Paris 2119
Paris 2119. Drones et hologrammes font partie du quotidien. Les cabines Transcore permettent de se téléporter. Sans danger ?
Anticipation Auteurs suisses Consensus sur une BD École européenne supérieure de l'image
Paris, 2119. La Ville Lumière n’est plus qu’une cohabitation de quartiers délabrés face à un Paris musée transformé par un art brut qui a mal vieilli. Les clones, les drones et les hologrammes envahissent les espaces privés et publics. Pourtant, quelques éléments du XXIe siècle perdurent encore, tel que le métro, essentiellement squatté par les laissés-pour-compte. Désormais, la plupart des gens se déplacent via le Transcore, cabine individuelle de téléportation proposée à chaque coin de rue. Tristan Keys vit dans ce monde dont il rejette la déshumanisation. Tel un marginal, il continue à prendre le métro, à marcher dans les rues, contrairement à sa compagne Kloé, adepte de la téléportation intercontinentale. Dans cette ambiance rétrofuturiste, des faits inquiétants surviennent. Une femme, en particulier, émergeant hagarde d’un Transcore, éveille les soupçons de Tristan. Que leur cache-t-on ? Quels intérêts plus sombres le Transcore sert-il sous couvert de la téléportation pour tous ?
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Date de parution | 23 Janvier 2019 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Paris 2119 est une plutôt bonne BD de science-fiction mais son scénario se révèle finalement assez convenu pour un amateur du genre. Sur la forme, on peut s'étonner de voir pour une fois Zep en scénariste et pas en dessinateur. Je pense que j'aurais préféré son style à celui de Dominique Bertail auquel on ne peut rien reprocher sur le plan technique mais dont je trouve le trait classique et réaliste moins personnel et plus froid. Cette froideur, je la retrouve notamment dans l'allure du héros, au visage de mannequin peu expressif et peu attachant. Si on trouve dans ce récit de lointaine anticipation un bon nombre d'innovations technologiques, comme la présence permanente de drones de surveillance, ou encore des fabricateurs qui produisent ce que vous désirez à la demande, nourriture inclus, la technologie au cœur de la société qu'elle imagine est avant tout le système de transport par téléportation qui y a bouleversé le mode de vie des humains. Mais pour qui a déjà un peu réfléchi aux différentes possibilités de réaliser une technologie de téléportation, il est assez facile de deviner au bout de quelques pages ce qui va devenir la clé de l'intrigue de cet album. Et dès lors que cela se confirme, l'histoire tourne au banal récit du combat d'un homme contre un complot planétaire maintenu en place par les puissants de ce monde, avec les quelques clichés du genre. Et comme cet homme, je ne m'y suis pas attaché, je ne me suis pas senti emporté par sa rébellion et sa fuite. Donc un léger ennui même si j'aime bien ce cadre de SF et d'anticipation qui s'assume dans son genre.
Dans « Paris 2119 », Zep revient avec un nouveau one shot pour les adultes. Le dessin est élégant et met bien en image la froideur de ce Paris du futur. Esthétiques et sobres, plusieurs planches valent le coup d’œil. Si l'histoire contient quelques idées intéressantes, comme la méthode de téléportation dont nos descendants semblent raffoler, Zep ne révolutionne pas le récit d'anticipation et/ou la science-fiction. Plutôt réussi, le monde décrit est sombre, pessimiste, froid et inquiétant, mais laisse une impression de déjà-vu. Sentiment à nouveau ressenti au fur et à mesure de ma découverte de Tristan, notre héros, beau gosse rebelle anti-système qui, comme par hasard, est le seul à comprendre que quelque chose ne va pas dans cette société malade et déshumanisée. Au-delà de ça, les autres personnages sont stéréotypés et anecdotiques. Précipitée, la fin de l'album laisse indéniablement sur sa faim, à mi-chemin entre résignation et note d'espoir. Il aurait fallu aller creuser plus loin ce concept de téléportation ! Dommage, un travail plus poussé sur le scénario aurait sans doute permis de parvenir à quelque chose de plus abouti et convaincant. Note réelle : 2.75/5
Je trouve que cette vision futuriste de Paris en l'an 2119 est assez interressante sur le devenir de la société. Quelquefois, si on souhaite vivre dans une société avancée où l'on peut se retrouver en une fraction de seconde de Paris à Tokyo, il y a un prix à payer. On peut également refuser une telle société et c'est ce que semble faire notre héros Tristan Keys qui va mener une enquête assez particulière dans ce Paris froid et deshumanisé. J'ai trouvé qu'il y avait un peu d'Enki Bilal dans cet univers et même dans le graphisme. C'est assez surprenant de voir cette orientation que prend cet auteur Zep qui n'en finit pas de nous surprendre. Sinon, le thème est proche d'une série comme Black Mirror sur Netflix quant au danger de la technologie.
