Le Voyage en Italie
1990 : Prix Canal BD Une histoire d'amitié entre 2 anciens du Viet-Nam.
Aire Libre Auteurs suisses Cosey Dupuis Italie Les Meilleurs Diptyques Love Stories Prix des Libraires de Bande Dessinée Séquelles de guerre
Art et Ian sont amis depuis l'adolescence. Ils étaient alors amoureux fous de Shirley, une fille effrontée, fantasque, idéaliste et belle. 15 ans après, elle les fascine toujours autant. Mais, comme beaucoup d'autres, les deux hommes ont laissé leur jeunesse dans les rizières du Viet-Nâm. Art fait des cauchemars et a perdu le goût de la vie. Ian s'étourdit dans les plaisirs pour cacher son mal être. Et puis un jour, Shirley leur propose de la retrouver sous le soleil italien. Une surprise attend les deux soupirants rivaux : la jeune femme est accompagnée de Keo, une petite orpheline cambodgienne. Keo ne veut pas rentrer dans son pays, elle rêve de voir Hollywood. Shirley a décidé de reformer le trio pour permettre à sa petite protégée de passer en douce aux States. Indescriptibles, les flash-back, les regards, les sourires. Ce qui rend cette histoire remarquable, c'est la façon de révéler la vie des personnages : en pointillé, par petites touches : les drames, les secrets, les joies, juste ce qui est nécessaire pour les sentir vivre et croire en leur indéfectible amitié.
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Date de parution | Mai 1988 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
J’ai été captivé par la complexité des personnages, Art et Ian, dont les vies ont été marquées par la guerre du Vietnam. Leur amitié indéfectible et leur amour pour Shirley ajoutent une dimension émotionnelle forte à l’histoire. L’intrigue m’a semblé bien ficelée, avec des flashbacks qui s’intègrent naturellement au récit. Les thèmes de l’amour, de la guerre et de l’adoption sont traités avec finesse. Le style de dessin de Cosey, bien que simple, est efficace pour transmettre les émotions et l’ambiance des lieux, que ce soit les rizières du Vietnam ou les paysages italiens. La conclusion de l’histoire laisse une impression durable. Elle est subtile et invite à la réflexion sur les choix de vie et les conséquences de nos actions. En somme, cette bande dessinée offre une expérience de lecture riche en émotions et en réflexions, malgré quelques petites longueurs par moments.
Une des grandes grandes BD de Cosey avec Orchidea ! On y retrouve cette touche sentimentale, un peu hippies des 70's, avec des gens comme vous et moi, imparfaits et entrainés dans une histoire qu'ils devraient pouvoir gérer mais sans y arriver tout à fait ... C'est a ce point réaliste qu'on se demande si on ne pourrait pas être à la place des personnages, en le craignant un peu... Si j'apprécie beaucoup son dessin en ligne claire (bien que pas parfait), c'est bien le scénario qui qui en fait un grand moment : même si sur le coup on peut avoir un petit sentiment d'inachevé, un petit manque d'on ne sait quoi, c'est l'un des rares scénaristes où on repense à l'histoire qq jours plus tard en se disant "Et si c'était moi sur qui ça tombe ??!!"
J’adore Cosey, du moins le peu que j’en ai lu, c’est à dire Jonathan qui est à mes yeux une série culte, découvert à l’adolescence sur les conseils de mon père, A la recherche de Peter Pan que j’ai adoré, et les deux albums de Mickey Minnie et le secret de Tante Miranda et Une mystérieuse mélodie ou comment Mickey rencontra Minnie qui m’ont plu mais sans plus. Cosey, j’en ai l’image de cet auteur très marqué par les années 60, 70, limite hippie, avec des albums très souvent contemplatifs, contenant un message et un engagement très humaniste. J’ai décidé de me lancer dans les albums que je n’avais pas lus de lui, en grande majorité dans la collection Aire Libre, et Le voyage en Italie, avec toutes les excellentes critiques qu’il a recueillis, me paraissait l’idéal. On suit donc deux anciens soldats de la guerre du Vietnam, en voyage en Italie, d’où le titre, réunis dans un triangle amoureux, et une histoire d’adoption. J’y retrouve Cosey, quelque chose d’assez contemplatif, des personnages avec leurs souffrances, de l’humanisme, un certain fatalisme dans l’histoire, une sensation de mélancolie palpable. Un discours pacifique en toile de fond, de l’amour bienveillant et dépourvu d’intérêt. Tout ce qui fait que j’ai adoré les deux premières séries que je vous ai citées. En niveau des dessins, et bien c’est du Cosey, c’est son style, bien reconnaissable, et bien marqué, c’est beau, même si au premier abord je n’ai jamais trouvé ses dessins attirants, vite je me prends dedans, et me laisse guider par les découpage particulier et bien mené (et au même titre que ces dessins, facilement reconnaissable), les couleurs marquées, l’ambiance qui s’en dégage. J’aime. Et pourtant, la mayonnaise n’a pas pris aussi bien que je l’aurais souhaité. Alors peut être que j’en attendais trop ? Au vu de l’estime que j’ai pour ce que j’ai lu de lui et au vu des critiques et récompenses que l’album et l’auteur en règle général ont reçus. Toujours est-il que j’ai été déçu, je m’attendais plus à un effet « Wouahou », et ça n’a pas été le cas. J’ai passé un bon moment, et j’ai retrouvé tout ce qui définit pour moi Cosey en tant qu’auteur, mais… je n’ai eu d’empathie pour aucun personnage, peu importe ce qui pouvait leur arriver, cela m’était bien égal. Je suis donc moins enthousiaste que la majorité des lecteurs de ce diptyque, même si je reconnais la qualité de l’album. Il m’a juste moins parlé, m’a moins fait écho que ce que j’espérais. Me reste à lire d’autre albums de lui de chez Aire Libre, en espérant y retrouver le même plaisir que lorsque j’ai découvert Jonathan (qui est pour l’instant à mes yeux, son chef d’œuvre).
