Wyoming doll
Le destin d'une gamine à la fin du XIX siècle dans l'ouest américain .
1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Indiens d'Amérique du nord Sioux et Cheyennes [USA] - Middle West
Une caravane avance dans la prairie : une famille irlandaise, une famille italienne et un jeune homme nommé Llogan Juball Junior tentent de rejoindre une colonne partant vers le Dakota, le Wyoming ou peut-être l'Oregon. En tout cas vers l'ouest et vers l'espoir. mais les deux familles sont massacrées par les Crows. Sauf Pépé Giuseppe, qui en ressort scalpé mais vivant, et les deux petites filles, Sharon et Lucia, qui ont disparu. Llogan Juball Junior jure à pépé Giuseppe de retrouver les petites filles. Non loin de là, dans un campement de sioux, Salmon Leap veut épouser Foggy Dew, mais le père de Foggy Dew ne veut pas. Désespéré Salmon Leap brûle son tipi et s'en va. Ce qu'il veut, c'est semer la terreur, devenir une légende, attaquer le fort et mourir, beau et fier comme un soleil. Mais son chemin va croiser celui de Llogan Juball Junior, et grâce à la petite Sharon, une belle amitié va naître, simple et indestructible. pour le reste, rien n'est simple. car si les sioux sont les amis des blancs, les Crows ne le sont pas et les Pawnees sont les ennemis jurés des Sioux Quant aux blancs, soldats ou ivrognes, ils ne voient là-dedans qu'un tas d'Indiens - une vermine à exterminer. Dans un décor hostile où chacun lutte pour sa peau - et où la seule chose qu'on puisse espérer, c'est de trouver à boire, à manger et un lieu pour dormir
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Date de parution | Septembre 1999 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Voilà un album que j’ai toujours trouvé très chouette, ce que confirme une nouvelle lecture avant de l’aviser. Pourtant, c’est une histoire qui joue beaucoup sur du classique, qui ne révolutionne pas du tout le genre du western. Mais voilà, le dessin de Franz est vraiment très beau, on sent qu’il s’est lâché sur cette histoire. La colorisation est aussi aux petits oignons. L’histoire en elle-même est presque anecdotique. Après un classique massacre de colons par des Indiens, une fillette en réchappe, et est ensuite prise en charge par un couple surprenant, un jeune blanc encore mal dégrossi – mais qui va murir rapidement, et un Lakota solitaire, ivre de vengeance et suicidaire. C’est l’amitié entre ces deux hommes, devenus pères de substitution de la fillette, qui est originale – et un peu improbable. Mais ça passe en fait. La seule chose qui m’ait vraiment chiffonné, c’est la vitesse avec laquelle le Sioux a appris à parler la langue des blancs, pour que les deux hommes se comprennent. Hymne à la nature, l’amitié, les trois êtres au cœur de l’intrigue ont tout perdu, et se reconstruisent ensemble – ou séparément, mais se donnent mutuellement des raisons de vivre. C’est un peu contemplatif (ceci étant accentué par une narration au style indirecte, avec pas mal de voix off), une lenteur assumée. Cela alterne entre des envolées lyriques, des scènes optimistes, et certaines formes de nihilisme. Pour le reste, les rapports entre Blancs et Indiens (on est au début de la conquête des grandes plaines), ainsi qu’entre tribus indiennes (Sioux et Pawnees en tête, ennemis héréditaires) sont bien rendus. Un bel album dont je vous recommande la lecture : c’est une des plus belles réussites de Franz (de ce que j’ai lu en tout cas).
Rien à dire de particulier concernant le dessin. On aime ou pas mais quoiqu'il en soit c'est tout de même Franz, un gars qui maitrise quand même son sujet , ses travaux de Jugurtha à Poupée d'Ivoire en passant par Lester Cockney sont là pour prouver si besoin en était que le bonhomme possède un talent certain. Après certains aiment ce style ou pas. Au niveau du scénario c'est également parfaitement maîtrisé, ça prend son temps pour installer le climat, l'ambiance, et les personnages. Les rapports humains sont extrêmement fouillés et originaux qui voient des rapprochements "osés" entre des individus qui habituellement n'ont pas ce type de rapports. Un côté humain dans un monde de brutes. Paradoxalement c'est cette lenteur du propos justement qui m'a à certains moments un peu perdu en route et me fait louper la note supérieure d'un cheveu. Pour autant une lecture hautement recommandable.