Je m’attendais à autre chose, à un récit plus fort, plus philosophique alors qu’en fait cet album est un simple récit d’anticipation, comme il y en a tant… Enfin, pas tant que ça, parce que c’est un simple mais bon récit d’anticipation. Il s’articule sur une très bonne trouvaille qui permet d’apporter une dose d’originalité et de crédibilité à cette vieille idée du voyage immédiat dans l’espace (on se dématérialise d’un côté du globe pour se rematérialiser dans un autre coin de la planète). Cette trouvaille est vraiment le point fort de l’album à mes yeux. A côté de cela, Zep nous offre une vision très sombre de la société de demain, avec un univers urbain noir, malade, peuplé de toxicos et de laissés-pour-compte, où chacun reste chez lui, privilégiant les rencontres virtuelles ou les voyages instantanés. C’est déprimant… d’autant plus que cet univers est crédible et rencontre plusieurs de nos craintes actuelles. L’enquête qui sert de fil conducteur au récit est assez classique. Agréable à suivre mais pas révolutionnaire. Enfin, la note d’espoir livrée en fin d’album me semble un peu maladroite, un peu facile. C’est con parce que, du coup, je referme ce livre avec une impression un peu mitigée… alors que si j’y repense, j’ai vraiment bien aimé ma lecture durant 95% du temps. Enfin, le dessin froid et sombre (quoique toujours très lisible) de Dominique Bertail convient parfaitement au thème de ce récit. Dessin et scénario se complètent donc parfaitement. Pour la note, j’hésite entre pas mal et franchement bien (c’est quand même con qu’il n’y a pas moyen de dire bêtement « bien » pour certains albums sur bdtheque). Chez moi, je traduis souvent ça par « pas mal », « coup de cœur » et « achat conseillé ». Dont acte !
2.5 Un autre album adulte de Zep dont je ressors avec les mêmes impression générales: il y a de bonnes idées, ça se laisse lire...et c'est vraiment pas marquant. Ici, Zep livre un scénario qui se passe dans le futur. Si certaines éléments de ce futur sont pas mal, le déroulement du récit est franchement convenu: on est dans un univers futuriste froid et déshumanisée, le héros est un des rares qui est encore individualiste et qui n'utilise pas le dernier gadget à la mode, un jour il découvre quelque chose d'étrange qui va bouleverser sa vie et au fil des événements il va apprendre une terrible vérité. Le scénario est cousu de fil blanc et le scénariste aurait eu intérêt à mieux approfondir son scénario parce que les personnages sont juste des stéréotypes et puis la fin m'a donné l'impression qu'il y avait pas de fin ! Ça se laisse lire sans plus. Le dessin est correct.
Depuis quelques années, le créateur de Titeuf semble avoir pris goût à l’écriture de scénarii plus adultes. Cela s’est traduit par la publication ces dernières années d’œuvres dites « sérieuses », en confiant parfois les pinceaux à un autre que lui, comme pour Esmera où Vince avait réalisé le dessin. De façon fort légitime, Zep aspire à obtenir la reconnaissance critique et publique qu’il avait déjà avec ses plus jeunes lecteurs, comme un nouveau challenge sans doute… Jusqu’à présent, on ne peut pas dire que ces tentatives aient soulevé l’enthousiasme, même si l’accueil pour des ouvrages comme "Une histoire d’hommes" ou Un bruit étrange et beau est resté plutôt positif, avec des réactions allant du mitigé au sympathique. Poli, donc, ce qui parfois peut s’avérer pire qu’une descente en flammes. Et il n’est pas certain que ce "Paris 2119" change la donne. De nouveau, Zep nous livre matière à réflexion avec une thématique digne d’intérêt. Mais c’est la première fois qu’il aborde le registre de la science fiction, ou pour être plus précis, de l’anticipation. Comme le titre l’indique, ce récit nous transporte dans un Paris du futur, qui n’a guère changé dans son aspect mais semble particulièrement dépeuplé. Et pour cause… Cloitrés chez eux, les habitants ne déplacent plus que de façon virtuelle grâce au Transcore, ne se donnant même plus la peine de prendre le métro ! Ceux qui refusent de se soumettre aux diktats de cette société high-tech et déshumanisée passent pour de dangereux rebelles menaçant l’ordre établi. Tristan Keys en fait partie, par le simple fait qu’il apprécie les promenades « physiques » dans la capitale française et l’odeur de son métro, obligé pour cela de franchir les multiples bornes de reconnaissance faciale et de supporter l’omniprésence des drones de surveillance. Notre héros découvrira par hasard que derrière le prodige des voyages virtuels, ce qui se trame n’est rien de moins que la disparition de l’humanité… Comme la plupart des récits d’anticipation, Zep a fait le choix de la dystopie, et l’effrayante réalité