Commissaire Raffini
Paris … années 50… Quatre meurtres commis à quelques jours d’intervalle… Des inconnus tués à l’aide d’un instrument griffu: le bigos. Le Quai des Orfèvres est sur les dents !... Voilà qui émeut et irrite fortement le commissaire Raffini, fumeur, parlant peu mais observant beaucoup. Sourcils épais, moustache, front dégarni, un goût sûr pour l’habillement. Digne et charismatique, il impose le respect par sa présence.
1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide Consensus sur une BD Les petits éditeurs indépendants Paris Rodolphe
Gare à l'assassin!... Car quand il est de cette humeur là, Raffini devient mauvais!Immédiatement, le commissaire dégaine son arme de service. Les tractions avant foncent en faisant crisser les pneus sur la chaussée. Mais qui est le tueur ? Que veut-il ? Quelle sorte de vengeance poursuit-il ? Même technique, même arme, même signature, si l’on doit prendre pour telle les indices étranges trouvés sur les murs… Y aurait-il une secte ?
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Date de parution | Novembre 1980 |
Statut histoire | Une histoire par tome (exceptés les tome 1 et 2) 13 tomes parus |
Les avis
Les enquêtes du commissaire Raffini est une série de bande dessinée policière créée par le duo Jacques Ferrandez et Rodolphe. Perso j’ai découvert celle-ci dans télérama. Merci papa et maman de ne pas avoir été abonné à télé 7 jours ! Ferrandez abandonne la série en cours de route, après le 4ième opus. Il a été remplacé par Christian Mauclair, qui dessinera les albums suivants. Le prolifique Rodolphe restant aux manettes pour le scénario. C’est quoi le pitch ? Raffini est un commissaire de police qui travaille au quai des Orfèvres. Nous sommes dans les années 50. Il résout ses enquêtes à la mode du commissaire Maigret. A l’ancienne ! On va sur le terrain en quêtes d’indices, on interroge les témoins et on cogite ! La reconstitution du puzzle n’est pas aisée, il faut s’accrocher un peu, ça tâtonne, mais au final cela le fait ! Les premières éditions sont de vieilles BD avec du papier épais. Très agréable au toucher. Les feuilleter c’est un peu un come-back dans le passé de presque 40 ans d’un seul coup ! ce n’est pas si désagréable que ça. Même si ce n’est pas la série de l’année, les amateurs du genre ne seront pas déçus. A emprunter à la médiathèque de votre bled ou à vous procurer dans un vide grenier.
Je n'ai lu que quelques albums de cette série, mais cela suffit, je pense, à donner un avis, même si je compte bien lire le reste. Ce qui m'a attiré avant tout, c'est le nom de Rodolphe au scénario. J'ai rarement été déçu par son boulot, en dépit d'un académisme qui le met peut-être à part de la production BD actuelle. Et en lisant ces tomes, parmi les plus récents, j'ai été touché par ce personnage sensible, un brin suranné, qu'est l'Inspecteur Raffini. Dans le tome 13, d'ailleurs, Raffini remonte dans ses souvenirs, pour se replonger dans une partie assez émouvante de sa vie... A côté des scénarios rondement menés par Rodolphe se trouve Christian Maucler, un solide artisan qui enquille les pages de façon assez efficace, tout juste oserai-je une critique sur les couleurs (traditionnelles ?), qui n'aident pas toujours à la lisibilité des cases... Bref, si vous aimez le classicisme du polar en BD, cette série est faite pour vous.