Un bel album qui laisse une impression assez forte, un bon moment après l’avoir refermé. Un scénario mais en réalité plusieurs histoires qui se croisent et que Cosey mène à leur terme. Deux amis, vétérans de la guerre du Vietnam ont réussi à reconstruire leur vie tant bien que mal mais le traumatisme de la guerre est là, toujours là, et l’auteur sait nous le rappeler par des flashbacks parfaitement bien dosés. Une ancienne histoire d’amour qui semble renaître à l’occasion d’un voyage en Italie mais qui soulèvera plus de questions qu’elle n’apportera de réponses sur la relation que les deux Américains avaient eue avec la jeune femme qu’ils viennent de retrouver. Une histoire d’adoption, aussi. Et surtout, un voyage dans la région des Pouilles, avec ses paysages, ses villages et leurs maisons blanches. Un voyage initiatique qui décidera de l’avenir de chacun des deux hommes, pour le meilleur et pour le pire. J’ai vraiment aimé cet album que j’ai trouvé simple et délicat, sans lourdeur et qui suit le rythme lent des journées qui s’étirent sous le soleil. J’ai aussi beaucoup aimé le dessin, surtout les images lumineuses d’Italie. Au fil des pages, on cerne mieux les deux personnages qui prennent de l’épaisseur. Leur passé se découvre et leurs fêlures apparaissent. Une très belle comédie romantique.
En lisant le tome 2 avant le 1, commande oblige, j'ai trouvé la lecture plus facile. C'est un peu de la triche mais cela permet de rentrer immédiatement dans l'histoire en connaissant bien ce « Ménage à trois ». Voilà un triangle amical et amoureux à la fois soudé mais aussi détruit par la guerre. Insaisissable Shirley, la femme aux multiples métamorphoses qui s'engage mais se dérobe aux moments décisifs. A vouloir trop maîtriser on peut passer à côté de son histoire. Art lui, accepte ce qui se présente "ne te projette pas Art" bien lui en fasse. Une exploration des comportements suite à des chocs d’expériences de vie traumatisantes de la guerre mais pas seulement. Un scénario toujours fouillé abordant des thèmes assez sensibles sans jugement de la part de Cosey. Sur le thème de l'avortement cela fait presque contrepoids avec Zeke raconte des histoires. Des paysages des Rocheuses ou des falaises italiennes. Des lumières ou des nuits pluvieuses qui donnent des ambiances à vouloir prendre le premier vol pour Denver ou Tarente. Une très bonne BD signée par maître Cosey.
