La Tournée (The book tour)
Les malheurs d'un auteur embarqué dans une situation kafkaïenne.
Absurde Auteurs britanniques Cà et Là Les petits éditeurs indépendants Livres, librairies et bibliothèques Romanciers et Monde littéraire
G.H. Fretwell, un petit auteur de romans peu connus, vit dans une petite ville anglaise, avec sa femme, Rebecca, qui ne lui prête pas une grande attention. Son nouveau roman, Sans K, vient de sortir et Fretwell se lance dans une tournée de rencontres en librairie pour en faire la promotion. Plus ou moins bien accueilli dans les librairies de son circuit, Fretwell ne réussit jamais à signer le moindre livre et passe des journées à arpenter des ruelles pour trouver son chemin. Délaissé par son éditeur qui a manifestement d’autres chats à fouetter, il attend impatiemment la parution d’une recension de Sans K dans la rubrique littéraire d’un grand quotidien, chronique qui ne viendra jamais. Les ennuis de Fretwell commencent quand il est interrogé par la police à propos d’une valise volée car son circuit est étrangement similaire à celui du « Tueur à la valise », un tueur en série qui sévit à ce moment là. Fretwell va progressivement comprendre que la police le soupçonne… (Site éditeur)
Scénario | |
Dessin | |
Traduction | |
Editeur
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 15 Février 2019 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Ballotté par l'arbitraire - Il s'agit d'une histoire complète indépendante de toute autre. Elle est parue d'un seul tenant, sans prépublication. La première édition date de 2019 en français, et de 2020 en anglais. Cette bande dessinée compte 266 pages en noir & blanc, écrite et dessinée par Andi Watson. Quelque part dans une petite ville d'Angleterre, de nuit, un homme arpente de petites rues pavées, une petite silhouette lointaine, avec une valise à la main. Ce matin-là, l'auteur de petite renommée G.H. Fretwell ferme sa valise dans laquelle il a mis douze exemplaires de son dernier roman : Sans K. Il emporte également un petit sac de voyage avec ses affaires personnelles. Il va se mettre devant la porte fermée de la salle de bain pour indiquer à son épouse Rebecca qu'il s'en va, sans réveiller son fils Oliver. Il lui promet de l'appeler quand il sera arrivé à l'hôtel. Il prend le train et voyage tranquillement, tout en consultant les pages Culture du quotidien La Tribune : rien sur son dernier livre. Arrivé à la gare, il pose sa valise à terre, et un porteur avec une casquette vient la prendre en charge. Il le remercie car son programme pour la tournée de rencontres en librairie pour faire la promotion de son roman ne mentionnait rien. L'homme lui indique qu'il est garé à l'arrière, qu'il va chercher la voiture, et que Fretwell peut l'attendre là. Il ne revient pas. L'écrivain finit par prendre le tramway, et aller déposer plainte au commissariat. le policier qui prend sa déposition éprouve des difficultés à croire qu'il ait pu se montrer aussi naïf, et estime qu'il a d'autres affaires plus importantes à traiter. Il finit par s'intéresser à cette plainte quand Fretwell mentionne le vol de sa valise contenant ses livres. À la demande du policier, il lui confie la clé de sa valise. Une fois ces formalités accomplies, H.G. Fretwell sort l'itinéraire de sa poche, et se met à la recherche de la première librairie où il doit se rendre, alors qu'il se met à pleuvoir. Il rentre dans la librairie Fulgents et se présente à la libraire Rebecca qui lui propose une serviette pour se sécher. Elle porte le même prénom que son épouse, également écrit avec deux C. le romancier s'installe à la table, avec des exemplaires de son livre devant lui, et une tasse de thé offerte par la libraire. Ils constatent que personne ne vient, aucun client, ce qui surprend Rebecca car lors de la précédente séance de dédicaces il y avait de monde, c'est la première fois que ça arrive. Ce doit être dû au mauvais temps. Avant qu'il ne parte, elle lui fait signer les exemplaires de son roman. Il lui demande si elle a un restaurant à lui recommander, ce qu'elle fait, tout en précisant que toutes les tables sont réservées, et qu'elle doit y