Open Bar
Fabcaro revient, dans l’esprit de Zaï Zaï Zaï Zaï, dans un recueil de gags qui revisite notre quotidien et nos contemporains à travers le filtre d’un humour absurde ravageur.
Fabcaro
Que fait un bébé éléphant dans la salade ? Quels sont les ingrédients pour s’assurer un horrible voyage en TGV ? L’Inde ou le Yémen, quel pays visiter pour pouvoir mieux frimer ? On découvre sous un angle inédit, à la sauce Fabcaro, la rentrée littéraire, la rentrée sociale, l’alimentation bio, la radicalisation, tout ce qui fait notre quotidien, qui deviendra bien plus supportable et léger après la lecture du livre Texte : éditeur.
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Date de parution | 24 Avril 2019 |
Statut histoire | Strips - gags 2 tomes parus |
Les avis
Fabcaro est un auteur qu’on ne présente plus, il jouit d’un succès et d'une couverture médiatique tardifs mais amplement mérités. J’aime son humour décalé, de l’autodérision de ses débuts à l’absurdité de ses dernières productions, le style graphique de l’auteur a également évolué. J’ai bien aimé ma lecture d’Open Bar, on retrouve le ton de l’auteur, vous passerez aisément un bon moment. Cependant je reste à 3*, à mes yeux c’est beaucoup moins fort que Zaï Zaï Zaï Zaï, Moins qu'hier (plus que demain), Et si l'amour c'était aimer ? … qui arrivaient à construire une histoire sur une suite de gags. Ce recueil est trop décousu et manque de liant pour marquer véritablement, avec cette impression (toute personnelle) du gros éditeur qui souhaite publier à tout prix l’auteur mainstream et €€€ du moment. Une lecture peu mémorable mais sympathique. Nota : je n’ai lu que le 1er tome, le 2eme a l’air d’user du même humour mais dans un style graphique encore différent. MàJ tome 2 : Un second tome dans la même veine que le premier, l’auteur propose toujours des gags absurdes sans continuité. Pas déplaisant mais pas indispensable pour autant, surtout que d’autres auteurs se sont lancés depuis dans le même registre (Karibou …), la surprise ne joue plus du tout et je trouve qu’à force ce type d’humour devient un peu redondant. Je reviens toutefois sur mon nota, le graphisme est identique à celui du 1er, les planches dans la galerie sont trompeuses.
Je suis tellement déçu... Je n'avais jamais suivi le travail de Fabcaro. Je le connaissais évidemment - comment passer à côté du bonhomme en ce moment et depuis quelques années maintenant ? - mais je n'avais pas encore pris le temps de le lire. Et en fait, après sa nomination comme nouveau scénariste d'Astérix, j'ai pris la décision de m'intéresser à lui. Les notes dithyrambiques sur le site m'ont convaincu et je m'attendais à rire aux éclats. Et bien non. Je reconnais que c'est drôle et bien senti la plupart du temps mais je ne sais pas, j'ai eu l'impression de lire quelque chose de déjà-vu ailleurs. Le gag sur les hommes politiques qui répètent sans cesse "les Français" est très bon, en effet, mais en 2019, date de première publication du tome 1, je suis désolé mais ça a déjà été fait ailleurs, et plusieurs fois ! Et pour pleins de gags, je me suis dit la même chose. C'est drôle, oui, mais c'est déjà entendu. Le dessin ne m'a pas gêné. Cette répétition de cases similaires pour chaque planche fait partie du truc : des scènes tout ce qu'il y a de plus familier ou attendu, et donc répétées du début à la fin de page, pour amener la contradiction avec les propos. Ok, ça fonctionne, mais c'est pareil, ce n'est pas l'innovation du siècle (je ne pense pas que Fabcaro ne revendique cette originalité, par ailleurs). Par exemple, Geluck et son Chat ont utilisé cette itération graphique 30 ans avant. En conclusion, je vais continuer à lire et à découvrir Fabcaro, je pense qu'il y a vraiment moyen de se marrer avec cet auteur. Mais cet Open Bar a, pour moi, été bien décevant.
J'ai un p'tit lot de Fabcaro qui débarque, oh le plaisir ! J'ai ri à pleines dents sur beaucoup de blagues. Il y a des chutes vraiment terribles, où la dernière case déclenche le gag. Les gags retenus sont les bons pour moi... On a vite dévoré ce recueil, et même s'il y a quelques répétitions de temps en temps dans le style d'humour choisi (les gags de "situation inversée" ? Je sais pas comment qu'on dit), le fond reste super quali. On adhère!
Dans la droite ligne de toutes les autres productions récentes de Fabcaro, Open Bar en reprend toutes les caractéristiques : itération iconique très forte, dessin volontairement figé avec des variations souvent infimes (en général au niveau de l'expression des personnages), humour totalement décalé, incongru, absurde et cependant souvent bien senti, acide et très affuté, si cela reste un plaisir renouvelé à lire, il faut cependant avouer qu'il s'agit tout de même d'un plaisir répétitif, qui à force s'émousse quelque peu.
C'est toujours un peu pareil, donc à lire si les autres productions de l'auteur et son humour absurde vous parlent. J'ai lu ses autres livres chez 6 pieds sous terre, ou encore Steak It easy et donc les deux tomes parus d'Open Bar. Il produit en quantité le bougre et chez de multiples éditeurs. Le titre n'a d'ailleurs pas grand chose à voir avec le contenu. A moins que ce soit open bar à tout ce qui lui passe par la tête. On retrouve ici un agencement en plan fixe quasi sous forme d'itération iconique. Du noir et blanc, simple et efficace, pour une suite de gags en une page. Pas son meilleur selon moi, mais oui c'est drôle.
