Jessica Blandy
Les sombres aventures d'une journaliste américaine. A voir aussi : - La Route Jessica - Crotales
Collection Repérages Jean Dufaux Journalistes [USA] - Côte Ouest
Ex-journaliste reconvertie dans l’écriture de romans à succès, Jessica Blandy pourrait être une jolie blonde parmi d'autres sous le brûlant soleil californien. Dufaux et Renaud imposent véritablement "Jessica Blandy" comme l’un des polars dessinés les plus maîtrisés du moment. Mais la destinée en a décidé autrement et lui fait croiser la route de tous les tarés qui marquent d’un rouge sanglant l’histoire des États-Unis: politiciens véreux, serial killers, adorateurs de Satan et autres démons de la société américaine. Entre passé trop lourd à porter et présent tragique, Jessica Blandy croise le fer contre le Mal sous toutes ses formes.
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Date de parution | Janvier 1987 |
Statut histoire | Série terminée 24 tomes parus |
Les avis
Voici une série de vingt-quatre albums qui a beaucoup fait pour la notoriété du couple Renaud/Dufaux. C'est justifié si vous aimez les romans policiers sombres. Renaud avance d'un pas dans l'érotisme par rapport à Brelan de Dames mais ce n'est pas tout. De belles ambiances en Californie, dans le Bayou, l'Arizona ou à NY. De beaux scénarii remplis d'acier qui coupe, de cuivre qui vibre, de soie qui glisse et de ripoux qui sue. Même si un strip-tease de Jessica ou une ficelle surnaturelle bouchent par moment certains vides. Un look à la Sharon Stone, blonde , californienne d'adoption, toujours jeune, autrice à succès ,hétéro mais ne dédaignant pas les charmes de ses jolies amies, Jessica est une femme libérée. Mais la chanson le dit, ce n'est pas si facile d'être une femme libérée. Notre libre et rationnelle Jessica va se retrouver enfermée physiquement et puis mentalement au gré de ses aventures tragiques. Car Jessica possède un Dust Touch tout ce qu'elle touche devient poussière. Alors comment s'évader de cette réalité si noire alors qu'elle devait être si brillante. Dans l'art ? Dans le spiritisme? Une mention spéciale au personnages de Roby, de Victoria ou de Kim sans qui certains albums seraient bien moyens. Même si j'aime cette série ( par contre je déteste La Route Jessica) il y a un petit bémol. Vengeance n'est pas justice. Ce n'est pas Ginny qui me contredira..;
Jessica Blandy – Jessie pour les intimes – est une jolie blonde sulfureuse, libérée, qui n’a pas froid aux yeux. Cette série vous emmènera dans des aventures rocambolesques, parsemées de cadavres avec comme décors, les Etats Unis des années 80. Les récits exhalent l’ambiance des lieux où se déroulent les aventures de notre blondinette infernale. Ces albums sont autant de polars noirs, violents et sanglants à déguster sans modération. Vous rajoutez une dose de sensualité torride … ben oui Jessica Blandy – vous ne pouvez pas ne pas l’avoir remarqué – ne porte jamais de soutien-gorge ! De fait son décolleté est profond et généreux ! J’apprécie particulièrement de graphisme de Renaud. Le dessin est épuré, un peu froid sans trop d’émotions au premier regard, mais en fait c’est plutôt bien adapté dans le contexte de ces aventures sanguinolentes et cruelles. Les couleurs sont plutôt acidulées. La mort s’étale sans cri, presque sans douleur. Ca vous rend mal à l’aise mais que c’est bon ! Polars classiques donc mais on ne s’ennuie pas. Les ingrédients drogue, criminels, prostitution, flics véreux, meurtres, et happy end sont là pour notre plus grand plaisir. Il y a du rythme. La cadence est élevée ! Cela se lit sans modération ! Et ceux qui disent que les héros n ont pas de vie sexuelle, peuvent (re)lire les aventures de Jessica Blandy. Elle envoie du lourd ! Vous l’avez compris je suis fan de cette série au point d’avoir acheté quelques planches originales de Renaud. Aucune pondération dans mes propos, à découvrir ou à redécouvrir.
