C'est aujourd'hui que je vous aime
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De tout temps et dans tous les pays, les hommes ont rougi devant Isabelle Samain, ont été impressionnés par son charme absolu, son maintien tout en distinction, tout en élégance.
Adolescence Autobiographie Les petits éditeurs indépendants
Isabelle Samain, Isabelle Samain, Isabelle Samain , Isabelle Samain… De tout temps et dans tous les pays, les hommes ont rougi devant Isabelle Samain, ont été impressionnés par son charme absolu, son maintien tout en distinction, tout en élégance. De tout temps et dans tous les pays, devant Isabelle Samain, les hommes se sont sentis sommaires. (texte : les Arènes BD)
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Genre
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Date de parution | 30 Janvier 2019 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
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Une lecture que j'ai apprécié mi figue mi raisin. Pourtant j'aurais du me plaire à ce récit puisque je suis l'exacte génération de Morel. Mais je ne me suis pas du tout retrouvé dans le parcours fantasmé du jeune François. De plus le parti pris des auteurs d'un melting pot d'événements des années fin 60 et 70 sur l'année scolaire 73/74 à créer une certaine confusion pour ma lecture. En effet les auteurs introduisent des références bien plus tardives( le Walkman, le film "A nous les petites anglaises") ou alors déjà dépassées ( Le Mépris en journée à l'ORTF c'est improbable). La narration est légère avec des pointes d'humour ( contemporain) mais je n'ai pas accroché. Il y a une telle distorsion entre l'âge supposé par le marqueur temporel principal ( l'élection de Giscard) donc un François de 14 ans et le comportement de certaines scènes (les prostituées, les pintes sur le bateau) que j'ai trouvé cela brouillon et confus. Je rappelle qu'à l'époque la majorité était à 21 ans! Rabaté propose une narration visuelle fluide et aboutie même si certains détails m'ont fait tiquer ( les cartables tout plat, les coiffures très 60's. Bien sûr on peut aussi lire une approche nostalgique d'une époque où l'approche amoureuse était bien plus lente, romantique et fantasmé qu'aujourd'hui. Pas de portable , de réseau social normatif ni d'immédiateté puérile. C'est ce côté sous-jacent de la narration que je retiens mais je ne suis pas sûr qu'elle soit accessible aux plus jeunes.
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Je suis bien d'accord avec Canarde, l'affiche François Morel & Pascal Rabaté a de la gueule. Deux noms qui évoquent la sensibilité et l’humour. Et sur le papier, ça fonctionne bien. L’histoire d’un adolescent fasciné par Isabelle Samain, cette figure d’idéal féminin, a tout pour être charmante. Et effectivement, le ton est léger, empreint de nostalgie, avec une certaine douceur dans la manière de raconter les premiers émois amoureux. Mais voilà, malgré les qualités évidentes de l’album, je suis resté sur ma faim. C’est comme si l’ensemble ne décollait jamais vraiment. La narration est plaisante, avec un François Morel qui sait manier le verbe et un Pascal Rabaté qui maîtrise son trait. Il y a des trouvailles graphiques intéressantes, comme ce dédoublement du personnage principal ou les superpositions de cases d’une page à l’autre, qui montrent bien la confusion intérieure de cet adolescent. On reconnaît la patte de Rabaté, toujours précise et expressive. Cependant, au-delà de cette surface séduisante, il m'a manqué quelque chose en termes de contenu. L’histoire, si elle se lit avec plaisir, reste finalement assez légère, presque anecdotique. Je ne me suis pas vraiment attaché à cette obsession pour Isabelle Samain, et suis de fait resté en retrait face aux émotions du jeune narrateur. À la fin, il y a cette petite frustration, comme si on avait survolé l’adolescence sans vraiment plonger dedans. C’est joli, bien fait, mais un peu trop sage pour véritablement marquer.
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Vous me dites Pascal Rabaté et François Morel, je dis Banco! Cela décrit une adolescence dans les années Pompidou-Giscard, le lycée, le désir du sexe inaccessible, des références à la nouvelle vague, des blagues potaches, le foot, la boucherie Mulot, la piscine, bref...C'est juste, c'est pas mal. On reconnait le petit François bien imaginé par Rabaté, avec ses pat'd'eph, désespérément sans mobylette, rêveur, amoureux. Un trait sans fioritures, avec juste l'artifice de monter le personnage en plusieurs exemplaires colorés soit pour montrer toutes les positions successives dans les moments d'attente, ou les états d'esprits qui le traversent, devant une situation ponctuelle. Mais, je suis un petit peu déçue. C'est sensible, attachant, mais c'est beaucoup trop court. Pour être objectif : 72 pages à raison de 5 cases par pages, soit 360 vignettes, alors qu'un vulgaire Lucky Luke est plutôt à 46 pages de 12 cases soit 552 vignettes. Et pas tellement original ni construit, juste des morceaux de souvenirs agglomérés. En fait ces deux-là auraient du se rencontrer beaucoup plus tôt, du temps où ils n'étaient pas connus, et se donner un peu plus de mal...
