aux doubles pages au dessin unique dans lequel se déplacent les personnages, tout est beau. Au-delà du dessin, il y a bien évidemment le scénario : un conte philosophico-politique racontant les malheurs de la princesse Tilda, privée de son trône par un usurpateur qui n’est autre que son frère. Aidée de ses loyaux et fidèles amis, Tankred et Bertil, Tilda va tout mettre en œuvre pour récupérer ce qui lui revient et rétablir justice et démocratie au sein de son royaume. Cette histoire est l’occasion de radiographier une société qui ressemble en de nombreux points au monde dans lequel nous vivons aujourd’hui et d’examiner de près différents systèmes politiques : régime autoritaire, résistance, démocratie, anarchie, indépendantisme, place des femmes et lutte des classes. Le tome 1 est époustouflant et rythmé. Le tome 2 nous surprend forcément moins mais il nous emmène, avec quelques longueurs quand même, jusqu’à la fin de l’histoire. Une fin pour le moins inattendue. Tant qu’au titre, « L’Age d’Or », je vous laisse découvrir ce qu’il signifie.
Ahhh Cyril Pedrosa, à nous deux! Le tome 1 est parfait à mes yeux. Tellement qu’il m’apparaissait difficile d’être autant satisfait par le suivant, découvert ce jour même. Verdict : je tire mon chapeau à Roxanne Moreil également, alors à nous trois! C’est simple : je ne trouve presque aucun défaut à ce premier volume. 5 étoiles direct. J’suis un fou. Tout, absolument tout me plaît. Graphiquement déjà, j’ai pris une claque visuelle dès le premier regard. Je relis une énième fois avant de découvrir le tome 2 et le plaisir reste intact. Les pleines pages, les couleurs, les expressions, le décor sinueux et toutes ses formes houleuses… ça m’éclate les mirettes ! J’ai adoré cette audace graphique qui est de reproduire le mouvement des personnages dans un même espace, comme des photos prises en rafale puis superposées entre elles. C’est brillant de dynamisme. En plus, le dessinateur nous fait profiter de doubles pages pleines alors on reçoit tout l’univers de ce conte médiéval en pleine figure. Ou bien devrais-je dire un conte politique. Parce-que c’est de ça dont il s’agit : l’exercice du pouvoir dans une société. Mais commençons par un petit synopsis : le roi est mort et ce monde part en friche. Les clés du royaume devaient être remises à sa fille Tilda, héroïne de l’histoire, jusqu’à ce qu’elle soit trompée par sa propre mère qui, avec le soutien de seigneurs opportunistes et du puissant Vaudémont, désigna son fils comme héritier officiel du trône. Et puis comme on est dans un conte : il y a un bouquin ancestral oublié de presque tous qui suscite rumeurs et histoires populaires. Bon, rien de bien original me direz-vous. MAIS ! En vrai c’est fou ! Il y a une approche résolument moderne dans ce récit. A travers la direction que prend le scénario et la manière dont c’est écrit, tout ce petit monde est savamment découpé en plusieurs groupes bien distincts qui permettent de montrer les différents rapports de force dans une société. Nous avons donc : - Une autocratie, amenée à sévir dans toutes les régions du royaume - Une Résistance discrète aux principes anarchistes/communistes (ambigüité volontaire jusqu’à la fin), guidée par un leader charismatique. - Des indépendantistes, traduits par une communauté fermée féminine préférant vivre cachée, loin du monde et des hommes, avec des valeurs morales, un système économique et un ordre légal qui leur sont propres. - Un peuple qui subit, représenté par un trio de zonards miséreux et affamés - Des révoltés en quête de sens: Tilda, accompagnée de ses compagnons, Tankred et Bertil. Chaque groupe expose son opinion politique, ce qui donne à tout cet univers une mosaïque sociétale complète, sans être complexe. Et puis ce qui ajoute un peu de sel à tout ça, c’est que l’on se