Codine

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 4 avis)

Au début du 20ème siècle, le petit Adrien Zograffi, 8 ans, vient vivre avec sa mère, blanchisseuse, dans le quartier le plus déshérité de Braïla, sur les bords du Danube, en Roumanie. Il fait la connaissance de son voisin codine, un géant révolté, ancien bagnard, emprisonné dix ans pour avoir tué son meilleur ami.


1900 - 1913 : Du début du XXe siècle aux prémices de la première guerre mondiale Adaptations de romans en BD Europe centrale et orientale La Boite à Bulles Les petits éditeurs indépendants

Au début du 20ème siècle, le petit Adrien Zograffi, 8 ans, vient vivre avec sa mère, blanchisseuse, dans le quartier le plus déshérité de Braïla, sur les bords du Danube, en Roumanie. Il fait la connaissance de son voisin codine, un géant révolté, ancien bagnard, emprisonné dix ans pour avoir tué son meilleur ami. Devenus amis, ils iront jusqu'à échanger leur sang et se promettre de se protéger l'un l'autre.

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 09 Mai 2018
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Codine © La Boîte à Bulles 2018
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 4 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

20/12/2018 | Ro
Modifier


L'avatar du posteur Noirdésir

Une lecture qui ne m’a pas emballé plus que ça, même si je lui reconnais des qualités certaines. En fait je pense juste que ça n’est pas ma came (l’œuvre de Panaït Istrati donc). On a là une histoire pleine de mélancolie, d’une certaine nostalgie d’un monde qui s’efface. La relation forte nouée entre Adrien, gamin pur et délicat, tout juste arrivé avec sa mère dans un quartier pouilleux d’un port du Danube, et Codine, grande gueule musculeuse refusant de s’écarter de son code d’honneur, est intéressante. Mais c’est le rythme un peu nonchalant auquel je n’ai pas accroché. Même s’il convient sans doute au dénouement dramatique, proche des drames antiques. Un dénouement qui se laisse deviner, tant la pureté des sentiments incarnée par le lien du sang et d’honneur entre nos deux protagonistes que tout semblait séparer n’a pas sa place dans l’univers noir et crasseux dans lequel l’intrigue prend place. Note réelle 2,5/5.

25/11/2024 (modifier)
L'avatar du posteur bamiléké

"Codine" est un conte autobiographique de l'auteur roumain méconnu Panaït Istrati. C'est une oeuvre nostalgique qui allie aventure et poésie. Adrien Zograffi, orphelin d'un père haïdouc/bandit tué par des gardes-frontières, se retrouve dans un quartier déshérité de sa petite ville natale roumaine. Enfant effacé et gentil, il doit apprendre à vivre dans cet environnement hostile. Une rencontre fortuite avec le géant et ancien forçat Codine permettra de créer une amitié imprévue entre l'enfant et la brute. Chacun apprendra de l'autre au cours de leurs vagabondages et de leurs réflexions au milieu du magnifique delta du Danube. L'oeuvre de Jacques Baujard et simon Géliot a l'immense mérite de participer à la réhabilitation de l'auteur roumain Panaït Istrati injustement calomnié et censuré pour avoir dit du mal de l'Union Soviétique de Staline à la suite de ses voyages en URSS. Le scénario mêle violence et poésie dans cette Roumanie pauvre de la fin du XIXème siècle. Le langage est soutenu avec une vraie profondeur sur la justice et le véritable amour fraternel. Sous ses aspects de brute inculte Codine nous délivre souvent un message plein de philosophie et de bon sens. Le dessin en aquarelles aux tons sombres porte bien le scénario. Des visages anguleux, peu souriant nous rappellent facilement que le quotidien était un combat contre la misère, la maladie ou la violence. Le petit Adrien/Panaït est de ces enfants qui ont tout appris à l'école de la vie. Cette série rappelle sa mémoire avec justesse et poésie. Une belle lecture.

07/06/2022 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5
L'avatar du posteur Alix

L’histoire de cette BD est inspirée de la jeunesse de l’auteur du roman dont elle est tirée. Il s’agit d’une amitié improbable entre un gros dur et un enfant bien élevé, en Roumanie du début du 20eme siècle… et contrairement à Ro, j’ai trouvé la relation bien amenée, j’y ai vraiment cru. Le ton est très misérable, le quotidien des protagonistes est fait de violence, alcool, bagarres, maladies, travail éreintant… la prose et les dialogues sont néanmoins remplis de poésie, et le sentiment d’amitié fort et inconditionnel entre Adrien et Codine fait vraiment chaud au cœur. L’adaptation roman/BD est selon moi parfaite. Il n’y a aucun longueur textuelle (problème souvent constaté avec ce genre d’exercice), et la mise en image est en parfaite adéquation avec l’ambiance suscitée. Un excellent moment de lecture.

25/06/2019 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Cette BD est l'adaptation d'un roman datant des années 1920 de l'écrivain roumain Panaïs Istrati. Il se déroule dans une petite ville roumaine du début du siècle, au bord du Danube, et raconte l'étonnante amitié entre un jeune garçon de bonne éducation et un manutentionnaire géant, fort et dangereux mais doté d'une âme sensible. La plongée dans l'ambiance assez dure et miséreuse de la Roumanie de l'époque est intéressante. Le dessin de Simon Géliot participe de cette atmosphère avec ses couleurs directes désaturées et l'humidité de son aquarelle et de ses encres qui fait écho à celle de la pluie, du Danube et des marais. L'histoire interpelle car on s'étonne de cette étonnante relation entre le jeune héros et la grosse brute. On comprend bien la fascination du garçon envers ce protecteur qui lui fait découvrir des pans de la vie dont il ne savait rien et qui partage avec lui sa philosophie de l'amitié et de la loyauté. Mais on comprend plus difficilement l'intérêt de cet adulte craint de tous envers cet enfant. Certes il apprécie la pureté de sa pensée et l'éducation que lui a donnée sa mère, et certes à un moment donné l'enfant agit de manière intelligente et sauve en quelque sorte son grand ami, mais leur amitié s'était déjà formée avant cela et je reste perplexe sur les motivations de l'adulte au début de cette relation. Tout comme on reste forcément perplexe devant la relation haineuse et toxique entre cet homme et sa propre mère. Tous ces éléments forment un récit qui sort un peu des sentiers battus et attise la curiosité du lecteur. Mais pour autant, il n'a su que moyennement me toucher et véritablement me captiver. Ce n'est pas le genre d'album que j'envisage d'ajouter à ma bibliothèque.

20/12/2018 (modifier)