Voyage en République de Crabe
Découverte d'une île isolée et de son univers.
La BD au féminin
Maya, jeune livreuse d'élite dynamique et survoltée, part en mission sur une île coupée du monde : la République de Crabe. Un récit de voyage étrange et fantastique, porté par l’univers singulier de l’étonnante Tarmasz. La livraison express en terre inconnue de Maya ne se déroule pas comme prévu : administration ubuesque, transports archaïques, territoire impraticable, climat détestable. Elle finit par s'avouer impuissante, profitant de l'occasion pour observer ce pays fantaisiste et anachronique et remettre en question son rapport au temps. Parfois, les voyages ne sont pas uniquement faits d'action et d'aventures… (Site éditeur)
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Date de parution | 04 Avril 2018 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Voilà un album bien singulier, surtout chez Delcourt. Mais vu que je suis plutôt curieux de nature, je n'ai pas pu résister ! "Voyage en République de Crabe" c'est avant tout un petit objet soigné, que ce soit la couverture ou la tranche toute en dorure, et un graphisme des plus singulier. L'auteure, Tarmasz nous embarque dans un voyage tout autant dans le fond que dans la forme. Maya travaille pour une boite de livraison express et est dépêchée pour aller livrer en main propre un colis sur l'île de la République de Crabe. Cette République très fermée qui vit en autarcie n'accorde presque jamais de visa. c'est donc une aubaine pour Maya mais aussi un défi que de réussir à tenir l'engagement de sa boite que de livrer coute que coute le fameux colis en 7 jours maximum. Forcément, rien ne va se passer comme prévu, entre une population rétive, un climat délétère et des moyens de communication "compliqués" : comme pour tout voyage, les imprévus s'invitent ici volontiers à la noce ! Tarmasz nous invite donc à suivre les péripéties de la jeune Maya dans ce périple facétieux par le biais d'un dessin très original. Trait simplifié mais très expressif, une seule couleur tirant sur l'ocre doré, il faut au lecteur un certain temps pour apprivoiser ce parti pris graphique. Si j'ai été surpris au premier abord, j'ai fini par le trouver très chouette. Je trouve qu'il va parfaitement avec son histoire. Que ce soit Maya ou le lecteur, nous voilà tous confrontés à un univers inconnu auquel il va falloir s'adapter. C'est petit à petit qu'on s'immerge dans cette contrée recluse de façon presque ethnologique. Pour autant, j'ai trouvé qu'il manquait un petit quelque chose au récit pour qu'il soit un petit peu plus palpitant. Il n'en reste pas moins un album d'une grande singularité qui plaira aux curieux et ceux qui aiment sortir des sentiers battus.
Depuis quelques temps – intérêts mercantiles obligent (mais pas que !) – les grandes maisons d’éditions s’ouvrent à des œuvres et des auteurs relevant de l’esthétique et/ou de la narration « indé ». C’est le cas ici avec cet album au petit format, et un dessin très stylisé, des personnages aux formes « picassiennes », et une palette de couleurs réduites à l’orange et aux diverses nuances de gris. J’ai plutôt apprécié cet aspect graphique. L’intrigue de base est assez simple : une jeune femme, Maya, est envoyée livrer un colis dans une île lointaine, coupée du monde, aux mœurs et aux décors originaux et peu connus de l’extérieur (l’île de Crabe). Sa traversée – et sa découverte – de l’île (elle fait face à l’indifférence, voire l’hostilité d’une partie des habitants, à un climat pénible) est entrecoupée de doubles pages dans lesquelles Maya nous décrit ce petit monde : ses modes vestimentaires, culinaires, sa culture politique, sa faune et sa flore, sa mythologie, etc. Cette histoire se rapproche de certains contes ou créations utopiques publiés depuis plusieurs siècles en Europe, accueillant un voyageur européen plus ou moins égaré, et dépeignant des mondes à la fois lointains géographiquement et historiquement, mais qui se rapprochaient du nôtre par leur capacité à en proposer une critique, un contre-exemple, une métaphore philosophique ou religieuse. Le dessin de Tarmasz, naïf et stylisé ajoute une touche au côté « carnet d’explorateur » de l’ensemble. Mais voilà, si l’album se laisse lire agréablement et relativement rapidement (plus d’une centaine de pages au petit format), il manque quelque chose à cette histoire pour la rendre réellement captivante. Du mystère, de l’humour, de la poésie, je ne sais pas, mais j’en attendais un peu plus. Album à emprunter à l‘occasion.
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