La Fille dans l'écran
Coline, 22 ans vit en France et souffre de troubles anxieux qui l'ont isolée du monde. Hébergée à la campagne chez ses grands-parents, elle rêve de devenir illustratrice. Ses recherches d'inspiration la conduisent à contacter Marley, une photographe installée à Montréal.
Gays et lesbiennes Hébergé chez ses grands-parents La BD au féminin Les petits éditeurs indépendants Les prix lecteurs BDTheque 2019 Love Stories
Deux filles que tout opposent, prennent contact sur internet pour ensuite faire connaissance dans la « vraie vie ». Elles seront submergées par des sentiments troublants. Coline, 22 ans vit en France et souffre de troubles anxieux qui l'ont isolée du monde. Hébergée à la campagne chez ses grands-parents, elle rêve de devenir illustratrice. Ses recherches d'inspiration la conduisent à contacter Marley, une photographe installée à Montréal. De son côté, Marley, 28 ans vit au Québec a abandonné sa passion pour la photo pour se laisser porter par sa vie montréalaise trépidante. Elle a un job alimentaire, un amoureux québécois et un quotidien rythmé par des sorties. Les messages de Coline vont réveiller en elle un réel besoin d'authenticité. Coline et Marley vont tisser un lien capable de surmonter la distance et le décalage horaire et qui se révèlera de plus en plus dense jusqu’à la rencontre en France …
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Date de parution | 09 Janvier 2019 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
C’est par cet album que j’ai découvert le travail de Lou Lubie (et aussi celui de Manon Desveaux mais il me semble que c’est son seul titre paru), même si je lui préfère ses autres œuvres La fille dans l’écran reste une bouffée d’air frais. Je viens de le relire et c’est toujours aussi bon que dans mon souvenir. Pourtant les histoires d’amour en bd c’est pas trop mon dada, qui plus est quand c’est entre deux personnes du même sexe. Mais là je sais pas, je trouve l’histoire et la réalisation bien au dessus de tout ça, j’ai bien des petites critiques mais je suis emporté à chaque fois. Il y a franchement un truc, les auteures ont réussi un beau numéro d’équilibriste avec ce travail à 4 mains. Je trouve qu’on est pas très loin de l’oubapo d’ailleurs, chaque auteure s’attache à un personnage. Si elles possèdent un trait un peu similaire et très lisible, on reconnaît de suite leur partie respective. Le vis-à-vis des planches fonctionnent plutôt pas mal, tout comme la rencontre où les 2 parties n’en font plus qu’une. Graphiquement, on peut pardonner quelques imprécisions (ou dessin moins travaillé) tant c’est homogène et d’une fluidité à tout épreuve. Après l’histoire … bah c’est une histoire d’amour mais avant tout une belle rencontre, nos héroïnes sont attachantes et touchantes dans leurs vies d’adulte. C’est bluet mais on n’y croit (ou envie d’y croire), les émotions sont bien retranscrites comme leurs questionnements. La narration est franchement réussie sur ce point, 2 auteures / 2 histoires parallèles / 1 rencontre. On peut reprocher des facilités, raccourcis ou oublis, mais je trouve ça finalement finement écrit pour un sujet, une idée et réalisation aussi casse gueule. Le making-of final est excellent et finit d’entériner l’excellent ressenti. Une chouette collaboration pour un album remarquable, bravo.
J’ai emprunté cette bd à la bibli sans en attendre grand chose, et j’ai adoré ! Une vraie histoire d’amour, très jolie, qui prend son temps pour s’installer, les personnages sont touchants (surtout la brune anxieuse qui arrive à s’épanouir au fur et à mesure). Niveau dessin je trouvais pas ça toujours très bien fait même si certaines astuces de mise en page m’ont beaucoup plu (celle avec le petit avion/sms qui passe de case en case). Ce n’est qu’à la relecture que j’ai compris qu’il y avait deux dessinatrices différentes ! Un beau projet. Je recommande.