Au départ, j'ai eu du mal à reconnaître le dessin de Franz, il offre un graphisme beaucoup plus travaillé que sur Lester Cockney et Poupée d'Ivoire, surtout sur les visages réalisés d'un trait très sûr, et adopte un découpage en petites cases, technique qui n'est plus guère utilisée depuis au moins une vingtaine d'années. Alternant la vision de l'Indien pur en harmonie avec la nature et celle de l'Ouest crasseux des Blancs, Franz livre un western pathétique, contemplatif, poétique et très empreint d'une immense tristesse. Même s'il est imprégné de références cinématographiques, il est très éloigné des autres westerns traditionnels qu'on connaît en BD, tels Blueberry, Comanche, Mac Coy et encore moins Durango ; l'errance des personnages et la lenteur de l'action tendraient à le rapprocher plutôt de Cartland. Les Blancs et les soldats ont tout à fait la même mentalité pourrie et détestable que ceux du film Danse avec les loups : c'est la pire image du Blanc haineux et raciste envers l'homme rouge, qui refuse de le comprendre, et l'on ne peut qu'être surpris de l'étrange attachement de cette fillette pour le Sioux Salmon Leap qui la protège, de même que l'amitié entre ce dernier et Juball fait de cette Bd un western humaniste très attachant. Une très belle histoire qui fait naître une certaine émotion.
Un peu hésitant sur cette BD…c’est pas mal mais j'attendais un peu plus de cette histoire. J’ai parfois eu quelques problèmes avec le style narratif de Franz, ses constructions de phrases sont parfois bizarres, hachées, syncopées et cassent un peu la fluidité de lecture. La transition de certaines scènes n’est pas toujours très réussie et les motivations, réactions des personnages sont parfois étranges et difficiles à cerner. Le dessin de Franz, quant à lui, est directement reconnaissable (à la fois fouillis et précis), c’est un style que j’aime beaucoup mais qui ne conviendra peut-être pas à tout le monde au premier abord. Les destins des personnages sont quand même bouleversants et l’album se révèle au final correct et vaut largement sa lecture.
Sans aucun doute la BD one shot que je préfère ! Tout y est juste, le dessin de Franz (comme toujours ai-je envie de dire), mais aussi sa narration, parfaitement maîtrisée, et qui prend le temps d'installer ses personnages. Ce mode de narration très lent, étalé sur plusieurs années de vie des trois personnages principaux, donne une impression de BD contemplative. Le récit à la troisième personne ne m'a pas gêné, et est même particulièrement avisé pour le personnage de l'indien qui, si on avait dû suivre son cheminement de pensée via des bulles, aurait été raté. Au final, un récit humaniste, beau et triste à la fois. Oserai-je dire que j'ai versé une larme à la fin ?
Franz est un auteur connu nous indique la préface. Moi inculte que je suis, je ne le connaissais pas. Je me suis dis alors que j'allais lire un chef d'oeuvre puisque dans les histoires que racontent l'auteur on doit sentir vibrer une sincérité assez rare en bande dessinée, toujours selon cette préface : rien que ça ! La douche fut assez froide après lecture... Moralité : ne jamais se fier aux auto-congratulations de l'éditeur. J'avoue avoir été touché par le début de cette histoire où cette petite fille rescapée d'une attaque d'indiens sauvages survit miraculeusement. Cependant, le récit s'estompe dans des méandres un peu inutiles. L'histoire en elle-même devient inintéressante. Tous les clichés sont réunis, sans parler de cette narration pesante qui utilise la troisième personne comme pour prendre de la distance. Le trait du dessin ne me convient absolument pas. C'est beaucoup trop imprécis voire irrégulier, notamment dans les expressions des visages. La colorisation est trop sombre. Il y a manifestement un mauvais rendu. Bref, je me suis dit que cette bd ne me laissera pas un souvenir impérissable... Ajout à mon avis initial: Les années ont passé depuis la rédaction de cet avis que j'estime désormais trop tranché. En effet, j'ai parcouru déjà un long chemin en tant que passionné de bande dessinée grâce à mes nombreuses lectures comme en témoigne mes milliers d'avis. Je commence à percevoir des choses que je n'avais pas vues initialement. La préface qui louait subjectivement l'auteur était un vibrant hommage rendu à celui qui venait de mourir juste avant la publication de l'oeuvre. Du coup, cela s'explique dans ce contexte précis. Par ailleurs, le dessin ne me rebute plus autant que cela. On peut véritablement admirer les détails de ces grands espaces américains que j'aime. Je regrette toujours une narration aussi pesante mais au final, ce western est plutôt réussi dans le genre. Je ne serais toujours pas fan pour l'achat. Néanmoins je rehausse ma note la passant de 2 à 3 étoiles.
