Corb-Nez
Aventures carolingiennes.
476 - 986 : Moyen-Âge, Francs, Mérovingiens, Carolingiens... Signé
Bernado je suis et serai à jamais, moine, guerrier et voleur de renom. Je chante Guillaume l'Hébreu, l'homme au nez crochu, prince de Narbonne, et chef de guerre sans égal. J'ai rencontré Corb-Nez en l'an de grâce 797. J'étais alors l'esclave de Youssef, wali de Cardona... Guillaume l'Hébreu, dit Corb-Nez, était un vassal de Charlemagne. C'est à ce guerrier vainqueur de mille batailles que l'empereur confia la plus délicate des missions : lui ramener Witgar, l'épouse fière et indomptable du roi de Bourgogne, enfuie chez les Maures (Site éditeur)
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 15 Juin 2018 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
La couverture me plaisait. L'introduction avec ce moine vieillard qui narre l'histoire, procédé certes classique mais efficace, me plaisait. Et le dessin de ce début d'album, très beau, particulièrement lorsque notre ami moine Bernardo écrit l'histoire de Corb-Nez, me plaisait. Mais la suite n'a pas été à la hauteur. Histoire confuse au possible, personnages caricaturaux mais pourtant incompréhensibles, scènes parfois difficilement lisibles, coucheries en veux-tu en voilà on ne sait trop pourquoi, situations rigoureusement invraisemblables, lettrage de la narration du moine difficile à lire, tout cela a bien vite émoussé mon intérêt. C'est bien simple, à la lecture de cet album j'ai eu l'impression d'être débile et de ne rien comprendre, alors même que je viens de finir Servitude qui pourtant est très dense. Je me souviendrai donc peut-être de la couverture (assez peu judicieuse, d'ailleurs) et oublierai bien vite cet album.
Cette série médiévale a l'originalité de se dérouler à l'époque de Charlemagne, ce qui change des ambiances capétiennes plus classiques pour le genre. A cette époque, les sarrasins sont de plain-pied en Europe et globalement plus civilisés que les occidentaux, et Charlemagne est le très grand roi qui règne sur tous les Francs, mêlant dans sa cour et parmi ses vassaux des nobles issus de peuples plus "barbares" d'Europe de l'Est. Civiello est au dessin. Civiello, ce sont des fresques admirables comme celles de La Graine de Folie ou Korrigans, des planches grandioses mais souvent plus proches de l'illustration que de la narration claire d'une bande dessinée. Ici, le style se fait plutôt réaliste, moins grandiloquent que dans ses séries fantastiques, mais on ressent toujours son désir de produire des scènes épiques. Le résultat est plutôt joli mais parfois un peu embrouillé. Et j'ai plusieurs fois ressenti quelques soucis de manque de profondeur ou de perspective qui gâchaient l'impression d'ensemble du dessin. Le ton de cette BD m'a déstabilisé. Il est étrange et je ne saurais bien le définir. Il est parfois grandiloquent comme une fable médiévale, parfois très cru et violent, et parfois un peu cucul à l'inverse. Il se focalise sur le personnage de Corb-Nez, fidèle lieutenant de Charlemagne envoyé en mission chercher la duchesse de Bourgogne qui fuit son mari et qui est accusée de sorcellerie pour punir sa dépravation. Ce Corb-Nez est celui qui est le plus difficile à cerner. Il est plusieurs fois présenté comme un guerrier sauvage et puissant, capable de terrasser nu un géant d'un coup de poing bien placé dans la gorge. Mais il est aussi présenté comme un stratège très subtil. Et d'autres fois il est présenté comme un amoureux transi et soumis. Alors bête sauvage et rustre, tacticien génial, ou tourtereau passionné, ces personnalités se mêlent assez mal et les contours du personnages restent très flous et je n'ai pas su comment appréhender pour de bon ma lecture qui m'a laissé en partie perplexe. Quant à l'intrigue, elle se conclue sur un procès dont l'issue m'a paru un peu bancale puis par quelques pages ensuite qui m'ont laissé sur ma faim. J'en sors donc moyennement convaincu. Je salue l'originalité du cadre et du ton, et le graphisme même si je n'en suis pas forcément fan, mais ni le personnage principal ni l'intrigue ne m'ont vraiment enthousiasmé.
