Irish Melody (Lester Cockney Jeunesse)
Comment l'amour apporte le malheur dans deux familles. L'une est pauvre, l'autre riche. Irish Melody, c'est aussi l'enfance de Lester Cockney alors qu'il s'appelait encore Lester Mahoney... A voir aussi : Lester Cockney
1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune Iles Britanniques Prequel République d'Irlande Signé
Franz n'avait jamais rien révélé de l'enfance de Lester Cockney, son héros. Le secret est désormais magnifiquement levé sur les jeunes années de ce fils d'Anglais né en terre d'Irlande. Cette émouvante et somptueuse réalisation ne pouvait qu'enrichir la prestigieuse "collection signé" et elle en constitue d'ores et déjà l'une des fiertés.
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Date de parution | Février 1996 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Irish melody et Shamrock song sont deux récits de Franz bien notés qui m'ont laissé complétement indifférent. J'ai noté tellement de faiblesses dans les deux histoires que je suis un peu étonné des louanges reçues par cette série. J'ai trouvé les scénarii très faibles et le personnage de Lester Cockney jeune insignifiant. Dès le début du récit je n'ai pas accroché : ce coup d'un soir dans des conditions rocambolesques m'a paru tellement anachronique que j'ai immédiatement tiqué. Ensuite Franz nous embrouille avec une histoire avec deux tableaux sans réel rapport et avec des scènes qui frisent le ridicule (Lester gagne le concours avec une jambe déchiquetée à la faux, le Lord couche derechef avec la préceptrice qui devait garder sa fille qui vient de se noyer, croit-on). Deux exemples parmi d'autres d'une histoire bâclée et sans intérêt (Que vient faire ce bélier ?). La seconde histoire ne sert qu'à faire des dessins de chevaux et de nous raconter certains moments d'un élevage de pur-sangs. La description de la colonisation anglaise en Irlande aurait mérité autre chose que des chasses à courre avec des ivrognes. Si on ajoute une narration de plus en plus relâchée avec un vocabulaire qui se contente de citer des saints (t1) ou de s'abaisser au vulgaire (t2), j'ai trouvé la partie "texte" d'un très faible niveau (1/5). Le graphisme sauve un peu la série, pas la mise en couleur. Malgré les dates de parutions je trouve le dessin très daté Hermann/Giraud en moins abouti. Il reste l'Irlande, mais quel dessinateur professionnel peut rendre l'Irlande laide ? À vaincre sans péril... Une grosse déception très très bof. 1.5
Avec ce double album, je découvre Franz et son personnage de Lester Cockney. Et bien que n'ayant jamais lu la moindre œuvre sur ce personnage auparavant, je dois dire que j'ai bien envie de découvrir ce qu'il en retourne. C'est le meilleur compliment que je puisse lui faire ! Ce qui est réellement plaisant, à la lecture, c'est toute l'atmosphère irlandaise qui en ressort. Le côté dix-neuvième, l'odeur des chevaux qui courent dans la lande, les vieux villages et leurs habitants typiques ... On sent l'ancien, le passé révolu, "l'avant". Et là dedans, viennent se greffer les histoires des personnages. C'est parfaitement retranscrit par le dessin qui fait la part belle aux paysages de l’Irlande, ces collines vertes à perte de vue, ces lacs et ces forêts. On sent tout l'amour de l'auteur pour ce genre d'endroit, systématiquement retranscrit en arrière-plan. Puisque l'on parle du dessin, il y a quelque chose qui n'est pas sans me rappeler le trait de Moebius (notamment dans Blueberry), avec une représentation des gueules plutôt typiques et une très grande précision dans les chevaux. Rien que dans leurs mouvements, c'est impressionnant ! D'autre part, la colorisation accentue cet aspect presque "naturaliste" dans les paysages, même si parfois il est difficile de distinguer toutes les têtes rousses de ces irlandais. Mais clairement, le dessin est un moteur de l'ambiance du récit et de la plongée dans l'atmosphère. C'est beau, vraiment, et le dessin m'a donné une seule envie : prendre des vacances en Irlande le plus tôt possible ! Par contre, je trouve que le scénario pêche un peu dans ce diptyque. Peut-être est-ce parce que je ne connais pas la série-mère et ne vois donc pas les nombreuses références qui jalonnent ce récit et trouveront un payement dans la suite (même si j'ai senti quelques uns des petits détails de ci, de là). En tout cas, le récit navigue entre plusieurs histoires, celle des nobles de la région, assez anecdotique finalement, celle de Lester et de sa rivalité avec les enfants du village, mais aussi quelques histoires annexes (le bélier, par exemple). Dans le deuxième volume, l'histoire s'éloigne aussi de Lester et développe plutôt le contexte de l'Irlande de cette époque : la domination anglaise (qui sont représentés comme de véritables colons arrogants, parfaitement détestables), la noblesse anglaise, le haras et la résistance Irlandaise. C'est un mélange un peu fouillis, parfois, et j'ai trouvé que l'histoire de la noble possédant le haras ne servait finalement pas à grand-chose, par exemple. Je comprends le côté présentation de l'époque et de l'enfance du héros, mais au final on aura assez peu de précision sur son enfance, les dernières cases balayant toute son adolescence. Dommage, j'aurais bien aimé avoir un peu plus de développement là-dessus. En tout cas, je suis très convaincu par l'auteur et je m'en vais sans doute aller découvrir d'autres BD du même. Déjà les Lester Cockney, sans doute, mais aussi le reste de sa production. Il y a quelque chose que j'aime bien, et ce diptyque est passé à deux doigts d'un petit 4/5. Vivement la découverte du reste !
