Les Miettes
Une bande de terroristes timbrés tente de détourner un train suisse sur Vaduz. Oui, oui, détourner un train…
Absurde Atrabile Auteurs suisses Autour du rail Bichromie Frederik Peeters Les petits éditeurs indépendants One-shots, le best-of Suisse
Le « Baron » et son gang ont pris le contrôle d’un train à destination de Zurich. Leur but : le détourner sur Vaduz, capitale du Liechtenstein. Le Baron est un idéaliste, qui a décidé de faire du Liechtenstein un grand pays, une superpuissance qui fera trembler le reste du monde, et plus seulement une petite miette de terre dont tout le monde se moque. Son plan génial : garder les passagers du train en otages et leur faire cultiver des rutabagas dans les environs de Vaduz, pour nourrir une immense armée de mercenaires financée grâce à l’or produit par un alchimiste préalablement capturé, et grâce à laquelle le Liechtenstein pourra partir à la conquête du monde. Mais tout ne se déroule pas comme prévu : les hommes de main du Baron n’arrivent pas à convaincre le machiniste de la loco de changer de destination, l’alchimiste n’est pas aussi doué qu’on l’espérait, une cavalerie de nationalistes du San Marin attaque le train…
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Date de parution | Mars 2001 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Il y a des histoires où l'on sent que l'on reste sur le quai tandis que le train part, et c'est exactement la sensation que j'ai eu en voyant ce train-ci partir à toute vitesse. Si j'aime bien l'humour absurde et perché, je dois aussi admettre que je ne suis pas forcément un bon public pour celui-ci, ayant mes grandes préférences et ayant également beaucoup de mal à rentrer dans certaines œuvres. Ici, allez savoir pourquoi, quelque chose m'a bloqué. Sans doute une interférence du dessin, bien qu'aimant le style de Frederik Peeters, avec l'humour. Ça fait trop froid, à mes yeux. D'autre part, je suis resté très imperméable à l'histoire, bien que déjanté et avec de bonnes idées, comme si j'étais totalement en dehors du récit. Et malheureusement, la sauce n'a pris à aucun moment de ma lecture. De fait, je ne déconseillerais pas la lecture de cette BD, mais je suis vraiment passé à côté. Il a parfois des BDs qui ne passent pas, celle-ci en est un exemple dans mon cas. C'est d'autant plus dommage que beaucoup de personnes semblent avoir aimé celle-ci, et je conseillerais de lire ces avis-là avant de savoir si la BD vous convient ou non.
Les histoires qui ne font pas de sens, soit j'embarque dans le délire des auteurs, soit je m'ennuie et je trouve l'histoire stupide. 'Les miettes' fait partie de la première catégorie. Dès les premières pages je savais que j'allais aimer. Déjà, j'aime bien le dessin en noir et blanc de Peeters, mais en plus le scénario possède plusieurs choses que j'aime dans une bande dessinée. Les personnages sont hauts en couleurs, le récit est surprenant (je ne savais jamais ce qu'il allait se passer) et les dialogues sont savoureux. J'ai souvent souri et parfois rigolé. Un bon moment de détente.
Alors là, c’est un gros gros coup de cœur !!! Voilà un album que j’avais très envie de lire depuis bien longtemps, eu égard aux très nombreux et très bons échos qu’il avait suscités. Mais sa rencontre (petit tirage oblige) était plus qu’aléatoire, et alors le prix (petit tirage mais aussi spéculation ?) était franchement prohibitif et dissuasif. La réédition par les éditions Atrabile – très belle d’ailleurs avec couverture épaisse et dos en toile, m’a permis d’acquérir et donc de lire ce qui est une sorte d’ovni ! Dans une préface, Ibn Al Rabin rappelle l’histoire hasardeuse et quelque peu mouvementée de l’écriture et de la première publication. Dans la même préface, il conclut en disant qu’il avait cherché à l’époque à faire du Audiard genevois. Et c’est vrai qu’à la lecture on retrouve une parenté dans ces dialogues désopilants – et cette comparaison est clairement un compliment, avec aussi peut-être une influence du capitaine Haddock pour la préciosité des jurons (quelque mots peu courants se glissant alors dans les conversations). En tout cas cette sorte de western alpin (l’accoutrement de certains personnages, l’attaque du train donnent cette touche « Far West ») est jubilatoire, avec une intrigue loufoque, improbable, et des personnages qui le sont tout autant ! C’est vraiment une imagination débordante qui innerve l’intrigue, énerve les protagonistes. L’ambition délirante à la base du détournement du train (faire du Liechtenstein une grande puissance !) s’accompagne de personnages hauts en couleur (les faux siamois, le comte avec son alchimiste entre autres). Les répliques fusent et ajoutent au délire de l’ensemble. De nombreux gags absurdes, parfois récurrents (comme ce voyageur demandant imperturbablement quand le train arrivera à Zurich, ou comme ces pillards de San Marin ????, dézingués à tour de bras et qui (re)surgissent de partout, toujours plus nombreux) élargissent la palette de l’humour employé. La chute finale est elle aussi bien vue. Bref, c’est vraiment un album qui ne peut laisser indifférent ! Pas forcément grand public – si vous êtes réfractaire au loufoque et à l’absurde, vous raterez une bonne partie de ce qui fait de cet album une grosse pépite. A lire, à acheter, et merci encore à Atrabile ! Et encore bravo aux auteurs (dont c’était une sorte de sortie d’anonymat fracassante) pour avoir laissé quartier libre à leur imagination ! Allez, hop ! Voilà cinq étoiles bien méritées pour cet album qui nous y envoie très souvent.