Au niveau dessin je n'ai pas été surpris, c'est du pur Franz : détaillé, réaliste, proportionné, etc. Le dessin est le point fort de cette BD même si la couleur n'est pas toujours aussi précise. Le scénario est original car il associe un cowboy et un indien tous deux marginalisés de leurs côtés. Le point de départ de l'histoire est une attaque d'un convoi de colons par une tribu indienne. Tout le monde sera tué sauf deux filles ainsi que le cowboy parti plus loin en éclairage. L'histoire est dense et bien amenée. J'ai apprécié le final correspondant bien aux personnalités à part des 2 principaux personnages. Je ne suis pas très western mais ce récit a un côté universel et est surtout plaisant à tout point de vue.
Un duo improbable au service d’un western non conventionnel. D’un côté, un jeune blanc-bec impulsif, témoin du massacre d’un convoi de pionniers et de l’enlèvement de deux jeunes filles par des indiens pawnees, et décidé à les ramener envers et contre tout à la civilisation. Fonceur et maladroit, ce sympathique personnage a l’art de se jeter dans les sacs d’embrouilles. De l’autre, un jeune sioux Lakota (ennemi juré des Pawnees) décidé à en finir avec son existence après avoir été rejeté par la famille de sa belle. Cet impétueux guerrier désire cependant marquer les mémoires en massacrant un maximum d’ennemis avant de glorieusement mourir au combat. Entre les deux : une toute jeune fille irlandaise fait office de lien (la fameuse poupée du Wyoming). Sur ce canevas, Franz dresse un portrait sensible de personnages en quête d’identité face à un monde en constante évolution. Les péripéties seront innombrables et le rythme haletant. La fin, certes conventionnelle, plaira aux amateurs du genre. Le dessin de Franz est une fois de plus excellent. Très riche et souvent proche de la surcharge, il n’en demeure pas moins limpide et excellent dans la restitution du mouvement (et celui des chevaux en particulier). Seuls, certains gros plans de personnages me seront parus maladroits. Faible reproche face à autant de dextérité, car tout le reste est très abouti. Le tout donne un des meilleurs albums de la collection Long Courrier, et un western que je relis avec plaisir, tant il se différencie des autres productions actuelles. Point de western spaghetti ici, ni de gentils cow-boys face à de méchants indiens (ou l’inverse), ni de chemin de fer ou de mine d’or, non rien de tout cela … non, seulement un fichtrement bon western.
Une oeuvre qui exploite des lieux communs du western, mais l'oeuvre d'un auteur en pleine possession de son style, humain et généreux, avec une pointe de pessimisme qui revisite le genre avec une belle réussite à la clé. L'histoire est celle de deux fillettes enlevées par les Crows, l'une sera partagée entre Salmon Leap, l'indien qui l'a sauvé de ses ravisseurs, et Llogan Juball, jeune blanc qui a assisté au massacre de leurs parents et se jure de retrouver les deux fillettes. Hélas, cette quête se fera dans un nouveau monde en ébullition, où les haines et les incompréhensions vont contrarier les destins des héros. Superbes reconstitutions peuplées de personnages originaux et complexes, le récit est bâti sur une narration qui n'a pas besoin de mots pour faire passer des émotions tant le dessin "parle" par lui-même. Franz savait donner du souffle et du relief à ses images en même temps que la personnalité des personnages se reflète à travers leurs expressions remarquablement croquées. L'auteur crée un univers remarquable reposant sur l'équilibre entre son dessin et le texte où les émotions se bousculent pour constituer un voyage magnifique dans l'ouest sauvage, qui évoque au fond l'inadaptabilité à leur civilisation, de héros en marge. Franz a su trouver le ton juste pour créer un album réaliste, qui se termine d'une façon particulièrement originale et nostalgique. Bouleversant et indispensable.
Wyoming Doll ?... c'est l'histoire de deux histoires... La première est celle de familles d'immigrés qui partent de l'autre côté de l'Atlantique, à la conquête de l'Ouest, de "leur" Ouest ; et ce sans trop savoir ce qui les attend. La seconde, c'est celle d'une communauté de Sioux, et de Salmon Earp qui se voit refuser l'épouse qu'il convoitait. Dépité, il brûle son tepee et quitte la tribu avec des envies de destruction. Le convoi des premiers un jour est attaqué et massacré par les Crows. Les Crows... ennemis héréditaires des Sioux que Salmon va croiser alors qu'ils emmènent une petite fille blanche. La vengeance du Sioux va se transformer en quête : il se doit de libérer l'enfant... Un GRAND western... Pour son premier en tant qu'auteur, Franz bénéficie ici d'une édition en grand format qui m'a vraiment fait apprécier -si besoin était- l'extraordinaire maestria de son trait. Une grande histoire d'amitié, simple et forte à la fois, aussi belle et intense que la mise en scène. Une réussite, quoi...
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