manger le soir même avec quelqu'un d'autre. En se levant, il demande comment se rendre à son hôtel, et prend congé. Il passe devant une boutique de jouets, et achète un petit couteau suisse à son fils. Il arrive à l'hôtel, prend la clé de sa chambre et va s'y installer. Il commande un steak comme repas à la réception, et il appelle son épouse pour donner de ses nouvelles, et en prendre de son fils. le lendemain : une nouvelle séance d'autographe dans une autre librairie. Andi Watson est un auteur sporadique de bandes dessinées pour adultes et pour enfants, ayant également écrit pour des séries comme Buffy, Namor, ou Alien versus Predator. Il réalise là une histoire complète au cours de laquelle le romancier G. H. Fretwell est confronté à de petits déraillements du quotidien par rapport au déroulement normal d'un tournée promotionnelle de dédicaces. L'auteur réalise des dessins qui donnent l'impression de croquis réalisés sur le vif, avec un trait de plume assez similaire à un trait de crayon, évoquant parfois la légèreté de Sempé (1932-), d'autres fois les traits griffés de Jules Feiffer (1929-). Fletcher est un jeune homme vraisemblablement trentenaire, au physique banal, agréable, au tempérament calme et doux, prenant les choses comme elles viennent sans s'offusquer des contrariétés, sans faire subir sa frustration à ses interlocuteurs, ne prenant pas ombrage du peu d'importance que les uns et les autres lui accordent. L'absence d'aplats de noir renforce cette sensation de légèreté, d'importance très relative des petites contrariétés (et des autres), de la consistance très relative de cet individu et de ce qui lui arrive. Un autre effet de cette narration visuelle légère pour l'œil réside dans la rapidité de lecture : sensation agréable de progresser à bonne allure, de petits soucis aux conséquences peu dramatiques, d'individu avec un certain recul et une certaine assurance qui qui lui permettent de passer au-dessus de ces frustrations, de ces petits tracas sans en être plus affecté que ça. D'un autre côté, cela ne signifie pas que les dessins manquent de consistance. Dans le prologue, le lecteur peut voir les détails de l'urbanisme et de l'architecture de la ville : la maçonnerie du pont et ses arches, le pavage des rues, les façades de constructions allant d'un simple étage à un R+4, les passages voûtés, les candélabres, les plantations sur les trottoirs, etc. À plusieurs reprises, le lecteur peut ainsi admirer les rues du quartier où se trouve la librairie du jour dans la tournée de dédicace, attestant chaque fois d'un quartier ou d'une ville différente. Il se rend compte qu'il s'agit d'un urbanisme étendu, assez dense en termes de construction, mais d'habitations ne dépassant pas les quatre ou cinq étages, dans une vieille ville, sans tour ni gratte-ciel, ni zone nouvelle, ou zone pavillonnaire. L'artiste se montre tout aussi impliqué dans la représentation des intérieurs : le compartiment banal dans lequel Fretwell voyage, le bureau auquel est installé le fonctionnaire de police et la pièce avec les chaises pour attendre, l'intérieur des quatre librairies où Fretwell s'installe pour dédicacer chacune avec leurs rayonnages distincts, leur volumétrie différente, la réception, les couloirs et la chambre de chaque hôtel avec un standing qui lui est propre, la boucherie, le magnifique hall de l'hôtel particulier où se tient la réception de l'éditeur, le très beau restaurant où Fretwell mange avec Clarke l'éditeur du domaine poésie, le centre de nuit pour les sans-abris, et bien sûr la cellule spartiate où l'auteur est incarcéré. Les personnages qui évoluent dans ces décors donnent une sensation de même légèreté, et de même singularité, à l'opposé de silhouettes indistinctes ou de figurants sans identité. le lecteur ressent tout de suite une empathie pour cet homme agréable et calme. Il rencontre avec lui d'autres personnes affables, pouvant se montrer un peu insistantes ou entêtantes, pas toujours commodes tout en restant d'une politesse inébranlable, sans hausser la voix. Chaque individu est animé par ses propres intentions, par son caractère, et il apparaît que les échanges