VilleVermine
Angoulême 2019 : Fauve polar SNCF pour le tome 1. Polar futuriste et un brin fantastique qui nous conte une enquête du détective Jacques Peuplier.
Angoulême 2019 : les gagnants ! Angoulême : récapitulatif des séries primées Institut Saint-Luc, Liège La BD au féminin Les petits éditeurs indépendants
Pendant qu'un homme ailé ( des ailes de mouche) rôde en vile un jeune garçon détruit un vieux transistor. Jacques Peuplier détective récupère les objets du quotidien et les répare, il faut dire qu'une fois en état de marche il peut communiquer avec eux. Jacques Peuplier enquête bientôt sur la disparition de la fille de la reine des bas-fonds, mais de mystérieux hommes mouches rôdent.
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 03 Octobre 2018 |
Statut histoire | Série en cours - cycle(s) terminé(s) (un cycle terminé en 2 tomes + un one-shot) 3 tomes parus |
Les avis
Je surnote peut-être, mais sans trop d’hésitation, tant j’ai trouvé que Julien Lambert est arrivé ici à faire quelque chose d’assez chouette à partir de décors de ruines, de bouts d’idées, et d’une intrigue qui dans ses grandes lignes, n’est pas forcément des plus originales. Mais j’aime de toute façon ceux qui arrivent à créer un univers – cohérent ou pas, mais qui captive par sa singularité. Et c’est ici le cas. J’aime aussi comment les friches industrielles sont ici exploitées dans tout leur potentiel poétique, sans que l’on sache (et que l’on ait besoin de le savoir d’ailleurs !) où et quand nous nous trouvons. Un univers qui pourrait être contemporain, bien « de chez nous », mais que des touches fantastiques et/ou SF (les hommes volants, le Frankenstein du pauvre et sa bouillie d’insectes, le héros dialoguant avec les objets, etc.) poétisent, dynamisent, intrigant le lecteur hameçonné sans en avoir conscience. Je dois dire que j’ai trouvé le second tome un chouia moins accrocheur. Peut-être parce que la surprise de la mise en place de l’univers joue moins. Peut-être aussi parce que la baston et l’aventure pure prennent un peu le pas sur tout le reste, et que le côté somme toute assez « classique » de cette dernière fait en partie oublier le cadre dans lequel elle se déroule ? Reste que le premier diptyque se laisse lire agréablement – le dessin moderne de julien Lambert aidant à la fluidité de l’ensemble. Le troisième album est un one-shot (en tout cas l'intrigue se suffit à elle-même), dans le même univers. Univers que j'aime toujours autant, comme le dessin d'ailleurs. L'histoire n'a sans doute pas retrouvé la poésie et la fraicheur du premier album, mais ça reste quand même agréable à lire. Disons que c'est un peu plus à l'arrache que j'arrondis aux quatre étoiles. Mais c'est quand même une série originale, plaisante, qui met en avant des rebus (objets cabossés - mais parlant, arrière-cours et égouts, friches industrielles, personnages rejetés - ici des géants et des "fleuvistes" marginaux, héros très très marginal, etc.) pour en faire quelque chose de vivant. Note réelle 3,5/5.
Très très chouette ce Villevermine, j'ai lu les trois tomes à la suite et j'espère qu'il y en aura d'autres. Un héros singulier qui a du style et qui, sous ses airs de grand dur, cache une certaine sensibilité. Et puis, l'idée qu'il puisse s'exprimer avec tout les objets du quotidien, c'est une idée toute bête mais il fallait la trouver. Cela permet toutes les fantaisies et on se marre. La patte graphique est assez personnelle avec moults détails dans les cases et les distortions de corps facilitent les extravagances. On peut oublier la "figitude", c'est ultra dynamique. A noter, des intrigues fantasques bien élaborées qui marquent les esprits (la fin du tome 2 est trippante, violente avec le ressenti du méchant dans le corps du monstre et le tome 3 est totalement surprenant dans son dénouement) A découvrir.
J’avoue avoir été décontenancé par cette série. Que ce soit par le graphisme ou que ce soit par le scénario, je suis tombé de ma chaise. Je ne m’attendais pas à ça. Très original et inattendu. Peut être un peu trop me concernant, pas trop habitué à sortir des sentiers battus. L’histoire tout d’abord. Ca part dans tous les sens. Difficile de genrer ce diptyque. Il y a du fantastique, de la science-fiction, et du polar. Nous sommes à Villermine, une ville bien poisseuse et crasseuse ! Une ville grise et dangereuse qui grouille d’histoires étranges et de personnages inquiétants. Jacques Peuplier est un molosse. Un tronc d’arbre. 1m98 pour 117 kg. Il pète des gueules. Il grogne. Son boulot ? Il retrouve les objets perdus, oubliés ou perdus. Il a une méthode bien particulière pour garantir des résultats à ses clients, il parle aux objets du quotidien. Un peu par hasard, il doit se mettre à la recherche de Christina, un membre de la famille Monk, une famille peu recommandable, des gangsters notoires. Et là on quitte toutes notions connues. Le récit tombe dans l’extraordinaire et le surnaturel. Des hommes-mouches, un savant bien détraqué et bizarre, une horde de gamins haineux à l’encontre des adultes vont surgir au fil des pages. Julien Lambert a dû prendre son pied quand on voit le résultat de son délire. Pour le graphisme je suis moins séduit. Le trait est dur. Les personnages ne sont pas bien proportionnés. Des corps plutôt grands avec une tête minuscule. Le dessin est sans fioriture. Peu de détails sur les arrières plans. Et pour couronner le tout, le découpage est somme toute assez classique. Les aventures de cet anti héros sont plutôt au final séduisantes même si le graphisme ne m’a pas fait palpiter plus que ça, mais bon, tous les goûts sont dans la nature.
