Ballade
Louis s'ennuie dans sa vie d'étudiant de bonne famille. Il ne sait pas où il en est, il se pose des questions sur sa sexualité. Durant un séjour dans la maison familiale à Deauville, Louis se laisse aller à toutes les exagérations que lui permettent son âge et sa classe.
Gays et lesbiennes Road movie Voleurs et cambrioleurs
Louis s'ennuie dans sa vie d'étudiant de bonne famille. Il ne sait pas où il en est, il se pose des questions sur sa sexualité. Durant un séjour dans la maison familiale à Deauville, Louis se laisse aller à toutes les exagérations que lui permettent son âge et sa classe. Au lendemain d'une cuite en solitaire, il est surpris par Francis, un cambrioleur. Plutôt que d'appeler la police, il lui propose une virée où ils pilleront les maisons vides des richissimes amis de son père. L'occasion pour Louis d'avoir enfin des « putains de vacances qui déchirent ».
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Date de parution | 27 Mars 2019 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Une partie de l’intrigue (un fils de bonne famille sympathise avec le cambrioleur d’une des maisons familiales où il est en vacances) m’a fait penser à Sous les galets la plage. Mais il n’y pas ici l’arrière-plan social et/ou politique qu’y avait mis Rabaté. Hélas, car du coup la dénonciation corrosive des jeunes de la grande bourgeoisie qui semblait poindre au début tourne rapidement court. Cet aspect se transforme vite en gros défouloir, autour de quelques caricatures de précieux ridicules. Reste la rencontre entre notre héros et son nouvel ami de cambrioleur, qui les entraine dans un gros délire estival, à base de mythomanie, de cambriolages, et d’une amitié pas exempte d’incompréhension. Contrairement à Mac Arthur, je ne suis pas sûr que l’homosexualité du héros soit affaire de marketing, cet aspect du personnage (y compris son refus du coming out) est plutôt crédible (plus que les cambriolages eux-mêmes, alors qu’on se demande « ce que fait la police !? »). Une petite lecture détente relativement sympathique.
Le scénario est des plus improbables. Les auteurs flirtent avec l’absurde… et je ne suis pas sûr que c’était tout à fait volontaire. Ceci dit, le récit se déroule à son rythme, tranquilou… sans provoquer de rejet chez moi… mais sans que je ne m’enthousiasme non plus. En fait, mon problème, c’est que j’ai trouvé que tout était mou, gentil. A l’image des personnages principaux ou de l’humour développé : c’est sympathique mais pas marquant. Les excès de la richesse ? Abordés mais dédramatisés. L’homosexualité du personnage central ? Evoquée mais sans en faire un sujet (et avec cette désagréable impression que c’est évoqué juste parce que le sujet de l’homosexualité est « tendance » actuellement). Les multiples casses ? ben, on rentre, on se sert, on vandalise gentiment, on sort... pas de système de sécurité, pas de garde, pas de chien... Non, c'est tranquille... à la portée d'un enfant de 6 ans. Même les scènes de sexe se passent en sous-vêtements, c'est dire la gentillesse du truc ! Mais rien n’est mal fait, le découpage est bon, le dessin est sympa, la narration et les dialogues sont fluides. Techniquement, c’est une bonne bande dessinée… sauf que là, avec la surproduction actuelle, elle n’émarge pas. Et puis le côté facile et caricatural du scénario rend cet album encore plus secondaire, plus anecdotique. C’est con parce que les auteurs ont du talent. J’aime bien le dessin qui fait un peu penser à Arthur de Pins, par exemple… mais là, j’avais envie de foutre un coup de pied au cul des personnages, histoire qu’ils rendent le récit un peu plus nerveux, un peu plus mordant, un peu moins père tranquille. Donc bof dans le cas présent mais je ne serais pas surpris qu’une future production de ces auteurs m’emballe (parce que le potentiel est là).
Ballade, c'est l'histoire d'un jeune fils de famille riche qui en a ras-le-bol du milieu de gosses friqués qu'il côtoie en permanence et qui, sur un coup de folie, va se lancer aux côtés d'un cambrioleur rencontré par pur hasard dans une virée à travers la France pour dépouiller des maisons de riches propriétaires. Plus qu'un récit de voleurs, c'est avant tout un Road Movie durant lequel le héros, Louis, va tenter de se rapprocher de son compagnon cambrioleur et au passage tenter de clarifier ses propres orientations sexuelles. Une sorte de voyage initiatique de Deauville à Saint-Tropez. J'ai très rapidement été séduit par le graphisme de David Combet. Il est à mi-chemin entre l'illustration publicitaire et la ligne claire du Style Atome. J'aime beaucoup ce style épuré, d'autant plus qu'il est ici soutenu par de très belles couleurs. Cela donne une réelle élégance esthétique aux planches. Et même si les lieux sont plus fantasmés et stéréotypés que réalistes, j'ai aimé ce voyage de Paris à la Provence, en passant par Deauville et ses... falaises d'Etretat. Le déroulé de l'intrigue a quelques aspects déjà vus en la personne de ce héros dégoûté de son petit monde de riches et qui décide de tout plaquer pour tenter de vivre une histoire à la Thelma et Louise. Sauf qu'en guise de Thelma, il a un Francis qui, lui, est beaucoup plus terre à terre et se chargera de ramener régulièrement Louis à la réalité. J'ai bien aimé la manière discrète et sobre avec laquelle les auteurs évoquent l'homosexualité de Louis. Et j'ai aimé aussi le fait que même si c'est un élément notable de l'intrigue, ce n'en est pas du tout le thème principal et qu'ils n'insisteront pas dessus. Et même si certains passages du scénario sont un peu clichés, il y a beaucoup de bonnes idées, de situations assez amusantes et de personnages intéressants. D'autant plus que l'histoire dispose d'une bonne conclusion et aussi d'un épilogue sympathique. Bonne lecture soutenue par un très dessin !
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