trouve dans un conte, où l’approche philosophique fusionne avec le rêve. Et si ce conte existe dans cette histoire, c’est essentiellement grâce au dessin. Le rendu graphique m’emporte entièrement. Le conte est un genre littéraire. Le dessin crée le conte. Donc la BD est de la littérature. Bah voilà ! Bon bon bon, et dans tout ça… Une question taraude le lecteur quand même. Que va faire Tilda ? Quelle est sa place au milieu de ce chaos politique ? Elle sera amenée à mener une quête personnelle (c’est marrant ça : « amenée à mener ») mais le lecteur, inquiet de son état, ne sait pas du tout ce qu’elle va devenir. Il y a de la puissance en elle, une puissance qui la dépasse. Qui va-t-elle devenir ? Voilà encore tout ce mystère à la fin du tome 1. Haletant. Et pouf, nous voilà dans le tome 2… Et là, je coince un peu dès le démarrage. Aïe. Mais pas tant que ça. Faut dire que le tome 1 était trop bon à mes yeux pour être égalé. Première incompréhension franche : le saut temporel entre le tome 1 et le tome 2. Pas compris. Les auteurs voulaient peut-être que le frère-roi soit adulte pour avoir une stature plus tyrannique. OK. Mais alors, pourquoi en avoir fait un chiard au début de l’histoire ? Si on y ajoute le dessin, on dirait une formule Game of Thrones qui a mal tourné. Genre King Joffrey. Pareil pour Tilda, dont la personnalité s’est trop brutalement transformée à mon goût. Heureusement que le dessin fait un bon boulot sur ce coup-ci (fatigue, cerne, langage corporel…). Il a dû y avoir quand même un accident quelque part, comme si le scénario avait mis trop de temps à se construire dans le 1er tome. Alors, par voie de conséquence, c’est le tome 2 qui prend. Et on perd assez longtemps l’aspect onirique au profit de l’action. C'est un peu regrettable. Cependant, je dois dire que les auteurs s’en sortent franchement bien. A travers toutes ces scènes d'action, l'histoire est envahie par une sorte de haine qui ronge notre héroïne. Une haine difficile à comprendre : est-ce à cause de l'Amour, du Pouvoir ou d'un maléfice ? En tout cas c'est une intrigue que j'ai trouvé intéressante et qui donne à Tilda une personnalité mystérieuse jusqu'à la fin. Aussi, ils ont réussi à rebattre les cartes des différents groupes politiques, qui étaient si bien segmentés initialement : la communauté de femmes se rallie, le trio de copains s’engage, Tilda la « révoltée » et la Résistance cherchent un terrain d’entente. Et enfin, l’autocratie panique. Ca ressemble à la reproduction d'une Guerre Mondiale en fait: chute de l’Allemagne nazie, construction d'un nouvel ordre et pacifisme universelle recherché à la suite d'une période traumatisante. Le deuxième point noir, c’est le scénario. Autant je disais que le conte était porté par le dessin dans le tome 1. Autant le dessin porte presque tout dans le tome 2. Franchement, avec toute cette action sur la première moitié, l’écriture n’a que très peu de profondeur. Il revient dans la seconde moitié mais quand même, c’est un peu limite. Avec cette longue bataille les cases s’enchaînent et défilent à une vitesse soutenue. Heureusement on peut toujours profiter des doubles pages magnifiques qui marquent un bon temps de pause. J’adore le style de Cyril Pedrosa, son dessin alimente notre imaginaire. Quant à l'épilogue, il est réussi : émouvant, heureux et poétique. Le fin mot de l’histoire valide l’idée que c’est un conte politique, ce qui ajoute originalité et charme. Sur le principe, je regrette que la notion de combat révolutionnaire soit si présente et finisse par prendre le pas sur le reste. Mon père spirituel serait davantage Albert Camus que Jean-Paul Sartre. Mais ce léger parfum d’anarchisme adoucit l’atmosphère. Dans un conte, on a le droit de rêver. Un excellent 4*. C’est le tome 2 qui m’empêche d’invoquer le Culte.