et les interactions limités de Fretwell avec n'ont guère d'incidence dessus, alors que son présent dépend fortement de leur implication, de leur professionnalisme, de l'attention qu'ils voudront bien lui consentir, soit pour l'accueillir et lui tenir compagnie pendant la séance de dédicace, soit pour lui fournir sa chambre d'hôtel et lui expliquer quelques consignes, soit pour l'interroger sur ses faits et gestes de manière insistante tout en restant poli, ce qui installe un malaise soupçonneux. La forte pagination permet à l'auteur de développer des conversations sur plusieurs pages sans donner l'impression de le faire comme expédient narratif. Par exemple, le dialogue entre Fretwell et l'éditeur de poésie s'étale sur quatorze pages dans une mise en scène alternant champ et contrechamp, comme une discussion à table, sans sensation de longueur ou de raccourci graphique, une narration naturaliste pour une situation normale et banale. Le lecteur se laisse donc emmener pour une longue balade dans cette tournée de dédicace. Il ressent la solitude de l'auteur, sans qu'elle ne soit pesante. Il voit comment il est le jouet de décisions arbitraires sur lesquelles il n'a pas de prise : l'information que des librairies ont été réajoutées au programme sans que son avis n'ait été demandé, la qualité fluctuante des hôtels retenus par son éditeur, les coûts supplémentaires qu'il doit régler de sa poche, l'affluence des lecteurs. Il s'habitue rapidement à la routine de l'auteur : se rendre dans une librairie, échanger quelques mots avec le libraire, attendre les lecteurs, prendre congés, se rendre à son hôtel, s'installer dans sa chambre, manger seul le plus souvent dans sa chambre, téléphoner à son épouse pour prendre des nouvelles de son fils, prendre son petit déjeuner en parcourant la rubrique culturelle du quotidien La Tribune, et recommencer le cycle. Il se trouve régulièrement confronté, à des vexations, à de petits écarts. Ça commence avec l'absence de lecteurs, le manque de promotion de son éditeur, le rare client qui aurait préféré rencontrer F.P. Guise l'auteur de Sierra Umbra, roman ayant une bonne critique, et de bonnes ventes. Cela peut être dans le déroulement de la séance de dédicaces : pas d'exemplaires de son livre, libraire ayant prévu de fermer ou même librairie fermée. Cela peut se produire dans l'hôtel : chambre de mauvaise qualité, absence de téléphone, voisin envahissant. Sans oublier cette histoire de libraire qui n'est jamais rentrée chez elle et la police qui soupçonne Fretwell d'être le coupable. le lecteur observe les réactions de ce dernier : il ne reste pas impassible, mais il ne se met pas en colère, il ne semble pas plus s'inquiéter que ça, il ne ressent même pas de l'agacement qu'il s'agisse de petites contrariétés ou d'accusations graves. Il ne subit pas les événements comme une victime : il continue d'aller de l'avant, de reprendre le cycle normal le lendemain : il fait avec. Il se conduit en individu qui sait qu'il n'a aucune prise sur ces événements : il n'est pas résigné, il accepte les choses comme elle vienne et fait avec. Il n'y a que la privation de sommeil qui finit par altérer son comportement, par miner son calme intérieur. Cette histoire s'apparente à un véritable roman, évoquant parfois les tribulations de After Hours (1985) de Martin Scorcese, mais avec un personnage principal plus flegmatique, peut-être plus philosophe, ou moins émotionnel. La narration visuelle est délicate et légère, tout en présentant une bonne densité d'informations, et une bonne sensibilité pour transcrire les émotions et les états d'esprit des personnages. le lecteur ressent la solitude et le détachement du romancier, se rendant compte que les soucis et les contrariétés l'atteignent plus que Fretwell. Il a envie de réagir contre ces petites et ces grandes injustices, ces coups du sort, pour reprendre l'initiative, même si la suite des événements lui montre que c'est à chaque fois vain. Il comprend qu'il s'agit d'une variation sur la confrontation de l'individu à l'absurdité et à l'arbitraire du monde, et d'un hommage à Frantz Kafka (1883-1924), en moins désespéré.