J'ai lu cette BD car j'avais adoré Goupil ou face de Lou Lubie. Encore un gros coup de cœur pour moi ! On commence la BD en connaissant presque déjà la conclusion de l'histoire, la couverture étant assez explicite, donc ça n'est finalement pas tant le dénouement qui est intrigant, mais le parcours qui mènent les deux protagonistes à se rencontrer. On s'attache instantanément aux deux personnages, qu'on a envie de voir sortir de leurs routines et de leurs brides, pour enfin s'épanouir. Le concept de la BD est que les histoires des deux personnages sont racontées en même temps; l'une en France, l'autre au Québec; l'une sur les pages de gauche, l'autre sur les pages de droite. Chaque personnage est dessinée par une auteure différente. Il y a donc un vrai travail sur le dessin pour que les histoires s'entremêlent. Gros coup de cœur pour le dessin, qui comme dans Goupil ou face, est truffé de petites perles d'ingéniosité: les pages de gauche interagissent avec les pages de droite; le jeu des couleurs participe intégralement à l'histoire... Bref, je recommande vraiment !
Je m’aperçois que je n’ai pas avisé cette bd que j’avais découverte grâce au site et lue il y a maintenant presque deux ans. J’étais persuadé de l’avoir fait, et je répare cet oubli de ce pas. “La Fille dans l’écran” est une très belle histoire, d’amour et d’acceptation de soi et de l’autre. Nous suivons l’histoire de Coline, jeune illustratrice qui est en France et qui cherche à se faire publier ,et de Marley, qui habite au Québec avec son mec, travaille dans un café et, occasionnellement, fait de la photo, sa première passion qu’elle a fini par délaisser. Les deux voient leur chemin se croiser, et, petit à petit, vont se lier et se pousser l’une et l’autre à se surpasser et à retrouver le moral, et à vivre de ce qui leur plaît. J’ai beaucoup aimé cette histoire pour deux raisons principales : 1° Cette histoire d’amour n’est pas niaise pour un sou, est plutôt mignonne et, surtout, n’est pas “que” une histoire d’amour. C’est aussi une ode à la confiance en soi, à l’acceptation de ses sentiments et au droit que l’on a à faire ce qui nous rend heureux. Car on se rend compte que les deux sont au final assez malheureuses dans leur vie et arrivent à s’en sortir en acceptant les conseils de l’autre. On les voit aller de mieux en mieux au fur et à mesure et ça fait vraiment plaisir. La complicité entre les deux est très bien rendue, et même les scènes de “dispute” ne m’ont parues ni gênantes ni niaises. Les sentiments des deux protagonistes sont bien exprimés, et je me suis attaché aux deux. 2° Le travail de Manon Desvaux et de Lou Lubie à quatre mains est assez bluffant. J’avais déjà lu “Magasin Général” qui était un travail à deux auteurs, où Loisel et Tripp superposaient leur trait. Ici, c’est encore différent car les deux autrices ont chacun leur personnage et leur page, et fonctionnent en alternance : une page pour Manon Desvaux et Coline, et une page pour Lou Lubie et pour Marley. Le risque aurait été d’avoir un récit haché et peu linéaire mais ce n’est pas du tout le cas. Au contraire, j’ai trouvé ma lecture très agréable. Les particularités de chacune des deux sont bien montrées, et soulignées par la colorisation (noir et blanc pour Desvaux et en couleur pour Lubie). Mais on garde une vraie cohérence et une vraie continuité dans l’histoire. Côté style de dessin, j’ai beaucoup aimé le trait de Manon Desvaux, autrice que je découvrais à cette occasion. Je le trouve très esthétique, esthétique accentuée par le noir et blanc. J’ai un peu moins aimé le trait de Lou Lubie, alors que je l’ai apprécié dans “Goupil ou Face”. Peut-être souffre-t-il un peu, à mes yeux, de la comparaison avec celui de Manon Desvaux, pour lequel j’ai vraiment eu un coup de cœur. Mais très honnêtement, Lou Lubie maîtrise son sujet, c’est très bien réalisé et c’est plus une affaire de goût personnel de ma part. Globalement, cet ouvrage est aussi un bel objet graphique. Un vrai coup de coeur auquel je ne m’attendais pas forcément, et que je retranscris donc sur ce site, avec du retard certes, mais mieux vaut tard que jamais.