« Jessica Blandy » se positionne dans une bonne moyenne dans le genre polar/thriller, mais aussi dans la très abondante bibliographie de Dufaux – qui n’a heureusement pas ressenti ici le besoin d’ajouter du fantastique pour pimenter ses intrigues, du moins dans les albums que j’ai lus, parmi les premiers. Dans une ambiance très série TV américaine des années 80, avec la Californie pour décor principal, cette série découpée en épisodes quasi indépendants tourne autour de Jessica, mais sans qu’elle en soit réellement ou complètement l’héroïne. En effet, elle n’est souvent qu’un accessoire dans des histoires tarabiscotées. Il faut dire que la belle blonde (belle et peu farouche, et en tout cas qui ne pratique pas l’abstinence – et Renaud a un bon coup de crayon pour la croquer, comme pour les autres pépés, elles aussi aux airs de mannequins sexy, ce qui semble être la norme dans ce genre de publication) a le chic pour attirer autour d’elle tous les psychopathes, dérangés du ciboulot et autres tueurs en série. Ce qui fait que ça saigne sacrément autour d’elle – même si elle échappe à chaque fois aux balles, coups de couteau, etc. Les albums que j’ai lus sont inégaux, mais se laissent lire, en les empruntant, car ce n’est pas suffisamment original pour nécessiter un achat.
C’est une longue série qui existe depuis les années 80. Les premiers tomes sont effectivement très estampillés dans l’air du temps de cette époque c’est à dire très superficiel. Je n’avais malheureusement pas été touché par la grâce de cette héroïne, stéréotype de la grande blonde à forte poitrine qui sert très souvent de faire-valoir à des histoires sordides. Il faut dire qu’elle n’a pas beaucoup de chance avec les rencontres masculines qui se multiplient et qui se terminent souvent dans un bain de sang. Cependant, au fil des albums, elle se révèle plus complexe que prévue et cela donne un peu de sel à toutes ses aventures parfois sordides. J'ai en effet laisser une seconde chance à cette série en la relisant et en remontant la note d'une étoile supplémentaire. Le dessin est parfois souvent figé mais au moins, il est lisible. C'est une série qui semble surfer sur les polars noirs américains. Certains albums méritent toutefois le détour.
Après une bonne série "féministe" (Brelan de Dames) mais qui passera inaperçue, Renaud change de style et adopte un graphisme plus réaliste pour cette héroïne, appelée cette fois à un beau succès. Il retrouve Dufaux, scénariste imaginatif et réputé pour son éclectisme, qui lui élabore des récits extrêmement bien conçus. Ce thriller psychologique de facture moderne très efficace et très inspiré par le polar des années 80 (la série est née en 1987), emprunte énormément à l'univers trouble du romancier James Ellroy, c'est ce qui m'a tout de suite frappé. Les références cinématographiques et littéraires y sont nombreuses, et le décor américain de San Francisco et de ses environs joue aussi un rôle non négligeable dans cette série qui se démarque ainsi habilement des polars classiques, bien qu'elle utilise quelques stéréotypes inévitables. Plus que l'héroïne elle-même, (trop) belle et troublante jeune romancière qui sert de fil conducteur aux récits, ce sont les histoires faites d'intrigues complexes et torturées qui sont le plus passionnant dans cette Bd. Certes, Jessica est très sexy, les autres personnages féminins sont aussi craquants, mais elle est plongée dans des aventures souvent sordides où se côtoient des tueurs psychopathes, des politiciens véreux, des petites frappes minables, des salauds, des putains au grand coeur, des richissimes et excentriques beautés qui nagent dans le fric de la jet-set californienne, des serial-killers, des maniaques sexuels, des adorateurs de Satan et autres tordus qui composent la société U.S. Jessica joue de ses charmes qu'elle n'hésite pas à dévoiler avec complaisance, et vit des aventures chaotiques, en se jetant dans les bras d'amants de passage. Ce qui la rend paradoxalement incolore, sans substance, on ne s'attache absolument pas à elle