J’ai lu trois albums de cette série. Les deux premiers, qui composent une histoire complète, sont une enquête policière mâtinée de fantastique, qui a de réelles accointances avec les Blake et Mortimer (surtout l’album « SOS Météores), avec un savant fou manipulateur. Le deuxième album, où ce savant apparait n’est d’ailleurs pas le meilleur de ce diptyque, la fin étant assez passable. J’ai aussi lu « Martin Squelette », dont l’histoire est plus dans la veine de certains Simenon, avec une enquête policière plus classique, menée par un commissaire Raffini aux faux airs de Maigret. Tout dans la dégaine de Raffini, ses méthodes, rappelle d’ailleurs les polars à l’ancienne. Si les deux premiers albums sont en Noir et Blanc (trait un peu trop gras et sombre à mon goût), « Martin Squelette » est en couleur. Le dessin de Ferrandez est plutôt bon, il reconstitue très bien les décors des années 1950 (en cela raccord avec les influences de Jacobs ou Simenon). Les traits de certains personnages ressemblent à du Tardi (d’ailleurs, dans « Martin Squelette », le personnage de Burma dessiné par Tardi apparaît dans un clin d’oeil hommage page 42, dans la rue !). Cela reste des albums qui se laissent lire. Cela mérite-t-il un achat ? Pourquoi pas, si vous êtes amateurs des influences évoquées plus haut, et/ou d’enquêtes policières classiques.
Ces enquêtes dans des lieux insolites, en milieu urbain ou rural, où apparaissent des personnages étranges sont traversées par un soupçon de fantastique et sont assez séduisantes. Les auteurs ont élaboré une vraie atmosphère qui correspond aux années 50 et au cinéma policier français de cette époque. Le personnage de Raffini dans sa défroque de flic obstiné, bourru, la cinquantaine, un peu dégarni, moustache, feutre et imper, est une créature obsolète appartenant à cette catégorie de flics à l'ancienne, telle qu'on en voyait dans les vieux films français du genre L'Assassin habite au 21. Il est assez proche de Maigret dans son allure et ses raisonnements intuitifs. Les personnages sont bien campés, les enquêtes bien ficelées, l'ambiance bien rendue, bref, une série policière intéressante qui fit des débuts surprenants dans Télérama en 1980. Je n'ai lu que les récits dessinés par Ferrandez dont j'apprécie le graphisme, inspiré de Tardi ou Giardino, mais qui trouve peu à peu son style.
L'histoire est très classique : une enquête autour d'une série de meurtres. La police est sur les rangs pour trouver une piste sur le tueur qui semble agir sans mobile. Classique mais l'ensemble tient la route et a un délicieux goût rétro. Le dessin aide à se contextualiser dans les années 50, noir et blanc, faisant penser à du Tardi ; j'ai bien aimé le petit clin d’œil à l'Oreille cassée d'Hergé dans la cave du vieil homme. Un polar à l'ancienne qui use d'un schéma simple mais d'une lecture appréciable.
Cette série, fort plaisante au demeurant, se divise en trois époques. Les deux premiers tomes, qui forment une histoire complète, offrent une aventure qui s’inspire des feuilletons des années ’60, de Blake et Mortimer ou encore des romans de Jean Ray. Dans une interview publiée à la fin du deuxième tome, Rodolphe admet d’ailleurs que, dans cette naïve oeuvre de jeunesse, il s’agit plus d’instaurer une ambiance en brassant dans les sujets tendances de l’époque (rêves étranges, pouvoirs surnaturels, hypnose) que de créer une histoire policière logique et psychologique. Le premier tome est encore pas mal, quoiqu’un peu kitch, le deuxième est assez pénible et tend parfois vers le n’importe quoi (avec le savant fou en prime). Les deux tomes suivants offrent des scénarios policiers bien plus classiques. Le commissaire Raffini y développe ses capacités de déduction à la manière d’un Maigret. Les scénarios sont bien construits et on quitte en douceur la dimension surnaturelle pour obtenir des intrigues à l’explication logique et rationnelle. Durant cette période, le climat se rapproche d'un Nestor Burma (auquel est d'ailleurs fait un petit clin d'oeil). « Martin Squelette » est très plaisant à lire même si je regrette que Rodolphe n’y éclaire pas toutes les zones d’ombres. Certaines explications sont encore manquantes à la fin du tome et c’est au lecteur à faire lui-même la lumière. C’est d’ailleurs en essayant de comprendre certains agissements que je me suis rendu compte que ce scénario était bien construit mais que la victime du chantage était finalement facilement identifiable. Les tomes suivants, dessinés par Maucler, voient encore la série évoluer. Le commissaire passe de plus en plus au second plan, s’effaçant devant la personnalité des individus qu’il croise, qu’ils fussent coupables ou victimes. C’est clairement la période que je préfère. Dès « étrangère au Paradis », on atteint l’excellence avec ce portrait sensible et crédible d’une pauvre petite fille subitement devenue riche. Toutes ces aventures se déroulent au cœur des années 50, une période bien rendue par des décors soignés mais aussi par un certain état d’esprit. Au niveau du dessin, je préfère le style de Maucler à celui de Ferrandez. Le second a pour lui son dynamisme mais aussi un encrage brouillon. Le premier possède un style précis et bien contrasté qui perd peut-être en dynamisme mais comme la série elle-même a évolué vers un style plus calme, ce petit défaut s’efface devant ses grandes qualités de lisibilité et de précision. Ce dessin ne constitue cependant pas le point fort de la série mais il illustre adéquatement ces scénarios. Un bon « pas mal » de moyenne, et un « franchement bien » mérité pour la dernière époque, ce commissaire Raffini mérite que l’on s’y attarde !
