White Spirit
Malheureux dans sa vie, Pascal sombre encore davantage après une séance de spiritisme qui se termine mal.
Humour noir Trash
Pascal est un trentenaire qui manie quotidiennement cynisme et humour cinglant, ce qui ne plait pas toujours à tout le monde. Son côté acide tient du fait qu’il n’arrive pas à être heureux, car il est obnubilé depuis le lycée par sa copine Marina. Or cette dernière n’a rien d’autre à lui offrir qu’une partie de jambes en l’air de temps en temps. En effet, Marina a déjà fondé une famille et surtout, elle a un mec qu’elle ne souhaite nullement quitter. Pascal tente donc de l’oublier en enchaînant les relations, mais il n’arrive jamais à tomber amoureux de ses conquêtes et reste obsédé par son amie. Un jour, Marina appelle le trentenaire pour l’inviter à une soirée qu’elle organise chez elle. Pascal tente bien de refuser, mais il se retrouve contraint d’accepter lorsque cette dernière utilise la phrase magique : « Tu me manques ! ». Le lendemain, le jeune homme est donc bien présent au cœur d’une soirée particulièrement chiante où le copain de Marina monopolise la conversation en parlant des dernières découvertes de l’astronomie. Puis, alors que la soirée est déjà bien avancée, le groupe se lance dans une séance de spiritisme. Rapidement en contact avec un esprit via une planche de Ouija, Pascal n’y croit pas une seule seconde. Mais lorsque l’entité s’apprête à révéler qu’il couche avec Marina, il décide de stopper la séance en brisant la chaîne. Mal lui en prend, car l’esprit est toujours présent et il compte bien faire de sa vie un cauchemar…
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Date de parution | 09 Janvier 2019 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Un one-shot sympathique. J'avais un peu peur au début de lire un truc un peu trop banal (ah le type cynique qui ne croit pas aux esprits et bien sur tout va mal se passer lorsqu'il participer à une séance de ouija...) et au final les auteurs exploitent bien l'idée. Le héros n'est pas particulièrement attachant, mais la plupart de se dialogues sont savoureux. Le seul problème est que j'ai un peu eu l'impression que les auteurs ne savent pas trop comment fini. En fait, je trouve à la fois que la fin est bonne, mais aussi que c'était un peu trop facile de conclure avec ce type de fin. Et puis si je salue les auteurs pour aller au bout de la logique de ce qui arrivait au héros, je dois dire que le dernier tiers bien trash m'a moins emballé que le reste du récit. Le dessin est bon.
Personnellement je n'ai pas compris Pokespagne qui dans son avis nous dit qu'il a beaucoup ri pendant sa lecture. Moi ça n'a pas été le cas. D'ailleurs en règle générale j'aime plutôt bien les BD un peu trash et par cet aspect je n'ai pas été déçu notamment dans la deuxième partie du récit lorsque le démon commence à pourrir la vie de notre Pascal. Ce qui est intéressant dans la chose c'est le parti pris des deux auteurs d'aller jusqu'au bout des choses avec donc une petite histoire qui débute comme dans des films de teenagers mais prend bien vite des allures de slash movies carrément gore où la nécrophilie tient une place importante. Sans être adepte ni amateur de ce type de chose , il faut bien dire que les auteurs osent tout. Au final je trouve l'exercice un peu vain et je donne cette note de justesse, le dessin malheureusement ne rattrape pas les choses avec des visages très particuliers, notamment les nez absolument hideux. Point positif pour un noir et blanc assez accrocheur. Une jolie couverture qui attire l’œil pour un emprunt en bibliothèque avant une éventuelle option d'achat.
