Stop !! Hibari-kun !

Note: 2/5
(2/5 pour 2 avis)

Un jeune orphelin se retrouve adopté par une famille de yakuza dont l'unique fils se considère comme une fille.


Gender bender Les petits éditeurs indépendants Shonen Shueisha Yakuzas

Après le décès de sa mère, le jeune Kôsaku Sakamoto se retrouve seul au monde. Conformément aux dernières volontés de la défunte, il quitte sa province pour emménager chez Ibari Ôzora, l'un des amis de jeunesse de sa mère qui vit à Tôkyô. Mais une fois installé, Kôsaku découvre avec stupeur qu'Ôzora est le chef d'un clan de yakuzas ! Texte: L'éditeur

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 22 Novembre 2018
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série Stop !! Hibari-kun ! © Le Lezard Noir 2018
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 2 avis)
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26/02/2019 | Gaston
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L'avatar du posteur Deretaline

Je préfère être honnête, mon avis ne va pas être très positif. "Stop !! Hibari Kun !", c'est l'histoire de Kôsaku, un jeune homme qui va se retrouver hébergé chez un yakuza suite au décès de sa mère. Au départ terrifié, il finira par apprécier son séjour en réalisant qu'Ôzora, chef du clan, a quatre magnifiques filles. En particulier une, Hibari. Mais... Horreur ! Stupeur ! Hibari se révèle être en fait... un garçon !! Voilà, le concept est assez original, pourrait être marrant (soit façon Vaudeville soit, façon comédie tranche de vie, voire en récit plus sérieux), mais en fait non. En fait le premier tome m'a vraiment mise mal à l'aise tout du long, la faute au traitement du personnage éponyme, j'ai nommé Hibari. Hibari est constamment appelé-e "dégénéré", "pervers", "lopette" et autres joyeusetés. Or Hibari se contente juste de porter les vêtements qu'iel veut, de se dire femme et de vivre comme iel l'entend. D'un autre côté l'auteur lae mets plusieurs fois dans des situations où iel agit effectivement de manière perverse, elle frôle quand-même bien souvent la ligne du harcèlement sexuel envers Kôsaku. Il est d'ailleurs souvent sous-entendu qu'Hibari est attiré-e par Kôsaku (bien qu'il pourrait s'agir d'une "blague" - car oui c'est aussi dans ces moments-là qu'Hibari sort la carte "harcèlement") et que les sentiments seraient potentiellement partagés par Kôsaku, qui nie toujours en bloc parce que "il n'est pas un dégénéré, lui". Était-ce une tentative de l'auteur de parler du sujet de l'homosexualité ? Si c'est le cas c'est assez gênant car on associe ainsi constamment et sans se contredire que les homosexuels seraient des détraqués sexuels qu'il faudrait "corriger" ou cacher. Hibari serait-il en fait une elle ? Était-ce une tentative par une personne qui ne s'y connaît pas du tout de représenter des personnes transgenres (parce que même dans la société ultra-patriarcale et anti-queer de l'époque, il y en avait au Japon) ? Si c'est le cas, même ritournelle : doit-on en conclure que les personnes queer sont des détraqués mentaux à corriger ? Et valide-t-on cette hypothèse en représentant Hibari constamment jouer les harceleur-euse-s ? Trois possibilités s'offrent donc à nous, présentement : ou bien Hibari est une personne transgenre (binaire ou genderfluid) et dans ce cas-là l'humour repose sur de la transphobie, ou bien Hibari est un homme gay aimant le travestissement et dans ce cas-là l'humour repose sur de l'homophobie, ou bien encore Hibari est simplement un homme cis-hétéro aimant le travestissement et dans ce cas-là l'humour repose sur du sexisme et du machisme. J'ai envie de dire que le choix donne l'eau à la bouche ! Parce qu'en réalité je ne sais pas ce qui était cherché. Clairement, à faire de l'humour (même s'il me semble lourd je reconnais par sa forme que c'est de l'humour). Mais un humour reposant sur des stéréotypes nocifs et les appuyant et les validant dans son récit et sa mise en scène, ça ne fait qu'attaquer. Je suis sûr que pour des gens non-concernés il est plus facile d'en rire (surtout au Japon, pays extrêmement conservateur sur les visions de genres et de relations conjugales, encore plus à l'époque de parution), mais de mon point de vue de femme queer à une époque où les droits LGBT sont plus que jamais remis sur le devant de la scène et utilisés à des fins de violence, en particularité sur ce qui tourne autour du genre, eh bien ce manga m'a plus mise mal à l'aise qu'autre chose. Alors voilà, je vais paraître rabat-joie, ça aurait pu être bon, personnellement j'ai ressenti une insulte. Je reconnais que le concept de base était prometteur, et pour les personnes en doutant je vous jure qu'on peut rire sur le genre et sur l'homosexualité sans être offensant-e. J'aurais adoré suivre une comédie autour d'un-e enfant de yakuza gnc (gender non conforming). Donc bon, les amateur-ice-s d'histoires similaires (on trouve d'autres mangas du genre) pourront peut-être ignorer tout ces défauts, moi non. Je n'ai d'ailleurs pas continué après le premier tome, je doute d'une quelconque amélioration et je n'avais pas envie de me forcer plus que ça. À l'époque de parution ce genre de traitement et de représentation des personnes queers était la norme (même parfois vu comme positif) mais par pitié, aujourd'hui plus jamais ça...

18/01/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

2.5 Ce manga a connu un certain succès dans les années 80 et il a même eu droit à une adaptation en anime. Il se terminera toutefois très vite car l'auteur avait de la difficulté à tenir le rythme d'un chapitre par semaine. Le manga met en vedette un ado qui vient de perdre sa mère et comme il n'a plus de famille, il va vivre chez un homme que sa mère a connu étant jeune et il va vite s'apercevoir que c'est le chef d'un clan de yakuzas et que sa fille Hibari-kun est en fait son unique garçon. Pour ceux qui ne le savent pas, dans les mangas et les animes il y a plein de personnages de garçons efféminés qui se déguisent en fille et Hibari peut être considéré comme un précurseur du genre sauf qu'il (ou elle) me semble assez différent de la plupart des personnages travestis que je connais. Alors que la plupart aime juste porter des vêtements féminins ou encore sont forcés d'en porter, Hibari se considère comme une fille et donc pour moi elle est une transsexuelle. J'ai eu une impression de mi-figue, mi-raisin avec ce manga. D'un coté, j'aime bien le personnage de Hibari et de Kosaku et je trouve que leur relation est intéressante et même parfois un peu touchante même si la plupart du temps Kosaku appelle Hibari un pervers et que Hibari agit effectivement souvent comme un pervers. Malheureusement, alors qu'une histoire d'amour d'un ado qui tombe amoureux d'un garçon qui se considère comme une fille aurait pu faire un bon sujet d'une série sérieuse, c'est un manga humoristique et je dois dire que j'ai trouvé que l'humour était lourdingue. C'est le genre d'humour que j'ai vu dans plusieurs mangas où on a droit à des trucs comme les personnages qui font des poses exagérées ou encore qui se mettent en colère facilement. Sauf que si ça marche chez certains auteurs, ici j'ai trouvé que c'était juste chiant et que ça m'enlevait du plaisir durant ma lecture. Donc une curiosité à lire si on aime les vieux mangas, mais pas un indispensable en ce qui me concerne.

26/02/2019 (modifier)