et à la limite, on se tamponne de ce qui peut lui arriver. Dufaux soigne beaucoup plus les personnages secondaires bien typés comme Gus Bomby, ancien flic un peu alcolo reconverti en privé blasé, le gros inspecteur Robby qui sue comme un porc, ripou, vicieux et sadique, Mr Fitzgerald le voisin de Jessica qui vit dans le passé, et aussi Kim Erlington, précieuse amie....La blonde Jessica est le lien entre tous ces personnages. Parmi d'autres défauts, on note un essoufflement de la série qui s'étire trop en épisodes nombreux mais inégaux, ce qui conduit la série à la banalisation, et c'est dommage ; ainsi que les scènes de sexe un peu trop gratuites parfois. A part ça, le dessin de Renaud est très sensuel, il devient plus affûté après le tome 12, et met parfaitement en valeur ce type de récit qui se lit vite et ne s'encombre pas de dialogues prolixes. Un excellent polar mais dont il faut sélectionner les épisodes à l'achat. Les nouvelles couvertures des rééditions avec leur lettrage sont moins réussies que les originales.
Jessica Blandy c'est une grosse déception. Il y a les quatre premiers tomes et il y a les autres… Niveau scénario ils se valent tous j'ai l'impression car je me suis arrêtée au tome 9, ce qui est une bonne performance. Les histoires sont simples, sans surprise, avec des chutes prévisibles, les seuls mots qui les caractérisent sont : une grande banalité. Mais les quatre premiers tomes bénéficient d'une excellente narration, un peu à la Godard dans son Une Folie très ordinaire, des répliques savoureuses, des petites réflexions philosophiques déposées ici et là… c'est un vrai plaisir de lecture. Puis à partir du tome 5 le style narratif tombe dans une normalité affligeante, que s'est-il passé ? A croire que ce n'est plus la même personne qui a fait l'écriture, d'ailleurs arrivée au tome 4 je me suis demandé si Dufaux allait pouvoir tenir la route sur 24 tomes avec ce style… dans tous les cas jusqu'au neuvième tome ce n'est pas le cas et je n'ai pas eu le courage de continuer plus loin pour voir si le vent allait changer. De plus, Jessica qui dans ces 4 premiers tomes est éclaboussée par la qualité de l'écriture, ce qui lui confère une certaine classe, la perd instantanément au tome 5 en s'accordant cette fois avec la narration ordinaire, ce qui la relègue elle aussi au niveau de femme ordinaire voire de petite salope de base juste bandante pour n'importe quel homme normalement constitué. Elle devient de plus en plus artificielle et se sort de toutes les situations le sourire aux lèvres, elle se fait violer et droguer et n'a même pas de séquelles psychologiques, et je passe sur toutes les autres grosses ficelles et facilités scénaristiques qui fourmillent à chaque tome. Côté dessin - je les ai tous feuilletés - je préfère aussi les premiers bien que les derniers ne soient pas mauvais, mais la colorisation devient un peu plus grossière.
Jessica ?... une jeune romancière qui vit sous le soleil de Californie. C'est ainsi que les lecteurs la découvrent en Janvier 1987. Elle pourrait se contenter d'écrire. Ben non, par goût de l'aventure elle va côtoyer des milieux dits "dangereux"... et des personnages qui le sont parfois encore plus. Dufaux et Renaud m'ont entraîné dans des intrigues -il faut l'avouer- qui utilisent des chemins tortueux. Il y a "de tout" dans ses rencontres : des "fifilles" aux moeurs -disons- dissolues, des politiciens nauséabonds, des tueurs fous... une belle brochette de caractères avec qui elle va avoir affaire. Je reconnais que c'est original. Des références au cinéma parsèment même ses pas. Le dessin?... Fin, réaliste, qui privilégie la lisibilité. J'aime... assez, sans plus. Une bonne série, oui, mais qui ne m'a pas réellement accroché comme d'autres ont su le faire. Rythme trop "lent", découpage des planches, cadrages ?... Je ne sais... mais c'est ainsi ! Je reconnais que "Jessica" est néanmoins une série à part des autres, un peu en dehors du temps et des héros souvent standardisés de l'époque actuelle. Une série qui, comme elle, est unique.