J’ai acquis cet album rien qu’en voyant le nom d’Emmanuel Civiello sur la couverture. Mais après lecture, qu’est ce que j’ai été déçu ! Et pourtant, j’aime les récits historiques et j’admire le coup de crayon (ou plutôt de peinture) de Civiello… L’histoire met en scène Guillaume l'Hébreu, dit Corb-Nez, qui était un vassal de Charlemagne. Ça se passe en 797 et ce guerrier a eu pour mission, par ordre de Charlemagne, de ramener Witgar, l’épouse du roi de Bourgogne qui s’est enfuie chez les Maures… A vrai dire, je me souviens encore de ce récit mais sans plus… je reconnais m’être ennuyé à sa lecture, la faute à des scènes qui m’ont semblé confuses et à une histoire qui pourrait être résumée en quelques lignes (alors que l’album présente 88 pages !). De même, je n’ai pas eu d’attachement pour les personnages… Le coup de patte de Civiello ? Autant ça passait bien dans ses récits fantastiques comme « Korrigans » et « La Graine de folie », autant ça ne marche pas dans « Corb-Nez » car de nombreuses planches me sont apparu trop sombres et peu lisibles. Le découpage des scènes m’a semblé trop confus, pas assez fluide… j’ai eu souvent le sentiment d’être perdu dans la narration et d’être noyé devant les cases saturées de détails superflus ! Des fois, je ne savais pas ce qui se passait, qui était tel ou tel personnage… bref, le vrai bordel ! Au final, alors que les péripéties de Guillaume l’Hébreu semblent relativement faciles à raconter, je me suis retrouvé devant un album qui complexifie inutilement l’intrigue aussi bien au niveau du scénario (confus) que du graphisme (manque de lisibilité du dessin). Une déception…
Cette épopée moyenageuse dans la France de Charlemagne avait un potentiel pour m'intéresser, j'aime bien le Haut Moyen Age, et les récits en BD sur cette période carolingienne sont plutôt rares. Seulement voila, malgré le talent graphique de Civiello qui sur Korrigans avait réussi à installer une ambiance féerique, je trouve cette épopée très singulière et vraiment peu passionnante ; je me demande si un Américain comme Jerome Charyn était le meilleur choix sur cette histoire, pas sûr qu'il ait su capter l'esprit de cette période historique déjà assez obscure pour nous Français. Le résultat c'est qu'on est face à un récit décousu, où certaines situations sont curieuses, des scènes sont confuses et parfois peu utiles, l'ensemble contient des aberrations, et les personnages ne sont pas intéressants. De plus la colorisation de Civiello est assez sombre, même s'il réussit quelques belles images. Au final, je m'attendais à nettement mieux, il y avait matière à broder une histoire beaucoup plus passionnante, en l'état, elle me laisse indifférent.
Le dessin de Civiello est très beau, mais, comme j’ai déjà pu le constater sur d’autres séries qu’il a dessinées, il n’est pas forcément bon, ou plutôt n'est pas vraiment efficace. Car c’est une beauté qui en devient presque froide, figeant les personnages, avec un trait léché, en couleur directe, jouant souvent magnifiquement sur les éclairages, mais qui convient sans doute mieux à la peinture, à un art-book qu’à une bande dessinée. Et qui, surtout n’est pas toujours très lisible, certains passages manquant singulièrement de clarté, la précision de certains personnages (au rendu proche de certaines icônes byzantines de l’époque traitée par cette histoire) allant de pair avec un aspect brouillon du décor (le traitement de Civiello est davantage adapté aux gros plans, aux plans resserrés). J’ai parfois eu l’impression de ne voir que certaines flammèches surnageant au milieu d’un épais brouillard. C’est beau, certes, mais cela nuit à la fluidité de ma lecture. Si l’idée de glisser les commentaires en voix off dans de petites vignettes singeant les enluminures médiévales, avec des lettrines, est plutôt bien vu, c’est hélas là aussi dur à lire, souvent trop petit, avec une police jolie mais pas des plus lisibles. L’intrigue de Charyn est un peu confuse et poussive à mon goût. Elle se déroule au temps de Charlemagne, avec un empire carolingien un peu revu et corrigé, une belle princesse, des Sarrasins, et donc Corb-Nez, combattant intrépide et rusé. Mais je n’ai pas accroché outre mesure à cette histoire, que j’ai finalement lue, mais que j’ai aussi vite oubliée. Plusieurs jours plus tard, il ne m’en reste pas grand-chose en mémoire.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site