Il n'est pas si fréquent d'avoir un véritable humoriste comme Dédo aux commandes d'une BD, et que l'on ait aimé ou pas le résultat en refermant ce "White Spirit", véritable OVNI dans un paysage finalement bien balisé, il est impossible de nier qu'on a souvent ri de très bon cœur. Le héros de "White Spirit", parfait bobo / hipster parisien complètement haïssable est infiniment drôle, tant par sa méchanceté qui semble infinie que par son incapacité complète à "vivre" dans tous les sens habituels du terme : vie amoureuse ratatinée et vie professionnelle absurde, rien ne justifie l'existence de Pascal, et sa possession par un esprit farceur, qui va transformer tout cela en enfer absolu, paraît presque une juste punition pour l'arrogante médiocrité - à moins qu'il ne s'agisse d'arrogance médiocre - qui le définit. Sauf que la morale n'a - heureusement- rien à voir avec tout ça, qui traduit plutôt le sadisme rigolard de Dédo. Et c'est évidemment là que repose la limite de l'exercice : de vraiment audacieux - en particulier par sa volonté d'aller titiller les comics US plutôt que de rester dans l'arène confortable de la BD franco-belge - "White Spirit" se vautre de plus en plus au fil des pages dans la fange d'une provocation vraiment trop facile, finalement indigne des ambitions initiales de Dédo. Si la fin est joliment horrible, on ne pourra pas s'empêcher de regretter qu'un peu plus de retenue n'ait pas permis de faire naître un vrai malaise chez le lecteur, plutôt que des ricanements vaguement dégoûtés... Il faut avouer aussi que le dessin de Weldohnson oscille en permanence entre une efficacité très punchy et des dérapages pas toujours très bien contrôlés : si l'on comprend bien où le tandem voulait en venir, on ne peut pas non plus dire que ça marche parfaitement... Reste que, pour qui est à la recherche d'un livre original - et souvent très drôle, répétons-le -, même s'il n'est clairement pas à mettre entre toutes les mains, "White Spirit" est une expérience passionnante. On suivra donc désormais avec attention le travail de Dédo !
Tiens, une nouvelle collection chez Delcourt ? En tout cas c’est le premier album que je lis sous ce label. Et c’est plutôt une heureuse découverte. Le dessin n’est pas forcément extraordinaire (visages surtout), mais il est un tout cas fluide, et j’ai vraiment bien aimé l’utilisation du Noir et Blanc, avec un style proche de la carte à gratter pour les fonds parfois. L’histoire elle-même est assez amusante. Le personnage principal est un gros cynique, adepte de l’humour noir, qui va être pris à son propre piège après une séance de spiritisme assez houleuse : un démon vient alors lui pourrir la vie. Le dernier tiers de l’album bascule alors dans le fantastique, faisant même peu à peu disparaître l’humour noir (ce que je regrette un peu), au point qu’on pourrait presque placer cet album dans la catégorie « inclassable ». Seule l’extrême fin de l’album m’a paru un peu moins intéressante. Mais pour le reste, j’ai bien aimé ma lecture, que ce soit les joutes verbales de la première moitié, ou, par la suite, la lutte du héros contre le monstre qui l’obsède. Note réelle 3,5/5.
C'est marrant, une nouvelle fois j'ai l'impression de ne pas avoir lu la même BD que Erik quand je lis son avis... Entre son résumé et les références à Charles Burns et Tintin, je me pose quand même des questions... Pascal est un trentenaire cynique qui au sortir d'une soirée de ouija avec des amis va se retrouver avec un démon dans les pattes. Cynique, ok, mais fallait pas jouer avec les esprits, surtout que celui ci n'est pas tout blanc (white spirit pour ceux qu'auraient pas suivi) et plutôt taquin mais version humour noir ! Outre l'odeur fétide qu'il va répandre chez Pascal il va lui pourrir le quotidien - imaginez entendre la chanson "I like to move it move it" en continue 24h/24h- et ce dernier va petit à petit sombrer dans une folie certaine en cherchant par tous les moyens à s'en débarrasser. Et quand je dis par tous les moyens, ça va finir dans le trash... Bref, si ce n'est pas la BD de l'année, j'ai bien aimé l'acidité du personnage et le parti pris un peu jusqu’au-boutiste du scénario de Weldohnson : on y va à fond - Mais tout en gardant un humour noir mordant - Quant au dessin de Dédo, si j'ai un peu de mal avec les nez de ses personnages, le reste est en parfaite adéquation avec le récit. Son trait et son noir et blanc sont simples et efficaces et induisent une narration très lisible. Alors si une petite tartine d'humour noir bien acide vous fait envie, laissez vous tenter par cet album !
J'utilise du white spirit pour laver les pinceaux par exemple quand je fais de la peinture. J'avoue ne pas avoir compris un tel titre alors qu'il n'est point question de ce produit ménager. Certes, c'est une oeuvre un peu décapante. L'auteur a un univers bien à lui qui est à la fois sombre et à l'humour corrosif. Le dessin est inspiré de Charles Burns avec les mêmes références à Tintin. C'est tellement flagrant à la lecture ! Autant dire que ce n'est guère mon genre de lecture de prédilection bien que je puisse admettre que cela plaise. Je n'aime pas forcément ce qui est populaire. Nous avons droit à un trentenaire un peu loser et qui se comporte très mal avec les femmes. Ce dernier sombrera même dans le cannibalisme pour manger le corps de sa pauvre maman décédée dont il déterrera le cadavre pour des raisons mystiques. Je n'en dis pas plus mais vous aurez vite compris mon dégoût.
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