Le Grand Duduche
Retrouvez le Grand Duduche, avec toute la fine equipe du lycee, entre les profs, le proviseur, les copains et surtout la fille du proviseur...
Best of 1960-1969 Ecole Ecole Estienne Paris Pilote
Le grand duduche est grand, bigleux, cancre, rêveur, décalé, pacifiste, ado, incompris, seul, poèe à deux sous... Le grand duduche vit à l'internat de son lycée, vit aussi dans une famille de la petite bourgeoisie française, vit également dans une société qu'il déteste. duduche n'est pas à sa place. sa quête éternelle : échapper au surgé et au service militaire, trouver un coin tranquille où personne ne l'emmerde, et atteindre l'innaccessible isabelle, la fille du proviseur. Un esprit critique constant, une synthèse des crises, des modes, des autorités par le biais de l'humour, la contestaion, la désillusion, mais aussi le refuge du rêve d'un drôle de potache. Le grand duduche, c'est Cabu en version filiforme.
Scénario | |
Dessin | |
Editeur
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | Octobre 1967 |
Statut histoire | Strips - gags 8 tomes parus |
Les avis
Je connaissais la série de nom depuis des années, mais je n'avais jamais lu les albums parce que j'avais peur de tomber sur un truc ringard, d'autant plus que Cabu ne m'a jamais fait beaucoup rigoler. Après avoir lu quelques albums, je confirme que ce monde scolaire parait très désuet aujourd'hui, mais cela rends la série un peu sympathique. Je pense que le principal intérêt de nos jours est de découvrir au travers cette bande dessinée la France des années 60. J'aime bien aussi le coté poétique de Duduche, en revanche l'humour est inégal et j'ai surtout souris durant ma lecture. Il se peut que certains gags ne fonctionnent pas sur moi parce que je n'ai pas les références pour tout comprendre. Je trouve qu'il y a un gros défaut dans cette série: la narration n'est pas très fluide ce qui est un gros défaut pour moi dans une BD humoristique. Il faut dire que Cabu est surtout dessinateur de presse et ça se voit par moment. Parfois j'avais l'impression de juste avoir des dessins indépendants alignés et pas une vraie BD.
On pourrait dire que je suis la fille du Grand Duduche: mes parents doivent avoir l'âge de Cabu, mon père est une sorte de grand type dans la lune à petite lunettes, et les aventures de Duduche ont toujours trainé chez moi pendant toute mon enfance. Autant dire qu'aujourd'hui elles sont en piteux état, pour ne pas dire, en mille feuilles. Mais les morceaux éparses dont j'ai hérité servent encore à mes enfants qui sont à leur tour au lycée, et qui comparent, ce qui continue, ce qui est vraiment différent... C'est touchant, cela marche encore, le noir et blanc un peu plus rentre-dedans que celui des mangas, l'humour potache années 60, la fille du proviseur, les vêtements qui reviennent à la mode, des silhouettes en tchadors à la place des bonnes sœurs, un peu moins de politique, un peu plus de technologie... Mais tout bonnement des jeunes cons qui se confrontent aux vieux cons. C'est une chouette madeleine de repenser à ça.... Et c'est curieux qu'il n'y ait pas plus d'avis là-dessus, parce que ça a vraiment été la cristallisation d'une génération. j'aurais peut-être du mettre 5 étoiles...
Une chevelure hirsute, de petites lunettes rondes, un accoutrement qui doit plus à la fantaisie qu'au laisser-aller, ce grand échalas candide et naïf représente à sa création en 1962 le prototype d'un certain style de potache, peu assuré et mal dans sa peau. Au départ, Duduche apparaît épisodiquement dans une rubrique du journal Pilote titrée Carnets de croquis, puis l'année suivante, il possède sa propre page, d'abord en noir et blanc, puis en couleurs. Je m'en souviens très bien vers 1968, cette page était en général située en dos de couverture du journal, c'était donc la première que je lisais avant d'ouvrir mon Pilote. Avec cet adolescent non violent, solitaire, un peu marginal, parfois victime, et amoureux de la fille du proviseur, Cabu se met en scène, il a prêté son physique à son héros, et propose une Bd originale où il conte ses souvenirs scolaires et exprime son désaccord avec une certaine société, le pouvoir et la force. Cette chronique de la vie lycéenne des années 60 semée de gags, permet à son auteur de placer Duduche en contact avec cette société qui est tour à tour bête, hypocrite, impitoyable... à travers une galerie de personnages rigolos comme son proviseur, ses profs, ses camarades, sa concierge... Le dessin est caricatural et plus proche du dessin d'humour que la bande dessinée, le format des cases est d'ailleurs éclaté, mais la bande est très réaliste dans son esprit. J'aimais bien ces chroniques, même si les gags ne faisaient pas mouche à tous les coups, et lues maintenant, ça me replonge dans une scolarité obsolète que j'ai un peu connue, bien plus sympa que celle que connaissent les jeunes aujourd'hui. L'ennui, c'est qu'elle est justement trop typée sixties, et peut ne pas plaire au jeune des années 2000 qui n'aura que peu de repères sur cette époque, à moins d'être bien informé. En 1972, Duduche quitte Pilote pour Charlie Hebdo, cette fois, la chronique des lycées est celle des années 70, visant l'engagement politique et annonçant "Mon Beauf'" ou d'autres bandes de Cabu; Duduche devient alors plus adulte et perd sa fausse naïveté qui faisait son charme. Il apparaît ensuite dans d'autres oeuvres de Cabu au milieu des années 80, et reste non seulement comme son seul personnage sympathique, mais en ayant contribué au succès de Pilote auprès de la jeunesse étudiante, il est devenu le précurseur du mouvement soixante-huitard. Duduche, c'est le reflet d'une époque.