Il y a des bds que l’on lit avec un certain plaisir sur le moment puis, une fois refermée, on se dit que ce n’était finalement pas si marquant que ça, et on finit par un peu l’oublier. A contrario, il y en a d’autres où on est un peu dubitatif pendant la lecture mais une fois le livre refermé, subsiste une envie d’y revenir, et on se rend compte que cette bd nous a marqués, et, au final, nous a plu. “Le voyage en Italie” fait indéniablement partie de cette catégorie en ce qui me concerne. Ce qui a fait que j’ai eu du mal à entrer dans cette bd est, en premier lieu, le dessin. Il a un certain petit charme, il faut bien le reconnaître. Les personnages sont réalistes et bien faits, et les décors très détaillés. Mais il transparaît un petit côté vieillot et très figé qui m’a un peu gêné au départ. Les couleurs sont elles aussi assez ternes. Mais une fois passé ce moment d’adaptation, j’ai pu faire abstraction et même prendre plaisir à voir certaines planches. La relation entre les différents personnages est le coeur du récit. Et, pendant une bonne partie de celui-ci, elle reste mystérieuse et difficilement compréhensible, ce qui fait qu’on a du mal à s’identifier aux personnages et à comprendre leurs motivations et leurs problèmes. Encore une fois, je trouve que ça s’améliore au fil de la bd, et la relation entre les trois personnages apparaît comme complexe et bien construite une fois l’album refermé. Il n’y a pas de revirement surprenant qui change ça, mais c’est plus une histoire qui se digère, pas une lecture de l’instant. Et si sur le moment j’ai parfois eu un peu de mal à comprendre les personnages principaux, au final, j’ai beaucoup apprécié leur développement et la façon dont Cosey traite de leurs relations, de leurs sentiments. La guerre du Vietnam est abordée de façon intelligente et pas trop prégnante, et est amenée de façon indirecte. Les hommes qui en reviennent continuent leur vie, ils peuvent avoir des projets (ici affectifs), mais la guerre ne les quitte jamais. Envoyer des soldats qui ont été préparés, entraînés, et surtout volontaires n’est déjà pas anodin. Mais envoyer des jeunes qui n’étaient absolument pas prêts et qui, parfois, rejetaient l’idée même de faire la guerre, comme c’est le cas pour Ian et Art, peut se révéler totalement destructeur. Ici, paradoxalement, se raccrocher à quelque chose d’autre va en sauver un et condamner l’autre. C’est la force de cette histoire. On peut la voir comme un récit sur les syndromes post traumatiques après la guerre du Vietnam, comme un récit sur l’adoption, comme un récit sur les relations entre trois amis d’enfance, ou comme un récit sur la reconstruction d’un homme. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé le personnage de Art, qui s’étoffe tout au long du récit et finit par être réellement attachant. Une sorte de force tranquille pas si forte que ça et qui s’ouvre à ses sentiments pour retrouver le bonheur. Le personnage de Shirley en elle-même m’a moins convaincu, elle sert plus de faire valoir à Art et Ian, qui est lui un peu caricatural sans que ça ne soit trop gênant. Certaines facilités scénaristiques sont à déplorer, comme le flic en Italie qui change d'affectation un peu comme ça arrange le scénario. Au final rien de bien gênant. “Le voyage en Italie” est donc un album que je recommande à tous, même s’il peut être difficile d’entrer dedans. D’ailleurs, le voyage en lui même constitue la partie qui est peut-être la plus rébarbative, mais qui est indispensable au récit qui, en tout cas dans mon cas, prend toute sa dimension une fois achevé.
Angoulême 2019, dans le gîte BDthèque on parle BD pour changer. Chacun parle des BD qui l'ont marqué. Et j'entends Mac Arthur déclarer : "Moi, c'est Le voyage en Italie de Cosey. Parce que tout du long tu te dis qu'il vont se retrouver, et puis non.". Je n'avais encore jamais lu de Cosey à ce moment-là, et "Le voyage en Italie" ne m'évoquait qu'une BD bien notée sur le site, et avec de très nombreux avis. Je me suis donc inscrit dans un coin de ma tête de la lire, un de ces quatre. Et la v3 arrivant, je refais ma liste de BD à lire et la note. Je me décide enfin à la prendre et à la lire, intrigué par la phrase qui trotte dans ma tête. Si je parle de toute cette histoire, c'est parce que je tiens à préciser deux choses : -Je comprends maintenant ce que voulais dire Mac Arthur lorsqu'il parlait de marquant, et pourquoi cette phrase là en particulier -Que je tiens à remercier Mac Arthur (et l'ensemble du site pour les bons conseils, mais ça c'est acquis depuis plus de dix ans maintenant) Cette BD m'a suffisamment marqué pour me hanter pendant toute une journée après la lecture. Elle m'a laissé un drôle de goût en bouche et une pensée continue au coin du cerveau. Je ne saurais d'ailleurs pas à quoi cela tient, mais elle m'a indéniablement plu. Il y a quelque chose de particulièrement important dans cette narration simple, sans rien dire mais laissant tout en