Alexandre le Grand
300 av J.-C., Memphis. À l’ombre de la statue majestueuse d’Alexandre le Grand, un hoplite et un scribe, deux amis de longue date, se remémorent leurs glorieuses campagnes menées auprès de l’empereur.
Au temps de la Grèce Antique Auteurs italiens Proche et Moyen-Orient
300 av J.-C., Memphis. À l’ombre de la statue majestueuse d’Alexandre le Grand, un hoplite et un scribe, deux amis de longue date, se remémorent leurs glorieuses campagnes menées auprès de l’empereur. Conquérant né, stratège génial, roi divin… les superlatifs ne manquent pas pour désigner celui qui fit du petit royaume de Macédoine le plus grand empire que le monde ait connu. Une ambition démesurée, marquée par une volonté d'unifier le monde grec et la civilisation perse. Mais une aspiration illusoire, car comme tous les hommes exceptionnels, Alexandre le Grand était admiré... mais aussi détesté.
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Date de parution | 13 Juin 2018 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Alexandre « le Grand » a laissé sa marque de géant dans l’Histoire. Physiquement, d’Alexandrie d’Égypte à Kandahar en Afghanistan, et dans les légendes. Un personnage auquel ont tenté de se rattacher des grands souverains – Louis XIV par exemple. Un personnage légendaire sur lequel ont a dit, écrit beaucoup de choses, sur lequel on sait beaucoup de choses, alors même que la légende a parfois fait office de réalité. Alexandre est en tout état de cause quelqu’un au destin exceptionnel, qui aurait sans doute mérité plus qu’un tome. En effet, traiter cette destinée en 48 pages est une gageure, un pari que je trouve perdu par les auteurs. D’abord parce que du coup ils ont évacué pas mal d’épisodes importants, esquissés ou même pas évoqués (tout ce qui se passe avant son attaque de l’Empire perse par exemple). Ensuite je n’ai pas du tout été convaincu par l’angle d’attaque choisi. Alexandre est « raconté » par un scribe et un soldat ayant participé à l’épopée du héros. Mais cela a deux inconvénients. Les narrateurs n’étaient pas parmi ses proches, et ce n’est que de loin qu’on le suit, on ne peut s’attacher à Alexandre, et le procédé de narration accentue cet écart. Impersonnel, détaché, cela éteint quelque peu l’aspect épopée légendaire. Et du coup Alexandre n’apparait que secondaire dans sa propre légende, qu’il peine à incarner. La lecture du dossier final comble quelques trous pour ceux qui ne connaissaient pas Alexandre (pas tous en plus), mais cela ne suffit pas. Enfin, si le dessin n’est pas laid, j’ai trouvé l’ensemble statique, les traits des visages figés : là aussi la folie, le mouvement perpétuel, l’allant sont absents, ce qui ne rend pas bien compte de la geste du Macédonien. Bref, je suis sorti frustré par cet album.
Cette biographie vient étayer cette collection Ils ont fait l'Histoire en section Antiquité qui ne comptait que Vercingétorix et César. Je préfère largement la figure d'Alexandre le Grand à celle de Jules César, et je connais bien les étapes de sa courte vie puisqu'il est mort à 33 ans après avoir accompli une oeuvre considérable de conquérant militaire, de colonisateur, de pacificateur et d'administrateur en respectant les peuples conquis. L'approche choisie est différente de celle vue dans Alexandre - L'épopée, c'est une vue très partielle de sa vie qui aurait pu être plus complète, je regrette que le récit ne démarre pas avec la jeunesse du héros et ses premières campagnes, on manque ainsi plusieurs étapes importantes : l'assassinat de son père Philippe de Macédoine, les batailles d'Issos et du Granique, l'épisode du Noeud Gordien, la mort de son cheval Bucéphale, la mort de Parménion, l'entrevue avec le roi vaincu Poros (ou Porus) sur les rives de l'Indus ("Comment dois-je te traiter ?" "En roi !" et Poros devint un de ses fidèles alliés), les derniers mots d'Alexandre ("Au plus fort" ou "Au plus digne" selon les versions)... de même qu'on ne voit pas sa mère Olympias ; tout ceci est ignoré ou survolé, parfois relaté dans le dossier en fin d'album, mais moi j'aurais bien voulu les voir en dessin, même si je suis conscient qu'on ne peut pas tout montrer, ou alors il aurait fallu 2 tomes, et pour un tel personnage, ça n'aurait pas été superflu. Bref, la façon dont le récit est conduit me satisfait à moitié, et la façon dont sont présentés les épisodes de la vie d'Alexandre me laisse sur ma faim, mon intérêt est déçu, pas comme sur l'album César, mais pas loin. Le dessin est joli, avec de belles images de Babylone, mais rien de transcendant. Note réelle : 2,5/5, et encore je suis gentil.
Alexandre le Grand est un personnage ultra célèbre et en même temps je dois admettre mal connaitre le détail de sa vie. J'espérais avec cette BD la découvrir de manière claire et instructive, comprendre comment il avait mis en place les éléments qui allaient lui permettre ses conquêtes, comment il avait convaincu son armée et ses alliés d'envahir la Perse, comment il avait ensuite bâti son Empire et fait entrer à jamais son nom dans l'Histoire. Du coup, j'ai été un peu frustré de voir que cet album s'entame presque directement par la prise de Babylone, donc au moment où Alexandre a presque déjà fini de conquérir la Perse, même s'il lui restera bien des péripéties ensuite pour asseoir totalement son emprise dessus. Il ne m'apprendra donc rien sur les débuts d'un jeune Alexandre de Macédoine. Le récit se focalise en effet sur la "Vision" d'Alexandre devenu le Grand, son ambition d'unifier les peuples Grecs et Perses en une seule entité, les manœuvres politiques que cela impose et la manière dont cela va retourner l'opinion d'une majorité de son armée contre lui. Sur ce plan, c'est intéressant car cela montre combien il a fait le choix de ne pas se présenter en conquérant mais en libérateur et unificateur. Mais la manière dont les faits sont présentés ne m'a pas enthousiasmé. Nous suivons en effet le dialogue et les souvenirs de deux membres de l'armée d'Alexandre, un soldat et un scribe, ainsi que le contraste un peu forcé entre leurs opinions du grand homme qu'il ne côtoyaient pas dans l'intimité. De ce fait, ce dernier est présenté de manière assez détachée, comme un personnage lointain et difficile à comprendre auquel on ne s'attache pas et dont certains actes restent inexpliqués. J'en retiens surtout une vision très critique, où celui que nombre de personnalités aduleront plus tard comme le plus grand des stratèges et des bâtisseurs d'Empire apparaît comme manipulateur, instable, capricieux et mégalomane. Le graphisme, pour sa part, est de bon niveau mais lui non plus ne m'a pas charmé. Si les décors, les couleurs et les costumes sont soignés, j'aime moyennement la façon dont les visages sont réalisés. Ils semblent trop calqués sur des représentations de modèles réels, dont un Callisthène en Sean Connery notamment, avec des expressions figées comme dans un roman-photo. Un peu déçu par cette BD parce que j'en attendais bien davantage et qu'elle ne m'a donné qu'une vision tronquée et peu engageante du personnage d'Alexandre le Grand.
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