L'idée est intéressante, Franz conte l'enfance et la jeunesse de Lester Cockney, son fougueux héros né dans le journal Tintin, c'est donc une sorte de prequel. Ce diptyque est un peu inégal, j'ai ressenti une différence entre les 2 albums. Le premier est un beau récit initiatique où Franz laisse libre cours à sa passion de la nature, on y sent la sauvage beauté et la rudesse de cette verte Erin peuplée de moutons et de petits villages à la ruralité pittoresque, Franz y décrit une authenticité sans le folklore celtique qu'on a pu voir ailleurs, on y sent la bière noire et le ragoût irlandais. Les grands espaces et les chevaux entrainent le lecteur à travers cette Irlande du XIXème siècle qui subit le joug anglais, fardeau qui obligera nombre d'Irlandais à quitter leur pays pour l'Amérique. Ce tome décrit non seulement l'enfance malmenée du jeune Lester (qui a déjà du caractère), son éducation entre les mains de tante Maisie, son amitié avec le colporteur Old Tim, et sa rivalité avec les garçons du village, mais aussi les affres d'une famille noble qui se déchire pour obtenir les terres familiales. Franz parvient à emmêler ces 2 récits en un seul, même si je n'ai pas trop compris l'intérêt de ce procédé, l'interaction entre ces nobles et la famille de Lester étant quasi nul vu que ça n'apporte rien au récit d'ensemble ; mais bon, c'est peut-être une façon de montrer que chez les aristos, ça n'allait pas mieux pour d'autres raisons. J'ai trouvé la progression dramatique bien construite, ça permet de montrer la vie rude des habitants, tout en ayant renseigné le lecteur sur les origines de Lester. Le tome 2, Shamrock Song est plus dramatique et moins bien construit, les actions s'enchaînent et pas d'aussi belle façon, le récit est moins captivant. Franz y décrit de façon édifiante le joug cruel et injuste que fait peser une poignée de hobereaux anglais, avec de vrais salopards qui oppressent le petit peuple, exactement comme on le voit dans le superbe film Rob Roy (d'après Walter Scott), dont l'action était située en Ecosse, ce qui prouve que les Anglais où qu'ils soient, dans leurs colonies ou sur leur île, n'ont jamais cessé d'occuper des contrées de façon toujours malfaisante et honteuse. Il y avait de beaux salopards, tout comme il y en eut aussi dans la noblesse française du temps de la monarchie. Dans cet album, Lester évolue au contact des chevaux du haras où il s'est réfugié, même si Franz mène ici plusieurs actions de front de façon moins probante, avec des séquences par endroits peu utiles, ce qui oblige un final un peu expédié. Ceci dit, ça reste une lecture très plaisante, et le jeune héros est prêt pour affronter son destin d'adulte, nul doute que tous ces événements ont dû forger encore plus son caractère. Niveau dessin, rien à dire, c'est du Franz, soit un travail soigné et appliqué à montrer les merveilleux paysages irlandais, bref un beau diptyque.
