La Perle
Le jour où Kino l’Indien, pauvre et analphabète, pêche une énorme perle, sa vie tourne au cauchemar. John Steinbeck (qui obtient le Prix Nobel en 1962) signe avec La Perle, une fable sociale noire mais lucide sur les injustices les plus révoltantes de son époque. Jean-Luc Cornette s’empare de cette histoire universelle, dans une adaptation graphique captivante au pouvoir d’évocation d’une grande intensité.
Adaptations de romans en BD Indiens d'amérique du nord Mexique et mexicains
Kino, est un pêcheur de perle. Il vit avec sa femme Juana et leur bébé Coyotito, au bord de l’eau en Basse-Californie. Leur vie est rythmée par les gestes simples de la vie, dans un ordre immuable des choses : dormir, manger, s’occuper de leur enfant, prendre la barque, pêcher des huitres, chercher des perles. Jusqu’au jour où Kino pêche une perle énorme « parfaite comme la lune ». Les forces du mal se déchaînent alors contre lui. La cupidité et l’envie l’obligent à se défendre et à tuer. La perle fabuleuse n’aura été pour eux qu’une brêve rêverie et un atroce cauchemar. Car on ne dérange pas si facilement l’ordre des choses. Texte: L'éditeur
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Date de parution | 16 Janvier 2019 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Steinbeck est un auteur intéressant – que j’ai pas mal lu il y a très longtemps. Mais je ne pense pas que « La Perle » soit parmi ses meilleures œuvres. Ce qui constitue déjà un handicap pour une éventuelle adaptation. Handicap de Cornette n’a pas surmonté je trouve. En effet, si l’album se lit relativement agréablement, et très vite (il n’y a pas beaucoup de dialogues !), je l’ai traversé sans enthousiasme ni empathie. Je me suis laissé porter mollement par une intrigue mollassonne, sans vraiment m’intéresser aux malheurs de ce pauvre pêcheur de perle, que la découverte d’une très grosse perle va pousser vers le malheur, en attisant les convoitises autour de lui. Le dessin de Cornette, moderne, passe bien, mais c’est un album que j’aurais rapidement oublié je pense. Note réelle 2,5/5.
De John Steinbeck, je connaissais surtout Les raisins de la colère ou encore A l'Est d'Eden qui fut incarné au cinéma par un certain James Dean. Je ne connaissais pas trop ce roman court à savoir La perle parue en 1947. Il est vrai que cela date un peu. On retiendra que l'auteur a quand même eu le prix Pulitzer en 1940 mais a également été prix Nobel de littérature en 1962. Bref, ce n'est pas rien et cela mérite lecture. La perle est tout d'abord une fable un peu triste d'un pêcheur mexicain qui essaye de sauver de la maladie son fils et qui finira par le perdre. C'est une parabole sur le fait qu'il ne faut pas courir après les richesses car on peut perdre beaucoup. Les pauvres ne doivent surtout pas s'enrichir car cela pourrait leur coûter encore plus. Il est vrai qu'avec cette moralité, on ne pousse pas les individus à se dépasser. Mais bon, c'était sans doute dans l'air du temps. Encore une fois, très peu pour moi. Je n'apprécie pas trop le dessin anguleux de Jean-Luc Cornette mais le travail reste tout à fait honnête. Après, il faut aimer le propos.
Je m'attendais à mieux avec cette adaptation. Je connaissais déjà la légende de la perle maudite puisqu'elle est réutilisée dans d'autres histoires que celle de Steinbeck. Je pense par exemple à un passage dans un tome de la série Isabelle où un pêcheur de perles retrouve la santé après s'être enfin débarrassé des magnifiques perles qu'il gardait jalousement depuis des années. C'est la vieille philosophie bouddhique et autres : détachez-vous de vos biens matériels pour retrouver le bonheur simple. Quoiqu'il en soit, c'est donc bien l'histoire d'un pêcheur qui trouve une superbe perle un jour et croit qu'elle va lui permettre de sortir de la misère et de sauver son enfant piqué par un scorpion. Sauf que cette perle attire toutes les convoitises et les forfanteries à son encontre, entraînant au passage la paranoïa du pêcheur et bien sûr son malheur. Le dessin m'a à moitié convaincu. Je lui trouve une certaine élégance, dans le trait, la colorisation et la mise en scène, mais je n'aime pas trop les faciès des personnages. Et les trop nombreux passages muets m'ont un peu agacé. Outre le fait que le scénario est assez prévisible, c'est surtout la narration qui m'a déplu dans cet album à vrai dire. J'ai eu l'impression que trop souvent l'action était diluée pour un rendu cinématographique et évocateur, mais qu'il s'agissait de moments assez inutiles ainsi allongés. Et à l'inverse, les moments clés de l'intrigue m'ont plusieurs fois paru bâclés, comme balancés au lecteur en lui disant "bon, voilà ce qu'il s'est passé et maintenant reprenons les moments plus artistiques". Bref, je suis resté perplexe et plutôt déçu par ma lecture qui ne m'a pas enthousiasmé.
2.5 Adaptation d'un roman que je ne connaissais pas et je pense d'ailleurs n'avoir jamais entendu parlé de John Steinbeck avant de lire cet album. Le récit met en vedette un pauvre indien qui a soudainement la chance de devenir riche lorsqu'il pêche une grosse perle. Évidemment, la perle va attirer des convoitises et il se pourrait que la perle ne le rende pas au final riche. C'est un récit assez noir et cruel sur la condition humaine et la pauvreté. Les propos ne sont pas toujours très originaux, mais le scénario est bien développé. Malheureusement, alors que l'histoire est assez bonne pour donner un bon album sympathique à lire, au final l'album est moyen parce que j'ai trouvé que le dessin était...moyen. Je n'ai pas trop aimé le style de l'auteur (notamment le fait que le personnage principal semble faire la même tête du type qui n'en a rien à foutre durant la majeure partie des cases où il figure) et j'ai eu l'impression que la mise en scène de plusieurs scènes auraient été bien mieux si elles avaient été dessinées par d'autres dessinateurs. Bref, au final un album qui se laisse lire sans plus et qui aurait pu être bien mieux.
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