décrite ne paraît pas si invraisemblable. En cela, il nous met en garde sur les risques du tout technologique, nous invitant à prendre le temps de la réflexion, hors de nos écrans et de nos GPS si commodes. Ce thriller reste en soi assez captivant malgré certains raccourcis narratifs faciles et quelques ficelles un peu trop voyantes, comme l’emprunt à l’univers de « Bladerunner », d’un point de vue tant graphique que scénaristique. D’ailleurs, le dessin reflète bien d’une certaine manière la teneur de l’entreprise. Bertail fait le job, entre académisme de bon aloi et influences de Bilal ou Moebius, mais sans réellement affirmer un style propre. En résumé, l’auteur suisse pose les bonnes questions mais y répond de façon trop superficielle, en mettant en scène des personnages un peu caricaturaux, échouant à faire de « Paris 2119 » une œuvre vraiment marquante. Et ce n’est pas la pirouette scénaristique à la fin qui contredira cette impression. Bien sûr, on pourra toujours rester indulgent en mettant cela sur le compte d’un format trop court (80 pages), encore que… Si louables soient les intentions de Zep, il ne parvient donc pas à nous surprendre outre-mesure avec cet opus qui comportait pourtant un certain potentiel. Et le lecteur de rester sur sa faim, un rien déçu par le manque de souffle et d’âme du projet.
Par les dieux que ce monde que nous proposent Zep et Bruno Bertail est froid et inhumain. Franchement ça donne pas envie, bien que j'ai peur que nous allions vers quelque chose de ce type. Pour ce qui est de l'histoire rien de franchement novateur, des téléportations qui merdoient nous en avons vu trop souvent pour être ici étonnés. Les protagonistes sont à peine attachants et sans doute est ce du au trait esthétisant de B. Bertail d’où se dégage une froideur que je n'avais pas ressenti en lisant Ghost money. Bon tout n'est pas a jeter dans cette histoire je prendrais pour exemple ces quelques visions d'un Paris futuriste plutôt bien trouvées, pour le reste ce genre de monde ne me convient pas trop. Tout cela est joli, un peu too much et j'ai peur que cette BD ne reste pas dans ma mémoire très longtemps.
Attirée par une couverture élégante et ayant reçu favorablement The End, son oeuvre précédente, je me suis laissée séduire par Paris 2119. J'ai apprécié le dessin et j'ai trouvé que l'histoire était bien déroulée, montant en crescendo. Mais voilà où le bas blaisse, la fin est arrivée tellement brutalement que j'ai eu un sentiment de frustration alors même que l'univers avait été soigneusement mis en place. En résumé une intéressante bande dessinées d'anticipation/science fiction crédible qui aurait mérité quelques pages de plus.
Élégant mais manque un peu de travail de construction d'une vraie histoire. Le dessin garde la sensualité chic de ghost money. Les personnages sont très réussis physiquement, (même si certains trouveront le filon un peu cliché) y compris les rares seconds rôles. Là où ça pêche c'est le scénario. Le pitch pourrait fonctionner avec cette esthétique un peu classieuse qui fascine : comment imaginer une société ou la téléportation est devenue monnaie courante, et quel problème biologique cela pose. Mais nos personnages ont trop peu d'épaisseur, ils sont si peu nombreux qu'ils n'ont que peu d'interactions. Dommage vraiment, parce que c'est agréable à regarder, et une certaine ambiance malgré tout reste en mémoire.
J’ai un ressenti très proche de celui de Paco, pour cet album lu aujourd’hui, dans lequel je suis entré intrigué et intéressé, et duquel je suis sorti quelque peu frustré. En effet, si ce n’est pas non plus hyper original, l’idée de départ est alléchante. Dans un Paris futuriste (dans une version différente de celle de Bilal), et dans une société très froide, quasi déshumanisée, quelques rares personnes empruntent encore les « transports en commun » : des exclus, des originaux, des asociaux. Désormais, tout le monde emprunte des sortes d’appareils de téléportation. Mais – et c’est un classique du genre – un grain de sable vient gripper la machine, en la personne du héros, Tristan Keys, qui s’aperçoit que quelque chose cloche… Le dessin de Bertail est un peu trop statique, et rend l’ambiance franchement très froide (je ne sais pas si c’était voulu à ce point), mais il n’y a en tout cas pas grand-chose qui nous fait rêver dans cette société. Mais pour le reste, l’intrigue de Zep se révèle très creuse, manque singulièrement de profondeur (histoire et personnalité des protagonistes). Vite lu (car peu de dialogues et de rebondissements finalement), cet album se survole, et je pense l’avoir oublié rapidement. Note réelle 2,5/5.
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