Déjà petit, j'aimais bien lire les histoires du Grand Duduche dans les albums de Pilote de mon oncle. Sa principale qualité, pour moi, est qu'elle a su cristalliser l'esprit des années 60. Même si je n'ai pas connu cette époque, il me suffit de parcourir quelques cases de cette série de Cabu pour faire un saut dans le temps: ça sent bon le cartable en cuir, les feuilles mortes d'une rentrée des classes automnale, et l'encre à stylo-plume. On se retrouve dans une ambiance de classe où règnent camaraderie (notamment avec son pote "Momo") et rivalités. Duduche est un élève moyen qui se fait souvent coller et qui consterne le directeur du lycée, sur la fille duquel il a jeté son dévolu. J'ai rapidement éprouvé de l'affection pour ce personnage rêveur qui essaye de décrocher la lune -avec ses moyens restreints- pour l'inaccessible élue de son coeur. On suit donc ce grand échalas dans ses déboires scolaires et amoureux. Je trouve qu'avec les années, outre son charme, cette BD a su garder son côté drôle. Car notre Duduche, même s'il ne brille pas par ses capacités physiques et sa réussite aux contrôles, a plus d'un tour dans son sac: il finit toujours par trouver un moyen de se tirer des situations délicates...avec plus ou moins de succès. Il ne peut qu'attirer la sympathie grace à sa simplicité, son côté débrouillard, et souvent gaffeur. Le trait fin en noir et blanc de Cabu est des plus savoureux pour illustrer une telle histoire. C'est une série que j'aurais plaisir à relire, rerelire, et rererelire... (71)
Le Grand Duduche ?… c'est le "parfait" lycéen type des années 60. Il est grand, porte des binocles et est un doux rêveur.Le rêve de ce grand échalas ?.. approcher et draguer Catherine, la fille du proviseur, une nana fort méprisante d'ailleurs. J'aime bien Duduche. Avec lui j'ai retrouvé, lors de ses parutions vers la fin des années 60, ces ambiances souvent "festives" qui régnaient dans les classes de l'époque. Duduche ?… un chouette petit monde recréé par Cabu ; un monde où j'ai "retrouvé" l'école, le proviseur, les copains de classe, les profs -parfois, déjà- désabusés, les voyages scolaires dits "scientifiques", les sorties, etc… Duduche ?… c'est la croisiée de deux mondes ; celui de la nouvelle génération "flower power" dans des bâtiments austères, sous la coupe d'un enseignement vieillot. Duduche ?… poilant pendant sa période "scolaire", la série se politisera un peu et les histoires seront -avis perso- un peu moins convaincantes. Duduche ?… c'est une sorte de surréalisme réalisé par petites touches pour un humour vrai, sain, simple dirais-je. Il m'arrive encore, rarement quand même, d'en relire un tome. Et plus je vieillis, plus je me marre à (re)découvrir ce qui a été une partie de mon adolescence. Une sorte de témoignage d'époque…
Au contraire, moi, l'humour 68tard ca me fait bien rigoler, c'est frais (ce qui est rare pour du vieux) et ca se laisse lire sans problème. Ne serait-ce que pour découvrir la France des vieux d'aujourd'hui, une France peut-être moins stressée que celle d'aujourd'hui...
Je garde de bons souvenirs de ma lecture du Grand Duduche. J'estime les histoires adressées à un public adolescent, le genre sympa et un peu rêveur. C'est souvent marrant (du moins ça prête à sourire), c'est assez mignon, ce n'est pas désagréable à lire. Le tout a néanmoins un peu trop gardé un style soixante-huitard auquel je n'accroche pas toujours.
le grand duduche a fait des manifs, a subi la frénésie des construction d'HLM, a échappé au service militaire, a connu les babs enfummés et les communautés de végétariens, a vu son "surgé" devenir "conseiller général"... en gros, duduche m'a fait comprendre une époque que je n'ai pas vécue, où les vieux profs fachos et traditionnalistes faisaient place à des barbus démagos et pseudo-révolutionnaires. il critique tout, il n'aime rien, sa culture et sa sensibilité ne sert à rien ni personne. c'est pour tout ça que je suis particulièrement sensible à ce personnage. cabu aurait pu dire "duduche c'est moi", mais c'est tellement évident. c'est en lisant cabu qu'on peut se politiser, réfléchir, avoir un nouveau regard... par le rire. cabu, étant mon dessinateur préféré, représente l'archétype de l'humoriste et duduche, son plus efficace porte-parole.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site