Keos
Kéos est un jeune homme né dans le miracle et les tourments de l'Egypte ancienne. Fidèle compagnon du Pharaon Mieptah, il a reçu la protection du dieu Osiris sous la forme d'une bague magique qui lui donne un pouvoir salvateur pour l'humanité.
Egypte Egypte Ancienne Institut Saint-Luc, Liège Jacques Martin Ligne Claire
Kéos est porteur de paix entre les Egyptiens et les Hébreux qui se déchirent pour leurs dieux et leurs terres. Suivi de la belle Tara, il tente de déjouer les pièges du dangereux magicien Roy pour le bien du Pharaon et de Moshe. Les Hébreux sont chassés par les Egyptiens ; ils errent dans le désert... Grâce à l'intervention divine, provoquée en grande partie par Keos, qui a pris fait et cause pour les Hébreux, ceux-ci seront sauvés de l'agression de l'armée de Pharaon.
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Date de parution | Avril 1992 |
Statut histoire | Une histoire par tome 3 tomes parus |
Les avis
Je poste mon avis après lecture des deux premiers tomes, seuls disponibles à médiathèque (et de toute façon, ils ne m’ont pas convaincu d’aller plus loin et découvrir le dernier). Pleyers et Martin ont aussi collaboré sur Jhen (Xan), et on reconnait aisément leur style. D’abord celui de Martin, avec ses scénarios historiques souvent fouillés, documentés pour ce qui est du contexte (c’est la première fois que je vois évoqué – même si ici c’est presque anecdotique et pas mal brouillon – les « peuples de la mer » sur lesquels les historiens s’interrogent encore). Par contre, je n’ai pas du tout été convaincu par le personnage de Moïse (toujours suivi ici par son frère Aaron, qui ne sert à rien si ce n’est fournir une ombre ?). D’abord parce que justement son existence relève plus de la croyance que de l’Histoire. Ensuite parce qu’ici Martin le dote de pouvoirs et d’un certain don d’ubiquité manquant de crédibilité. Et je n’ai pas du tout aimé le côté fantastique (pouvoirs de Moïse, de Keos), qui ne colle pas du tout avec l’intrigue, qui aurait ne rester qu’historique. Enfin, tic facilement reconnaissable pour les auteurs de la grande époque du journal de Tintin, et en particulier de Martin, le texte est bien trop abondant ! Pour les dialogues, mais aussi pour les très – trop – longues descriptions et commentaires en off au-dessus des cases. Le dessin de Pleyers est très classique, et très lisible (même si un peu figé). Il est dans la parfaite continuité du style que Martin a développé sur « Alix ». Très daté, mais c’est la partie qui passe le mieux je trouve. Bref, après le monde romain (Alix), le monde grec (Orion), Martin s’attaque au monde égyptien. Mais les scénarios ne m’ont pas convaincu. C’est trop manichéen et prévisible, un peu lourd (le texte envahissant accentuant le sentiment de lourdeur).
Prenez la BD Alix, faites un chercher-remplacer de ce prénom et mettez Keos à la place, transposer le tout dans l'Egypte quelques siècles avant César, et hop, c'est tout bon. Tout bon est le graphisme, il ne manque pas un seul grain de sable dans le désert, c'est très scrupuleux, un vrai documentaire comme si vous y étiez. Les personnages sont un peu raides, c'est assez théâtral, mais ce n'est pas bâclé, c'est certain. Jean Pleyers connait son métier. Jacques Martin est sensé connaître son métier, mais là, la part du fantastique est trop grosse. De plus, est-ce que ce sont les aventures de Keos ou de Moïse ? Bonne question ! Jacques Martin reprend au pied de la lettre ce que raconte la Bible, mais les historiens sont très dubitatifs quant à l'existence réelle de Moïse. En reculant le curseur chronologique de quelques siècles, Keos aurait pu vivre des aventures égyptiennes largement exaltantes et instructives. De plus, chez Jacques Martin (peu importe la série), il n'est pas bon pour une femme d'être aimée du héros. Un dessin largement au dessus du lot pour des scénarios mi-figue mi-raisin. Je mets "pas mal (3/5)" surtout pour le dessin (qui mérite au moins 4/5).
J. Martin n'a jamais pu s'empêcher de faire ce qu'il savait le mieux faire : raconter l'Histoire antique, hanté par Alix; aussi, comme Orion est une variante grecque d' Alix, on peut dire que "Keos" en est une variante égyptienne. C'est certes une autre belle création qui lui fait retrouver Jean Pleyers sur cette série qui raconte l'Egypte des pharaons, avec en plus une touche de fantastique ; cet élément me dérange un peu parce qu'il empiète un peu trop parfois sur l'aspect historique traditionnel, mais sinon le résultat est toujours aussi splendide, les 2 auteurs ayant déja oeuvré ensemble sur Jhen (Xan). On peut encore déplorer le trop grand académisme de cette bande au texte toujours aussi abondant, mais ça reste du beau travail, soigné et précis en tout. La série ne sera pas poursuivie et reste très confidentielle, surtout qu'on a du mal à trouver le tome 3 (les 2 autres opus se trouvant facilement en occase); ce qui explique l'édition "Trilogie égyptienne", intégrale parue en 2009 qui comme pour Orion, reprenait les 3 uniques épisodes de cette série. A découvrir en étant prêt à accepter le mode Martin.