Hormis les deux premiers tomes que j'ai trouvés très moyens, j'ai bien aimé suivre les aventures du commissaire Raffini. Les intrigues ne sont jamais très originales, mais les histoires possèdent une ambiance de mystère que j'aime bien et, surtout, les auteurs savent décrire les motivations des différents personnages. Il y a souvent des tragédies derrière les enquêtes de ce commissaire et c'est un aspect qui m'intéresse beaucoup dans les intrigues policières.
Ces enquêtes policières font très série télévisée genre Colombo ou Commissaire Maigret. Cependant, elles sont plaisantes à suivre car il y a toujours une certaine cohérence. Au-delà des histoires un peu classiques, on s'interroge toujours sur des aspects sociologiques. Par exemple, pour le tome "les petits meurtres", ce sont les personnes âgées que nous abandonnons à leur triste sort et qui peuvent alors croiser la route d'individus peu scrupuleux. Cela donne à réfléchir. Le dessin n'est pas le point fort de cette série tant le traitement est vieillot. C'est dommage !
Une série qui débute dans "Télérama" n° 1591 du 9 Juillet 1980. A la lecture du premier tome édité, j'ai cru me replonger dans une histoire "à la Edgar Pierre Jacobs". Une sorte de "copiage" de l'auteur des Blake et Mortimer ? Non ; plutôt un chouette hommage. Raffini ?... Un commissaire à l'air bougon qui officie au Quai des Orfèvres. J'avoue aimer cette ambiance des années 50, aux histoires dont les ressorts semblent tirés des romans (style "Fleuve Noir") de l'époque. Les scénarios ?... Des intrigues vraiment parfois tordues que même un Maigret aurait eu du mal à redresser. "Atmosphère... atmosphère... Est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ?..." Ben oui, Raffini, et c'est pour ça que je t'aime bien ; avec ton imper mastic et ton vieux chapeau vissé. Raffini ?... Une bonne série policière, pas toute récente c'est vrai, mais qui a le goût des vieilles bonnes choses -pas encore- oubliées.
Après avoir lu les 4 premiers albums de la série, je peux vous assurer que Les enquêtes du commissaire Raffini sont très classiques mais également très agréables à lire. Elles prennent souvent une tournure fantastique qui me plaît. Cela manque certainement d’originalité, à chaque album, on a la sensation d’avoir déjà lu cette histoire auparavant, mais la manière de raconter, le rythme de la narration et la façon dont arrivent goutte à goutte les indices rendent ces albums passionnants. Le dessin de Ferrandez s’améliore au fil des albums. Dans les deux premiers, on croirait se trouver devant un clone de Tardi, peu à peu, il se démarque de cette influence et trouve son style propre. A défaut d’être la série policière du siècle, les enquêtes du Commissaire Raffini s’avèrent être du « bon » policier. Rodolphe n’a pas à rougir devant ses influences littéraires, il en a tiré le meilleur.
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