Jessica Blandy : un nom bien connu des bédéphiles, une collection bien présente chez les libraires et, surtout, un scénariste assez célèbre. Pourquoi, alors, ne trouver que peu d'avis sur cette série ? Est-il possible que Dufaux et Renaud aient raté leur série tout en réalisant l'exploit d'en sortir 23 volumes ? L'indifférence injustifiée dans laquelle croupie cette série sur BDthèque m'a amené à sortir de mon silence pour dire tout le bien que je pense de cette magnifique série. Jessica Blandy, c'est avant tout un climat, une atmosphère très particulière... celle du sud des USA. Tout y est moite, lancinant, non dit. C'est également, et surtout, une héroïne fascinante, pleine de failles, qui semble toujours être à son point de rupture. On a affaire à un personnage en pleine évolution et qui, au cours de ces 23 volumes, vogue de galère en galère, perdant progressivement sa candeur et sa joie de vivre pour y gagner un sens de l'ironie et un pessimisme plus apte à assurer sa survie. La psychologie des personnages est d'ailleurs un des points forts de cette série et Dufaux fait beaucoup pour leur donner une certaine épaisseur malgré un format très court (les histoires tiennent généralement sur un seul volume et rares sont les personnages secondaires à avoir le droit à plusieurs apparitions. Enfin, il ne faut pas oublier la place que tient la musique dans cette série. Toujours très présente, principalement axée autour du jazz et du blues, elle renforce encore l'atmosphère très particulière distillée par cette série. Aussi réussie que soit cette série, il faut cependant relever certaines faiblesses. On l'a déjà dit plus bas: les albums ne se valent pas -ce qui est souvent l'apanage des séries avec une histoire par tome- et l'excellent alterne avec l'agréable ou le moyen. De même, si le personnage de Jessica est fascinant par le contraste existant entre son allure de poupée Barbie et sa psyché torturée et complexe, il faut bien admettre que les dessins de Renaud sont globalement assez moyens et ce, bien qu'ils s'améliorent au fil des ans. La série ayant commencé à la fin des années 70, il faut également s'habituer à un look 80's assez affirmé... on a le droit de ne pas aimer. Malgré ces menus défauts, je ne peux que vous encourager à lire cette série qui reste une de mes plus belles trouvailles en bibliothèque.
L'ensemble de cette collection est très dense. On y trouve de l'excellent, du bon, mais aussi du passable (rare, heureusement). Tous les tomes ne se valent donc pas, mais l'ensemble reste malgré tout très agréable à lire, surtout les premiers épisodes (1 à 7), où le fantastique n'apparaît pas encore dans le scénario.
Une héroïne blonde pour un polar bien noir... Le fantastique est omniprésent au cours des enquêtes de la journaliste, mais il y a toujours derrière la main du diable des passions bien humaines. Jessica ne fait pas exception, c'est un personnage aussi tourmenté que les scénarios de cette série, et qui en plus évolue après chaque nouvel album, sans changer vraiment. Mais malgré cette complexité, les dessins très corrects et le rythme parfait de cette série, je dois dire que je n'accroche pas trop. Peut-être est-ce trop noir, trop fantastique. Mon album préféré : "Sans regrets, sans remord..." (mais peut-être justement parce qu'il est un peu décalé par rapport au reste, se rapprochant de séries beaucoup plus classiques.)
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