Même si je ne suis pas un passionné d’égyptologie, je suis naturellement attiré par les récits reposant sur une base historique solide. Avec Jacques Martin aux commandes, j’étais sûr d’être satisfait de ce point de vue. Je craignais par contre le côté poussif de ses intrigues. Le ton très emphatique qu’il aime employer n’est pas de nature à me passionner et cela s’est encore une fois vérifié dans cette série. Je ne m’attendais pas à ce que les auteurs laissent autant d’espace à la dimension fantastique dans leurs intrigues. L’équilibre entre cette dimension et l’aspect historique est toutefois assez joliment atteint, avec, d’une part un théâtre très réaliste dans ses décors et, d’autre part le respect de l’esprit des contes et légendes religieux. Demeurent cette narration poussive et sentencieuse, ce côté trop lisse des héros et ce côté trop sérieux qui empêche toute forme d’humour. Ces trois aspects, récurrents chez Martin, m’empêchent de monter au-delà d’un pas mal sans plus. Mais la série est réalisée avec soin et sérieux et, pourvu que vous aimiez ce genre d’œuvres académiques, vous apportera son lot de satisfactions.
Voilà encore de la bande dessinée historique avec le traitement que je déteste le plus. Nous avons une superbe reproduction de l'Egypte ancienne retraçant la mort du grand pharaon Ramsès II digne d'une encyclopédie. On greffe là-dessus une histoire très ennuyeuse avec un héros qu'on a tout de suite envie de baffer. Voir par exemple la scène où le jeune Kéos qui vient d'être sacré prince a trop chaud et décide de plonger dans le Nil malgré le fait qu'on le prévient que c'est infesté de crocodiles. Bien sûr, les pouvoirs magiques reçus d'un Dieu peuvent tout arrêter : même les crocodiles! Et puis cette attitude de choisir son camp de manière si tranchée en étant à la fois servile et dénonciateur, de préférence dans celui du plus fort. C'est d'un affligeant à se demander comment on peut vendre un tel produit. Bien sûr, on dira que c'est bien documenté, que c'est pour les amateurs d'histoires anciennes, que c'est quand même un Alix égyptien. Certes, mais récemment Sur les Terres d'Horus d'Isabelle Dethan arrive quant à elle à nous faire plonger dans une Egypte moins mièvre de manière beaucoup moins archaïque. Voilà, j'ai lâché le mot : archaïsme... J'ajouterais juste niaiserie et le tableau sera complet.
Pour qui aime les séries historiques et plus particulièrement celles de Jacques Martin ça reste intéressant... ... mais, il est toujours rageant d'attendre la suite hypothétique : L'auteur s'est peut être un peu trop dispersé entre différents personnages (dont certains comme Orion sont aussi en attente de la suite de leurs aventures). Pour ce qui est de Kéos, la période historique (celle de l'exode) est un sujet souvent exploité. Cette série n'apporte pas grand chose mais est quand même un véritable plaisir pour les yeux.
Sur un scénario imaginatif du grand Jacques Martin, Pleyers s'attaque à une série historique mettant en scène l'Egypte ancienne. Une énorme documentation lui a permis de réussir au mieux personnages, décors, us, coutumes, édifices d'époque. Le souci du détail est là, à chaque case de n'importe quelle planche. C'est vrai, on parle beaucoup, à la façon des Alix de Martin, mais ces textes font corps avec les histoires racontées et n'en gâchent pas la vision. Qui plus est, de nombreuses scènes épiques ont très souvent ravivé mon intérêt, déjà profond. J'ai également relevé une très belle colorisation de l'ensemble qui fait corps avec le fourmillement de détails que Pleyers aime dessiner. Une très belle série, malheureusement un peu délaissée par Pleyers qui ne nous a offert que 3 albums depuis 1992. Elle n'est pas abandonnée pour autant : d'un contact avec Christophe Simon, dessinateur-assistant de Jacques Martin, un quatrième opus est en préparation. Par Simon ? Moralès ? Olivier Pâques ?... Wait and see. Je "wait"... et je suis patient... Kéos ?... Du très beau et bon travail d'artiste(s). J'aime beaucoup. A découvrir...
Dans la galaxie Jacques Martin, je demande l'Egypte ancienne ! Dans la mouvance d'Alix, est née cette courte série, dessinée par le fidèle Pleyers. Faute de succès, les auteurs ont dû se rendre à l'évidence : Keos n'est qu'une pâle copie africaine du blondinet gaulois, et cela à tous les niveaux. Le scénario est très barbant, la Bible est mal illustrée, le dessin de Pleyers n'est pas vraiment adapté à cette époque. Bof...
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