Après zaï zaï zaï zaï du même auteur, la surprise était un tout petit peu moins perceptible. Mais ne vous méprenez pas, cet album est du même tonneau ! L’humour déjanté est bien présent. Nous ne sommes pas sur un road-movie mais sur une kyrielle de saynètes extravagantes, loufoques et irrationnelles. C’est décalé et très drôle. Je ne m’en cache pas, j’ai ri à gorge déployée sur ces histoires courtes jubilatoires. Les sujets abordés sont notre quotidien. Les répliques sont justes et cassantes. Aucune avarice de Fabcaro dans l’utilisation de l’ironie et du sarcasme. Il appuie sans vergogne là où cela fait mal. C’est magnifique. Cet humour corrosif décape ! Je suis preneur d’une troisième tournée ! Je ne suis pas rassasié.
Dans le plus pur style de toutes ses autres œuvres, Fabcaro continue son exploration d'un univers absurde et délirant, où il n'hésite parfois pas à épingler les travers du monde contemporain. Open Bar n'est en rien une œuvre politique, bien sûr, mais l'auteur se plaît à distiller ici et là des tâcles à certaines catégories de personnes, parfois sans grande méchanceté mais avec un regard très aiguisé, un peu à la manière d'un Goscinny à son époque (mais dans un style différent). Les dessins sont toujours aussi statiques, évidemment, il faut adhérer au style, mais ils constituent un excellent support aux dialogues et le décalage permanent de l'image avec le texte est là pour nous rappeler que malgré les apparences, oui, Fabcaro exploite bien toutes les potentialités de son art. Bref, c'est rafraîchissant, absolument hilarant et ça fait un bien fou !
Le snobisme serait-il sans limites, de même que la vanité, les postures convenues, l’absurdité, la bêtise, le mépris, le respect aveugle des règlements ? C’est probable. En tout cas, ces situations du quotidien n’échappent pas, une nouvelle fois, à Fabcaro et à son regard sans concession. Et c’est tant mieux pour nous… tellement c’est drôle… et horriblement conforme à la réalité. Très bon moment de lecture !
Graphiquement, quand on apprend à faire de la BD, on apprend à animer ses personnages, des mouvements et des poses en rapport avec la situation, pareil pour les expressions. Ici Fabcaro ne se prend pas la tête : une même pose pour toutes les cases. On peut même pas l'accuser de copier coller car il se fait chier à refaire à l'identique tous les dessins... Question colorisation, même combat, il aurait pu l'imprimer en N&B il aurait fait des économies. Question gag, un fourre tout de gags en 1 page qui partent dans tous les sens sans aucun lien, on a l'impression que c'est bâclé, on se demande parfois si on a pas raté un détail pour comprendre la chute mais non, c'est juste basique. Certains gags sont même connus depuis longtemps et juste remis au gout du jour. Bref, je me demande comment cette BD a pu être éditée et comment elle peut se vendre...
Vous devenez fou avec les services clients automatisés ? Votre facteur ne vous laisse pas vos colis même quand vous êtes chez vous ? Vous avez du mal à adhérer au discours commercial du TGV ? Vous n’arrivez plus à vous indigner du drame des migrants, mais par contre la surenchère permanente des vacances dans les pays pauvres vous horripile ? L’obsession Bio et développement durable de vos amis vous semble de plus en plus irritante, mais vous ne voyez pas comment ne pas entrer dans ce jeu-là ? Vous détestez quand votre coiffeur insiste pour tenir une conversation avec vous ? "Open Bar" est pour vous : vous vous y reconnaîtrez, même si vous n’oserez pas toujours l’admettre Vous rêvez plutôt de trouver un bébé éléphant dans votre salade ou vous craignez de découvrir un baleineau au milieu de vos crevettes ? Vous hésitez entre glisser un nem ou un poulet rôti dans l’urne aux prochaines élections ? Il vous arrive de rentrer dans un magasin de chaussures pour commander un demi ? Vous êtes toujours en retard pour acheter le lama empaillé avec de la semoule qui figure sur la liste de fournitures scolaires de votre fille ? Alors, "Open Bar" est aussi pour vous, grands et grandes intoxiqué/e/s de l’absurde contondant. Vous avez peut-être déjà entrevu une planche ou deux du travail de Fabcaro en feuilletant les Inrocks dans un kiosque (puisqu’il est clair que plus personne n’achète les Inrocks…), et vous avez été surpris par les partis-pris audacieux d’une mise en page répétitive qui reproduit systématiquement la même scène, avec de toutes petites différences, soit traduisant un léger mouvement des personnages, soit résultant de l’opération de re-copiage de cette scène. Vous avez sans doute alors souri devant l’humour percutant de Fabcaro. Eh bien, la très bonne nouvelle de ce premier tome ("première tournée" !) d’"Open Bar", c’est que l’assemblage de ces gags dans un seul recueil génère le sentiment que l’on a affaire à un peu plus que de simples plaisanteries – certes presque toujours hilarantes – mais à une réflexion pas si aimable sur les dérèglements croissants d’une société qui se transforme insensiblement en une comédie absurde et désespérante.
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