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Une association de deux auteurs auxquels je suis sensible, il n’en fallait pas plus pour me convaincre d’acheter cette bande dessinée sans même prendre la peine de l’ouvrir, convaincu que j’étais de la complémentarité de leurs talents et univers respectifs. Je dois pourtant avouer qu’à la première lecture, je suis un peu resté sur ma faim. Ce fut pour moi comme une première relation sexuelle : on en attend monts et merveilles et, trop fébrile, trop empressé, on en ressort avec le sentiment que ce n’était finalement pas la peine d’en faire une montagne. Sauf que, comme pour les relations sexuelles, au plus on y revient, au plus on se connait, au plus on connait son ou sa partenaire, au plus on maîtrise la chose… au plus on est apte à apprécier, à savourer, à remarquer les petites nuances et à la faire traîner suffisamment pour en tirer une totale plénitude. Cette bande dessinée est un orgasme d’âge mûr… Ce n’est pas par hasard que je parle autant de sexualité pour aborder ce livre, car le sexe en est l’élément central. Le sexe des premiers émois, celui dans lequel un cerveau adolescent voit en même temps la perfection romanesque d’un amour impossible et magnifique et le besoin physique de se vider les couilles. François Morel, par son approche poétique, tendre et naïve, parvient parfaitement à retranscrire cet état que beaucoup d’entre nous ont dû connaitre (bon, si ça se trouve, que deux humains ont dû connaître, lui et moi). C’est drôle et touchant, sincère et maladroit, c’est frais, c’est juste… ça me parle, quoi ! Pascal Rabaté apporte tout son savoir-faire à ce récit. Le petit François se dédouble, détriple, déquadruple à l’occasion. Se cherchant lui-même, il se laisse encore guider par celui qu’il rêverait d’être, se laisse distraire par celui qu’il pense que les autres aimeraient voir en lui. Ces passages où des ombres colorées de François s’imposent dans son quotidien sont à mes yeux d’une grande finesse et d’une grande justesse, jusqu’au paroxysme de l’album lorsque l’adolescent empressé finit par réaliser, sinon qui il est, du moins qui il ne veut pas être. Je parlais de nuances en début d’avis. Et bien, elles sont là, ces nuances, c’est le genre de détail au-dessus duquel j’ai tégévé dans ma première lecture, m’amusant du procédé mais sans en comprendre la profondeur. Et ce n’est qu’à la relecture que j’ai pu la savourer. Ne vous méprenez pas : il ne s’agit pas d’une œuvre hermétique ou d’un livre « d’auteur » dans le sens péjoratif. "C’est aujourd’hui que je vous aime" est avant tout un récit touchant et amusant… mais qui m’a ému par sa finesse, par son art de parler de sujets sérieux avec désinvolture et profondeur. C’est, je trouve, une œuvre intelligente autant que drôle. Un vrai coup de cœur pour moi. Pas un coup de foudre mais un coup de cœur progressif, imparable, inéluctable.
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C'est aujourd'hui que je vous aime et pas demain. Cela marque une certaine temporalité à l'amour qui peut très bien être sans lendemain. C'est d'autant plus vrai lorsqu'on est un adolescent un peu quelconque et qu'on fait une fixation sur une belle camarade de classe qui joue l'indifférence. Je dirai que c'est une belle chronique sentimentale mais sans plus en ce qui me concerne. Je dois dire que j'ai été assez dérouté par l'attitude de notre héros vers la fin sur le ferry qui le ramène d'Angleterre. Quand c'est non, c'est non ! Le héros n'est autre que François Morel, le célèbre écrivain et chroniqueur dont l'autobiographie est adaptée par son ami Pascal Rabaté. C'est sans doute l'oeuvre qui caractérise le mieux les pulsions sexuelles d'un adolescent.
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J’ai eu un peu de mal à entrer dans cette histoire (peut-être à cause du dessin de Rabaté, avec ses personnages se dédoublant en couleurs différentes, je ne sais pas). Mais finalement j’ai fini par bien apprécier ma lecture. L’idée de départ est assez légère : il s’agit de traiter des premières pulsions amoureuses de François Morel, sa timidité, ses échecs, ses petits ratés. Mais Morel et Rabaté (qui signent en commun le scénario) usent d’un ton léger et humoristique plutôt réussi. La lecture est donc fluide (et les allusions aux années 1970 habillent très bien cette petite histoire. Plusieurs clins d’œil aux classiques de la BD aussi (une quatrième de couverture singeant celles d’Hergé, une page singeant l’entrée des Astérix : deux séries que les personnages lisent à plusieurs reprises dans l’album). Le résultat est agréable à lire, même si je ne me vois pas l'acheter.
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François Morel a été révélé il y a plus de 20 ans le show humoristique les Deschiens. Depuis, c'est un acteur, humoriste radiophonique et écrivain à succès. Ce n'est seulement qu'à présent qu'il passe à la bande dessinée, en adaptant, avec l'aide de Pascal Rabaté, un roman autobiographique, qui conte l'éveil au sexe, ou plutôt aux premiers émois. Un récit plutôt sympathique, sans fard, où Morel regarde son moi d'adolescence avec pas mal de tendresse. C'est Pascal Rabaté qui lui donne son crayon, et on voit qu'il y prend du plaisir, car le travail est de qualité, avec son style en ligne claire si caractéristique. On notera toutefois qu'un certain nombre de planches sont caractérisées par un certain dépouillement dans les décors, Rabaté se concentrant sur les personnages. Au final un album sympathique, qui propose une chronique tendre des premiers émois, mais qui ne restera pas dans les annales.
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