Clairement, je ne m’attendais pas à autant aimer cet album. Et un grand merci à Gruizzli pour avoir attiré l’attention de Little Miss Giggles dessus, me permettant par ricochet de le découvrir à mon tour. Tout d’abord, la technique du récit à quatre mains est magistralement maîtrisée. Le pari de changer d’auteure à chaque page était pourtant très audacieux mais le rythme narratif n’est jamais perturbé par cette technique. Au contraire, serais-je tenté de dire, il est constamment relancé. A un point tel qu’il m’a été impossible d’interrompre ma lecture avant la dernière page. Ensuite vient le sujet. Cette histoire d’amour qui se dessine lentement, progressivement, sans même que les deux personnages ne s’en rendent compte, nous est racontée avec sensibilité. C’est un récit moderne, jeune et pourtant subtil et mature. Ce contraste entre le modernisme de la forme et la maturité du propos m’a réellement foutu une bonne claque dans la tronche (et dieu que ça fait du bien !) Alors oui, bon, il y a peut-être quelques (rares) raccourcis faciles qui pourraient un peu tempérer mon enthousiasme, un côté « feel good story » parfois un peu trop sucré pour un palais saturé comme le mien… mais je serais hypocrite si je n’avouais pas avoir été profondément touché par cette histoire. C’est une très grosse surprise pour moi, et j’en suis ravi. Lecture hautement recommandée à tout amateur de comédie romantique ! Les autres sont également invité à y jeter un œil attentif, ne fusse que pour la maîtrise technique de cette narration à quatre mains et deux cerveaux.
Voilà une bien jolie histoire qui met du baume au cœur ! Écrite à quatre mains par Lou Lubie et Manon Desvaux, La fille dans l’écran est l’histoire d’une rencontre par écrans interposés entre deux jeunes filles ; l’une vit en France, gère comme elle peut ses crises d’angoisses et tente de devenir illustratrice. La seconde est exilée au Canada, mène une vie banale et a laissé en chemin ses rêves de photographe. Le concept de raconter en parallèle leurs vies et leurs échanges en alternant une planche dessinée par chaque auteure est original et très bien exploité. L’utilisation des technologies modernes pour communiquer sert plutôt bien la mise en scène, notamment par le biais de trouvailles graphiques et de mises en page originales. Les deux jeunes filles sont attachantes, j’ai aimé leurs caractères et la justesse de leurs réactions. Si j’ai une préférence pour le dessin de Manon Desvaux, l’alternance des deux ne m’a pas gênée outre mesure, d’autant plus que Lou Lubie apporte de la couleur ce qui est plutôt bienvenu. Les deux dessinatrices ont un style résolument moderne ; elles se sont bien trouvées, ce que l’on peut constater dans les planches où leurs dessins se mélangent en s’accordant à la perfection. Bien entendu cette bande dessinée est destinée davantage aux romantiques qui ont envie d’une histoire un peu fleur bleue qu’aux cyniques en recherche de noirceur. Cependant, au-delà de la jolie histoire d’amour, le récit traite aussi des choix que l’on fait dans la vie, et des rêves que l’on laisse de côté ; j’ai pour ma part apprécié cet aspect qui donne du relief à ce qui aurait pu être une banale histoire d’amour. En conclusion, j’ai plongé avec beaucoup de plaisir dans cette bande dessinée que je n’avais plus envie de refermer, et que je relirai sans doute avec beaucoup de plaisir.