Magnifique ce diptyque, il donne envie d'aller se perdre sur la lande puis finir le soir au coin d'un feu de tourbe avec une Guiness à la main, puis alors que la nuit tombe une belle violoniste irlandaise aux cheveux roux viendra nous ensorceler avec une vieille ballade. Maitrise du dessin donc, des décors, des personnages avec de vraies trognes, comme celles des vraies gens quoi! Et puis il y a l'histoire qui n'oublie pas de s'entrechoquer avec la grande histoire, celle d'un territoire envahi et qui obligea des milliers de gens à émigrer quand ils avaient eu la chance de ne pas mourir de famine. Tout cela est véritablement prenant, personnellement j'en redemande, pendant le temps de ma lecture j'ai voyagé en Irlande aux côtés de Lester Cockney. Faites lire au plus grand nombre.
Voilà une chouette balade irlandaise que nous a concocté Franz. Le diptyque se laisse lire agréablement, pour une histoire se déroulant au milieu du XIXème siècle, dans cette Irlande colonisée et martyrisée par les Anglais. Personnages et décors sont franchement réussis. Même si j’avoue avoir quand même préféré le dessin de Franz sur Wyoming doll, qui date de la même époque je crois (il y est plus lumineux, détaillé). Toujours est-il que l’aspect graphique de ces deux albums est quand même plus que pas mal. Si l’histoire se laisse lire, je ne lui ai toutefois pas trouvé suffisamment d’aspérités, d’originalité, pour aller au-delà en matière de notation. C’est qu’on reste un peu dans les sentiers battus – que ce soit pour les relations anglo-irlandaises, ou pour les personnalités des personnages principaux. Reste que ces albums sont quand même sympas (je ne connais pas l’autre facette de la série Lester Cockney).
Son personnage principal de Lester Cockney, Irlandais, n’a sans doute pas été choisi au hasard dès le premier tome « les Fous de Kaboul » . N’importe quel scénariste l’aurait sans doute vu Anglais, sauf Franz qui l’a d’emblée nationalisé Irlandais. Il devait déjà avoir une affinité pour l’Irlande et très vraisemblablement, l’idée peut-être de le faire revenir au pays en fin de saga Eurasienne. Plutôt que cela, parvenant ainsi à remonter le temps, il nous livre une aventure de sa jeunesse, et de membres de sa famille. Et c’est un vrai « tableau» de cette contrée qu’il nous sert, socialement, géographiquement, et culturellement, le tout dans une histoire dynamique très juste, et avec les mêmes qualités graphiques que pour la série mère Lester Cockney (voir mon post précédent) ; même qualité ; même note.
Après la lecture de "Irish Melody" Cet opus m'a plu globalement. Le dessin est fin et précis mais les couleurs sont juste moyennes. Le scénario a un goût de déjà vu avec sa lutte des classes et l'espèce de racisme envers l'autre. Le pauvre Lester et ses proches vont vivre au quotidien une mise à l'écart. En effet, il n'est pas bon au début du 19ème siècle de vivre en Irlande en ayant un père anglais. Franz développe en parallèle une histoire sur une famille noble se déchirant pour l'héritage familial. Le récit est bien construit, bien mis en image et ne tombe pas trop dans les clichés. Il y a une connaissance des lieux et de l'époque. La lecture fut agréable mais pas exceptionnelle.
Sous prétexte d’illustrer la jeunesse d’un de ses héros les plus célèbres (« Lester Cockney »), Franz nous invite à un voyage romanesque dans une Irlande rebelle et sauvage. Et c’est magnifique … Les aventures du jeune Lester combinent souffle épique, chronique paysanne et mélancolie, tout en reposant sur une solide base historique. L’opposition entre catholiques irlandais et anglais protestants est très présente et rythme ces nombreuses péripéties. La présentation de cette opposition est simplifiée, mais correspond cependant assez bien à la réalité historique. L’Angleterre occupe alors le territoire irlandais, et la gestion des terres est confiée à des Lord à la réputation souvent discutable, que la couronne d’Angleterre préférait éloigner des coulisses du pouvoir. Le théâtre de ces aventures permet à Franz d’étaler toute sa maitrise. Paysages, chevaux, moues expressives, tout est tout simplement superbe. La colorisation du premier tome accentue encore la magnificence de cet album, et il est regrettable que le second opus ne bénéficie pas de la même luminosité. Entendons-nous ! La colorisation de « Shamrock Song » demeure très bonne, mais elle pâtit de la comparaison avec « Irish Melody » du fait d’un choix de teintes plus neutre, plus terne. La galerie des personnages est très réussie et combine acteurs pittoresques et rôles incontournables. Avec ce casting de choc, je me suis vraiment senti happé par cette histoire. Incontestablement, une superbe ballade irlandaise !
