P.T.S.D.
Jun est une ancienne tireuse d'élite qui revenue de la guerre souffre d'un état de stress post traumatique.
Ankama Label 619 Les prix lecteurs BDTheque 2019 Maladies et épidémies Séquelles de guerre
Jun est une ancienne guerrière aujourd'hui sans abri. Elle est seule, désespérée et en colère et ne tient que grâce à la drogue. Elle souffre d'un état de stress post traumatique et ne veut l'aide de personne
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Date de parution | 01 Mars 2019 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J’ai récemment découvert Guillaume Singelin avec le superbe Frontier, et j’ai retrouvé les mêmes qualités dans « P.T.S.D. », à commencer par cette bienfaisance omniprésente, ces personnages tellement humains cherchant à s’entre-aider. J’aime beaucoup cette vision de l’humanité, même si je reconnais son classicisme. J’ai en tout cas beaucoup aimé l’histoire de Jun, son présent compliqué, mais aussi son passé, raconté via des flash-backs efficaces. Et puis j’adore le style graphique et narratif de l’auteur, qui s’est clairement inspiré du manga et de l’anime, mais aussi de la culture japonaise de manière plus générale (culinaire, architecturale). Je trouve les planches très jolies, et j’ai passé beaucoup de temps à en admirer les nombreux détails. Un excellent moment de lecture en ce qui me concerne.
Jun est revenue borgne d'un conflit armé où elle opérait en tant que tireuse d'élite. Son quotidien ? Elle le gère difficilement abandonnée par la société dans une mégalopole surpeuplée en tant que sans-abri solitaire et dépressive... Singelin livre ici son oeuvre la plus personnelle. Seul aux commandes de "P.T.S.D.", il insuffle une énergie pas immédiatement décelable mais bien présente sur les 200 pages de son pavé. On ne saura jamais rien de cette guerre anonyme qui n'a même pas de nom et dont on ignore si elle est terminée. Il en sera de même pour cette ville immense dont la verticalité des buildings masque l'horizon... Ici c'est le récit des laissés pour compte, le petit peuple qui se bat pour survivre et vaincre un présent bien violent entre trafic de stupéfiants pour ces vétérans devenus junkies. Si les couleurs sont chatoyantes, si les flashbacks nous proposent de jolies plages en guise de paysage, il n'y a rien d'idyllique et Singelin alterne entre les plans de répit et une action pétaradante digne des films de Hong Kong. Quelques plages de répit entravent le pessimisme ambiant avec quelques personnages bienveillants autour d'un repas ou de l'amour d'un animal. Les couleurs pastel comme les rondeurs des personnages semblent destiner "P.T.S.D." à un public goinfré des productions Ghibli. Comme pour The Grocery, ce n'est pas vraiment le cas, Jun a beau chercher sa paix intérieure et un sens positif à sa vie, les gunfights vont s’enchaîner tels des "Slow Burners" et la violence n'est jamais loin. Universel et multiculturel, on sort de cette lecture ravi. Le message n'est pas si manichéen mais laisse la porte ouverte à l'espoir. "P.T.S.D." s'avère ainsi devenir une véritable catharsis et fait définitivement entrer Guillaume Singelin dans la cour des très grands.
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