Ça commence directement par le détournement d’un train, oui un train !!!! L’homme qui menace le chauffeur de la locomotive est également un peu spécial puisqu’il a l’élégante particularité d’avoir un frère siamois partageant le même corps sous le nombril ! Bienvenue dans le monde hyper barré de Ibn Al Rabin illustré par l’immense Frederik Peeters dans une bichromie argentée beige du plus bel effet ! Le lecteur n’a même pas le temps de poser ses fesses pour lire confortablement qu’il est happé à 150 km/h dans cette histoire invraisemblable mené tambour battant dans un train avançant à la vitesse d’un omnibus ! Car évidemment dans cette sombre histoire de détournement au profit du Lichtenstein libre, rien ne va tourner correctement pour le plus grand plaisir du lecteur effaré devant tant d’absurdités ! Il faut bien le dire, les 20 premières pages n’ont pas été des plus aisées à suivre. On passe d’une situation ubuesque à une autre dans un échange de bons mots que Michel Audiard lui-même n’aurait pas renié. Mais après une fois que le décor est bien planté, qu’on pense avoir à peu près le dessus sur la narration éclatée je vous garantis que ce n’est qu’un pur best of d’humour cynique et non sensique propre à dérider chaque dépressif potentiel qui sommeille en chacun de nous ! Un alchimiste pris en otage censé redonner un peu de fortune à ces terroristes désoeuvrés va surtout transformer le plomb en ricard, un train qui n’avance pas attaqué par une bande de pillards de San Marino à cheval, un baron au look soigné mais à la verve peu inspirée et une sacré bande de pieds cassés qui n’arrivera jamais à accorder ses violons pour arriver à bon port ! Les miettes, (dont on comprend le sens le temps d’un phylactère disséminé sur les 70 pages !!) est une superbe madeleine de Proust à dévorer et dont il ne restera que des miettes également à la fin tant le voyage onirique offert prend tout son sens au fur et à mesure d’une lecture unique et dont on ne reviendra pas sans un sourire. L’occasion est d’autant plus agréable à vivre que Atrabile a eu la bonne idée de rééditer à un prix tout doux une œuvre rapidement épuisée et dont la remastérisation des couleurs doit faire honneur à l’œuvre d’origine. Dos toilé, grand format, l’ensemble est suffisamment classe pour en faire un objet de choix à posséder pour toute bibliothèque décalée qui se respecte. Et Peeters avait déjà une sacrée maitrise alors qu’il n’était qu’un inconnu. Voici une belle occasion de mettre la main sur ce Saint Graal désormais à nouveau disponible et accessible à toutes les bourses !
Poussière, canyons et grands espaces, fusillades et cavalcades endiablées, attaque de convoi en règle…Tous les éléments inhérents au stéréotype du Western sont là, dans cette histoire qui, bien que carrément à l’ouest, n’en est pas un. Juste la chimère épique de micronotables d’une picopatrie en mal de reconnaissance et qui décident, pour apaiser leur soif de gloire, de détourner… un train ! A la fois huis clos ferroviaire burlesque pimenté d’un non-sens à la Monty Python (le côté subversif en moins) et rail-movie au dynamisme débridé d’un film Keatonien, ce one-shot dévoile sous le graphisme inimitable d’un Frederik Peeters en grande forme, un scénario délicieusement absurde et insidieusement drôle. L’incongruité des situations, les réparties infaillibles et une galerie de personnages décalés et extravagants (faux jumeaux réunis en vrais siamois, alchimiste à deux balles transformant le gris du plomb en un jaune qui faute de caractéristiques aurifères présenterait plutôt des vertus anisées hilarantes…) rivalisent dans un festival de cocasserie et de poésie loufoque. Ce n’est certes pas sans défaut. La psychologie des protagonistes stagne au niveau des pâquerettes et la trame déjantée est le prétexte à un déballage verbal excessif qui abuse, par instants, d’un procédé consistant à fourrer systématiquement dans la bouche des personnages la réplique qui doit faire mouche, mais qui ne s’avère pas toujours bien à propos. Peu importe, au final, cela reste assez jubilatoire. Bon an mal an, les dialogues s’enfilent comme des perles. Des palabres souvent truculentes qui oscillent entre joutes ciselées surréalistes, intellectualisme de comptoir et piques des plus fleuries. On se laissera porter par une ambiance franchement barrée, mais sans outrance, avec sur le visage un petit sourire de satisfaction persistante. Achat déconseillé. C’est un album au style très singulier et plutôt cher. Et même si c’est un très bel objet, la déception risque d’être à la hauteur de l’investissement pour qui n’adhérera pas à ce type d’humour. Encore faudra-t-il le trouver (seulement 900 ex.), quoi qu’il en soit, s’il devait vous passer devant le nez, ne laissez pas filer l’occasion de le lire…
Tout est du délire du début à la fin. Les couleurs, il n'y en a que trois : noir, blanc et "vert". Quand deux siamois veulent détourner un train, ce n'est pas ce qu'il y a de mieux dans la bd, mais il y a du suspense du début à la fin, et du bizaroïde aussi. A acheter que si vous aimez l'étrange!