Je me retrouve pas mal dans l'avis de Ro : une lecture qui commence assez bien mais dont le personnage principal m'a vite insupporté, une sorte de descente aux enfers par un système qui noie progressivement le protagoniste sans que celui-ci ne réagisse et une fin qui ne m'a pas du tout convenu. En somme, une lecture de BD qui m'a laissé progressivement de plus en plus indifférent. L'idée de base avait pourtant quelque chose de potentiellement bon, dans cette tournée pathétique ou personne ne passe voir notre pauvre auteur qui semble être bien incapable de régler quoi que ce soit dans sa vie. Puis le tout devient alambiqué et complexe. Plusieurs personnages traversent la BD sans jamais apparaitre, aucune piste de la solution ne nous est proposée au final, quand bien même le personnage principal la trouve, et surtout j'ai la sensation d'avoir été baladé sans grand but dans cette tournée. Quel est le but et le message, je ne l'ai pas perçu. Il y a un manque à mon sens, surtout que pour reprendre l'idée d'un monde Kafkaïen, Kafka parle d'une problématique bien concrète : l'administratif, le poids d'un état et d'un monde si complexe dans sa paperasse qu'on ne peut plus y échapper. Ici, je trouve que l'adjectif kafkaïen est trop léger pour ce qui semble être un mauvais rêve dont on a du mal à s'échapper. Il manque ce réel poids sociétal que je n'ai pas senti. Sans doute parce que le personnage principal m'intéressait peu et que je n'étais pas en phase avec ses choix, que je ne comprenais jamais. Du coup, les dialogues sonnent plus étranges que réellement dangereux ou menaçants, il n'y a pas vraiment autre chose que des errances dans des librairies vides et des villes qui semblent toutes étranges. Que retenir de tout ça ? Quel est le rôle de cette moralisatrice qui brûle des livres ? Pourquoi cette valise disparait et réapparait sans plus d'explication ? Trop de questions et pas assez de réponses me frustrent franchement. En fait, il s'agit moins d'une mauvaise BD que d'une BD dont je n'ai pas compris l'histoire et la démarche. En dehors de l'idée de base qui aurait pu suffire et tenir quelque chose sur moins de pages, avec une conclusion amère, il n'y a que des pistes que je ne comprends pas clairement et dont je ne vois pas la portée. L'ensemble se tient, mais ce n'est pas pour autant que j'y trouve mon compte. Le récit me semble plus sonner creux lorsque je referme le volume, et je me contente de me dire que je ne le relirai pas. C'est un peu triste, mais je crois que je vais laisser cette BD à d'autres et passer définitivement à autre chose.
Si j'ai commencé par bien aimer cette lecture, elle a fini par titiller mon agacement puis par finalement me paraître convenue et déjà vue. Cela commence en mettant en scène un pauvre romancier visiblement sans grand talent et surtout incapable, en tant qu'homme, de ne pas se laisser complètement marcher sur les pieds pour tout le monde. C'est le gars débonnaire, gentiment souriant, qui ne veut pas déranger, veut arranger tout le monde, et qui forcément va se faire exploiter voire même se faire avoir sans arrêt. Si au début, j'avais une certaine affection pour lui, le trouvant un peu misérable mais tout de même sympathique, il m'est peu à peu devenu agaçant tant est surjouée la manière dont il se fait sans arrêt mener en bateau et surtout dont on voit bien qu'il fait presque exprès de ne pas vouloir comprendre et de ne pas écouter les mises en garde comme quand on lui demande régulièrement s'il a lu les journaux et qu'il répond oui machinalement alors qu'il ne l'a évidemment pas vraiment lu. Puis ensuite le côté Kafkaien m'a aussi agacé avec tous les soupçons qui vont se porter de plus en plus sur le héros et lui qui, forcément, jouera les parfaits coupables en cherchant à se cacher et à s'enfuir plutôt qu'à s'expliquer et à mettre en avant l'absence de preuve de ceux qui l'accusent. Jusqu'à ce passage en prison où il joue le résigné incapable de se défendre et qui n'est pas sans me rappeler l'emprisonnement du héros dans l'Etranger de Camus. C'est cet aspect là du récit qui était du coup trop déjà vu pour moi. Au final, ce qui commençait donc comme une lecture plaisante m'a peu à peu ennuyé jusqu'à ce que j'en sorte finalement déçu.
