Détox

Note: 2.67/5
(2.67/5 pour 3 avis)

Se retrouver face à face avec soi-même. La pire compagnie qui puisse exister… Mathias vit à 200 à l’heure.


École européenne supérieure de l'image Naturalisme

Jusqu’à ce que son médecin lui conseille de mettre le pied sur le frein. Sans ça, Mathias risque gros. Il décide alors de suivre un stage un peu particulier. Pendant dix jours, pas d’ordinateur, pas de téléphone. La nature à perte de vue. Un séjour pour retrouver ce qu’il est vraiment au fond de lui. Mais avec quoi occupe-t-on son cerveau quand on n’a pas à checker ses mails toutes les dix minutes ? Y a-t-il une vie sans la 4G ? Sans l’urgence, sans le trop-plein de tout qui nous prouve qu’on existe ?

Scénario
Jim
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 27 Mars 2019
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Détox © Bamboo 2019
Les notes
Note: 2.67/5
(2.67/5 pour 3 avis)
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31/03/2019 | herve
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Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

J’avoue que je suis plutôt un fan des dernières productions de Jim qui aborde généralement des histoires intéressantes avec une vision moderne des choses entre l’amour ou l’amitié. Pour autant, je n’ai pas trop aimé cette production. En effet, je ne suis guère preneur de sujet traitant des problèmes existentiels de bobos. J’y suis même très allergique devant tant d’autres problèmes bien plus importants dans le monde comme la pauvreté et ces gens qui ont du mal à joindre les deux bouts. Devant tant d’opulence, je suis un peu sidéré. C’est vrai que je n’ai pas aimé ce héros quinquagénaire, gros et barbu avec ses certitudes de DG, qui se tape toutes les filles comme si cela pouvait exister dans la vraie vie. Certes, le physique moche ne fait pas tout. En l’occurrence, c’est l’argent et la réussite qui procurent ces ouvertures. Je n’aime pas non plus l’infidélité. Bref, il transpire toutes les valeurs que je n’apprécie guère. Sans compter le fait de rester tard au boulot pour se donner l’impression de cravacher. Au-delà de ces aspects subjectifs (et je le concède), c’est la construction de ce scénario qui pêche car rien n’est crédible. Pour rien au monde, je n’aurais fait une telle cure de détox non pas pour alcoolisme mais pour lâcher prise. On a envie de fuir avec le bonhomme mais ce dernier n’y parvient pas à cause de messages pourtant habituels sur son portable. Bref, on n’y croit pas une seule seconde. Les scènes semblent être surjouées. Au niveau du graphisme, je n’ai rien à redire car il est très agréable à la lecture. Il y a certains gros plans qui font leurs effets. La question est maintenant de savoir si je lirai la suite. Probablement mais dans un espoir que celle-ci soit un peu meilleure. Après le déni, l’acceptation. 2.5

20/08/2019 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Détox surfe sur la vague des retraites « bien-être », ces camps où, déconnecté de tout, le participant reprend contact avec son corps et son esprit, se reconnecte avec la nature, etc… Un truc bien bobo en somme, qui parlera certainement à certains mais, sur le principe, pas du tout à moi. Basée sur une expérience réelle, cette histoire est plaisante à suivre mais ne m’a pas spécialement marqué (du moins pour ce premier tome). Sans doute suis-je trop éloigné du personnage central et de ses préoccupations. Heureusement, un petit suspense lié à un traumatisme qu’il aurait subi enfant retient mon attention et, du coup, il est possible que je lise la seconde partie du récit juste pour découvrir l’origine de ce traumatisme refoulé (même si je m’attends à un truc bien bateau). Ceci dit, d’un strict point de vue technique, cette bande dessinée est bien faite. Jim sait raconter une histoire. Son personnage central parlera sans doute à beaucoup de lecteurs. L’humour est bien présent sans faire tourner le récit au vaudeville. Les dialogues sonnent de manière naturelle. C’est bien fait… mais ça ne me touche pas. Niveau dessin, c’est sans doute l’aspect qui m’a le plus plu dans cette histoire. La combinaison des talents respectifs de Jim (pour les personnages) et d’Antonin Gallo (pour les décors) nous offre des planches riches et lisibles à la fois. J’aime ce type de dessin très immédiat, avec des personnages aux traits semi-réalistes juste assez caricaturaux pour qu’on les reconnaisse au premier regard et des décors soignés qui nous immergent dans un univers sans occuper le premier-plan, sans noyer le dessin dans une surabondance d’informations. La colorisation, qui joue sur des teintes réduites (entre l’orange et le sépia), est également très agréable et accentue encore la lisibilité du dessin. Au final, j’ai envie de dire : « encore un nouvel album de Jim » ni meilleur ni pire que ses autres productions récentes… mais qui ne me parle pas spécialement dans le cas présent.

12/06/2019 (modifier)
Par herve
Note: 3/5
L'avatar du posteur herve

C'est avec surprise que j'ai découvert en librairie la dernière bd signée Jim. Alors que je l'attendais pour la fin du second diptyque d'Une nuit à Rome, voilà que Jim nous offre une grande bouffée d'air frais avec "Détox", dont il réalise le scénario et le dessin des personnages, avec Antonin Gallo qui assure la partie décor. Pour comprendre l'histoire de cet album,(scénario et méthode de travail) je vous invite à vous rabattre sur la version canalbd de cet album limitée à 1200 exemplaires. L'histoire? Elle est toute simple, un cadre sup au bord du burn out, part sur un coup de tête, rejoindre un stage de détox, où il devra abandonner notamment son "cordon du monde", son téléphone portable. Le scénario repose essentiellement sur le personnage de Matthias, cadre sup bourru et cynique, qui m'a fait songer, par son (mauvais) caractère à Gabriel, le grand père dans L'Adoption de Zidrou & Monin. Les dialogues font souvent mouche et les situations sont cocasses. C'est drôle, émouvant parfois, et on regrette presque devoir attendre le tome 2 pour en connaitre la conclusion. Avec "Détox", Jim s'éloigne un peu de ses précédents albums qui traitaient de la crise du couple autour de la quarantaine, avec des personnages au physique plus commun. Côté dessin, je suis toujours aussi fan du dessin de Jim, avec une mention spéciale pour la mise au gris d'Antonin Gallo, qui donne à cet album un relief particulier. Un lecture très agréable.

31/03/2019 (modifier)