Indispensables. In-dis-pen-sables. C'est le mot qui me vient à l'esprit en évoquant ces deux titres contant l'enfance de Lester Cockney. Je n'arrive même pas à saisir ce qui m'empêche de mettre le maximum de la note. L'enfance est un sujet qui peut rebuter, mais celle de Cockney dans une Irlande du dix-neuvième siècle est peuplée par une galerie de personnages colorés qui enrichissent nettement le portrait du petit berger découvrant un monde bien difficile à vivre. Il faut saluer la prouesse de Franz d'éviter toute naïveté ou sensiblerie excessive, les drames qui couvent dans une campagne sauvage auraient pu justifier bien des débordements, or la retenue et la justesse du ton, conjuguées à un humour toujours bienvenu, offrent de véritables tranches de vie que le dessin précis et racé sublime admirablement. La finesse de l'observation psychologique n'aurait en effet pas pu posséder autant d'épaisseur sans une très grande proximité avec le dessin. Il fallait là pour transcender le sujet de l'enfance un auteur complet, dont la sensibilité se ressentirait dans chaque trait. Bien autant que les dialogues bien sentis, les silences sont particulièrement éloquents, tant l'auteur sait faire passer les émotions dans les regards de ses personnages qui s'agitent dans des paysages grandioses rendus avec un amour évident, dans une mise en page remarquable. Passion évidente aussi pour les chevaux qui peuplent le début de l'errance du jeune Lester Cockney dont l'initiation au contact de ces animaux est traduite admirablement. Mais l'apprentissage de la vie a aussi ses aspects cruels, surtout pour un petit garçon né d'un père étranger et orphelin de mère, qui se voit rejeté par les garçons de son âge, et découvre aussi l'occupation de son pays par les soldats anglais. Jamais le récit ne connaît de temps morts, et même s'il paraît parfois se perdre dans des pistes incertaines, touts les destins évoqués finissent par se croiser. Une belle oeuvre, à la fois complexe et limpide, d'une pureté rare qui mérite d'être découverte. C'est l'une des plus belles réussites de Franz.
Ce qui m'a tout d'abord plu dans cette bd, c'est le décor. C'est le coin d'Irlande qui m'avait le plus plu quand j'y étais (le Comté de Kerry et le Dingle) et il est représenté de façon "vraie", c'est-à-dire tel qu'il est, sans coucher de soleil ou couleurs pêtantes pour faire encore plus grandiloquent, sans celticisme exagéré. J'ai ressenti une impression de véracité dans cette lecture, un peu comme si c'était une oeuvre historique et que la jeunesse de Lester Cockney avait réellement eu lieu ainsi et que je le suivais dans un décor d'Irlande telle qu'elle était vraiment à l'époque. Bref, de beaux décors mis en valeur par le dessin de Franz qui est très réaliste (en général, je n'aime pas ça, mais là ça m'allait très bien) et très sympa à la fois. Ensuite l'histoire en elle-même est bien aussi. Très réaliste également, elle ne sombre ni dans la tragique ni dans le conte qui finit bien où tout se passe bien. Encore une fois, ça sonne totalement vrai. Maintenant vient ce qui m'a posé problème à la lecture de ces deux albums. Dans "Irish Melody", en fait d'histoire, on suit 2 histoires quasiment totalement indépendantes : celle de Lester Cockney et celle d'une petite aristocrate et de sa famille. Déjà, je ne vois pas le lien entre les deux, et à quoi servait-il de raconter celle de l'aristocrate dans une BD sensée raconter la jeunesse de Lester Cockney seulement, mais surtout les sauts d'une histoire à l'autre sont abrupts et assez mal gérés, je trouvais. Mais le vrai souci à mes yeux vient de la narration, que ce soit dans "Irish Melody" ou dans "Shamrock Song". L'enchainement des évènements et des cases n'est pas toujours évident, avec parfois quelques raccourcis dans l'histoire peu intelligibles, des enchainements de paroles également parfois incongrus. Bref, l'histoire n'est pas mauvaise mais pourrait être mieux racontée. Une bd intéressante, bien dessinée, dans un décor vrai et beau dans sa simplicité, mais dont on a parfois du mal à voir où veut en venir l'histoire et où la narration laisse à désirer.
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