Ahlala ... Ahlala ... Comment passer à côté de cette BD et de cette couverture ? Comment faire pour ne pas lire ce qui semble être une belle histoire d'amour à deux mains ? Évidemment que je n'ai pas tenu plus de dix secondes, évidemment que ça m'a plu, et bien évidemment je vous la recommande. Cette BD c'est un concentré de tout ce que j'aime, et j'aurais du mal à faire une critique qui ne sera pas trop dithyrambique. Déjà, je dois souligner que l'objet en lui-même est très bon : un beau pavé à belle couverture. Mais également dans l'idée de base du livre : faire une histoire à deux mains en alternant les pages. C'est une belle idée qui peut vite capoter faute d'un traitement bien suivi. Et là, je dois reconnaitre que le duo d'auteure à fonctionné à merveille. C'est finement réalisé dans le dessin tout comme dans la pagination. Les pages se répondent en faisant écho du même moment, du même ressenti ou de la différence entre les deux protagonistes. Je pourrais multiplier les exemples, mais rien que dans l'idée des smileys qui parsèment l’œuvre et qui sont différents selon la personne qui les tape, je trouve ça brillant. L'une utilisant des smileys personnels voire carrément obscurs pour les autres rendant à merveille le caractère plus renfermé et artistique, tandis que la deuxième reste dans des smileys conventionnels soulignant autant sa bonhomie que son conformisme non-voulu. A ce niveau là, je dois m'attarder sur les dessins, puisqu'un duo d'auteures signifie un duo de dessinatrices. Et je dois bien reconnaître que les deux styles se marient à merveille, entre le noir et blanc et la couleur, un dessin qui semble s'étirer dans les cases avec des petits détails tandis que l'autre a un style plus cartoon et moins détaillé, sachant pourtant se faire précis lorsqu'il le faut (et notamment dans les paysages). Le mariage des deux se fait tout naturellement, et rien qu'en relisant cet avis je suis déjà en train de remarquer d'autres détails dans le dessin. Comme quoi, il y aurait encore à en dire. Et puis l'histoire, quoi !! Une belle histoire d'amour ... Faut vraiment que je justifie encore ? Bon, dans les grandes lignes c'est une histoire d'amour avec quelques touches d'originalité dans le scénario (notamment le fait que POUR UNE FOIS on n'insiste pas du tout sur le caractère homosexuel de la relation, ce qui fait un bien fou ! D'ailleurs à aucun moment il n'est fait mention du terme "Lesbienne"). Mais dans les détails il y a quelques petites notions éveillant encore plus mon intérêt, comme le fait que quasiment toutes les interactions des filles vont passer par les nouvelles technologies et les réseaux sociaux si souvent conspués. Mais sans faire de condamnation unilatérale, on a enfin le droit ici à une histoire qui montre que toute cette technologie peut aussi rapprocher les êtres humains, et cela d'autant plus lorsque l'on se sent facilement mal à l'aise en public. C'est tout simple et bête comme idée, mais ça fait plaisir à lire. Je rajouterais que ENFIN on a une histoire qui se finit bien ET qui traite d'homosexualité ! (peut-être la fin de la fatalité pour ces couples !) Alors certes, on pourra taxer cette histoire de fleur bleue rose bonbon, d'une fin trop happy end (même la maman sévère semble bien prendre le choix de carrière), mais ça fait du bien. Nom de dieu que ça fait du bien que enfin ça se passe bien, et ça ne semble pas incohérent pour un sou. C'est agréable et frais, bourré d'idées géniales (et je me répète, mais dans la mise en page et les cadrages j'ai déniché pas mal de pépites), une histoire qui est à la fois très jolie et tout à fait dans ce que je voulais lire ... Oui, c'est du bon et je l'assume totalement. De la douceur dans ce monde, un peu de poésie et de l'amour. Je dis oui, mille fois oui. Je ne peux que la recommander chaudement, ce petit coup de cœur de début d'année !
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