J'ai découvert cet album en même temps que son auteur, lors d'une séance de dédicaces. Ayant sympatisé avec ce dernier, il a réussi à me convaincre de sortir tout l'argent que j'avais sur moi afin de me l'acquérir. Une fois la BD dans mon sac, j'attends d'être confortablement installé chez moi pour me lancer dans sa lecture. Première surprise, la qualité du papier et des couleurs. C'est apparement un ouvrage d'exception, et je comprends mieux pourquoi une telle oeuvre n'existe qu'en tirage limité. Peeters, très fidèle à lui même, propose un dessin exceptionnel, et pour une fois "en couleurs" (enfin... un peu de jaune et de brun, mais c'est un bon début). Dans tout les cas, cette couleur partielle correspond parfaitement à l'atmosphère du livre, donc sur ce point, rien à redire (si ce n'est que certains visages sont franchement moches). Le scénario maintenant. Bon, on ne peut pas l'analyser comme on le ferait avec certaines autres BDs, car là le côté décalé, burlesque et parfois confus est voulu. Donc, pari réussi pour les auteurs. Malgré tout, je reste sur ma faim. Je m'attendais à quelque chose de plus... intelligent peut-être. Mais je ne regrette pas mon achat, ne serait-ce que pour la dédicace obtenue grâce à lui. (Mais à moins d'être un inconditionnel de Peeters, ça reste quand-même un peu chèros).
oui, c'est cher, tres cher, mais quand on l'ouvre, on comprends un peu mieux pourquoi. La qualité de cet album est exceptionnelle, le papier est de qualité superieure, et l'odeur qui s'en degage est un delice. Bon, je cherche des excuse, parce que vraiment, 40€ pour une bd, faut quand meme avoir le portefeuille bien accroché. ceci dit, je pense que l'investissement en vaut la peine. le dessin est dans la pure "tradition" de ce que fait peeters, les couleurs jaunâtre en plus. Ca donne une ambiance western à ce livre, coté western accentué pour le train et l'attaque qu'il subit. Pourtant, ce n'est pas trop l'epoque western, mais ce n'est qu'un details apres tout. l'histoire en elle meme ne fait pas toute la qualité de cette bd puisque c'est assez simpliste. le veritable atout de cette bd, ce sont les dialogues absolument geniaux, l'auteur se laisse aller aux bons mots, c'est du bonheur. Chaque page recelle de dialogues loufoques au possible, originaux, et surtout pertinents (quand on se cadre dans la bd bien sur !) alors je ne regrette pas l'achat, mais je regrette que ce ne soit pas plus ouvert au public habitué à peeters. 900 exemplaires, c'est tres peu !
pour une fois en accord avec Cassidy ! Un album pour les amoureux de dialogues et de situations abracadabrante(que??). Frédérik Peeters à l'illustration (Pillule bleue, constellation) pour ce western dejanté,toujours aussi convainquant. Le scénariste, excellent, car tout se joue dans les dialogues dans cette BD. Bon moment de lecture !
Amateurs de gros délires tordus et absurdes et d’idées bien farfelues, vous devriez vous régaler avec cette excellente petite BD (enfin, je dis « petite » mais c’est un grand format) pleine de drôlerie et d’imagination. Evidemment, c’est sûr qu’il faut entrer dans le jeu, hein… Il y a sans doute des gens qui se diront « Non, vraiment, tout cela est trop débile, ça n’a aucun sens, j’abandonne ! », mais les fans des Monty Python devraient quant à eux y trouver une sorte d’équivalent BD, peut-être pas tout à fait aussi drôle certes, mais très réussi. Seule petit reproche, les dialogues, la plupart du temps très savoureux, se laissent parfois à aller à « Audiardiser » un peu trop, jusqu’à la mauvaise caricature, mais ça reste un détail, pas de quoi bouder son plaisir. Dommage que Drozophile ne soit pas une très grosse maison d’édition, car j’ai peur que vous ayez un peu de mal à trouver cet album… En plus, il est malheureusement suuuuuuuuuuuper cher !!! Je sais bien que c'est un tirage limité, mais je trouve la somme exagérée pour un album de ce format (c'est un grand format certes, mais il ne fait pas plus de 40-60 pages).
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