La Rivière à l'envers

Ma fille a lu ce roman pour l'école mais je ne le connaissais pas. C'est chose faite par le biais de cette adaptation en BD. C'est une fable matinée de fantasy, l'histoire d'un garçon et d'une fille qui partent en quête d'une rivière magique dont l'eau remonte jusqu'à sa source et a des propriétés permettant de guérir le maladies et peut-être même rendre immortel. C'est avant tout l'histoire d'un voyage dans des contrées pleines de magie, avec des dangers mais surtout beaucoup de beautés. Le premier tome raconte ce périple par les yeux du garçon, puis le second le raconte par les yeux de la fille, permettant de découvrir avec elle des lieux nouveaux mais aussi de voir sous un autre angle ceux visités dans le tome 1. C'est le genre d'histoire que j'aime. Etant jeune, j'avais lu d'autres romans jeunesse du même genre, et on pensera aussi facilement à des grands classiques comme l'Odyssée d'Ulysse ou le Hobbit de Tolkien qui sont dans le même ordre d'idée. Mais ici, même si on nous dt que certaines situations sont vraiment dangereuses, on reste dans le conte léger où l'on sait que rien n'est vraiment grave et que les héros s'en sortiront de belle manière, comme Dorothy face au magicien d'Oz et à la méchante sorcière (c'est le passage dans la prairie des fleurs qui me fait surtout penser à cette référence). L'adaptation n'est pas mauvaise mais pas parfaite non plus. Si au départ, j'ai apprécié l'idée que chaque tome (il existe 2 romans) tienne en un album chacun, j'ai quand même ressenti le fait que le récit se retrouvait condensé en trop peu de pages pour lui permettre de poser correctement son ambiance. Il se passe trop de choses. Le rythme est rapide, les rencontres et les péripéties se succèdent parfois abruptement, et il manque des moments de respiration permettant de mieux apprécier les lieux et leur atmosphère magique. De même, le graphisme me laisse sur une impression mi-igue mi-raisin. Le trait est bon et la colorisation agréable. Par contre, la mise en page m'a plusieurs fois déplu. Ça m'a choqué dès le tout début du récit, avec la double page 2 et 3 dans l'épicerie où j'avais à la fois l'impression de cadres trop serrés et claustrophobiques et d'une mise en scène trop éclatée où le regard se perd sans trop savoir quoi lire dans quel ordre. J'ai retrouvé cette même sensation plusieurs fois sur d'autres planches même si elles étaient moins confuses que ces deux premières là. Comme la narration qui manque de moments de respiration, j'ai trouvé que la mise en scène manquait de recul permettant de mieux comprendre la succession rapide des événements et d'apprécier la beauté des lieux. Globalement, je suis content d'avoir découvert ce récit grâce à cette BD car c'est une assez jolie histoire qui permet au lecteur de voyager et de découvrir des contrées pleines d'imagination et d'une certaine poésie. Je trouve néanmoins que la réalisation aurait pu être meilleure pour permettre un récit plus intense et plus captivant pour le lecteur.

16/12/2019 (modifier)

Gérer mes listes

J'ai bien aimé la rivière à l'envers bien que cette œuvre s'adresse surtout à la jeunesse. Il y a tout d'abord une belle mise en scène qui nous permet d'entrer directement dans la quête de notre héros, un épicier qui va rencontrer une belle voyageuse à la recherche d'une rivière un peu magique. On est dans la grande lignée des aventures d'autrefois avec ce côté sans doute assez puéril. Il y aura de bonnes trouvailles comme cet forêt de l'oubli ou cette prairie remplie de fleurs au parfum étrange. J'ai beaucoup aimé le graphisme qui met en valeur les magnifiques paysages de cette contrée imaginaire. Bref, on passera un agréable moment de lecture un peu exotique.

08/06/2019 (modifier)

Gérer mes listes

Voici une nouvelle très belle série. Elle adapte le roman éponyme de Jean-Claude Mourlevat, un joli conte sur le temps qui s'écoule. J'ai été proprement enchanté par ce premier tome, sur ses trois quarts. Elle raconte la quête, double, du jeune Tomek. lequel voyage dans des contrées un rien exotiques, où il rencontre des personnages hauts en couleurs, à la recherche d'une jeune fille croisée seulement quelques minutes mais aussi du moyen de prolonger l'existence de son grand-père d'adoption. Loin d'être gnangnan, le récit propose un véritable parcours initiatique, qui tirer cependant un peu en longueur sur sa dernière partie. Mais la fin de ce premier tome pourrait se suffire à elle-même. Graphiquement Maxe l'Hermenier, l'adaptateur, s'est adjoint les services de Djet, dont le style propose une belle digestion du manga, en rapport avec ses racines franco-belges. C'est beau, c'est clair, c'est lisible, même s'il y a encore du boulot sur les expressions des personnages. Bref, je valide.

17/05/2019 (modifier)

Gérer mes listes