Je ne peux pas dire avoir été convaincu par ce diptyque. La mise en page de Pedrosa est vraiment remarquable, en particulier avec ces pleines doubles pages représentant une seule scène dans laquelle les personnages évoluent en différents endroits, et son dessin se fait souvent lui aussi remarquable, avec un usage des couleurs assez extraordinaire. Cela étant, j'ai plutôt eu une sensation de "trop", parfois à la limite du délire graphique, et je n'ai pas vraiment aimé ses dessins de personnages, et même vraiment pas aimé la tête de Tankred, ce qui est un peu dommage pour un personnage supposé être sympathique sur une bonne partie de l'histoire. L'histoire, quant à elle, m'a carrément ennuyé. Le tome 1 n'est pas désagréable, mais j'ai eu une forte sensation de déjà vu avec la communauté des femmes, qu'on retrouve presqu'à l'identique dans Géante - Histoire de celle qui parcourut le monde à la recherche de la liberté, et dans l'ensemble cette histoire d'âge d'or, sorte de fable pseudo communiste, n'a absolument pas réussi à me passionner, a fortiori à me convaincre. Dans tout cela les personnages qui m'ont le plus parlé ont été les compères paysans qu'on voit de façon récurrente et qui sont plutôt secondaires. Je n'ai malheureusement pas trouvé de charisme ou d'intérêt aux personnages principaux. Pour finir sur le détail qui tue, le tome 1 pèse 1,6 kg, on a connu plus maniable. Donc voilà, je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre, mais cette histoire s'est voulue trop sérieuse pour être une fable, trop communiste et pas assez épique pour faire un univers médiéval convaincant, et le côté politique ne m'a franchement pas passionné.
Le gros point fort de ces albums, c'est un graphisme qui se démarque totalement des productions actuelles. Rien que pour cela, c'est rafraichissant au possible ! Assez proche de l'enluminure par instant, mêlant l'onirique au matériel pour d'autres planches, avec toujours une recherche graphique originale et une colorisation variée et agréable. Extrêmement réjouissant. Le choix de ne pas toujours découper les actions case par case mais de les mêler dans une seule grande case allège aussi le découpage et se laisse appréhender facilement. Contrairement à d'autres chroniqueurs ici, je n'ai pas trouvé le 2ème tome inférieur. Une fois compris le décalage temporel (assez faible), ce deuxième tome explique l'évolution de mentalité de l'héroïne qui s'éloigne donc définitivement de la jolie princesse façon Disney . Le jeu politique des différentes factions et de leurs meneurs, mouvant au gré des circonstances, est plutôt bien vu en intégrant la dimension psychologique de ces personnages sans que d'inutiles intrigues compliquées viennent alourdir le récit. J'ai aimé
J'ai patienté pendant un petit moment avec cette BD à portée de main, afin de savourer ma lecture et ne pas me mettre en tête trop d'attente. Et ce fut une belle découverte ! La BD est dans la veine d'un conte classique, mais avec quelques petites touches qui font plaisir. Déjà le dessin est un régal, c'est du Pedrosa en grande forme et qui aime jouer avec les couleurs. Il faut avouer que certaines planches se regardent plus qu'elles ne se lisent, mais le rythme de lecture n'en est pas pour autant ralenti, et c'est un réel plaisir. Pour le scénario, on sent l'intrigue se nouer progressivement et converger vers la fin, qui ouvre sur le deuxième volume. C'est bien réalisé et plutôt entrainant, avec plein de petites pistes qui s'ouvrent tout du long et donnent envie de connaitre la suite. Je ne suis pas certain de la façon dont la BD va se tourner, et j'ai hâte de découvrir ça. En soi, j'ai là une belle mise en bouche qui donne envie de découvrir le second volume, et je suis bien entrainé dans l'histoire. C'est une belle découverte, un album dont j'attends la suite maintenant ! Mise à jour après le tome 2 : Comme beaucoup, je suis nettement moins emballé par ce deuxième opus, qui se déroule quelques temps après les évènements du premier, mais n'apporte pas grande satisfaction par rapport aux promesses du premier. Et c'est réellement dommage, j'ai la sensation d'un potentiel gâché ! Le gros souci que j'ai eu, c'est que l'ouverture se faisant après une ellipse temporelle, j'ai eu du mal à comprendre certains détails et c'est seulement en relisant le premier tome et surtout la dernière page attentivement que j'ai compris où était passé la mère de Tilda, par exemple. Cela dit, lorsque les explications furent passées, je reste toujours un peu désorienté par la façon dont tout cela est amené dans le récit. D'autant que le message que l'on sentait poindre dans le premier volume est ici amené un peu trop lourdement, avec de gros sabots qui se voient de loin. C'est un message louable dans l'intention, mais qui est bien trop terre-à-terre pour l'ensemble de l'histoire. Ca partait sur quelque chose de bien plus léger, plus fantasmagorique surtout dans les magnifiques doubles pages. Bref, un scénario qui a peiné à me convaincre, pour un dessin magnifique et une BD qui se contentera finalement d'être "pas mal" plutôt que franchement bien.
