La Bande à Bonnot (Glénat)
Dans les années 1910, une bande de malfrats qui se revendiquent anarchistes sème la terreur dans Paris.
1900 - 1913 : Du début du XXe siècle aux prémices de la première guerre mondiale Anarchiste ! Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles Jean-David Morvan La bande à Bonnot La BD au féminin Les grandes affaires criminelles Paris
A l’usine Rochet-Schneider de Lyon, un contremaître sermonne Jules Bonnot pour lui rappeler que sa journée n’est pas terminée et qu’il n’est pas payé pour admirer les voitures qu’il fabrique. L’heure de la débauche venue, un syndicaliste interpelle Bonnot pour le convier à une réunion politique et débattre sur la lutte à mener contre l’esclavagisme moderne des patrons. Malgré ses arguments, le jeune ouvrier ne souhaite plus replonger. Il préfère rentrer chez lui, auprès de sa femme et de son fils. A la maison, son épouse constate que le salaire de Bonnot a encore baissé. Jules est résigné car il sait que la main-d’œuvre ne manque pas et qu’il serait rapidement remplacé s’il venait à se plaindre. Ce sont les patrons qui font la loi. La mère de famille est très inquiète car leur fils, d’une santé fragile, tousse de plus en plus ; elle ne supporterait pas que Louis-Augustin finisse comme sa sœur Emilie…
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Date de parution | 22 Août 2018 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je pensais – je souhaitais en tout cas – mettre une notation plus généreuse à cet album, traitant d’un sujet qui a priori m’intéresse, à savoir l’anarchisme et les mouvements plus ou moins violents (comme la reprise individuelle) qui l’on animé, à la fin du XIXème et au début du XXème siècle. Et je ressors ici un peu déçu par rapport à cette attente. Certes, les luttes des militants anarchistes sont évoquées, mais seulement comme décor, à part quelques dialogues au début (comme un « sous prétexte d’autorité, ils commettent plus de crime que tous les bandits d’Europe réunis » qui résonne ironiquement avec une actualité contemporaine). Quant au côté « bandit de grand chemin » de Jules Bonnot, puisque les auteurs reconnaissent d’entrée vouloir prendre quelques libertés avec l’histoire réelle, sans en faire un robin des bois moderne, je m’attendais à un traitement proche de celui que le génial Arthur Penn a offert au duo Bonny & Clyde (film jubilatoire au passage !). Et sur ce plan aussi mes attentes sont un peu déçues. Il manque aussi quelque chose pour rendre plus accrocheur la personnalité de Bonnot, qui reste finalement une énigme ici. Cela dit, l’album n’est pas inintéressant, et il se laisse lire agréablement et facilement. Rapidement aussi, malgré l’importante pagination, car la narration est fluide, et le dessin est efficace (mais je n’en suis pas fan).
Cette bande dessinée m'a plutôt déçu. Il faut dire que j'en attendais peut-être trop. J'aime les histoires de bandit et les années 1910, ainsi que l'ambiance qui y est présente. De plus, le style du dessin me plait plutôt. Bref, j'ai commencé ma lecture dans de bonnes dispositions. L'histoire de Jules Bonnot est somme toute intéressante. Elle mêle injustice sociale, désir de devenir quelqu'un et drames familiaux. Le personnage de Bonnot est ici décrit de façon convaincante, et l'on comprend bien les raisons qui l'ont amené à devenir ce qu'il est devenu. Mais à force de vouloir nous raconter toute l'histoire, du début à la fin dans un seul album, les auteurs vont trop vite et il manque, à mon sens, un peu de tout dans cette histoire. Le véritable "début" de la bande à bonnot n'est pas très clair, ni la suite, et les réelles aspirations du héros ne sont que très peu développées. Les événements s'enchaînent trop vite à mon goût, cela manque de construction. Tout va, en définitive, trop vite : la création de la bande, la célébrité du malfrat, sa fin... Je pense vraiment que faire deux albums aurait été un bon parti et m'aurait plus accroché. Là, je suis resté sur ma faim, et si le début était vraiment bon (le passage du Bonnot travailleur au Bonnot malfrat), le reste n'était, pour moi, pas à la hauteur. Quant au dessin, si j'aime beaucoup le style, l’exécution n'est à mon sens pas toujours réussie, c'est un peu brouillon parfois. Ça reste quand même un style que j'apprécie. En définitive, je pense que cette bd peut trouver son public, mais personnellement je m'attendais à un peu mieux.
Il est vrai que Bonnot n'évoque plus rien pour moi à part sans doute le nom du chanteur du célèbre groupe de rock U2. C'était également l'un des criminels les plus recherchés de France peu avant la Première Guerre Mondiale et il a marqué son époque par ses actes de violence. Voici une oeuvre qui lui rend hommage comme étant un anarchiste romantique qui s'est attaqué de façon courageuse au système capitaliste. C'est l'un des premiers qui s'est servi d'une automobile pour braquer la Société Générale. A côté de cela, on s'apercevra assez vite que c'est la société inégalitaire qui a fabriqué ce bandit en l'envoyant en prison pour un crime non commis ce qui a eu pour tragique conséquence la mort de son jeune enfant. Après, il ne faut sans doute pas s'étonner du résultat. J'ai bien aimé ce récit assez dynamique qui me permets de combler une lacune.
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