Je suis fan des romans graphiques d’Andi Watson (à commencer par Little Star et Breakfast after noon), mais je me lamentais dans mon avis sur le récent Points de Chute que l’auteur commençait vraiment à se répéter. A ce titre je suis agréablement surpris par « La Tournée ». Andi se réinvente enfin, et propose une histoire ubuesque et kafkaïenne au possible. J’ai trouvé le début du récit hilarant, et vraiment inventif. Le protagoniste principal est attachant, avec ce flegme très britannique comme seule défense face à des situations de plus en plus loufoques. Mais voilà, je ne suis que moyennement amateur d’absurde, et j’ai fini par me lasser au bout d’une centaine de pages (sur 270 quand même). Ce n’est qu’un avis personnel, mais pour moi ce genre d’album fonctionne mieux sur un temps de lecture plus court. Juste « pas mal », donc. A conseiller aux amateurs d’absurde quand même !
Une bonne BD même si c'est clair qu'il faut un peu s'accrocher au début si on n'aime pas trop les histoires avec un rythme un peu lent (quoique le rythme s'emballe vers le derniers tiers de l'album). Personnellement, j'ai tout de suite accroché dès les premières pages. J'adore le dessin style naïf et le personnage principal est terriblement attachant. J'ai bien aimé le suivre dans sa tournée ratée où tout va de travers pour ce pauvre auteur peu populaire. Et puis au fil des pages la situation devient de plus en plus atroce pour le héros qui va se retrouver soupçonné d'être un tueur en série et qui va rencontrer des gens avec une logique très particulière. Il y a des très bons dialogues et plusieurs situations sont savoureuses. Un one-shot original à lire du moment qu'on aime les histoires remplies de situations kafkaïennes!
Çà et là a déjà publié pas mal d’albums d’Andi Watson, mais c’est finalement le premier que je lis, je crois. Et c’est plutôt une bonne pioche. Pour résumer simplement cet album, c’est l’histoire d’un auteur, G. H. Fretwell qui, à l’instigation de son éditeur, fait le tour des librairies pour des séances de dédicaces, qui se révèlent toutes désastreuses (il n’y a généralement personne !). Tout se déroule sur une courte période, sur un espace restreint (les librairies visitées par notre auteur et leurs alentours proches), et sur un rythme, voire un ton qui paraissent lents et quelconques, au point que j’ai eu un peu de mal, au début, à entrer dans l’histoire et dans le délire de l’auteur. Puis, peu à peu, sur la trame de base (les humiliations vécues par notre auteur sans lecteur) vont se greffer une intrigue policière (il y a plus de morts après le passage de notre auteur que de lecteurs à ses dédicaces) et surtout une ambiance de plus en plus absurde, voire loufoque (en tout cas plusieurs situations humoristiques se succèdent), le personnage principal étant embarqué dans un enfer qui fait immanquablement penser à Kafka (d’autant plus que le nouveau roman de Fretwell s’intitule « Sans K » !). Le dessin, très simple, sans fioriture, très « vieux dessin de presse » je trouve, ajoute, par son côté détaché, voire désuet, une touche d’humour british bien venue. D’autant plus que Fretwell poursuit son chemin, ses séances de dédicaces avec un flegme tout britannique, malgré les fours et les soupçons de la police le concernant (et une réalité qui se dérobe de plus en plus sous ses pieds). Voilà donc un album plutôt original et recommandable.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site