J'ai beaucoup plus aimé le premier tome de ce diptyque que le second et cela m'oblige à ne trouver la série dans son ensemble que "pas mal" et non pas "franchement bien". Ce qui fait la force de cette série, c'est avant tout par son graphisme qui est très beau. Pedrosa est un bon dessinateur et il s'en donne ici à cœur joie dans une œuvre visuelle pleine de personnalité et d'impact. Son travail sur les couleurs est vraiment original. Et j'aime avant tout les nombreuses fresques en double pages, qui sont particulièrement belles et où l'action se déroule fluidement dans l'image elle-même au fil de la progression de la lecture. Le concept de l'histoire n'est pas en reste également, mais c'est son développement qui n'a pas convaincu. Pour ce qui était du premier tome, il s'agissait pour moi d'une jolie fable médiévale-fantastique, avec de bons personnages et un cadre médiéval et politique plutôt crédible. Cela manquait un peu d'action et j'attendais que l'intrigue prenne véritablement son envol, mais le charme était là et très présent. Mais le second est nettement plus matérialiste et moins charmant. La totalité de son intrigue se borne au long siège d'une citadelle. L'héroïne y est transformée, devenue assez antipathique et complètement obstinée dans sa quête. Les autres protagonistes tournent autour d'elle dans une molle danse fataliste. Et tout cela nous mène à une conclusion sans réelle saveur, avec un discours communiste qui sonne assez anachronique dans ce contexte de conte médiéval. Je suis déçu car le premier tome me donnait l'espoir de bien plus de charme et d'originalité. Reste donc essentiellement le graphisme qui demeure superbe.
Volume 1 C’est certainement l’album le plus attendu de l’année. Après le magnifique Portugal et Les Equinoxes (que j’avais moins apprécié), Cyril Pedrosa nous revient avec un nouveau pavé de près de 220 pages qui, à mon regret, n’est qu’un premier volume d’une histoire qui en comptera deux (le second volume étant prévu pour 2020). Mais la seule chose que l’on retient en ouvrant n’importe quelle page de cet opus, c’est le dessin. Pedrosa nous offre ici de véritables enluminures, certaines cases étant dépourvues de perspectives, comme à l’époque. Un véritable travail d’orfèvre qu’il nous livre avec ce premier opus. Les couleurs sont en outre resplendissantes et sont en parfaite adéquation avec l’atmosphère du scénario. L’auteur s’offrant même le luxe de nous dessiner le même personnage sur une seule et même case, mais évoluant dans le temps ! Quel culot et quelle habileté ! Car Cyril Pedrosa et Roxanne Moreil nous développent un récit passionnant qui relève à la fois du conte et de la réflexion contemporaine sur nos propres sociétés, bref une véritable quête du Graal. J’y vois à la fois des questions sociétales actuelles mais aussi des références plus imaginaires comme l’on retrouve dans les films tels que "La Belle au bois dormant" de Walt Disney (un de ses meilleurs dessins animés, à mon avis) avec la société administrée exclusivement par des femmes (page 82, par exemple). Le récit ne ménage pas en outre son lot de surprises (j’avoue que je ne m’attendais pas à la conclusion de cet album). J’ai véritablement été scotché par la qualité du dessin et du scénario développé par Cyril Pedrosa et Roxanne Moreau, et cet album fait partie de mes coups de cœur de cette année 2018. En un mot, j’ai pensé à ce mot de Barrès en achevant cette BD : "Eh bien ! Tâche que ce soit un beau conte à conter dans les jardins de l’Oronte." Volume 2 J'attendais avec impatience la sortie de la fin de ce diptyque, tant j'avais été séduit par le tome 1, premier volume que j'avais recommandé à mes proches. Je me suis donc lancé dans