Hector le Boucher
Adieu veaux, vaches, cochons !
Jean-Blaise Djian Les petits éditeurs indépendants
Le père d’Hector est normand. Comme les vaches dont il vend la viande... Nestor et Colette, ses parents, sont les bouchers du bourg. Hector est choyé et heureux. C’est lui qui reprendra le commerce plus tard... Mais pour l’instant, il a neuf ans et une enfance heureuse à vivre... Hélas parfois, le sort s’amuse à jouer des tours. Après la tragique disparition de ses parents, Hector grandit chez ses grands-parents, tiraillé entre un destin tout tracé et son adorable tante Betty, qui défend la cause animale.... Qui sème le doute récolte les prises de tête... Après de sérieuses études à l’abattoir local puis un apprentissage chez un artiste du bifteck parisien, Hector ignore que le scénario de sa vie lui réserve de très grosses surprises !
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Date de parution | 27 Février 2019 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Les péripéties plus que mouvementées d’un gamin, fils de boucher, qui se destine à suivre les pas de son père dans la profession. Je dois avouer que les évènements se succèdent rapidement et permettent qu’on ne s’ennuie pas. Mais justement, on ne s’attarde pas sur quelques uns de ces personnages qui auraient pu être plus présents. Le Hector en question réalisera bien son rêve, mais au prix de quelques désillusions sur son milieu professionnel. Une petite critique des abattoirs et de la bouffe industrielle est distillée dans l’album. Sinon, j’ai trouvé que l’histoire finissait quand même en queue de poisson (et pas de cochon, wharf). Un dessin dynamique et des touches d’humour dans les noms des personnages et parsemées dans les décors. Divertissant mais sans plus.
Une BD de compagnie, fraîche et actuelle. Vous le savez peut-être, nous vivons une époque nouvelle où une part grandissante des ingénieurs et universitaires quittent leur travail ou leurs études pour réapprendre un métier dit "manuel". En réalité, on devrait dire "à part manuelle", parce que les relations avec les clients, les fournisseurs, l'organisation du travail, le choix de son équipe, la conception de son environnement de travail, sont des compétences relationnelles et intellectuelles, tout aussi nécessaires que le savoir faire purement technique (lui-même à part manuelle seulement). Bref avec cette nouvelle vague de retour au local, au concret et à la bonne bouffe, cette BD tombe à pic et raconte le destin d'un fils de boucher. Le dessin est très attachant, avec deux partis pris qui pourraient s'opposer mais finissent par se compléter - une vivacité du trait qui ne rentre pas dans tous les détails, mais évoque le mouvement de la vie, et s’arrête sur les points importants avec humour et générosité. - un coté un peu veille France que la première page illustre bien avec la vitrine symétrique, sa tête de vache dorée, le tablier , la vendeuse à forte poitrine et l'apprenti souriant, des prénoms et des noms choisis pour faire rire. Le scénario a un petit problème de rythme puisqu'il décrit l'ascension du jeune homme dans tous ses détails avec un coté un peu documentaire même s'il reste chargé d'humour, et passe un peu vite sur les éléments dramatiques et familiaux qui auraient pu être exploités plus efficacement. Mais l'histoire est jolie et par moment surprenante. Les personnages ont une certaine épaisseur grâce aux dialogues savoureux et qui par des petits rien donnent des indices sur les caractères de chacun. C'est une BD du moment, dont je conseille la lecture, roborative, (par son sujet comme par son épaisseur).
Sur un sujet pas forcément hyper emballant de prime abord (la vie d’un type, qui a toujours rêvé d’être boucher, et qui arrive finalement à réaliser son rêve), on a là un album qui se laisse lire – même si on est végétarien ! (Si c’est votre cas, vous y trouverez d’ailleurs beaucoup de satisfaction) Le ton vaguement humoristique, un peu décalé de la narration, le dessin moderne un peu caricatural, rafraichissent quelque peu l’intrigue, et l’empêchent de sombrer dans l’anodin. Qui menace quand même parfois, comme le happy end m’est apparu un peu trop facile. Mais cet album offre tout de même un petit moment de lecture sympathique, dont il ne faut pas attendre trop, mais qui divertit suffisamment pour mériter un petit emprunt. Et, par-delà le roman graphique presque à l’eau de rose, pointent quand même quelques critiques bien vues du libéralisme, et de la malbouffe.
On va suivre la vie d'Hector qui est au début de cette histoire un tout petit garçon. Il va perdre sa mère, puis son père et sera confié à ses grands-parents. Il est vrai que le grand-père sera du genre plutôt violent. Son éducation est orientée pour qu'il soit un bon boucher en perpétuant la tradition familiale. Il aime bien la viande. Il est vrai que je ne lui jetterai pas la première pierre. C'est bon de reconnaître des carnivores dans un monde végan. Cette lecture m'a fait un peu de bien. Pour autant, il y a quand même une tante rebelle à la viande bovine dans la famille qui aura la chance d'épouser un riche vétérinaire et de terminer très vite veuve avant de trépasser à son tour dans un accident de voiture. Bref, les destins de tout ces personnages sont assez intéressants à suivre. Cependant, j'avoue avoir eu du mal dans la dernière partie sur la révélation finale qui tombe comme un cheveu sur la soupe sans aucune préparation antérieure pour amener habilement le fait à l'origine de ce retournement de situation. Ce n'est point crédible. Notre héros va évoluer tout au long de sa vie. Il rejoindra l'autre camp. Cependant, l'auteur a réussi à garder une certaine neutralité entre végétariens et amateurs de viande. Par contre, il va dénoncer les excès du libéralisme et de la surproduction en offrant une réflexion sur notre mode de consommation lié aux conditions d'abattage des animaux de boucherie.
Tiens, j'ai bien aimé cet album qui ne paye pas de mine... D'une histoire assez anodine (un jeune garçon se voit plus ou moins contraint de reprendre la boucherie familiale), Alexis Chabert, épaulé par jean-Blaise Djian a réussi à faire un récit débridé, plein de surprises et de rebondissements, un peu loufoque parfois. Mais on sent bien qu'il s'est amusé dans cet album qui est son premier en tant que scénariste (ou co-scénariste), d'autant plus qu'il se charge aussi de la partie graphique. là encore, le style est très "libéré", fragile, mais tellement vivant... C'est très sympathique.
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