sous-entendu. Les personnages déploient progressivement toutes leurs complexités, leurs pensées et leurs états d'âme. C'est par petites touches que l'on arrive à comprendre ce qu'ils sont, ce qu'ils ont vécu et ce qui les pousse dans ce voyage en Italie. Et rien que cette façon de procéder, toute en finesse et en retenue, m'a beaucoup plu. Cosey livre avec une certaine pudeur la vie de ses protagonistes, mais sans réellement la dissimuler non plus. C'est rempli de tendresse, mais la noirceur plane sur le passé de ces trois êtres, et le déroulé de l'histoire révèle en même temps qu'il résout. Le rythme volontairement lent accentue le caractère presque indolent de ce voyage, ce qui peut en ennuyer certains mais m'a beaucoup plu. Et les dialogues ont quelque chose de mordant, avec un caractère parfois proche de ces films français que beaucoup conchient mais qui me plaisent. C'est une BD qui est vraiment penchée sur les relations des personnages avant tout, et j'aime ça. Le dessin de Cosey, que je découvre, est de bonne facture, même si ce n'est clairement pas ma came. Il a quelque chose qui me rappelle les dessins de Derib, dont je n'ai jamais été un grand fan non plus. Mais il est maîtrisé et je reconnais son potentiel, je n'en suis juste pas fan. C'est une question de goût personnel. En peu de mots, je suis tombé sous le charme de cette BD. Elle a quelque chose qui la traverse et qui m'a accroché. J'aime ce genre d’œuvre, qui prend le temps de se concentrer sur les personnages et les relations entre eux. Et quelque chose me prend à chaque relecture en voyant cette fin se dessiner. Elle est magnifique, sans mot et sans qu'il n'y en ait besoin. Avec quelques détails dans les dernières pages pour une conclusion en point d'orgue qui va parfaitement dans le ton du reste du récit. Selon moi, une belle réussite !
C’est une des premières séries de la collection Aire Libre de Dupuis, et cela inaugurait une prolifique production de Cosey dans cette collection. Je dois dire que c’est plutôt un très bon début ! En effet, c’est sans doute la série de Cosey que j’ai préférée de toutes celles qu’il a publiées dans cette collection. Pourtant, elle ne se différencie pas énormément des suivantes. On y retrouve son trait caractéristique, qui sait si bien rendre les beaux paysages (de l’Amérique profonde, comme souvent, mais aussi de la campagne italienne). L’histoire aussi est typique de celles que Cosey développera ensuite. Par petites touches, il nous fait découvrir des personnages qui se découvrent ou se redécouvrent eux-mêmes, alors que le passé refait surface (deux hommes et une femme qui se sont aimés, séparés – avec la guerre du Vietnam comme arrière-plan). Une tranche de vie, avec des personnages (en particulier Art et Ian, les deux potes qui ont aimé la même jeune fille) qui montrent leurs fêlures, leurs regrets. Et, comme toujours chez Cosey, un rythme lent. L’engourdissement menace parfois le lecteur, c’est certain, et il faut sans doute être sensible à ce genre d’œuvres. Qui ne sont a priori pas de celles qui m’attirent le plus. Mais je dois reconnaître le talent de Cosey pour développer des histoires simples mais bien fichues.
Je ne vois pas cette Bd comme étant culte, c'est encore très exagéré même si je peux comprendre l'émotion ressentie par certains lecteurs. C'est une histoire assez âpre et très cinématographique où les démons du Vietnam rythment la vie de 2 amis désenchantés par le temps qui passe, par les souvenirs ou les regrets. Cosey comme dans d'autres récits, y montre toute sa sensibilité avec une narration éclatée, des dialogues d'une grande justesse et toute la retenue et la subtilité qui caractérisent ses romans graphiques. C'est une belle histoire pleine d'amertume, avec 2 personnages de Art et Ian attachants ; je ne peux pas dire que je me suis ennuyé à la lire, même si par endroits, un certain relâchement était à 2 doigts de me lasser, mais ce n'est pas le genre de Bd qui me fait vraiment vibrer, il ne s'y passe pas grand chose, c'est un univers banal distillé avec lenteur et torpeur, il n'y a rien pour me surprendre ou me remuer, mais c'est bien de l'avoir lue, ça me fait découvrir une autre forme de narration dans la bande dessinée qui n'est pas formatée par un récit de 44 planches et le principe du héros récurrent. Mais il est certain que si je n'étais pas sensible au dessin séduisant de Cosey qui ici réussit de très belles images, je me serais détourné de ce diptyque.
J'avais lu ce diptyque il y a pas mal années et j'en avais gardé un excellent souvenir. A la relecture cette bd est sympathique à lire mais sans plus. Les dessins ont plutôt mal vieilli et sont plutôt défraichis. A la relecture les protagonistes de l'histoire me semblent moins attachants, leurs caractères moins profonds. L'histoire qui m'avait emballé est après relecture assez sympathique sans être transcendante. Je le conseille à la lecture sans plus.
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