Cette série se démarque par quelques idées originales dans ses éléments et ses personnages, mais son intrigue en elle-même ne m'a pas plus enthousiasmé que cela. J'ai aimé son graphisme simple mais clair et détaillé. Il me rappelle celui de Brüno par son trait mais avec un souci plus présent du détail qu'on retrouve notamment dans les représentations de la ville et des différentes machineries. J'ai aimé l'idée de son héros qui entend et parle aux objets, comme une sorte de petite malédiction dont il a su tirer les avantages. Et le personnage lui-même est plutôt sympathique avec son côté solitaire, un peu rugueux et très costaud. J'aime bien aussi l'idée de cette ville un peu étrange, de ses créatures volantes au cœur de l'intrigue et de ce que le méchant en fait. Ça sort un peu des sentiers battus et ça donne une âme à la série. Mais au-delà de ces originalités, le déroulement du scénario lui est plus basique. On a un enquêteur qui va se retrouver malgré lui au cœur d'une machination qui le dépasse, un gamin des rues énergique qui va l'y retrouver par un autre chemin, un méchant de type un peu savant fou et les serviteurs fantastiques qu'il s'est créé pour ourdir ses plans machiavéliques, une prisonnière, etc... Et finalement, l'action en elle-même diffère peu de récits d'aventure pour la jeunesse assez classiques. Ça n'a rien de désagréable. C'est même une lecture sympathique et divertissante. Mais je ne suis pas complètement tombé sous son charme.
De tous les albums primés à Angoulême cette année, cet album est celui qui m'intéressait le plus vu que j'avais lu des bonnes critiques sur internet et que j'aime bien le polar. Ce polar est particulier puisqu'il met en vedette un détective qui a le don de parler aux objets ce qui l'aide beaucoup dans ses enquêtes. Il n'est d'ailleurs pas le seul personnage un peu loufoque du récit. Ce que j'ai aimé est que le ton était tout de même sérieux et que cela marche. On ne tombe pas dans un récit absurde avec un humour lourdingue. Il y a certes un peu d'humour, mais ce qui est surtout mis en avant est une enquête dans une ville un peu malsaine. Le scénario est prenant, le dessin est pas mal et le découpage est excellent. Un polar qui sort un peu de l'ordinaire et qui va plaire aux amateurs du genre. L'album se termine avec un cliffhanger qui me donne envie de lire la suite ! J'espère que ce deuxième tome sera au même niveau que le premier.
Voilà du lourd! VilleVermine, T1: "L'homme aux babioles". Déjà le titre est tout un programme, alors pour ce récit réalisé par Julien Lambert il va vous falloir revoir certaines de vos certitudes pour une enquête un brin loufoque dans les rues de VilleVermine. Cette cité c'est un poème, mais immonde, sale, les habitants y survivent grâce aux vols et à toutes sortes de trafics. Le héros c'est Jacques Peuplier un détective un peu particulier, genre balèze taiseux; son boulot, retrouver des objets du quotidien qui ont été perdus ou volés, facile pour Jacques puisqu'il possède un don bien étrange à savoir celui de communiquer avec les dits objets qui deviennent ainsi ses indics. Tout cela est bien joli mais ne nourrit pas forcément son homme aussi Jacques doit il s'atteler à une nouvelle mission, retrouver le fille de la reine des bas-fonds qui a été enlevée par de mystérieux hommes mouches pour le compte d'un savant forcément fou. Dit comme cela vous vous dites que l'auteur aime à fumer plus que la moquette à l'occasion et peut être n'avez vous pas tort. Ce premier tome est un peu foutraque mais dans le bon sens du terme, c'est un délire assez jouissif: des hommes mouches qui volent, un savant fou, des libellules pourchassées, un chat Mauvais poil et bien sûr des objets qui communiquent avec le héros. Que du normal quoi! A vrai dire il y longtemps que je n'avais pas lu une BD qui sache utiliser à ce point et avec un tel brio cet espèce de non sens mais qui sait toujours retomber sur ses pieds car au bout du compte c'est l'enquête qui prévaut. Le graphisme lui aussi sort des sentiers battus et il fait son petit effet. Voilà donc un premier tome tout ce qu'il y a d'original dont j'attends la suite et fin avec impatience et dont je n'hésite pas à faire mon coup de cœur de ce début d'année.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site