la lecture de cet opus, qui inaugure mes nombreuses lectures prévues pour ce second confinement.. Je dois avouer que j'ai été assez déstabilisé par l'incipit de ce volume 2. J'ai eu l'impression qu'il manquait quelques pages de transition entre les 2 volumes. Nous avions quitté Tilda inconsciente, à la recherche d'un mystérieux coffre, et nous la retrouvons brusquement içi à la tête d'une armée , assiégeant le château de son frère, sans aucune explication. Là où le premier volume nous entrainait vers une course au trésor, en passant par une lutte fratricide, sur fond d'une légende lointaine d'un âge d'or, j'ai eu l'impression de perdre un peu de cette magie en parcourant ce tome 2 qui donne une part belle voire exclusive au siège du château. Si sur le plan graphique, cet opus est autant réussi que le premier (le travail des coloristes Joran Tréguier et Marie Millotte est remarquable), j'ai été beaucoup moins surpris sur le plan scénaristique.Bref , l'effet de surprise n'est plus là, mais cela reste tout de même un ouvrage d'une grande qualité et qui se distingue du lot des sorties éditoriales de cette période. Un très bel album, mais qui n'a pas été à la hauteur de ce que j'attendais ou de ce que j'espérais , d'où une baisse de ma note globale.
Le dessin et la colorisation de Cyril Pedrosa ne sont a priori pas forcément là ceux que je préfère. Mais on ne peut toutefois pas leur dénier un pouvoir certain d’attraction. De fait, malgré mes prévenances initiales, je dois reconnaitre qu’ils sont beaux, et que le parti pris esthétique de Pedrosa m’a finalement convaincu, son originalité s’accordant au récit, et renforçant sans doute le côté merveilleux de celui-ci (que j’attendais il est vrai davantage développé). C’est en effet un petit feu d’artifice de couleurs, qui illumine – j’allais écrire qui enlumine, emporté par une image médiévale – le dessin, et le récit. Pour le reste, l’histoire se laisse lire agréablement, même si je ne l’ai pas trouvé trop originale. Une jeune femme est spoliée de son héritage, chassée par son frère et des intrigants, et doit fuir – avec quelques rares compagnons – et espérer retourner la situation en sa faveur. La touche la plus originale est l’arrière-plan social qui innerve de plus en plus l’intrigue, ces révoltes populaires (jacqueries aux résonnances assez modernes), avec cet « Âge d’Or » qui semble promis aux révoltés, dont l’écho millénariste s’impose peu à peu vers la fin de ce premier tome. L’univers médiéval est globalement bien rendu (même si certaines maisons ressemblent plus à des palais de la Renaissance qu’à des demeures médiévales dans leur aspect extérieur). Si je suis un peu moins enthousiaste que certains avis précédents, je reste néanmoins intéressé par cette série, et ne manquerai pas de lire la suite. Note réelle 3,5/5.
J'avoue avoir été scotché par cette fable médiévale. Il est vrai que le début m'a paru assez pompeux mais on est tout de suite imergé dans une ambiance assez particulière et somme toute originale. Le récit commence enfin avec ses intrigues de palais digne de la série Game of Thrones. On est alors assez rapidement conquis. Au niveau graphique, c'est époustouflant au niveau des planches. Le grand format et l'édition soignée procurent incontestablement des avantages. L'émerveillement est assuré ! Bref, cela sort du commun des mortels. Les thèmes sont assez classiques comme le rôle des femmes dans la société et ou la juste répartition des richesses sans opérer de distinction de classes. Je suivrais cette série avec le plus grand plaisir. C'est un must dans le genre. Une très bonne bande dessinée. Je ne peux être plus clair.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site